184_
C A
N
tes privilegiees ;
Ch~mos,
a
qui i!s ofl'rolent
de
la
fien;
te
&
tout ce gu'il
y
avoit oe p!us fale;
~
Nebo,
q u'ils avoient erpprunte des Babyloniens ,
~
qu'on
i::roit ctre
le
rneme que
k
Mer.::ure des Grecs.
Les Irraelites
crran~
dans le dei"ert ,
vinren~
ram.
per- dans leurs plaines.
L'impuit'fa~C{:'
di:
refiftrr
a
d.c-~
hotes
ft
d<\ngereux, li:s fit recounr
a.
"13alaam , qui ,
commc tous les prophetes
de
ce te111s, avoit la repu–
tation de pouvoir faire perir des
arm~cs ·~
dts nations
cntieres par la vertu de fes imprecatiops
&
de Eertai–
nes par-oles myfterieufes , qui n'etoienc quc bizarn:s,
Ce prophete faifoit
fa
refidence dans
la
Melopota–
rnie,
fe&
oracles
lui avoient attire 111 veneration des
peuples, Les ameafTadeurs envoyas par les Mo11bitcs
Jui firtnt les plµs eblouifTantes promefTes, pour l'tn–
~ager
a
venir
~
leur fc
cours. nparut d'abord infcn–
fible aux appats de la
fom:r.e,
&
ii ne ceda qu'aux
importunitcs ·d'une feconde ambafTade. Pieu Jui avoit
d'abord defendu de fuivre les cnvoyes; mais Balaam ,
fed uit par l'appat des prffens , obtint enfin permiflion
de partir,
Y
11
ange s'oppofa au pa!fage de l'anelfc
fur
laqi.ielle le prophete emit mo!lte ,
&
ft:
plaignit des
coups qu'elle rei:evoi\. L'ange devepu vifible , per–
mit au
prophe~e
de continu r
fa
rome , avec defenfc de
faire amre chofe que ce qui: D ieu lui prefcriroit. Qud·
q ues rabins prerendrnt que c'eft moins une realite qu'u–
ne vifion prophfoque ; m<1is
c'e(l affoiblir l'autorite
du texte facre , que de
le
foumcnre
:i
des interpr'-
tations ;irbitraires, Ce pror hete , 11u lieu de faire des
j:nprecaEions centre Jes lfratlites ,
re~ut
au concrain:
un
ordre expres de P ieu de maudire quiconque ot<:–
roit fs: declarer contre eux.
A
pres avoir ete rc'°u avec
magnificence
i;ks Moabites , il
!es
quina en ks afTu–
rant quc Jes
f-lebreux
fcroicnt t(>ujours momphans
tant qu'ils feroitnt
~geles
a
le1ir Joi, A infi d leur con–
fcilla d'tmploy<
f
Its
charmes de
\a
vol upce pour
les
faire tomber dans la prevarication. Ct conltil eut l'cf.
fe~
q u'on s'cn ecoit promis. Lt:s fil k s imrod uittS dans
~e
camp •
ft
l1vraent
a
la profl1tution ;
&
pour
prix<le kurs
fav~urs ,
t:lle
exigent qub lq1rs amans
ie
p.ro–:(l:crnent devant k urs
idoks. D ns l'ivrdH: de la de–
bauche, ils ne pe11vcnt r6fifler
a
la
feduct1on
&
aban–
don~ent
kur- p i, u, q ui bi:ntot
Jes
punic c k11r pre.·
varica~1on.
Dans la luitt! d...
~
tc111s, · ks
l
lo bitt:> k u<
enlev<::rrnt la partic orit:ntaYe du pays de Canaan, dont
ils s'etoient R ndus
ks
maltres.
l\11J1s enfi n _D1eu, tolh
che de kur rep.emir, leur fu fcita un
liberateur dans
~hud
qui, charge de porter le tnbut impole
a
fa
na.
tion ,
enfon~a
Ion _poignard
gai:i.~
\t:
~ei11 .:i'E..~lo.n ~
tol
des Moab1te.s.
-
I I
fo
met
a
la tete des H 'breux
&
remporEe una
viCl:oire decifi ve fur ks Moabaes , do ..t la tyrannie fut
detruiu~.
On. ne les voit rctparoitre quc fous
le
regne
de Saiil , qui voulut
l~s
pun1r de l'a
yk
qu'ils avoient
donne
a
D aviJ.
Le
roi prophtte· f\lOn te lnr
k
crone,
Jeur· fit une guc:rre cruellc qu'ils s'ttoienc
fan
dourn
attirec,
&
ks
d.;ux tier> de la nat;on furent pafl',Es au
.fil de l'epee : ils paycrent dans la luite aux ro1s d'l l:
rael un mhut
annud
de cent mille agneaux
fy;
autJn£
de moutons.
To~ours
vain<
us
&
tOlijours rtbd les , ils
forent enfin fu bjugues par Jor"m qui detruifit kurs vil–
Jcs avec kurs hab1tans. Leur ro1 enferme dans une for–
terdfe , immola fon fils
a
ks idoks, II en rrfulta
i,; ne
efpece de miracle, puilque k s afliege> fa1fis d'horreur,
ai:uerent mieux fe retirer que de s'rxpofer au dekfeoir
de ce p.rince forcene. Le> Mo bit
s
r~p<1rerem
b1en•
tot leu rs pertes ;
&
foutenus de kurs vo1fins, ils pe•
nfarert:nt JUfqu'a !'
occident dt: la mer Mone. Les
It:
raflites crop fuibks
cc.mm:
\lilt:
<1rmee
fi .
nombrcufe ,
m irent kur confiancc< clans Dieu ; la divi[wn
fe
m1 t
parmi le11rs enoem1s , qui s'cxu;rminerent ks uns k s
aucres. Apres ce defa!\n.: , ils nc furt:nt que plus ar.
<lens
a
·otfacer
la
honte de leur- defairn, lls vainql1i·
rent les Edomites, c;lont ils fircn t perir
le
roi dans
ks
.flammts. D ieu
irrite de
~ette
barbaric , leur
denon~a
ft
vcnsean~cs
f ar
l~
voioi'
q~
fcs
pr
t
s
~ ~
fcs
CAN
piennces curent bientot
leur
elk t.
Salmanafar , roi
d'Affirie, ft: rendit maitre de ltur pays : fon fils
Ile
fon fuccefTt:ur fm fans ccfTt occupe
a
reprimcr
l~ura
rebellions. Sedecias t:Ut
!'imprudence de k s appuyer
clans leur revolte; ii en fot puni : !cs perfidcs alli2s
!'abandonnerent,
&
C:llK· m~mcs
turent fu b1u_gues par
N abuchotlunofor. Dcpuis ce terns, ils ne
tormerent
plus de eorps de nation,
&
on ks confondit avec
Jes
~utres
habirans des dekrts de la Syrie.
Les
Ammonites , autre peuple de la
terre de Ca.
man, defcendoient d'Ammon, ne du commerce in.
ceftueux de Loth avec fa fille cadettt:. l ls habiroient
clans tine contree de la Ccile-Syrie done on ne peut
pas determiner les li111ites. Les enfans d'Ammon en
chafTerent k s pr-emiers habitans , qui font reprffentes
comme une race de geants, On
ignore s'ih avoient
beaucoup de villes: on ne con nolt que Habba , que
Ptolomet:·Philadrlphe embellit ,
&
qui de fon nom
fot
appellee
Philadelpbie.
Leurs mcteu rs
&
kurs inflitutiona
politiques
fon~
tombees dans l'oubli , ainfi que
le
nom
de:
leurs
rois ;
ct:
qui prouvc qu'ils n'ont
rien fait
d'eclatant. lls admeHoient
la
circoncifion : cene con–
formi te avtc les J uifs ne fut point tin principe d'u·
nion emre ces deux peuples ;
ii eroit defendu auic–
Hraelites de former drs allianc
s
avec eux jufqu'a la
dixieme generation. C't!toit une punition du retus fait
a
leu rs ancetres qui leur demandcrent des fubfiftances
pendant k1Jr fejour dans
le
defert. Leur carall:ere
&
lwrs mreurs devoient fare feroces ,
Ii
l'on en j uge par
leur religion
&
leurn
rites fac rcs. Moloc fut l'idolc la_
plus reviirec : ils offroitmt auni des facrifices
a
Che.
mos ,
a
Baal,
a
Milcon, l'{ldec , Adramekc , Ana.
md cc. Les autds de
CtS
dieux etoient arrofes de fang
humain;
le
enfans c!coient l'offrande ia' plus chert:
a
Moloc, que plufieurs croient reconnolm: clans Venus •
P riapfj , Mercure
&
Saturne. Qudques·uns pretrndent
q ue
le
repro,hc de ces
facrifices expiatoires eft une
pieufe calomnie des premitrs chretiens , pour rendre
le
pag.1n1fmc: plus odicui: ils pretendent que ks
me–
res pono1tnt
frukrn~nt
leurs enfans entre deux feui.;
pour Its purifier,
&
qu'd ne kur en rffultoit aucun
inal; mais c'cfl:
a
tort. Les li vres de l'anc1en T efta.
mcnt
y
!Ont formels
>.
&
leur temOi(!,nage
<:(1;
fans
fC•
pl1que,
· Leur roi Eglon fignala fes
talens mllitaires contre
les l fraelites
; mais iiemit
a
la tiite d'un people qui
n'etoit point
comp.ti'parmi Jes nations belliqueules,
Cependant ils s'emparerent de la yallee cl'H ammon ,
q ui avoit t!te enlevee
a
leurs
ancetr~s.
Dieu
fo
forvit
de leurs bras pour punir ks J uifs prevaricateurs ;_
~
la fin rnuche
de
l_eur
pfoi~cncc,
il fufcita Jephte
·go.
neral des troupes d' lfrael , qui affranchit
fa
patrie
de
l'opprcffioo. L'Hiil:oirc
facn~e
fait mention d'un rol
£!es Ammonites , qui
fignala
fon rcgne par des con• .
quetes. Les habirnns de J akb aflieges implormrnt fa
clemence ; ce prince a.ltier
ne
voulut leur accorder la
vie qu'a condition que chacun d'eux auroit l'ceil crevf,
Saiil indigne de ct:Ete capitulation
inhurnaine , vine
fondrn fur lui,
&
ii fit un
ii
grand carnage de
fon
armee , qu'il n'y eut pas un foldat qui
fe
derobat
a
la mort. Hunum , fon fils
&
fon foccdfeur , attira
fur lui Jes vengeances de David , jufl:emeot irritc
d~
!'ou
tragefait
a
frs ambalfadeurs ,
a
qui l'on avoit
fait
coup.erla moitie
d~
la barbe
&
des habits. J oab
femporta
fur
eu~
une v1ctoire complene. Les Sy·
riens , leurs allies , eurcnt un par
·il
fort;
&
apres ltur
clt!faite k s Ammonites
furtnt la vietime
'un vain.
~ueu r
j uftemenE
irrite. Lcur pays fu t la pro\e des
ftammes; Rabba , prifo par David , foe livrce au piJ.
)age ; tous k s
h~bitans
exp1rerent clans !cs tourmens
l
&
ce
pays
n
he
&
peuple fut change en un dffen
fierile. Los Ammonites d vc:nus , par leurs dC:foitts ,
infenfibks
a
la glo1re des armes ,
$'appliq~1erent
uni–
q uemcnt
a
la culture des terre. U n
de
lcurs roi
re–
veilla leur indocilitt naturelle ;
&
honteux d'etre
alfu.
jetti
a
i:iart:r
l~
tribut imi:iofe par Oiias , Roi de J u:
da,
11