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i88

CAN

~ylindrique

qtii fupp.orce tm ovaire verd-clair, termine

p ar un llyle mediotrement long , ayanc

a

fon ex tre–

mite fur

le

cote un fiigmate ovoi"de, verdatre, vdlJ.

L'ovaire, en muriJfanc , devienc un legume ellipti–

que' obtus, comprime . mediocre_ment par

l_e~ coc~s

,

Jong de cinq potlces environ, p relque deux fo1s morns

large, courbe legfrement ou creufe en-deJfus en fa–

bre,

&

releve de crois groJfes nervures, verd d'abord,

enfuite brun-roux eliterieurement ,

a

peau argencee ,

Juifante interieuremenc, partagee en fepc loges ellipci–

,ques,

don~

la longueur efl: en travers, & s'ouvrant

en detlX valves. Chaquc loge contient une feve ovo'i–

<\e , tres-peu comprimee, longue d'un pouce, de moi–

tie mains large, verd-blanchatre, entouree dans le

quart de

fa

circonference d'un anneau caduc, .char–

nu, qui lui fert de cordon om bilical ou de fi k t par

leq uel

el

le efl: atcachee , pendante au bord fuperieur

des valves du legume.

C1tlture.

Le

canavali

croit communement au Mala–

bar dans Jes terres fablonneufes , fur-tout autour de

Cochien. II efl: vivace & toujours verd; ii fleurit en

janvier

&

pone fcs Jegumes

a

maturite en mars

&

avril.

§<!falites.

Toute la plante eft fans faveur, fans odeur

remarquable. Ses fleurs cependant ont une odeur fuave,

mielleufe,

&

fes feves ont une faveur douce, mais

peu agreable.

.

Ufages.

Le fuc tire par expreffion de fes feu illes,

mele avec celui de l'ecorce du canja, reduit en con–

fiftance d'onguent par la cuiffon avec le beurre , dif–

fipe les tumturs glanduleufes & Jes echymofes. Ses

feu illes amorties fur le feu & melees avec !'ail

&

la

moutarde .pilee, s'appliquent en cataplafme fur le ven–

tre pour en d·iffipef Jes douleurs. Ces memes feuilles

fechfrs s'emploient en fumigation avec la poudre ap–

pellee

ajla furnam

podi,

pour diffiper ks laffitudes

douloureufes des membre5.

H

parolt qlle fes frves ont

ur.e vertu purgative.

R emarques.

Le

canavali

ne peut etre, comme !'on

voit, une efVice d'haricot,

phafaolus,

ni une efpece de

dolicbos

de Theophrafi:e, comme l'a nomme M . Linne

qui, pour evirer d'en

ch~rcher

Jes differences, l'a con–

fondll ·avec trois autres efpeces dont nous ferons voir

1es differences chacune

a

leur article. Cette plante me–

ritoit done de faire un genre particulier, comme nous

avons fait, fous le nom de

caHavali. Voyez

nos

Famil!~s

des plan/es, volume

JI,

page

325. (

M .

ADANSON.)

CANCRE D 'ARMOlRIES, f. m.

(

Hi.ft.

11at11r.

l nfa&lolog.)

efpece de crabe des Iles Moluques , affez

b ien grave & enlumine au

132

de la feconde par–

tie du

Recueil des poi.ffens d'Amboine

de Coyert, fous

ce nom ,

&

fous celui de

cancre d'Amboine.

Cec infeCl:e

a

le corps ovo'ide, alonge , long de pres

d'un pollCe, de moitie moins large, avec une petite

q ueue une fois plus courte' etendue par derriere

&

a

crois pointes. Ses pattes foni: au nombre de diic,

tc;rntes

a

fix articles & terminees par deux pinces, mais

la paire anrerieure efi: une fois plus Jonguc

&

trois

()U

quatre fois plus epaiJfe.

.

Tout fon corps efl: jaune, marque a.u milieu de <leux

raies longitudinales rouges ,

&

de trois points bleus

de chaque cote. Ses pattes font jaunes , avec un point

. bleu

a.

chaque infertion des articulations.

Maurs.

Cet infeCl:e efi: commun dans la mer d'Am–

.boine. On l'appelle

cancre d'·arnzoiries ,

a

caufe de la

variete de fes couleurs.

Remarques.

Si

fa

queue n'etoit pas plus courte que

fon corps , on pourroit le regarder comme une

~rpe­

ce de homar,

cammams;

mais

ii

en differe a!Tez par

fa

forme arrondie en total comme cdle du crabe ,

cancer,

pour en faire on .genre particul ier que j'ai ap–

pelle du nom de

canda

dans mon

Hifloire reniverfalle

des Infatles.

II approche un peu du crabe des iles

Moluq11es , ·

molucancer ,

mais il en diffcre en ce que

fes yeux ne font pas places fu r fon dos , mais por–

tes chacun fo r une colonne

mobile~

comme c.lans

Jc

crabe ,

cancer.

(

M.

A nANSON. )

CAN

C.riND ALE

(Eau

d~

) ,

Chymie. Recette pour f airt

l'eau de ca11dalc.

Prenez fix onces de bon!le eau de vie,

une once <le bonne cannelle fine pulverifee , deux on–

ce& de fucre fi n, & trois onces de bonne eau rofe ;

mek z la cannelle avec l'eau-de-vie clans une fiole ,

&

It:

foe re avec l'eau role dans une autre, duranc

l'efpace de

24

heures, & d'heure en heure ii Jes faut

remuc;r fort, apres, avoir bien ferme Jes fioles avec

du . liege ;

&

palre !es

24

heures' meltz le tout en–

fem ble, & les tenez ainfi

24

heures fans remuer ,

&--que la fiole foit bien bouchee,

&

votre

eau de can–

dale

!era fa ite. Quand vous voudrtz en faire plus gran- ·

de quantite , il faut doubler ou rripler k s fofdits in–

grediens ; plus elle demeurc faite, meilkure elle ell:.

(

/irtide lire des papiers de

M.

DE MAIRAN. )

CAN DAULE '·

(Hi.ft.

an,. )

roi de Lydie, & de–

fcenc.lant d'Hercule , euc l'indifcrerion de faire voir

fa

femme nue dans Jes bains

a

fon favori Gyges.

La reine ollenfee d'une imprudence qui avoit

fa

four–

ce .dans l'exces de la paffion, ne put lui pardonner

l'attentat

~aic

a

fa

pudicite. Ce fut Gyges qu'elle choi–

fit pour etre l'inftrument de

fa

vengeance ; elle l'ap–

pella dans fon appartement, & ne Jui laiffa que !'al–

ternative d'afTaffiner fon mari ,

OU

d'etre egorge fur–

le champ. En me regardant nue, dit-e!Je,, tu t'tis ren–

du criminel, autant que le maicre qui c'a comman–

de cette in<lignice , &

corr.me

tu as decouverc ce qui

ne doit etre vu que d'un mari' je t'o!fre ma main

& le trone des Lydiens ; c'efi: le feu l moyen qui me

refl:e de reparer la tache imprimee

a

mon honrieur. Gy-

g.!s ne balan\:a point dans le choix , &

Candaule

fut -–

a!Taffine environ 71 6 ans a.vant Jefus-Chri(l:; cette

hiftoire, q u'on peur ranger parmi ks fables , nous a

ere tranfmife par H erodote. (

<.r- N. )

CANDEUR, NAIVETE', ING l::NUITE\

(Gram.

11-fora!e.

)

L a

candeur

efl: le fentiment intfrieur de la

P.urete

~e

fon ame q ui empec he de ,pen(er qu'on ait

nen.

a

d1ffimukr.

L'ingi11:1iti

pcut erre

line

fuite de la

fot~1fe,

quand elle n'efl: pas l'effe t de l'cxpc'.ricnce;

ma1s la

naivete

n'efl: totft au plus que )'ignorance des

chofes de convention, faciles

a

apprendre ,

&

bonnes

a

dedaigner.

La

candeur

efi: la premiere marque d'une belle ame.

L a

nal'Ueti

&

la

candeur

peuvent fe trouver· dans le

plus beau genie,

&

a· irs elks .en font l'ornemenc le·

plus precieux

&

le plus aimable.

La

candeur

nait d'un grand amour de la verice :

el.le

fuppofe ordinairement !'ignorance d u mal,

&

le

pcint

dans Jes aCl:ions, Jes paroles

&

Je'lilence

m6.me.

Cet–

te difpofition de l'ame efl:

(j

rare clans

le

ficrcle

OLI

nom :

vivons , que Jes hommes Jes plus ·depraves font · un

cas infini de ceux qui en font pourvus. M ais elle ne

r~!ide

guere que chez Jes jeunes gens'

&

re

perd ai–

fement par le commerce du moncte.

(t )

CANDI, adj, &

f. (

Comm.

)

c'efl: du focre fondu

&

recuit

a

diverfes ois, pour

le

rendre tranfparertt

.&

plus dur.

flo;•e:z

C.'!NDJR,

clans le

Di&l.

raif

des

Sciences

,

&c. II y en a de blanc

&

de rouge.

Le

fucre_candi

efl: plus en ufage en H ollande &en

Allemagne que par-tout ailleurs , parce que gerierale–

ment on n'y boit le the qu'avec du

ca11di

qu'on dent

dans la bouche. Les Hollandois ont pris cette coutu –

me dd Chinois, en Jes frequentant dans Jes lodes;

coutume gui efl: beaucoup meilleure que de mcttre du

fucre dans Jes taffes de the , parce qu'il change beau–

coup le gof1t de cette infufion. On reconnolc mieux

la qualite

0 11

I~

bonte du the, lorfqu'en le buvant,

on tient un prtit morceau <le

candi

dans un coin de

la bouche. L es Hollandois ont accourume de le t.:–

nir fous la langue, ce qui leur donne plus de facili–

te de parler fans changer la voix. Ils font faire ex–

p res des boulettes de fucre

candi

'

comme ae groJfes

dragees , un peu raboteufes. U ne feule tenue dans la

bouche' peut fervir

a

une

Oll

deux raJfes. On

!'es

prc–

fente avec· le the que l'on boit generalement trois ou

quatre heures apres diner; car pour le matin , c'efl:

p refque touj ours

le

cafe q ue l'on boit. Le peuple

n~