G ' A
N
~Mai:habee
le9 ·fit repentir de leur entrepriCe. Hircan
,leur prefcriv it !'alternative d'embraffer
I~
Joi .Judai:–
que ou d'abandonner
leurs poffdlions :
ils a1mcrent
-m ieux fe faire circoncire que d'aller chercher une nou-
1velle patrie. Depuis ce rems-la i_ls ne formere_nt
p~us
1qu'un meme peuple
ave~
Jes
J
u1fs'
&
la .rel1g1on
~eu.nit ces deux peuples qui avo1ent une meme ongme.
Les Juifs qualifioient du nom
d'enfans d'Edom
ceux
qui avoient emb.raffe
la Joi Evangelique,
&
·quelque-
-.fois ils Jes <1ppdloient
Snmaritains
ou
Epiet1rie11s.
Les Amalefcites avoient la meme origine que Jes
.
~iutres
peuples de la terre de Canaan , puifqu'ils de!–
cendoient d' Amelec , ne d'Efaii
&
de fa concubine
Tinna. Ce fut Jui qui donna fon nom
a
cette panie
du pays de Canaan, appellee
Amalefcide,
qui etoit bor–
;nee par la terre de Canaan au feptentrion , par l'E–
gypte au midi ' par l"ldumee
a
!'orient' .par Jes de–
frrts
&
la mer
a
!'occident. Ils ne tenoient
a
la reli–
gion
J
udalque que par la circoncifion : ils
fe
fouille–
rent de toutcs les abominations de l'idoliitrie. Leur po–
.ficion au milieu des peuples eclaires
&
polis' fait pre–
fumer qu'ils avoient une teinture des fciences
&
des
arcs. Saiil exalte la puiffance de leurs rois;
&
le
ta–
-bleau qu'il fait de leur luxe, fait prefumer qu'ils com:
mandoient
a
une nation opulence. Ce furenc eux qui
-0ppoferenc l'armee la p)us nombreufe '
&
qui etoit
...commandee par cinq rois , d'ou l'on a droit de con–
.clure que .chaque cribu avoit fon chef , qu'on quali-
4ioic de roi. Jofoe les vainquit, !cs propheces annon–
-cerenc qt1e toute cetce nation, plongee dans la dif–
.folucion, feroic un jour effacee de la memoire des horn–
.mes. Cctte prediction eut fon accomplilfement fous
:Saiil .qui ,
a
la tece de deux cens milie hornmes, ra–
.vagea Jeurs polfeffions. Tous Jes Amalefcites qu'il eut
.en fon pouyoir furent mJ1ff11cres ; Jes enfans furenc
.egorges dans leurs berceaux ou dans Jes bras de leurs
-meres: ceux qui s'etoienc fauves du carnage, profi–
.ierent des trot1bles qui divifoienc
les lfraelices pour
~entrer
dans leur pays devafte. D avid qui connoif–
.foit Jeur averfion nacurdle pour fon peuple, crut <le–
-voir en prevenir, les effecs par une irruption qu'il fie
:fur leur.s ..t\:rres. II en fie un horrible carnage fans di–
itinCl:ion, ni d'age, ni de fexe. Les Amakfcites, plus
.furieux qu'abauus , raffert)bk nc leurs
force~
pour ven–
.i;er Jeur injure. p s fe rendenc maitres de Ziglag, pa–
:trie de David , qu'ils redui(c::nt en ceadre,
&
done ils
refpeCtent ks h11l>icans. Cecce moderation leur venoit
d 'une
four.ced'avarice ; ils aimoienc mieux conferver
Jes vaincus, pour en faire des efclaves, que Jes immo–
:ler fans fru it. Dayid tira une prompte vengeance de
:Cec affront;
il
Jes
furprit Jorfqu'i ls etoient plonges
rlans la debauche: cou.s furent malfacres , excepte qua–
rre cens jeunes ·gens qui formerent encore l'ombre d'une
..nation fans pouvoir, jufqu'au tems d'Ezechias. Ils fu–
:rent enfin entierem·ent detruits par Jes defcendans de
Simeon,
&
l'Arnalcfcide Cubic dans la fuice la rneme
deftinee que Jes Juifs.
· Les Philiftins, Egyptiens d'origine, s'et.ablirent clans
la
contree que Jes Grecs
&
Jes Romains defignoienc
p ar
le
nom de
Palefline.
Les J uifs en ont beaucoup
ex~lte
la
fertili.te;
&
Jes voyageurs modernes alfurent
que ce pays , couverc de rochers
&
de fables , offre
.Je
fpeCl:acle de la plus affreufe indigence. Ces diffe–
:rens temoignages font um: nouvelle preuve des revo–
h1cions qui arriven.t clans la nature;
&
l'on ne voit
:wjourd'hui que des fables dans des plaines couvertes
aucrefois des moilfons. Ses villes prinLipales ecoient
Afcalon ' qui CUC , la gJoire de donner la nai!fance
a
s.emi rami~;
Gaza , qui n'eft plus qu'une vile ·bourga–
~k
, mais <loot ks ruines attellenc J'ancienne magnifi–
cence ;
Azo~he
, fameufe par un temple confacre
a
D agon ; . Gach, qui fut pendant qudque terns la re–
fidence des rois; Ekron, ou Belzebuc avoic un temple
fameu x. La Paleftioe eut fes
rois , done l'adminillra–
t ion ccoit foumife
a
!'examen
&
a
la cenfure du tri–
bunal de la nation: L'hofpitalite fut_ unc vertu qui les
CAN
m1dit amis de tous Jes hommes, excepte des Juifs'qu'il!
connoilfoient penetres de mepris pour tous ceux qui
n'ecoienc pas nes foumis
a
leur loi.
Ils comberent clans tous Jes execs I-le l'idolatrie. Cha•
que ville avoit fon idole parciculerc:: ils mettoient beau–
coup de magnificence dans leur culce. Leurs temples
ecoient fpacieux,
&
richement decores. Lorfqu'ils al–
loienc
a
la guerre , ils tranfportoienc leurs idoles avec
eux ,
&
ils leur confacroienc la plus riche parcie du
bucin. On leur a faic le reproche de facrilia des en–
fans; mais ce qui femble refuter cecce calomnie , c'eft .
q ue Jes J uifs ne !cur ont jamais impute cette inhu–
manite. lls furent tout
a
la fois guerriers
&
commer–
~ans.
Les Grecs les prfffroient
a
tous les autres peu–
ples pour la
fiCleli.te,&
!'intelligence dans le commer–
ce. Leur langue croic une dialeCl:e de l'Hebreu. Ils
Cllltivoient Jes arts
&
Jes fciences, qui etoient en hon–
neur chez cous Jes peuples de Canaan. Us furent re–
gardes commc: Jes
invenceucs de !'arc
&
des fieches.
('T-N.)
CANARD SAUVAGE. (
Chaffe.)
Les
canards Jauva–
gcs
Ce
prennent de plufieurs manieres, tancot aux fikts
&
aux
lac~ts
, tantot par le moyen de l'epervier,
&
tamoc
a
la forme; on Jes chaffe au fufil,
&c.
Ces oi--
feaux Ont a11ffi beaUCOUp de rufes pour eviter )eS pie–
ges qu'on leur tend. Leur vol eft d'ailleurs fort ra–
pide ,
&
lorfqu'ils font
a
cerre, ils courenc fi vite,
qu'un homme ne peut les.atteindre
a
la courfe. La ma–
niere la plus fimple
&
une des plus flires pour pren–
dre les
canards,
eft de leur teodre des pieges avec de -
la glu dans Jes rofeaux. Pour cela, on tend
un~
ou
plufieurs cordes plus ou moins longues au milieu des
rofeaux, clans Jes endroits ou !'on a remarque que ks
canards
fe
trouvoienc en abondance. La glu bien me–
lec:
&
brouillec avec de la paille brulee que l'on bat
enfemble' doic etre mife
le
plus epais .que !'on peut
fur la corde qui fe
tend au moyen de deux piquets
c:nfonces dans l'eau. Les bouts dolvent ecre
a
fl.eur–
d'eau , ainli que la corde qui
y
eft atcachee par Its
deux bouts; pour la foutenir fur l'eau , on
y
attache
de petits paquets de jonc de diftance en diftance. Les
canards
accoucumes
a
habicer ces lieux , vienner.t
s'y
prornener, entrent dans Jes rofeaux , heurtent la . cor–
de
&
s'embarraffc:nt Jes ailes de la glu ;
&
plus ils
tournenc
&
fe debattent pour s'en debarraffer , plus
ils fe prennenc'
&
quelquefois
fe
noienc
a
force de
le
debaccre. On va voir la reu!Iite de la chaffe vers l'a–
pres-diner,
&
penetrant jufqu'aux pieges avec un ba-:
teau , on ramalfe Jes
canards
qui s'y' trouvenc pris.
CAN ARDER, (
Art
mi/it.)
c'eft tirer avc:c avl!n.–
tage fur l'ennemi , comme par une guerite, derrierc
une haie,
a
travers des paliffades. (
t)
CANAl!.DtR , (
M11jiq.)
c;'eft en jouanc du haut-bois,
tirer un fon nafillard
&
rauque, approchant du cri
du canard: c'dl: ce qui arrive aux commenpns,
&
fur. tout clans le bas, our ne pas ferrer affez l'anche
des levres. II eft aufli tres-ordinaire
a
ceux qui chan–
tent la haute- contre de
canarder
;
parce que la hauce–
concre di: uoe voix faetice
&
forcee, qui fc:
lent coU..
jours de la contrainte avec laquellt: elk fore. (
S)
CANARDIERE, f. f.
(
Chaffi. )
lieu couvert,
&
prepare dans un etang ou un marais , pour prendre
Jes canards fauvages.
Voici la <lefcripcion d'une
canardiere,
avec fon re:
fervoir ou
balfi~,
canaux, cages
a
apprivoiler les ca–
nards , filers
&
allee d'arbrc:s , conftruite par fc:u M.
GL1illaurne Ockers, fituec
fur une efpece de petite
ile, environnee d'un cote des dunes '
&
de l'autre
cote fortifiee d'une digue, faifant un ovale dans la
mer , occupant environ fept arpens de terrein fur
le
~elder
Duyn, proche le Helder
&
Jc Telfel en Hol–
lande.
Le baffin ou refervoir ou Jes canards fe
jett~nt
ou
tombent, reprefente un hexagone, contenant trois .cens
trente-cinq toifes d'eau,
oi1
fon t habiruellemem envi–
ron _foe ccps de ccs oifcaux., favoir, <leu,. cens
a
qui