CA N
on a tire Jes
gro!f~~
plumes d'une aile, afin qu'ils ne
puiffent plus voler , mais re!ler toujou!·s dans le rffer:
voir ; aux autres quatre cens on a kulement coupe
Jes plumes volantes dont il !era parle ci-deffous .'
apr~s
qu'ils font apprivuires
&
infrruits fur u;i pem bo1s
flottanr'
a
faire leur devoir pour feduire ks fauva–
ges. 11
y
a auffi !ix canaux courbes en come de bouc ,
Jonas de douze toifes du ccite rond
&
exterieur: avec
une° barriere de rofeaux , qui forme un petit talut
au-dedans du c anal d'un bout
a
l'autre;
&
du cote
interieur qui efr courbe , avec d ix petites barrieres
d'environ une toife
de
longueur, qui paffent l'une de–
vant l'aurre ;
&
a
chaq ue barriere une autre petite
barrier'
ol'l Jes chiens doivent fauter , pour conduire
Jes oife;ux fauvages. Les !ix bords unis du baffin,
qu'on nomme
place du repos ,
de!lines pour donncr
a
manger aux oileaux apprivoi[es,
&
a
ks faire rcpofcr,
font un croilfant de lune: fon milieu ell: large de 27
p ieds : il ·y a de petites digues par-deffus ces digues ,
des barrieres de rofeau x d'un bout
a
l'autre ;
&
au
milieu un trou , avec une plaacl1e , qui s'ouvre
&
fe
ferme, ol'l ks petits chiens ptuvent venir fur la pla–
ce du repos. L es fufdits canaux font hauts
&
larges
de dix-fept pieds,
&
fe courbent en arriere , ol'l
le
like ell: pore 8 quatrc pieds en hautem ,
&
il a un
arc couvert de petites lattes de quatre en quatre pieds ,
large <le dix - fept pieds
a
!'embouchure '
&
eleve
au-<leffus de l'eau de dtx-fept pieds au milieu,
&
ain!i
en diminuant jurqu'au dcrriere
a
la hautem de quatre
pieds , 0\1
efl:
etendu d'un cote
a
l'autre un filet gou–
dronne ' dont Jes mailles font
Ii
etroites' que le moin–
dre oifeau qu'on a ceurnme de prendre
a
la
canardiere ,
n'y pourroit paffer. Au bout
&
environ
a
la difhn–
ce de fept pieds de l'un des canaux,
e[l:
une cage
<le!linee a apprivoifer
les canards : c'efl: un quarre
d'eau environne de verdure' pour elever
&
appri voi–
fer l'oiieau fauvage '
&
Jui apprendre
a
manger; cette
cage ell: environnee d'une barriere alfez ha,1te pour
qu'un homme puifli: faci lemen t y p reli:nter la moitie
de
fa
perfonne '
afin que
l'oifeau s'accoutume
a
le
voir.
Les allees font plantees de tomes fortes d'arbres
&
arbriffeaux, favoir, entre les canaux, fur des al.i–
gnemens en quarrc'
a
quatre pieds de di!l:ance l'un
i:le l'autre ' enforce qu'il n'y rdh: qu'un paffage etroit
aupres de la barriere, pour chalfc:r Jes cannrds clans
Jes canaux; ce qui fait un bais fort fombre , ou ii
fr
trouve une allee en ccrcle avec des arbres fruitiers,
large de quinze pieds. L e rell:e du terrein ell: plante en
allees de traverfe
&
en
croi~,
larges de quinze pieds de
chaque cote , avec des haies fort elevees '
&
clans Jes
pares interieurs , comme entre Jes canaux, font routes
forces-d'arbrcs pour former un haut
&
fombre bocage, afin
que Jes hommes ne foient point
apper~us
ni decouverts
des oireaux fauvages ,
&
pour donner du calme dans
Jes canaux
&
re!i:rvoirs. A l'egard de la prife, voioi
comment ell!:
fe
fait avec les fix cens oifeaux fauva–
ges mentionnes ci-deffus , qui
font apprivoifes. Les
deux cens anxq
ue.ison a ote les groffes plumes d'une
aile, font ainli
affoiblis, afin qu'ils reltenG toC1jours
dans l'eau : pour les autres, dont les groffes plumes
font coupees, on les apprivoife clans
la cage; puis
avec de la graine de chanvre fur un petit bois flot–
tant, on Jes accoutum e
a
aIler d'u n canal
a
l'autre ,
en fe remuant
&
faifant du bruit clans le: baflin ;,:iour
encourager Jes fauvages, cc qu'on appelle
chaffer
a
la
canardiere.
L es plumes de ces canards .<lont nous avons
parle ci-deffus, etant tombees &
crues de nouveau,
ils deviennent en ecat de voler dehors '
&
s'entreme–
lant :wee Jes oifeaux fauvages ' ils les menent
a
leur
retour au rffervoir, qui Jes conduit auffi fur le bois
flottant, au canal le plus pres fous le vent: l'homme
de la
canardiere
fe doit tolljours fervir d'une tourbe
brUlante, quand ii doit alkr au-delfus du vent
afin
quc Jes oif.:aux fauvaaes n'en fentent rien ·
alo~s
on
fait paffer le petit chi'en par une des
barri~res
fur
la
'Iome II.
·
_
C A
N
187
digue de la place de repos ,
le~
oifeaux fau vages font
tres-attentifs
a
reaarder ks ch1ens ; plus ces ch1cns
font
v~lus
&
biga~res,
particuliere.ment. d'une - bigar–
rure rouge, foncee
&
bbnGhe , m1eux tis valent pour
cctre chalfe. L es oifeaux
fuivcnt , cant en
i:iag,eant
qu'en volant, continuellcmenc
Jes chiens, qui (ont
auffi toujours en mouvemcnt ,
&
fautant d'une barnere
au-dela
de
l'autre ,
re~oivent
coujours du chaflc ur pour
Jes encourager, un pttit morceau de fromage frais ,
&
fe monrrent contmuellement
tC'llt de nouveau ,
jufqu'a ce qu'ils parviennent
&
arrivent
a
l'endroit le
plus etroit du canal '
&
qu'ils fe
foient fourres clans
la n.;ffe qui ell: derriere '
laquelle alors eft elevee ;
&
l'oifeau etant p ris' on lui
tord le cou.
Pour bicq nourrir Jes oifeaux apprivoifes , ii faut
leur donner du bkci, du feigle , de l'orge ,
&
fur-tout
du chenevi.
Ct)
*
§
CANATHOS, (
Mythol.)
D
a.nscet article du
Ditl. raif des Sciences,
&c. au lieu <le
reco11vrer fa di–
vinit~ ,
li!i:z
ruouvrer fa virgi11i/l.
CA AVALI,
f.
rn. (
Hifl.
11at.
Botaniq. )
nom que
Jes Brames du Malabar donnent
a
un genre d'haricot,
phafeolus'
de leur pays ' qui a ete fort bien grave '
avec la plupart de fes details, fous fon nom Mala-
. bare
cat11 tsjandi ,
par Van.Rheede, au
vol.
l/Jll.
pl.
XL!!.
p.
83. de fun
Hortus Malabaricus
imprime en
1688:
En
169 1,
Plukcnet en fit graver auffi une fort
petite ligi1re
tr~s-incomplette
a
la
plm1che
LI.
11°.
2.
de
fa
Phytograpbie,
fous le nom de
phafeolus marilimus ptll"–
gans ,
radice vivaci , foliis cra./Jis f11brol1111dis
,
Bifnagari–
cus.
L es Portugais l'appellent
grao
do
bq ,
&
Jes Hol–
landols
uy!e boonen.
)3'.n
1767,
M. Linne , dans la 12•
edition du
Syfi•mn
11a111rte,
pag•
482 , l'appelle
dolichos
3
enjiformis vo!ubili.s, leg11minib11s
g!adiati-s
,
do1fo lrica-
rillatis, feminib:is arillatis.
.
D 'une racine vivace , cylindriquc , mu rte, de fcpt
a
hu1t pouccs de longueur fur fix lignes environ de
(Jiametre , noiratre, ramifiee en plufieurs branches ca–
pillaires , s'elevent plulieurs tige-s cylindriques de troi5
a
quatre
lignes de diametre ' ondee'' grimpantes,
verd-jaunes.
Les feuilles font alternes, difpofees circulairement
a
des dillances de quatre
a
cinq pouces les unes des
amres , compofees de trois folioles arrondies , de deux
pouces
&
demi
~e
longueur'
a
peine d'un fixieme
moins larges ' epailres, entieres '
lilfts • verd -claires'
relevees en-delfous d'une Cote longitudina}e,
a
quatre
ou cinq paires de ne.rvurcs , portecs
for
le
tiers de
• l'extrernite foperieure d'un pediculc commun cylin–
drique, epais , velu, roufsutre, une fois plus long
qu'elles' ecarte fous ·un angle -de quarante-cinq dC:gres
au plus d'ouverture.
·
D e l'ailrt lle de chacune des
feu~lles
fuperieures fort
un peduncule cylindrique, une fois plus long qu'el–
les ' portant
a
fon extremite un epi de cinq
a
dix
fleurs
rouge~bleuatres,
longues d'un pouce trois quarts ,
portecs fur un peduncule cylindrique fort court.
Chaque
Aeur
ell: hermaphrodite , papilionacee ,
&
pofee au-deffous de l'ovaire. Elle confi!l:e en un calice
d'une fcu le piece cylindrique·, une fois plus Iona que
large' vcrd-clair ' veine longitudinalement ,
parf~ge
a
fon extremite en cinq divi!ions courtes, ineaales, rap–
prochees en deux levres. L a corolle
di:
d\ine. forme
rnoyenne ' etant prefqu'auffi
large que
longue~,
com–
pofee de cinq pecale
epais' bleuacres ' dont un re–
leve en pavilion
OU
en Ctendard ; deux lateraux alf<:z
courts , formant des ailes ,
&
<leux prefqu'auffi longs
que l'eccndard ' reunis en partie pour former une efpece
de nacelle clans laquelle
ft:
couchent dix ernmines cour–
tes ' done neuf font
reunies par Jes trois quarts de
leurs filers en une galne fenduc fur kur face fupe–
rieure d'unc fente for laquelle fe
cquch~
de longueur
la dixieme etamine qui ell !imple; de ces etamines
cinq font alternativcment plus cources; elks ont tou–
trs des anthenes j .iones ,
arrondi~s.
Sur
le
fond du
ca lice s'eleve un pctit difque en colonne , ou pedicule
A a
2