S E
lt
uoienl
Gx
ailes; deux doot
il•
••oiloient leur fa ce
. deur dont ib couvroicnt leors p1és,
&
deo.: avec let–
qucJies íls voloicn . C'ell le feul cndroh de l' Ecmore
u
11 foit fait mention des
flr•phinr
pris en ce fens ;
car a1lleurs
fiuphinr ,
dans l'hébrcu, fe prend pour
Jes
fondeors
6c
les orfévres;
&
d1ns les Nombres,
1. XXI.
le nom de
fh11phin
ou
flrt~pbin e~ doon~
aux
ferpcns
ailés
qui lirent mourir les lfr¡élites dans le
dcfcrt.
· SÉRAPH!QUE, adj. ce qui appanient aux féra–
p hins,
ou cequí les imite . Doyle a compofé un rrai–
t é de
l
'am.ur{irt~pbiqtJt,
c'ell-a-dire de
l'amoMr de
Ditll .
On donne dans les écolcs le titre de
dofleMr
jlrt~phiqllt
l
. Bonavencure a caufe de fa feneur
&
<11:
Ion extreme piétt'.
.
F
ransois d'AiTife en appellé le
pere
j'ér11phiqt~t,
e n
m~moire
ou en honneur d'une vHion qu'il eut fur
l e mont Alvcrnc, o1l , apres un
jeOne de quaramc
jours
6c
d'auu es
~rande<
aullérnés,
é~:<~nt
en excafe,
il vic un féraphin qui defcend•t rapídcmcnt do ciel
fur luí,
&
luí imprima aut mains , aux pié,
&
au cO–
t é des
íbgm.1te~
qui repréf'cnroiem le plaies que les
cloux
&
la lance lircnt au corps de Jcfus-Chrin lorf–
qu'on
le cruc1fia .
Voyez
STJmtATEs.
SE
!f.AP/DISm SVL.A
(Géog. 11nc.)
1le fur la c8te
de I'
Arabie heureufe, dam
le
gol fe Sachalice, felon
Ptolomée,
liv.
VI.
rh. vij.
Ene étoit
remarq u~blc
par un temple , 61 éroic voifine des fept 11es qu1 é–
t oient auffi dans ce
m~me
gol fe. Arrien,
p.
19.
&
O xon , dans fon Pérlple de la mer Erythrée, mee
e nviron deux mílle nades entre elle
&
1.: continem;
il luí donne Cft Viron
200
nades de Jar¡:eur . ,.
[1
y
3,
, dit-il, crois vilbges ¡lont les habicans tone les
pr~" tres des lchtyophages. lis parlem arabe,
&
cou–
•., vrcnt avec des feuille' ce que la pudeur ne permet
,. pas de momrer. Certe ile a quantité d'excellcntes
., tortues. Les habitans de Can¿ om coucume d'y
., allcr avec de chaloupes
&
des barques,.. Ramufio
croit que e' en au jourd'hui l'lle nommée
Maziza.
(D.
'}
)
ERA
PIS,
011
SARAPIS, (
Mythol. MMttil.
b'.f
eript. Mon11m. l'ierru gravées
&
Littérae. )
c'étoit
un grand dieu des Egyptiens, connu, felon couce
:apparence , par ce peuplc, long tems annt les Pto–
l~mées ,
[clon
l'opinion de M . Cuper, qui nous pa–
r ole la plus vraiiicmblable. Tacite,
bijl. liv.
IV.
ch.
l:<xxiij.
le prétend auffi. Les E_gypricm, dít-il, na–
tion fuperllicicufe, révéroiem
Suapis
plus qu'aucune
:tutre divinicé: Serapin
dtditll getwjilperflitionibusfo·
per 11/ior colit.
Ce n'mit pas feulement le dieu tut¿laire de mute
l' Egypre en général, pluíieurs des principales vil les
de ce royaume l'avoicnt choifi pour leur pacron par–
t icul ier ,
&
le firenr graver íur leucs monnoies en
cen e qualité; mais entre toute5 ces villes, aucune
ne luí ren
d1t de• honneucs plus folemnels
&
plus
fllrprcnans
9.uecellc d'Alexandrie.
Altx 1mdria civi–
tlls qtu co
ndtrorem Aüx11ndrum 11/llcedaJu"' gloriatur,
Sernpin
llflJMt ljin .·u/tu ptnt
llttouit~t
vma11tionis ob–
jervat,
die Macrobe,
lrv.
l .
Satrrrn.
Oo l'y adorpit, íelon Tacite,
comm~
une e(pece
ele divinicé univerfellc qui
repréfencoit Elculape ,
Oíiris, Jupiter, Pluton:
deum ipjtlm 11111/ti
./Efiu/a–
fJÍum quod mtdtllftlr .t.[ris
corport~llf,
quidattt Ofirin
Antiquij]imum Jllis gmtibtu
Hllm~n ~
p(erique
]QV~"!
,
tlt
rerUIII
omnmm potmtem ,1/urrmr áJttm p1Z11'em m–
ji~llihur
qu-e in ipfo manifo. a iltlt
J~tr
ambages con–
jdlllllt.
O o le ·prenoit aul1 pour jupicer
mmon,
11our le Soleil, felon Macrobe,
&
pour Nepcunc .
Le bulle de
S(rllpis,
au revers d'Antonin Pie, nous
le monrre, dans Seguin, fous prefque tous ces dif–
férens ·rapporcs ; le boi!fcau fur la
t~te,
la couronne
rayonnt'e, les cernes de bélier, la corne d'abondan–
ce devane lui,
&
derriere lui un fceptre
~
trois poi n–
tes entortillé d'un IC:rpent,
m~me
avec la cuira(fe,
comme le dieu Mars .
On s'étoit auiii formé de
s¿rapis
une idée com1ne
d'un dieu unique, qui comprenort
les anriburs de
toures leJ aueres dlvinités ; ce qui donna
lieu aux
')layens de publier qut! les Chréciens
&
les
J
uifs, qui
ne reconno•IIoient qu'un feul Dieu, adoroient
Sha–
,is;
c•en ce qu'diiure l'empereur Hadrien dans une
lome
11
Severianus, rapporrée dans Vopifcus d'3pres
Flegon:
illi ,
dit-il,
qt~i
Serapin
colmrt chrijlúrnifont,
&
qui
fo
Chrij/i epiflopos
dicrmt,
tmur illis Dcru
eft
¡
!JtJne
Chrijlianr, btmc
Jud.ei,btmc omnts vene–
rantur,
&
getrtes.
C'eil
li
cecee divinité qu'étoit confacré le fuperbe
1~meXV.
S E R
temple d'
leundri
, d1ns leCJoel on rransféra la
a–
toe de ce dieu, que les habrrans de Smope
pofl'é–
doienr,
6c
qu'íls adoroienc !ous le nom de
] ll?iter
s ¿rapir. P/Mtur
00
Pluton .
11
eft.
n:~-fingolier
que les
Alex~ndrins
qui .avorent
Celte
di
VIOleé
enez
COX
pour ainlJ d1re , p01fqo'elle
étoit la prem1ere divinicé de tooce l' Egypre, fe foient
avi(és de l'aller chercher au-dela
de.
mers ,
&
dans
une ville, auffi
élo_!gn~e
d'
}e~a!to.lrie
que l'éroit mo–
pe,
&
d adorer
) Up lter-Ser11pu,
d1v•n•c~
6rypticn–
ne , fou ; le tirre d'un dieu étranger , favoi r í'ous ce–
luí de
z,,,
%mr.rin•,
J upiter áe Sinopt
.
TacHe, Plu–
tarque
&
Eunache nou en dJfent la raifon, done le
décail feroit rrop long
a
racomer aurremenc que par
l'excrait íuivant .
Cncre plulieurs temples des plus m3gnifiques doot
Ptolemée Socer , fils de Lagus, avort orné
la
nou–
velle ville d'
lexandrie , qu'il avoic choilie pour la
capitale de fon royaumc , rl en avoir faít batir un
beJucoup plus fuperbe qu'aucun aucre ,
&
couc écla–
unt d'or. Comme il étoic en fufpens
a
quel dieu il
devoit le dédier, un _génie d'une beduté charm1nre,
&
d'une t:lille aa-denus de l'humaine, lui étant ap–
paru en fonge, lui confeílla de fa ire venir
la
llatue
du Pone, apres quoi il difparut en s'élevant daos les
airs environné de flammes.
Ce prince ayant raconté fa vifion
a
T i
moché~,
fa–
vant
~thénicn,
de la .race des . Eumolp1des, il apprit
de lu1 que pres de
•oope , vrlle du Pone, éroir un
vieux temple confacré
i
l Jupiter. Pimus ; done la na–
tue étoit lingulicrcrnenc
refpeél.éepar les hab1tans de
cene c
ootrée . Surcet
avis, Pcolcmée envoya T imo–
thée en
ambaiiao.lea
cydrothem is roi de Sino pe,
pour le
prier, enlui offrant en ml!me tems de ri–
ches préfens, de vouloír bien lui accorder
ce
dieu.
cydrothemí~
fir d'abord de grandes diffi cult.!s,
&
cependant retine Timotht<e
~
la cour le plus long
rems qu'll put, en l'amufant toujours de be!les pro–
me(!es . Mais enfin au bouc de trois ans, le dieu fe
déclara de lui-mcme ,
&
fe rendit de Con temple fur
le vaiiieau de l'ambaiiadcur , qui auffi-tOt ayant mis a
la voile arriva , par un miracle encere plus inoui, en
trois jours daos Alexandric .
Cecee diviniré y fut
re~ue
avec toutes les marque•
poffibles de vénération;
&
ii
l'inllam Ptolomée la fic
menre daos le temple qu'il luí avoir deftiné , avec
d'autant plus de pompe, qu'il reconnut que c'éroic le
partrait mi!me qui luí étoi t apparu,
&
que c'étosr aufli
l'image de
Jupltc r-Sérapis ,
qui étoit •doré en Egypre
pour le dieu l'lucon . C'e!l ce
m~me
dieu qu'Athénée
nomme le
] upiter
é~yptien,
&
Marcial le
]upittr
pbari11s,
comme étanr la diviniré du
11.
Seis q11oties Pbario madtat ]ove
(r¡fill
.fyme.
T acite rapporre que
Jupiter-Sérapis
étoit encere
en vénération de fon tems dans Al exandrie; qu'on
s'adreiioir
il
lui comme a un oraele,
6c
que V efpa–
úen écanr venu dans cene ville , fe renferma daos le
temple de ce dieu pour le confu lccr [ur les affaires de
l'empirc. On publia meme que ce prince avoit opéré
quelques mjracles par la pui!fance de
S(rapis;
&
l'on
cm grand loi n de femer ces faux bruics parmi le peu–
ple , tant pour
y
accréditer
davanca~e
le culee de cee–
te divin icé , que pour rendre la ma¡ ellé impériale rou–
jours plus refpetlable aux Egyptiens .
Les Athéniens ,qui avo
ient re<¡ula connoi!fa 0 ce de
l'EJYpte par Cécrops
&
Erehél.éedeux de leurs rois
qui étoienr de ce pays-l
a, ' r.:!iurent en meme cemt
le culre d'flis
&
de
S~t·11pir,
qu'ils érablirenr dans la
Thrace
&
fur les c6ces du Ponc-Euxin, otl ils furent
pui!faos pendant un aflea long efpace de rems,
&
ou
ilJ fonderent tane de célebres colonies.
Quand
m~me
les hinoriens fe cairoient fur ce p int.
quantité de méJailles nous apprennent que J uJlirer–
Plutus ou
Sél'ltpir,
fue la divinicé rutélaire de
1
plalieurs
villes confidérableJ des environs de
cen~ m~r,
fur-tout
de 13 Thrace
&
de la Ma:fie inférienre; les médaillet
de Marcianopolc, d'Ode!fe
&
de Dionyfiopole en reo·
dent témoignage .
Les médailles nons difent coaore que ce díeu ne
fue pas moins révéré dans 1'
Ar~bie ,
la Ph€nicie
&
la
Syrie, qu'en Afie, en Thrace
6c
dans la baf[e Ma:–
lie ; c•en ce donr nous a!furent les
médaill~s
de Bof.
era , de Ptolémais, de Céfarée, de Paleftine , d'.IEiia
Cd·
pitolina, d' Antioche de Syrie, ou il eut
m~mQ
un tem•
pie fameux.
La ville de Sinope en parriculier a,.oit pu recevoie
1
'
~
,.