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S E R

m~nfe eccl~liallique:

ce quí en de lingulier, c'c(i que

ces

(orces

de

flr{r

éroienr forc improprernenr non–

més;

car

il> n'écoienr

p1s

de

rn~me

condirion que les

aurres;

rous nos monurncns prouvenr au conrraire

que cer

ér~r

donnoi r la

libere~

ii

celui qui éroir de

condirion fervile;

&

9uelques-uns penfenr que c'eíl

de-la que .les vrais

Jerfi

éroienr obligé; d'avoir Je

confememenr de leur feigneur pour correr daos la

cléricarure.

Voytz

le

glol[aire

de du Canue au mor

firvi

eccléliaíltques,

&

le

traité

de

M.

Bo~quec ,

avo–

car,

tom.

l .

p.

4).

SERf FJ ' CAL

011

SEKF FISCALJN

otJ

PJS : ALI II

lim–

plemenr,

fifoaiÍ!JIIf

,

cétoir

;~.mrcfois

en France un

(erf

arcaché

l'exploicariOII du

tire

ou domaine du roi .

ll

en eíl parlé Jans pl ufieurs endroirs

<k

la loi des Lom–

bard, daos Aymoin, Marculphe , Grégoirc de Tours,

5ERF FONCJER '· efi celui qtli ne. peur changcr de

demeure au pré¡ud1ce de fon

fe1gneur, donr il ell

hornme de corps

&

de fuire;

il

en eíl parlé daos un

riere de Thibaur, comte palacio de Champagne

&

de llrie,

coi

de

1

avarre, du rnois de Mai de l'ao

JJ19·

f/~

y.ez

le

traité de la

uoblejfe

par de: la Roque,

I'!Jnp.

XII).

SEI\F DE FORMARJAGE,

cfl

celui quí ne peur fe

marier

a

une perlonue fran<:he , ni mi!me

ii

uoe per–

foone rnainmorrable

~·a,urre

lieu que celui ele fon do–

HilCtle .

r~ns

la perrndlJOn de fon

feigneur.

Voyez

FoRMAilJAG!, MArNMORTABLE

&

MAJNMORT!.

SE&F FRANC A LA MOR.T, efi celu1 qui Cll raillé

haur

&

bas par fon feigneur, fans

~rre

né:mmoins

mainrnorrable , ele maniere gu'apres fa more les hér'–

riers luí fucccdent.

Voy•z l'articü

Il)

des anciennes

courumes du duché de 6ourgogne.

SERFS

GER~L~N IQUES

; On a nommé de ce nom

ceux done la courume t'roir venu des peuples de la

Germanie,

&

done l'érar écoir reglé de

m~rne :

quel–

'l·•<s-un< riennent que nos

forfi

de France onr érá écn–

l.l!e

a

l'infiar ' des

fl,j'r

gemumÍr¡tJU;

d'autres croyenr

q u' ils vicnnenr des Romains , ce qui en plus vraiflem–

bliible.

Voy~:r,

les

/lOtes

de

6annelier

for

Dnvat,

t. l .

p.

l OJ .

SEII.F DE GLI!BE, étoír celui quí ároit atiO'aché

a

la

glebc' c'en-a-dn·e

a

un fonds pour le culriver.

lis écoient de deux fortes; les uns appellés

ndfiripti

glcb<!!,

le< aucres

tldt(iEli ¡¡leb4 ,

Les premiers écoienr des efpeces de ferrniers quí

culrivoi nr la rerre pour leur compre, ntoyennanr' une

rérriburio n qu'ils en rendoienr au propriéraire pendanr

leur bail .

·

Les feconds,

addi{li

gtcb~t,

t,\roienr de

vrais.Jerft ,

qu; culcivoienr la cerre [lOUr le fcigneur ou propriérai–

r e.

&

demelli'Jienr arcachés pour coujours

a

cerrc ale–

be .

V oyez

le

g toff.

de Ducange au mor

afiriptitii ,

&

a

u mor

.fcr':JÍ

.

~ERF

DE MAJN-MORl'l'.

o11

MA,rN-MORTADT-E, eíl ce–

lul qui e,}

l'u¡~r

au< lo s de la m un-m >rce envers

fot

fergncur.

Voyez

MAJN -MORTABLE, MAIN·MGR. –

TE

f:J'

" ERVITUI>E .

SE.¡

F

A

LA J>IO RT,

cfl

celui qui écanc originaire–

menr

main - morrable,

&

~yan~

quieté le lieu de

la

maín-morre fans le congé du fei gneur, pour aller-

de~

meurcr

<m

uu lieu fl'anc

&

n• n 0'10rtaillable, vir com–

me franc ,

&

efi

Jáfa

fa

0'10rt, paree qu'apres fon

déces ' ro n felgneur o'ríginaire vient réclamer fa fuccef–

lion .

Voyez

l'articl~

124

des

mscienner

coutumu

du

du.·!Jé dé Borsrgog11e

.

.

SERF PISSJ;l\É;

.~ría(l p~jornatJu;

on appelle ainli,

en t 'ivernors les bacards des

(crft ;

c'eíl ainfi que

M.

de Lauríere explique ce ternic en fon

glojfoire.

5ERP' DI! POUR,S,U\TE, eíl celui que IC

feigneur

peur luivre

&

réclamer en¡uelque lieu qu'il aille ;

c'eíl la

rn~rne

chofe que

{er

<le

corps.

V~yez

l'•r–

ticle

116

des anciennes courumes <fu da<;hé de

Bour~

gogne.

SERf DE QUATRE DENIERS,

voy~z

ci-devant

SER.!'

DE DOUZE UI!NJERS,

&c.

~ERF-SERVAGE

ou·

SERVAGJER, eíl celuí qui e!l

flrf

de Ion chef

&

de la tere,

&

doir chacun an q\la–

rre deniers au feigneur pour ran<,¡on de fon chef. Le

i'eigneur pene, quand il lui plalr, prendre rous

le~

biens de ce

flrf,

metrre fa perfonne en otage, le ven–

u

re

&

aliéner: quand

ce

{erf'n'a

point de quoi manger'

le feigneur eíl ren.u de lui en donner.

f/oyez /'artide.

II9

del anciennes couturnes du duché de Bourgogne,

&

J'nrtic/e

5ERF DE QUATRE DENJRRS.

SER!' l'ES TAMENTAL, éroir celui que l'on avo,ir loué

par un pa(le parriculter, le mor

tejlammt

tignifianr

daos

ce~¡e

occalion

écrit.

Voyez

le

glojfoir~

latín de

Ducange

~u

mor

flr vsu.

..

S

E R

71

51!11.1' A LA VIl!: , e.l celui qui vie Ct'\mme

flrf,

&

qui

m ~u rr

franc , lequel éranr n iilé hlur •' bas pJr

Io n

l'ci–

gaeur, n·en

P"

m·ti ,J-mortll,le ,

&

:t•>res Ion

dé:~s

fes

héririers lui fuccedi!nt.

Voyez

/'

m·tid•.

H )

d~s

an–

cic11nes courumes du

cln<'hé lt>

13

J•Jr!

>~ne,

&

ci-de–

v,tur l'artideSERF FRA NC A LA MO llT

0fr:i-apreJ

Sl!!lF

A

I.A VIE f.T A Lo\ MOR T.

SERPA LA

HE f.T

A LA MOR

T

011

A VIE ET A ,\10R T ,

en cel ul qui éranr

origlllakcm~n-

'lid

n-

ll . ..

r

'"'~

!<

rai l–

lable, vir

&

meurc cornrne

flrf

oyez

l'articl~

123

des ancicnnes coucurnes dtJ duché ·le Bourgo,ne .

( A)

SERFO

011

SER.FHO,

Géog.

mod.

cornm~e

Tr¡ur–

neforr l'écric , lle de

1'

Archipel.

f/oytz

S

E

R

p H

o .

(D.

J.

SERFOUETTE,

f.

f.

terme

de Jnrdinier ;

c'eíl un

perir ouril de fer renverfé , qut

a

deux branches poin–

cues d' un ellté,

&

n'en

a

poinr de l'aurrc , lequel écanr

cmmanché d'un manché d'enviro n quarre piés de long,

ierr

a

mouver la rerre,

a

donncr un perir laboor au–

rour des J.¡icues, des chicorées

&

des aurres planees .

(D

J,l

.

ERFOUIR

ors

SERFOVETTER,

ttrme

de J nr –

di11ier;

c'ell mouver la rerre avec

la

fertouctce , don–

ller un perir

labour avec

fa

ferfouertc au cour de

quelques plantes pota"eres, comme po1s, chicorées ,

klirues,

&c.

(

D. .

1

)

~

SERG E ,

datJJ

l.

Commerce,

en une

éroff~

,le lai–

ne piquée OU CrQilee ,

nJd

1U fafruré~

fur le 1:11étier

a

quatre marches ou pédales , de l<t

m~rn,e

ma11lerc que

l'on fabrique les rarines

&

aurres

~coffes.

L1

boor~

des

firgN

i'i!

co nnoir

il

h

croifure

&

celle des draps

a

la 61ure.

f/&yez

DRAP.

'

Il

y

a

de

forgu

de

dílf~renres

elj,eces, q1i pren–

nenr leur norn de leur$

d ,ff~renres

qualicés , o u des

endroirs d>HJS lefqQels on les f.tbrique. Celle qu i a le

plus de répurarioo , eíl la

fo"ffe

de Londres ; elle e!l

mainrenant rres-eflirnée dan< les pays érra ngers' par–

ricul1ere0'1CQ[ en Francc, o4 l'on

a

érabl i

avec

he:tu–

coup de fucces une manufa.'lurc de cerrc el'pece fuus

le

mre

de

flrge

faf01J

de

Londrn .

MamifaElure tle

terge

de

Lu11dres .

Q u1nr

a

la laine ,

on choitir la plus langue pour la

ch:~me ,

&

la plus

caQrre pour ta

rrame: avanr que

do

fitirc ufage

de

1'

ur¡e

&

de

l' autre , on doit prernieremenr la

dég raiflcr, en

la mettanr dans une chat¡diere de

liqueur , un peu plus que riede , com;>'Jl"ée de rrois

quarrs d'ca u bien nene,

&

un quarr-d' urin ; ap r/:s

qu'on l'y a laiflée

~Qez

l<inz -temps pa ur

s'y

diflo u.

dre ,

&

avoir &ré la graiQe,

&.·

on

1~

remue

brnl~

qnemenr avec un

b~ton ;

on

l'ó ;e cnli1 ire de la li–

queur; on la

l~i fle

égourer,

&

apres 1' avoir lavée

dans de l'eau couranre,

&

fechée

a

l'ombre ; o

o la

bar avec des ba roos i'nr un rarel ie de bois, pour en

chafler l'ordure

&

la plus grofl.e poufliere. Apres

q_uoi on l'épluche bien propremenr avec les matns .

<.¿ua11d elle efi ainli préparée , on la graifle o

u,

on

l'•mbibe d'huile d'ollve,

&

l'on peigne avec de g ranos

peigne~

la narcie

i:J

olus lonaue, <le!linée

a

la C'hai–

ne; on la faic chauffer dans"uu perir fourneau pour

cet.>

ufa~e

pour la dégrailfer une leconde fois , o

u

pour

IUJ

oter Ion

huil~;

on la rner dans de l'eau de fa–

von rres-chaude; apres l'en avQÍ I' rerirée, on

In

rord,

ou la [eche

&

on la file au rouer . Q uant

~

la l:tine

la plus courre, done on veur fa ire

rran~e,

on la qr–

de feulell'1enr fur le genou, a

ve

e

de pecires cardes

cres,llnes

¡

on

la file enfuire au rouer

(qns

en llrer

l'huile . !{emarquez que le fil deJliné a la chaine doic

~rre

cou¡ours beaucoup plus fin

&

plus rerours que

celei de la rrame.

Quand la laíne en filée, tallt cellc qul eíl pour la

cha1ne que celle qui e!l pour la rrame,

&.

que l'on

a

mis

le fil en écheveaux, la 1'\íne deílinée

a

la rrame

el\ mife fur des efpolins

( a

moins 'qu'elle n'air éré

filé~

de{fus ) pro porrionnés

a

la cavi ré 011

~

l'reil de

la naverre;

&

fa

l:1ine , qu i eíl pour la chaine, efi

dévidée fur une el'pece de bobines de bQis ,

a

fin

de

la

prépqrer a

~ere

employée: quan

d el le eíl

nionrée. on

lui donne

<!_e

la confiílance, c'

eJl-a

.dn·e, qu' m1

la

rend ferme moyenQanr une efpece de culle , dont

celle qui etl; répurée la mcilleure , efi faire de cou–

pures de parchemio: quand elle eíl leche, on la mee

fur le mécier.

Quand elle en monrée fur le rnérier,

l'ouvrier

élevanr

&,

abaHfa11t tes fils

e

que l'o n palie a-rravers

une

ca~me

ou un réfeau ) '· par le moyen de quarre

pédales,

litUt~es

daos

la parrie i11férietire du mérier,

qu'il 'fait ag1r rra11fverf:llemenr '· égalemenr

&

alrer–

narivernenr !'une apres l'aurre , avec

fe~

piés,

i\

pro-

por-