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74

S E R

tentérabli pour faire le fervice au chareler de París,

&

pt•ur exploirer daos l'érendue de cene jurifdiélion, fui–

Tane le pouvoir qui luí e(t amibué.

If

y a au chareler quatre

for~es

de

firgells;

favoir

Les tix

forge11s

ou huilliers fieffés.

Les

douz~

jergeHs

de la douzaine.

Les

firjmr

il

chevJI.

Et les

(ágms

fverge ou

a

pié.

Les

ftrgenr

fletfí:s

plroiffent erce les plu' anciens

de rous,

&

les preml.ers

fer!{ens

établis pour le fervi–

ce dn charcler; ils furenr luroommés

fie[ps,

paree

que leur oJlice, fue érigé en fief du rerns

que

l'on io–

féoda la plüpart des ollices. La

déclar~rioo

do rnois

1

de Juio

1)44,

coofirmative de leurs

pri~tl~"es,

die que

les quatre'firgmr

fle!Jh

d~

chlrelet ont

é'¡é

créés de

tres

-_grande ancienneré .

Du tems de

la

ligue, il en fut créé un cinquieme ,

&

deruis encare un aurre; de forre qu'ils font pré–

fenremcnr

lU

nombre de

lix.

Ce lix otfices fonr

préf~ntement

úu corps des huif–

fiers-commilfaires-prileurs vendeurs de biens meubles;

ils ont roujf)urs eu le privilege d'ex ploirer

f~ns

dcman,

~er

per111((fia11, placet , vifo

11i

pareatís.

Mais ils n'avoient

aurr~fois

le pouvoir d'exploirer

que dans la ville, faubourgs, !:>anlieue, prevoré

&

Yi–

comré tle

1

París,

Fran~ois

I.

par fa

.déclara~ior¡

du

mois de J uia

~)44,

en les cc¡qlirmant daos rous leurs

droits

&

_privileges,

l~ur

accorda en oprre d'exercer

le4rs offlces par tone le royaume,

&

d'y faire ,rous

eyploirs dé jutlice,

&

exécurer tous jugemens

&

man–

demer¡s,

r~nr

du roi que des chancelleries

1

par!emens,

&

autres ¡uges qnelconqucs .

!.¡es plus aneie.¡

s

apr·es les

lmíf!iers

lielfés, fonr les

fl'r¡mt 4e la douzai1¡e

ainli appell¿s, paree qu'ils fonr ·

JeuJerneor au nombre de douze .

fls

farer¡t inftirués

p~r

(air¡r Looi,, ·qui les tira du corps des

ftrgmt

a

verge,

&

leur donna

IS

livres

í

foJs parií¡.s de crages.

lis portoient fur l¡;urs habirs qouze perites bandes de

(oic btanohe, rou,ge

&

verte.

·

La prem iere fors gu'il en f

0

ir parlé, l!ll en

1188,

ainf¡ que le remarq4e M .•Brul1elles,

Ils.

ér~ient,

comme on vient de , ll\ dir.e, d4 cqrps

desfirgms

l ,ver"e ou

a

pié, tn effer, llordonnance

de

Phrlr ppe le llel ,.du mois de Novembre

r

~02,

por–

tA Q-\

régleme~r

pou; l7s officiers 9u ch.heler, dit <¡u'il

~ ~ura

89

fer

_ge11s

a

pré

1

&

l~s

,douze d,e

1~

douzarne,

~

non plus¡

q.ue

cba~un don~~ra

. .rJe plcge ou caurion

20

lrvres,

~

aura

'irrnures

lutlifaor~s

po¡¡r foi, qui

f>rl>nt

examiqf~l

par le prevor de París,

&

par

d~ux.

a'itrres perfonnes ,qui íont nommées .

·;c erre

m~:ne

,ordopnance porte ,

f!rticle

8.

que le;

ff.rte•¡s de

lq

douzaí11e

feront ll.rés-a-p,rélcht,

&

que. le

¡irevor, fc lon ce qu'il verra que

nécelfir~

íera,

f~ra

gíÍ.~¡Ier

la' ville

1

jufqu'a ce qu'il en foit ·aurrement ór–

<¡onr¡é.

· C)n voit

par,l~

que

ocsjergens del ilollztiÍne

éroient

&frinés pQqr la garde de la ville: cer arcicle an relle

~mble

fe conrredire avec

l'artícle

z,;

aulli M. de La u–

riere

r~marqoe-t-íl

qu'il n'ell pas daqs le regilhe du

F~Íqr d~$ ,chu~es

.

.

·~e

mén¡e priqae

1

par ÍOf1 ordonnance du

n

Jujn

r~09,

coofirmativc de c<;lle qu'avoicn¡.fni re Guillau–

me de

iiaug;~ll ,

íréforier,

~ Pi~rre 1 ~·

Feron, garde

de la

pr~y(!ré, d~ P~11is

1

FOucha nt les pllíciers

&

les

fir$en'

du chatelct, dit qu'il

y

aur~9oflrrms

ii

pié,

'd¡\ns le pon1l,>re tjefquels

~ouz!!

fe.rgrm rfe la derq.aí11e

fe¡

oor.

pri~ ~

él,us, cq'l!me il

pÚ¡i~a ~u

preyor de Pa–

r.rs

qu! fera ,p'Dor, ,qrs en place,

1\¡ . qu~

Ce$ douzeftr-

;.~

'H

ler'i]nt

¡::j¡~n~~~

rQu

les peu

~1ois,

,

,','üq

volr,p'¡ír7(~qqé ~es

firgms d<lfl tlowr,aine

étoeinr

d'es-fqrs

a

1~ 'nó'ln~n~'rion ~u pr~yllr

llc Parjs'

~

CQm–

t;ne ' fa

g6f.d~ .

1

o¡;9,fl a¡r~, 9u;~l

,Fl1~¡l¡_lfoir

1

par

t!~rache'9f~r

dar

)e

tO)'ffi rlJs

¡;rg!'H

a p¡é·. ' . ,

. "

.

l' ran1Rrs

I.

p;¡r

~e;;

.¡.c,r¡res" 9,e

1

,rs1¡_9, ordonna qu'rls

pp~rerq¡¡:r¡r g~. ~~591leooh ¡¡rg_~j¡ré

a

u~e

íalamanqre,

qur étQit ors la á'evrté,

&

une hallebarde, poor ac–

C.?OJP~~ryerr 1~ pr~.}'~t- ~e

P'!r¡s. ll leur donna les

m~n!es frdnchi!'es

&

prrvtlcges qq:aux archers de vrlle,

lo{

~e.cord•i ~u

.f¡ém;. ,de Yiliel¡err,

loe~

prevot de Pa–

r'' ,

la

n9m'r~2tj,on ~¡, ces

g.ardes; ce qui fur confir-

~

~

r.ar

ünt

a~fl~r9tr()O.

Ql! .

~7

Décembre

1HJ.

Les

rf!

v6rs

{d_y

P~rrs ,

¡outllenr encore de ce droit ,

&

s

ftrge'1f

1•

f11 Í

4P.I•z;aíne

l~cir dqiveÍJ~

une certarne

fo'rnn¡e

~

<;h

1¡w

e

mu;atio~

qe prevor,

m~is

ils pren-

nenr de

¡¡r ~v.lf

¡<;>ns

.du roi .

'

~ 'c;e~' ~1

~fl.J r~ g

arcle.\' ont un'e

~arriere

qpi eft le

li~Q

,,::er¡ain

de )e

ur alicmblée, a/in qu'en toures occalions

-~

Q43nd

n

~~~!t.,.

u.

pr~y~ q~

faris'

11

puilf~

Jeur

.

··.\

S E R

envoycr fes ordres, foir pour le fuivre, foit pour

1~

fac•liré des aurres fonélions de leur chnrgc. Cettl!

barriere étoit anciennemeot rue des

Ecriv~ins,

pr-o–

che le grand chireler, ou les prcv6rs de Parí ont .

toujours úemeuré jufqu'au regne de Charles

lll.

Pré–

fenremenr elle ell acjo(fée ·COQtrc l'íiglile lainr Jac–

ques de la Bouchcrie. Les armes de

M.

Se~uier,

pre–

vor de París font au-delfus,

ce

qui fair préfumer qu'

elle a éré ronftruire de fon ccm .

Cir~rd,

dans fes

nbfcrv~rions

fur

1~

tl'llité

de¡ oJ/i–

feJ

de Joly,

títre des .fergms d• la

douz¡¡Íne,

dir qu'

ourre les rreize-vingrjerge•¡t

a

vcrge , il

y

en

:1

une

pe~rre

rroupe que l'on appelle

le~

fl ..

gms de

In

áou–

zaÍI¡e,

qui ne font que douze, qui onr

l~ur

confran·re

drllinélc

&

féparée des aurres, que eel.a

viene

de ce

qu'au prevor de París appartienr la force des armes,

comn¡e premier chef militairc de la ville de Parrs.,

pour la manurcnrion de lqquelll! il avor; ,éré par nos

rois ordonné qu'il y

a

ureir douze perfonnes. comme

domeftiques du prev6r de

!~tris,

qui luí feroi enr per–

pétuelle aiT¡ftan<re; que pour cette caufe ils fonr pour–

vu de leurs offices par le roí fur' la nominarion du

prev6r de Paris; que par lenr inll:iwtion ils doivent

porter le hocqueton &-la hallebarde , comn¡e archers

de ville ;' qu'aulli font-ils cragés

&

falariés de

lr

li–

vres ¡ournois po,ur

J'entre~en

de leur hocquewn, que

le prevllr

de

París

~ll ¡~nu

til!

lepr ¡lonner lorfqu'ils

fonr pourvus

&

res~s.

li

Le

m~n¡e

aureur a¡ouce que

t;esfirge»s

font toures

forres d'exploirs dans la ville, faubourgs

~

banlieue

de París, comme les

flrgcnt

a

yerge du chareler,

((ll1s

qu' ils foient te¡JUS de faire aucur¡ (ervicé

an

crhl–

reler, ni alfiller les juges ni les commil1iúres lor,fqu'

ils cxcrcent leurs char·ges, non plus que les

(trgmr

fietfés qu chi\reler; qu'il,s

n~

recoonoiffenr ·que le

prevo~

de París,

let¡u~l

ils lont tenus d'alliller 3vec

lenrs hocquerons

& ·

hallebunjes lorlqu'il va au

ch~reler renir le ijége,

&

aux cérémonies publiques.

Qu':tux

pon¡p~s

funebres des rois, il y en a

qu:~rre feulemenr qui accompagnenr le prevor de Parrs

avec des fo!:>es de deuil qui leijr font dor¡nées coro–

me

a•JX

autFes officiers du ' roi.

E¡1fin Girard remarque que ces officjcrs ne pou–

~oieor f;~ire

prifées ni ventes,

&

qu'ils n'étoienr poirrr

~e~us

¡¡.

payer le <lmit <Jhnuel, non plus que

l~s

com-

mcucaux de la maifon du roi.

, ..

U's

firgent

de · la

dou¡;:~ine

obrinrent d'l-lenry

rr.

des l

errres-parenres en

fOI'me .d'édit, du

rnois de

M.ai

I)í$,

por~aor

que les

fi•-gmt

1

de

In

úouznine

.

JlQQr

roi~nr

fai re

t<)US

txpl¡¡irs

&

infvrm~rions,

oon–

le\ll~ment

en la ville, fi¡uxhourgs

&

banlreue de Pa–

rís, m,ris

a~lfi

par

rout~. 1~

yille

1

prevllfé,

&

vicomré

1

tle París,.

&

anciens retforrs .d'icelles, aiufi

qtie

f:ú–

íoient

~

avoient accourumé de fai re les aurres

ftr–

get¡r

~

verge fielfés,

&

aurres, fans qu'ils ful1cnr re–

nus de

d~oumder ~lfi(lunce,· placer,

vifa, ni pareari .

Mai.s les

firgms

a

verge

&

a

cl¡eval, ayant formé

oppofition

a

l'enr~rinemenr ú~fdires )~mes'

les hui[–

liers

de

la douz.1iiJe furcnt débou¡és

d¡:

l'e!fer d'icel·

les, p:}r arret

ÚU

PT!lmier jui\let

1í6Q.

L~s

flrgm r

de Ja úouz:1íne obtinrenc encore le

7

Ck1o[Jre

1)7Í'

des legres en forme de uéclararior¡'

porrant qu' ils jouirQient de pareil pouvoir

&

privi–

létre¡ que les

1!20

firgmt

a verge, prifeurs, ven"

úe4rs nu

ch~relet,

prév{)ré

&

vicomré de París, unis

en u.n feu l corps avec

40'

au

tres

ftrgel!f

a

vcrge'

prifcurs yendeurs audit el]atelet.

Mais les

firgens

a

ve~ge

s'éranr encare oppo(és

a

l'cnrérinemenr de

crs

lerrres, par

arr~r

c(u

6

Juin

1

í

87

1

les

Jergens

de la douzaine furenr débotltés de

l'effet de ces letrres, avec .défenl'es

a

eux ue faire au–

cune

pri1~e

ou vente

~e

biens meub\es en

In.

villc,

banlieue , prevóré

&

VlCOf1.1té .de

P~rrs,

dé farre

au–

,uns exploirs ou ·

~étes

de"Jullrce bors la vrlle

~

ban–

lieue'

a

peine de null jré'

&

de s'enrremettre d'allec '

m¡x

ba~rieres

avea

l~s

ftrgells

~

vrrge, ni ¡je fe qua–

Li{ier des

firgent

J

verxe,

(111

nombre de la doiiZIII/Ie

1111

fbátelet

,

p•evO# (;' vícomté dt París, pri[e11rs

&

vende1¡rs de bíms,

mais

feul~meur

firgens dt

11

doll-

ztri•u•d11 cbátelet

·

rfe ParÍ( ,

·

lis ont néanmoins été

n¡ai~cenus d~ns

le droir de

faire

les

mémes foné\ion$ que les

jergmr

i\

cheval

&

~

yerge du chllrelet, par ¡leux

~rr~rs

du coníeil des

29

Mnrs

&

12

Juin

1677·

.

· Les

!forgens

J

cheval

du chllteler de París onr été

lpftirués pour .(aire leur [crvice

ll

c:heval •dans la pre–

voté

&

vicomré de París, pour tenir la campagne

.sílre,

&

pour explol.rer dans l'étendue de la prevbté

·

\ &

VI•