S E
Q
le C'arps du Sauveur, étoic daos Ion jardín . Snül fut
encerré
(ous
un arbrc ,
&
N[
o'•fe , Aaron , Eléau r •
J ofué, le fu rene daos des
monr~gnes .
Maimonides, il
cr.
vra i , fa ic mencion du cercueil
ou
les J uifs men oient les mores, avanc que de les dé–
po(er
en cerre ; mais il pnrle plurót de la maniere
done
les
juifs difpcrlés enfeveli(Jo!cnr leurs mores
1
que de celle qui étoit en uflge parmi eux , lorfqu'ils
habit?ienc leur propre p• ys. On eroit done que du
tems
de J .
C.
apr~s
avoir p-éparé les corps , avanr
q ue
ele
l ~s
me
re dnns le fépu lchre, ils les pofoient
l ~és
de bandes
&
envdoppés d'un linceul , fur de pe–
r•cs lm ,
&
les plac¡oiem ainfi d•os les t!rottes qui
~coienc
leurs fépulcl1res. Les raifons qu'on
a
d'en
JUg~·
linfi !
(o
oc
.'9·
que dans l' hiflo ire de la
flpulturt
&
de
la
réh~rrt·ébon
de
J.
C. d
n'efl faic aucune men–
tía n de cercueil .
11
tl'y efl parlé que du linceul
&
des
bandes
de
toile , done le cor ps du Sauvenr fu e
enve–
Joppé.
2Q.
La
m~mc
chofe pncolt daos l'hifloire de la
l'éfurrcaion dr Laz3rc . S'il avoic été enfermé d•ns
\lO
cercueil,
J.
C. ne pouvoic lui dire,
Lnzgrc , j ors
dc!Jors .
fl
nuron fallu ouvnr le cercueil auparavanr ,
comme il fallut 6ter la picrre qui frrmoit l'entrée du
fépulc~re ,
afin que Lazare en pOt
forci~;
ou il fau–
droí¡ luppofer un miracle que
J.
C. n'a poi
oc
voulu
faire, paree qu'il n'cn faitpoint
ile
íupertlu; c'efl pour
cela qu'il fait órer la piorre, avant de commnnder :\
Lazure de fortir . 3" . Daos l'hifloire de la
r6(i~rreélion
du li!s d.e
la
veuve de Na'ifl, Jéfus s'approche du more ,
&
lu1
d!t :jtunc homme,
!~vez-vous:
commenc auroit–
il pu fe lever, s' il eOt été enfermé daos un cercueil ?
Ouoi qu'il en
Coi
e, auili-t6t que quelqu' un chez les
Ju iiS dcoic mort,
fes
parens
&
(es
amis , pour mar–
quer leur douleur de fa perte , déchiroient leurs ha–
bits , fe frappoient la poitrine,
&
mettoient de la cen–
dre fur leurs
t~tes
La pompe funebre écoir accom–
¡;ngnée de joueurs de fl otes, cl'hommes
&
de f
emm esgagées pour pleurcr .
f/~yeq; PLEUR~UR S
&
PI.Eu–KEI'SES .
SEPULTUJ\1! ,
(.
f.
(Archit. )
c'ellle lieu otl fo ntles
t ombeaux d' uue famill e , comme étoit la chapelle des
V:Úoss
i\
S. Deois en France .
,Les mahomerans fonr cu1·ieux de
flpultureJ
qu'ils
bitiffent en forme efe perites chapelles d'u ne archicec- '
ture fort délicate .
lis
appellenr
tarbcs ,
celles des fon–
dareurs des mofquées qui en font proC'hcs .
Daviler
.
( D . J .l
SEPULVÉDA .
Géo:. mod. )
perite '•ille d'Efpagne,
dans la vieill e Caflill e , an fud-ouefl
&
pres de Ségovie ,
fn r la pecire riviere de Duracon . On l'appelfoit ancien–
ncment
Scpwuclg a,
dont on
a
tair
Sepr¡/vctlil.
V illeneu–
ve pr6rend que c'e(l la
Segorti11 /attl
de Prolomée .
l.
JI.
r.
VJ.
>D ..
7 )
SE Q UANA ,
1
Géug .
fiiiC.)
nom latín de la ri viere
de i>eine.
C~far
&
Prolomée difcnr
Scqtw tfl,
Scrnbo n
Stquanll~
,
&
E ciennc le ¡réogr3phe
Suoa>JtiJ'.
Cene
riv1~re,
íelon Céfar ,
tle
Be!.
Gal. l.
/. fai lo it avec
la Mnrne , la féparatioo entre les Gaulois
&
les llel–
ges.
1
D.
J.)
SÉ QUANIENS,
(.
m.
pi.
(
Hijl. nncientte
. ) peuple
de la "Gaule, qu i, du rems des Romains, habitoit le
pavs connu aujourd'hui fous
le nom de la
Franche–
CoÍHté .
~EOU
ANOIS , LES, (
Géog. a11c.
1
Scquatti ,
peuples
de l'a;)cienne Gaule; du tems de Célar , ils faifoie nt
parrie de l:t Celcique< mais Aug ufle les mit fous la
Holgiq:~e ,
ce qui pMolt par les defcriptions de
Pto–
lomée
&
de Pl ine . Céfar dir eneore, que le mane Ju–
r:t
les
féparoir des
H~lvéciefls :
tf' un aurrc c6ré, les
bornes de lcur pais s'éreodoient jufqu'au Rhein , a ce
que précead Strabon,
l . 1
f/.
On peur dire que le Rhein bornoit origim irement
le pnys des
Séqunnois ,
avant qne les Germains les e:Jf–
fenr éloig nés des bord de ce tleuve ; car on voíc qu'
Arinville leur enleva la rroifieme
&
la meilleure por–
tian deleur pays,
&
11tns
dome celle qui étoic la plus
voir.nedu Hhcin.
A mmien~
Marcell in ,
Jiv.
X V.
c.
x xv!i·
écend auili
les
Sh¡ttm:iem
juíqu'i\ C'e tleuvc ; mais il
fui voi c l'u–
fa!!e de Io n cems:
íl y avoir uoe province appellée
Maximfl SrqrtaJtortii/J,
&
dans laquellc on comprenoic
non-(~ulement
les
Scqunni ,
maiS encare les
H elvctii
&
les
Ra11rati.
Entin , le pays de
Seq~tm:ims ,
fclon Tacite, étoic
<l'un autre c6té
1
imitroohc de celui des
/Ed11i , voycz
M . Dunotf cl.tns fon
Hijloire du
Seqllflttois
&
de
la
provinre
Str¡t~allo((e.
Ccr ouvrage
~n
imprimé
a
Dijou
CIJ 17) \ ·
~.
V QI.
111-4°.
(D.].)
T ome )(P.
S E
Q
6s
SEQU ELL E ,
D!X\I E m :,
(
/Jroit rl'églifi.)
on ap;
pe~le
d1xme
cle fiqudlc
une cercame d·,me qui fe per–
<,;o•c en Bourgogne, paree que le curé qui la leve fuit
le labourer qui
vn
cnl civer des terres hors fa dixme–
rie . Les dixmes pcrfonnelle ne f'ont ooinc re<;ues en
Fra nce , cependanc
les
tfixmes de
fir¡tllllc
approchenr
fort <le leur na cure , die Fcvret .
( D.
] .
)
ÉQUE CE ,
(.
f.
tcrntt de j c11 de
/'
Ambigu;
la
flqttmcc
efl une fu ice de croi; carres ole la
mé
n~
cou–
leur, comme cinq , lix
&
fept . La
(éqtlmrc
emnorte
le poinr
&
fes primes,
&
f:tic gagner croo jetcoRs efe
chaque joueur, ouere ce qui efl au jeu ; la plus haute
en poi nts v:t devan e la pl us bafle.
ÉQ.PENCE ,
au jeu de ma
Co11J11ttre
accomodez-moi,
fe die de trois carres qui fonr dJOs Jeur ordre naru–
rel , ne laillllnt aucun incervalle
a
remplir entre une
caree
&
celle qui fu i efl inférieure en valeur , comme
ro¡, dame
&
va lec, dame, valer
&
dix,
&c.
La
R–
qrtet¡cc
de ce jeu ne difl'ere de la tierce du piqu'ec,
qu' en ce qu'il faut que celle-ci foit en
m~me
coulcur ,
&
en mf me efpece ,
&
que la
.féqlltnfC
pcur
~rre
de
erais couleurs
&
de rrois efpeces di¡f¿rences, pourvu
qu'elle aill e de fuite .
SÉQ.YENCE,
au j r11 du Hoc,
ce
fonr trois ca rees d' une
meme cou leur qui
re
fuivem L·l
.féiJIIeiiCC
de
quaere
vaue mieux que celle de crois, cell e
de
cinq ,
e¡
u
e
celle
de quatre
&
ainfi des autres. Ec qt¡and les caree; lo nc
ég:~tes
en nombre, la pino; h:1ure
gJ~ne;
dame ,
v~1 let
&
dix ,
&
la plus forre
jéq11m ce
Gmple;
as,
det\x
&
trois la moindre de ca uces.
Voyez
SÉQYEHCE
SIM–
PLE .
SÉQYENCE
SIMPLE ,
au
j m
tf¡¡
Hoc,
c'ell une
.(i–
q11mcr
~ui
n'efl compofée que
de
trois carees feule–
ment .
SÉQ.YENC>: ,
1t11}c11 tle Commera,
(e die de l'affem–
blage fÍl ivi de era is carees de
m~me
cou leur, que l'on
appelle
tierce
a
u jeu de piquer; comme as, roi, dame;
roi, dame,
v~let;
dame , valec
&
dix ,
&c.
La pl us
haute
ay~ot
coujours la préfé1·ence .
S EQUESTRATION,
f.
f. (
Gramm.
&
]urijjr. )
efl l'ad ion de metrre des revcnus ou aucres chafes en
feq ucllre.
On entend auili quelqucfois par
ce
terme l'aélion
de
d~coumer
des denien, des pa piers ou am res cha–
fes , pour en 6cer
l:t
con ooiffance
&
fe les approprier .
Vo:yez ci-af!.re
r
Sr:Qu ESTRE .
SEQUESTRE,
f.
m.
(Jttriflmd.)
efl uoe perfon–
ne prépo!ée pour recevoir
&
garder comme en dé–
póc des deniers , revenus
&
aurres chafes qui l'onr en
licige ' jufqu'ii ce que la juflice
ai~
décidé
a
qui les
chafes féquefirées doivent appJrcenir .
Le
fiq~tcflrc
dilfere du ifardien ou comm iffa ire , en
ce que cel ui-ci efl écabli a une failie , au lieu que le
fiqucjlr-c
efi établi
a
des biens
&
revehus' quoique
non fa ilis .
·
Les nominations de
fir¡ucfhe
(e
foor ordinairemcnc
eu juflice,
(ur
la demande des parcies ou d'office par
le )Uge lorfqu'il y
a
lieu .
Les pu ries peuvenr néanmoins convenir encr'elles
d'on
fir¡ttejlre
a
l'amiable.
Le juge oc peue nommer pour
fiq~teflre
aucun de
fes parens
&
alliés , jufqu'au degré de coufins-ger–
m3ins inclu!ivement, a peine de nulliré
&
d'amende,
meme de répondre. en íon nom des dommages
&
in–
tér~cs
en cas d'in(olvabilité du
{equejlre .
Le
fiq~<cjlro
doir
pr~rer
fermenc devant le juO"e .
Q uand les cha fes fequeflrées confiílenc en que'lqu e
jouinance, le
fiqucflrc
doir fairc procéder
a
u bai l
JU–
diciaire , au cas qu'il n'y en cilt pas de convenrion–
nel ou qu'il eilt écé faic en fraude
&
a
vil prix .
Le devoir du
{eqttejlrc
en général , ell d'adrninifirer
les biens
&
revenos done il efl chargé , comme un
boo pere de famille,
&
de rendre compre de fa com–
miflion a qui par jullice fera ordonné.
f/oycz
CoM–
MI<SA!RE ,
otpór,
G t.RDIEN,
&
l'ord. de ·
r66r.
tit.
19.
( A
SEQU IN ,
f.
m.
( Mollnoie . )
monnoic d'or qui fe
bat a"'Veni(e, au rirre de vingt-trois karats' trois
guares .
11
s'en fabrique auili dans les érats du grand–
feigneur, parriculierement au Caire, que de-lit on
appelle
(cquins de 7ilrqttie
ou
rhérifs
ou
foltllltinr .
On
appelle
a
Conllancinople
fiquins ho11gres ,
des duc•ts
d'or qui fe fabriquent en Allemagne
a
divers coins.
La valeur de ces
.foqtJinr
n'efl pas tout-a-fair fem–
blable, ceux de Turq 111c
&
d'Allemagoe valene un
quinziemc moins que le vénitien. Aux indes orienta–
les, le
fiqtlin
vémtien s'y prend pour quatre roup1cs
fix peflas, c'efl-a-dirc pour
10
liv,
i ·
f.
de France;
&
1
~
•