l
'
SEP
M.
M.
Minicitt Rufintt
lnnocentijjim.e ftzmine
!)utt. 1/ixit. A•mír. xxij.
Mmfl.
Uno. Dieb. xxxiiij
Minicia Do,itifl, Sorori
Pofuit. Menfom t1111tr11
PltUIII.
La~ellum
ou
labrum,
étoit une pierre creufée en
forme
de
baílin de fontaine; ces baílins étoient les
uns ronds, les
a
utres ovales
&
les autres quarrés;
mais ces derniers s'appelloient propreruent,
11rctt
ou
arc11l-r ,
paree qu'ils relfembloient aux coffres, excep–
té que feurs quarre cotés ne tomboient pas a-plomli,
&
qu'íl; étoient
·ordin~irement
port<!s [ur quacre piés
de lion, ou de quelqu'aurre b@te.
Les mots
cuptt, áofia, mqj[tt, ufltt, t1r11tt , amput–
ltt
,
phíaltt, thectt, l11mintt
,
&
quelques aurres fem–
blables, ne fignifient point des
jJpulr;hres
entiers,
mais des vailfeaux de ditférente forme ou maticre,
daus lefquels on mettoit les os ou les cendres des
corps bdllés .
.
Columb11rÍ11,
étoient des niches ou on pauvoit pla–
cer deux ou trois urnes . pleines de cendres, fur lef–
quelles urnes on gravoit ,une perite épitaphe.
Agene Urbiquc parle de quelques endroits des
fauxliourgs de Rome,
01\
l'on voyoit quantité de
fl–
pulchru
(le perites }tens
&
d'e[clavcs; tel étoit le lieu
nommé
culine;
¡el était er1core le lieu nommé
(efler–
tium,
ou ét01ent enterrés les corps des perfannes que
les empereurs failoient mourir .
Quand ón lifoit [ur les infcriptions d'un
fipulchre,
tllcieo-nomine,
ces mots vouloient dire que les per–
fonnes
~
qui ce
flpti/r;hre
étoit defliné, avoient été dé–
clarées infames,
&
enrerfées
~
l'écarc par la pefmif–
tion du magiflrat .
( D.
J.
)
. SüVI.CiiU:
de lafoillte· Vierge, (l/i{l, ecclé.f.)
on
1¡:-nor~
le heu Je ce facré rnonumenr; ou l'on ne fait
pas mlme ou la Ste Vierge a fini fes jours . Les apó–
tres fe!1ls qui pouvoienr en
~ere
inl\ruits, ont e11
grand {oin de ne
pa~
divulger ce fecrer. Ainfi roures
Tes traditions qui ont couru dans le monde fur ce mo–
nument ,
&
fur le lieu de la morr de la Ste Vierge,
font également incerr:lines . Ainfi quand l'on [outint
·tlans le concile d'Ephere, tenu en
fJl •.
que la Sre
Vierge
y
éroit morte
&
qu'elle
y
avoir fon tombea.u,
ce fentiment ne pur prévaloir contre l'opinion de
ceux qui moatroiént le tombeau de la mere de narre
S~uveur
a j érufalem . On a fouteuu depuis qu'il étoit
daos la vallée meme de Jofa phat; cl'aurres ont pré–
~endu
le voir au pié de la montagne des Oliviers¡
&
dans chacun
de
ces deux
endroir~
on en a donné des
defcriptions fi dilférentes, quielfes ne petlvent con–
venir
ftU
meme tornbeau .
( D.
J.)
StrutCHRE
du Jt•ifr,
(
Grjtiq. j4crfe.)
en grec
~•'"; les Hébreux creufoient orllinairemcnt leurs tom–
'beaux d:rns les
roe~,
comme il paro!t par If.
xxij.
I(j'.
C'efl pour certe raifon qn'Abraha.m acheca une dou–
ble caverne, pour en faire fon
;;p11khr( .
Genefe,
xlix.
30, Lorli¡ue \eurs
tombeaux écoient en plein
champ , ils mettoient uue pierre caillée par·de.ffus '·
pour avertir qu'il y avoit (lelfous un
flpulcbre,
afin
gue les pa!lans ne fe fouillaflent point en
y
touchant .
Le Sauveur fait allufion a cette coutume '· quand il
compare les Pharifiens
~
des
féptllchrer
cnchh,
fur
Jef~uels
en paffant fans
le C.1voir, on contraéle une
foutllure involontaire . Luc},
xj.
44
Les
Juif~
endui-.
ioient auíli de chaux leurs
J(pukhrer,
pour qu'on les
apper~\lt
mieu¡;
&
raus les ans le
~ d'Adar'· on les
reblanchiffoi~.
C'ell; po,urquoi
J.
C,
compa.reencare
les Pharifiens hypocrites, qui couv
roienr leurs vices
d'un hel extérieur' a des
j~pulc!J~¡.
bl6nchis '
Habittr tft¡nl lufépulchrer,
c'efl dormir aupres des
tombeaux
t
pour
confulc~r
les devins'
a
la maniere de
ceux d'en.tre les Genrils qui couchojent pres des
fl–
fit!lchru
[Qr
d~s
peaux de
b~tes
, afin d'appreridre en
tonge
e~
qui devoit leu.r arriver. l fa\e,
xxxv.
4· re–
proche aux Juifs cette pratique fuperflitie!Jfe .
Sfpulchrt-
fe prend au figuré dans t•Ecrirure;
1°.
pour la mort .
11
11e me refle que le
(~p.ulcbrt,
die Job ;
X1lij.
1.
c'e!l-a-dire je n'artens plus que la more dans
mon aflliélion.
2.•.
pour l'exces de la mifere. Ezéchiel,
cb.
xxnij.
~~
promet aux Juifs que Dieu les rcrire–
r a de le\lrs
flpulcbru,
c'e(l-ii-dire de leur dure capri–
vité.
¡
0 ,
pour une chole
óeruicieu(~·;·
c'efl dans ce
feos que
:i,
Paul
dit
aux R_omain1,
IIJ·
IJ . le ¡ofier
•
SEP
~e1
méchans
eli
comme un
¡ép11krt
ouvert , done for–
tenr des paroles nuifibles au falut. Enfin laiffer une .
ame daos le
PPtJ!chre,
dans la
mort
ou
d~ns
1'
enfir
erl une
exp~ellion
hébra'ique qui défigne une feule
&.
m~
me chale.
( D.
J.)
SbuL<:NRE, SAINT, (
01·dre milit.)
nom d'un or–
dre. militaire établi daos la Palelline. La plupart des
écnvams en attnbuent la fondation
a
G
Jdefroi de
Bouillon; maís c'efl une idée chimériqtle. Les che–
valiers di!
faint .(épukllre
ne s'éleverenr
qu~
lur les
rumes de chanomes réguhers amfi nomrnés; ce fue
Alexandre VI. qui inllitua l'ordre milicaire,de ce nom
dont il prit la qualité de grand-maltre. Clément VI(
en
1)2.),
accorda de vive voix
a
u
gardi~n
des refi.,.ieux
de S. Fransois en Terre-Sainte, le pou vnir de
<>f~ire
de ces chevaliers. Paul V. lous Louis
XIII.
confirma
la réunion de l'ordre du
.(aint Jép11/cbre'
a
celui de
S. Jean de Jérufalem .
(D.
J.)
SEPULTURA, SEPULCHRUM, MONUMEN–
TU
M,
(
Antiq. ¡·om.
)
il y
a
de
1~
d•tférence en–
t~e
ces trois mots, confidérés dans leur fignification
propre . S,épulchre marque en général tour lieu de
flpt~l(m·e,
felon le jurifconfulre dans la loi
3·
de
ft.–
pttlchro
viol~tto,
T"u·,efois
á
prendre ce terme
a
la
ri–
gueur, tel
ajipultur(
qui n'a ·point de
J(pulchre;
car
le mor
[ép111ture
déijgne non-fculement tour lieu ou
les corps font enfevelis, mais
m~
me les cérémonies
de l'enfeveliffemenr . Les Payens ne s'inquiétoient pas
qu fépulchre,
m~is
baaucaup de la
frpulture;
paree
qu'ils croyoient que l'ame <le celui donr le corps
étoit privé de
[ép"lture,
re!loit
err~nre,
&
ne pou–
voit ecre admife au rang des aurres dans les
champ~
élifé~s .
-
N
.e
ripas d11t11r horrendas, 11ec rauca ftuent¡¡
'Jrm¡ffort4re pritu,
'JIIIZ/11
fltlibur
o.lfo
quimmt.
1Eneid. / .
6•
Voil:\ d'ou viene l'infhnte priere que le pauvre Pa–
linure fait
a
Enée, de vouloir
a
fan tour , encerrer
fon corps , qui éroir encor,e porté lur les
f!ots pres
du_ port de Vélies, depuis l'heure de fon nautrrage.
Niais quant au [épulcore, il n'étoit r6puté ni né–
celfaire, ni utile; achetoit un fépulchre qui vouloit,
car
il
ne confiftoit qu'en une n1afle de masonnerie
faite au-deflils, ou au-devant de la
frpu/tltrt . Et
me–
me de ce geore d'ouvrage les Germai ns avoient cette
opinion, que cela ne Cervoir que de fardeau
inu~ile
aux corps des défunrs. Niais ils penfoient que la/(–
pulture
éroit louable en elle-meme, agréable aux
dé–
funts,
&
pleine de canfolation aux vivaAs , Ce que
nous avons appris de Tacire, qu i die que
flpulchrum
Ce.fiur
tri.g
it:
monumentormn arduum
&
operifum ho–
ltornn, utt graven¡ difum'fis, afoernantur Germ11ni.
A
~onfidérer
enfuire les mors
fépulchre
&
mollll–
ment,
il
y
a
c-ec~e
ditférence, que
1~
mo11ument
indi,
que toute·forre d'édifice pour rranfmettre
a
la poflé–
rité la mémoire de quelque
c~ofe; mon~t~nentllm
eP
quod.
memori.e
jervandtt
~rafill
exiflit .
Que
ti
dans ce
monumenr on
m.etle corps d'un homme more, de
limpie
monmiu
nt qu'il écoit, il deviene vrai fépulchre,
¡ombeau ,
&
fe rever de la nature des lieux; faints
&
religieux. Que
fi
l'édifice efl fait
a
la glojre d' nn
défunt,
&
que {on corf!s n'y fóit pas mis en
.flpul–
turt,
on le namme
unflputchre ·vulde,
que les Grecs
appellent
"''~"'"' .
Telle efl l'1dée qu'en donne la loi
42.,
de. •·e(igioju
&
jim¡ptibnr
ftmm~m .
Oe-13 vient
que plufieurs 'hommes
illuflr~s
de
l'antiquit~
avoient
plufieurs
mon11menr,
dont un feul p.orcoit le nom de
tombt•".
C'etl ce que Deni's d'H.alkarnalfe rapporte
au fujer d' Enée .
(D.
J.
)
SEPUL
TURE, (Droit nawrel.
J
on entend en gé–
néral par
Jiptlltt~re.
dans le droit naturel, les derniers
devoirs reAdus aux mores, íoit qu'on enterre leurs
corps., loit qu'on les brUle; car cour dép.end ici de
la coutume qui dérermine la mar.iere d'honorer
la
mémoire du défunt .
. L e droit de
jépultMre
eft fondé íur la loi.
d~
!'hu–
maniré,
&
en quelque fac;on meme fur laJ ufl,ce .
11
efl de l'h.umanité de ne pas lailler des ca avres hu–
mains po.urrir, ou livrés en proie aux
b~res .
C'eff
un fpeélacle affreux aux
vivan~;.
6{
il leur e? .prov•.en–
droit u
n dommage réel par
l'mf~él1on
de 1a.'r. Am
fi
les per
[onn.esles plus indifféreores font
obhg~es
par
cette f
eule rai{on de donner elles.memes la
jtpMitur(
aux mores, lorfqu'il
n'y
a ¡ioint de gens'· de porens
OU
d'~mis
a
porté~
de leur rendre ce dera1er deVOJr •
Q.u.;
•
•