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710
T
A I
dans leur Jétion de végécer,
&
par conféquent
pou~
tcre
coupés, cailladés, raccnurcis, élagués, éboccés
&
ronrmcucés en mille
&
mi
U
e manieres. Ces opéracions
toujours doulnvreufes pour cux dans un fens,
&
ces
Jncifions
dér'ang~nc
3
coup fOr,
~
croublenr l'ordre
~
Je méchanifme ac leur
p~rtic
organiques; elles déran–
genc aulli la circularion
&
le ruouvemenc de la feve,
~
qui on fai c premlrc un cours couc oppofé
a
celui
qu1 ell réo-lé par la na cure . Ai nfi done en abaccanc rou,
t es les
b~anches
du devane
&
du derriere d'un a
rbre~n
efpalier, ré,f.uifanc u
n arbre en boiflon, en luí f.li–
fanc premlre une forme évaf.éc
horifol¡ca)e~enc,
oub ien t-
ncoreen rédu ifanc les branches de couc arbre
,que ce
p.ui(Te
~ere
ii
une cercaine long
ueur feulemenc;
enfin en les fup prim·¡uc les unes ou les aucr.es, on for–
,ce la leve qui alloic vcrs ces brancbes, ou tQill#s ou
fupprimées, de fe poner déforma is vers celles qui
reneHc,
&
a
pou(ier de nouve)les branches,
a
la place
.de cellJ:!S qu'on luí ravic .
Le~
arbrc.s des
[orles
&
ceux de
la pltlparc des
vergers oc fonr poi m raillés; des uns
&
des aurres
Ja fcule nan¡re prend foin . Cecee fafe mere pourvoir
,a
leur r.eoO\I vellemeoc par quanricc de
mo;yens
qu'il
Ieroic trap long de: rapporter ici .
lf. Les feuls
mairre~
&
les modeles les plus par–
fa irs que nous ayons pour la
tai/le,
ainfi que pour la
cul ture des arbres , font les
~ens
de Monrreuil, pro–
che de
P
Jris, au-def]us de
Vin~ennes.
La ell un nom–
mé
Pepin,
le plus experr, fans conrredit pour
lataii–
Je
&
le
ro~gime
des arbres de touce oatu re, pour les
~a1(ins
chalfelas
&
pour cout ce qui efl du re()orr de
J'agriculrore jardiniere. Leurs alce/fes madame la Prin.
celle de Conci
&
le prince fon fi ls, ooc faic
l'hom~enr
.a
ce grand agriculceur de vifirer fes arbres; ils ont
.écé émerveillés de leur vane éremlue' ainfi que de la
beaucé
&
de la guanriré des fruirs. Jamdis les Girar–
dots, qui fu rene en leurs cerns fi renommés,
&
les co–
,pines de Monrreuil, oe pourferent fi loin la capacité
&
la perfe.:'bon en ce
¡¡~nre.
11 en nt'cdJaire de
d~te
ÍCÍ,
<JUe tOUS les jardiniers
;vulgaires qui s'ingerent de parler de Monrreud ,
n'cn !avene pas le prcmier mor, pa• davancage que
)'auteur du
trai# de
la mlt11rt
du
pícherJ,
le pl us no–
;vice de rous , cane pour. lcs :1rhres , que pour ce qui
-concerne le cra vail de M >nrreui l . 11 efl
d~ns
les ha–
p itaos de ce lieu un goO r inné,
&
une phyfique inf–
crumencale
&
expérimenrale pour la
taille
&
la cul–
ture
de~
a¡bres, qui fonr cels qu' il n' y a que ceux
.qui fonc iniriés au• ¡¡-rands myr\eres de la
v~5écarion,
.qui puiflenc
y
conno1rre quoiyue ce foir; e'en l'al–
coran pou•· cous les aucres.
lll. On doic confidérer principalemeor deux cha–
fes dans la
toille
des arbres; fa voir le macériel
&
le
forme
l.
Le premier confine Jans l'aaion de 13
taillt,
,qui en de racourcir
&
d'am pu r~r
les branches ' ce
pourquoi il ne fa ue que des bras
&
un inllrurnenc en
.main . Le deuxieme en le modus ou !'are. l'indullrie'
le goOr, l'ordre
&
la mérhorle de racourcir
&
d'Jm–
purer; ce poinc e(} l'arc des ares.
On peche, quanc
a
l'aélion de cai ller les arbrcs, en
¡:¡uanricé
d~ m~nieres .
Jecre>. les yeux fur rous les al·–
bres de rous les jardins.
Qu'apper~oic-on
nutre chofe
que des chicoes , des argo
es,
des ongleth des hois
.mores, des ry1oulles, des g:1lles,
d~
viei lles gommes
¡.:arianc les arbres de iruic
a
noy~u '
des chaneres' Je
vieilles plaies non
recouverres
&
defféch~es,
des
faux bois ' des branches chifonnes'
a
quoi ajoutez les
coupes
d~feélueu fes
1
Le pl us grand nombre des jardiniers en rellemenc
accourumé
ii
voir courcs ces
chof~s , qu'il~
ne les
Jpperc_¡oivenr poin( ,
&
le con1mun des hommes qui
ne
s' y
connolr pa>, n' y prend po111r garue. N¡ais pour
donner une iMe de coures ces choles , qui fonc Id
'
fource de la ruine
&
de
l'infécondic~
Je¡ arbres: voici
~n a br~gé
ce qu'cll es tone .
Cbicut;.
On appelle ainfi les renes dgs branches,
foi r marres, foir vivanees , qui au lieu d'erre coupées
pres de l'écorce, onr éré
laillée~
de la longueur d'un
pouce plus ou moins,
&
jamdis J,¡ feve ne peu r re–
cou vrir ces reliquars de bra1¡clws , <¡ui en mouranc,
~aufent
une forre de glngrene hori(onrnlemenc
il
rouces les parcie
\'Oifines . La figure les r préfen re ,
·
Le;
argQt{:
aO".!z communémenr on les cc¡nfond,
&
néanrnoins ce ronedes chofes forc différenres. Les ar–
gots font un ml us euforme de cequ'on
appelle&ourfOIU
en Jardinage, lefqu els au lieu de couper touc pres ,
o n lailfe :1ux arbres , par négligence, par inadver–
¡ence ou par
p~re(Te,
ainfi que les précédens
1
6¡
ijs
pr.oqqif~nt
les memes dfets .
.
T
A
I
Lu
onrüts.
Or~glec
eo terme de Jnrdinage, efl
cecee parrie quien
a
l'exrrémicé de la
taille,
laq uelle
au lieu de couper a enviran une ligne pres de l'cetl
ou boutoo cle la branche, on coupc
¡\
une ligne, ou
une ligne
6J
dellJi au-<J.e(lus . Ou les appelle
ong/.et;,
a
caufe qu'ils ir(litei\Cla !"aillie de nos ongles, qui de–
bordent les chairs de nos doigrs; les J arainiers difent
qu'ils les rabattronr l'a(lnée .fuivaure
a
la
taille;
111315
oucre qu'ils ne le fonc peine, ce fonr deux pJaies
pour une.
.
ll ell un autt:e exces, qui
~n
de co.uper tour rafi.
bus de l'ceil pour évi rer les ongle<s; alors on cocrt
.rifqu,e de faire nvorrer l'reil. ll efl: un milieu, c'eft
la coupe faite
a
enviran une demi-ligoe, au-dellus
· de J'oeil,. comrne le preferir
N.t.
de la Quincinie,
&
la
pl~ie f~
recouvre prompremenr. Voici l
a f<,>rmedes
onglt:rs
&
celle de
la,taillt
faiie dans les
regl.es.On
les mee ici en parallele, afín de pouvuir jugec des
uns
&
de l'aucre .
Lu boh
morir.
U
ne fonr aueres que des branches
feches , foic grolfes, foic perites,
fOic mo.yennes,
que par inaftemion, par irvpéricie ou i¡¡-norauce , par
pareOe
&
de propos délibéré, les Jar<Jiniers laiJlenr
fur les arbres duranc des cems conlidérables . Tou–
jours ils doivenc les 6rer,
(j
on leur en parle,
&
ja–
mais ne
les
Orene. On n'a que fa
ir~
de s'elforcer de
mor¡rrer le corr que la préfence des bois
mor~s
fai r
aux arbres. 11 n'er\ ici quer\ i<lll que de eelles qu'd ell
~-propos
de couper, foit d'hiver, foit au prinrems,
&
non
M
cerraines gro(Jes branches qui meurenr
duraJJt l'éc.é . Ce!les-l a on les abar jufqu'a une c.erraine
lougueur,
&
ce qui
rell~
on le couvre au paldlage
avee quel
querameau verd du voifinage,
&
jor~
de
l'hiver on
l.escou pe , ma"s i! fa ue les eouper julqu'au
vif, a/Ín que la
(eve
pu i ff~
recouvrir
la plaie;
&
quaod ce fonr de gro(fes brancl¡es, il faur
~·
appli–
quer
l'cmpl~:re
d'onguenc fa inr fiacre; favoir de la
bouze de vache, ou du terrea u gras, ou de la bon–
ne cerre qu'on enveloppe avec quelque chifon
&.
de l'olier pour le renir: par
e~
moyen
la plaie fe
recouvre prompremenr,
&
n•en poinc fujerce
11
~rre
defl~chée
par l'ai r, ni
incomrnod~e
par les
hun¡id•r~~s.
11 er\
néceffa ~re
de dire ici, que cous le> onélueux:
de quelque nature qu'ils foien t , ne va lene nen pour
les arbres; cels que le vieux-oing, les vieux beures,
la e
~re
tou re
fi mple ou aompoll!e, qu' on applique
fur fes plaies des ordngers
&
aueres femblables. On
ne donne id aucune raifon phyfique; mais o.n s'en
tiene a l'expérience. Menez fur la plaie d'un oran–
ger ou de tour aucre arbre, de IJ cire ou des au–
rres onétueux 4fités pour emrecher les chenilles
&
les fo urrnis
d'y
monrer . Menez é:;Jiement de la bou–
ze
de vache fur Ui)\! plaie du
m~m~
arbre, laqpel,le
lera femb labl e en couc il l'a urre ; la premiere ell com–
munénienc
3
ans
a
cic.rrife¡· pl einemen r'
&
fouvenr
4,
~,
&
6,,
au lieu que la deruiere n'ell qu'un an ou
deux au plus .
11
n•en pJs nécelfaire de dire ici qu'il faut fcier
ces bois mores,
&
qu'apres avoir fcié, pn do1r unir
avec la ferperr•, non pas paree que (uivan r le dire
des Jardiniers, la fcie brOie; mais pour Mar les pe–
rices efquiles que la fcie produir,
~ qu~.·ra
feve ne
pourroit recouvrir .
l,e.r
11/QtJjfo; .
L'cnlévement
de~
mau lles appanient
a
la
tnille
des arbres, comme les précédeus,
&
en
en un
prélimin~ire.
La fouflraétion de ces planees
pa–
ralices en ablolumeor
néceffi¡ir~
pour la f.1nté des ar–
bres. Ce fonc "lles plantes vivanees done les perices
griffes , qui leur fervenr de racines, enrrenr dans la
peau de l'arbre
&
la fucenc. De plus ces pecites nlan–
res, qui ne manquenr poinr de pulluler
&
de s'éren–
dre,
emp~chen¡ 1~
•refpirarion
&
la
t(Jn fpiranon,
auffi nécelfaire aux arbres gu'a cous les r.orps v1vans.
L'humidiré encorc que ces forres de planees qui du–
ranc les hi vers,
&
fur-couc lors des gdées, reuen–
nenr les pluies
&
aucres influences de l'air fembla–
bles , arrendriflcnr la pea u
&
la pourrillem,
y
cau–
fenr ejes chancres,
&
mvrfondcnr la feve en pallanc.
11 fau r done dérruire de cels enñern is des végéca nx . On
ne di¡ ríen ici fur la maniere d'é111 uller,
&
fur le ¡ems
· propre
a
cene opéra rion. On ne parle
p~s
non-plus
de cauces
les dilréremes ef"peces de moulfes, on dit
feulement ici qu•.r en en une que r >rfoone n'apper–
c¡oic
1
&
que par conféquent on ne fe mee pnint en
élevoir d'6rer. Elle ell comme une forre de galle qui
fe
f~ic
voir fur les ad>res, laq<relle ell d'un verd
)111
peu
pl~s
jaunarre que la mouffe ordinaire, mais qui
~n
miqce
&
placee, éparfF de cOté•
~
d'aucre en for,
me