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T A I

T A I

d1ns

f~n

fens ou non,

il

la

tai/1•

comme elle fe pré–

fence {ous la íerpecce. cantó

e

a

l'un. tant,6c

~

l'amre

cóte de l'ceil.

La coupe etlencore vicieuíe quand on roope par de–

vane l'cerl

au-licu de couper

p~r

derriere; alors on

13iffe des

o~•rlecs

que cecee double coupe vicieufe pro–

duie inf.1illibfemenc,

&

jamais le recouvremene de cee–

te Corre de coupe

u

e peut fe faire .

des branches, foit

a

bois foit

a

fruir, .fa ' forme' fa

firrure,

&

fa fa':ion

d'~tre ~

tous é"ard' . La feconde

e~

de dépali!fer

l'~rbre

en entier' fans quoi

il

en im–

poflible de bren

ta1//er .

Cecee

fecond~

conditinn

M.

dc _la Quinrinie,

(&h. vii: de la taiJle, p.

56. )

1~

re–

q~rert comm~

une

condmonfine r¡11a non ,

pour bien

farre l'ouvrage •

O.ure ce qui vient d'etre énoncé,

il

en une ob–

fervation non moios importante, qui conceroe les

ourils pour opérer, favoir une gro!!e ferpetce pour

les branches forres' une demi ferpette a long man–

che, le tour b1en afilé; une groffe

&

une perite fcie

a

main pour les gro!!es

&

les menues branches; en–

fin une pierre douce pour aiguifer, afin de faire une

caille propre

&

unie.

Le meme arrive encore, (i apres avoirfcié une bran–

che

il

ornet

el'

unir la plaie ave

e

la íerperce, la laií–

fanr' cauce g"raveleaíe

ave~

les efquiles

&

les dente·

iures que produit

1J

fcit;_

a

main. Les jardiniers crai–

tent ces chníes de bagatelles; mais en voici en peu de

mots les e/Fets fu nenes.

¡O.

En tir·anc f.t coupe trop en

lo"~ueur.

on 8te

a

la íeve fon paffa;e pour arriver jufqu'a I'CIIil,

il

rai–

fon de ce que ceere coupe en

beau~oup_

plus baile par–

clerriere, qu',lU-de!lus de l'cerl ; a rarfon encore de

c e que cauces

les . ~

is qu'on c:;oupe quelque

b~ar~che

q ue ce íoit, le bors meurc cou¡ours il une demt-hgne

pres de

l'exrré~ité

de

ce

m

c:JUpe '·

&

des-lors

il

en

indubitable qu'rl faut que l'cerl pérr!le.

•o·

QJ i ne voit que par cecee cou¡>e (i cirée on en–

rame la moe lle de l'arbre, qu'on la mee il

l'air,

&

qu'on

l'év~nte,

&

que p_ar

coníéqu~nc

cctte moell_e

qui en poreufe

&

fpongreufe, rec_¡ort les gelées d'hr–

ver

&

les prinranieres , les neiges

&

les frimacs qui

ne peuvent qu'incommoder crue!lemenc l'arbre . De

plus úurant l'été, le

~rand

foleil donnant de!lus, la

deOéche,

&

la il re forme un chic'or, ou un ongler,

• auxquels j tmais

la

feve ne peue arriver .

3°. Aux arbres

a

noyau, la gomme en infaillible

pour ces

tai//u

alongées.

4°.

Toujours la coupe en irréguliere quand

~yanr

une mauvail"e ferpecce, on hache au-lieu de couper

net, laiOanr des filandres, ou éclatanc la peau,

&

m!–

m e la parcie hgneufe

d~

a branche.

Voici mainrenanr les qualités de la coupe reglée

&.

bien encendue, elle doir étre courre, ronde, un

peu en bec de f!uce, liffe

&

unie, fuivanr qu'elle en

1ci repréfentée.

.

Voilil ce qui re,garde la

taille

prife en

elle-m~me,

&.

contiJerée materiellement .

11

en quenion de l'e–

xaminer formellemenc, de dire quelques mors fur le

modut '

quant

a

ce qui en de pratique pour la lon–

gueur des braaches , leur choix, leur nombre.

11

-s•agit d'établir ici des regles cercaines pour la

taille

des arbres de coute efpece, de couce l ge,

&

dans

touces les dilférences circonnances . On a bien donné

des préceptes

a

ce fujec, mais- ceux qui en ont écrir,

n'éwient point phyflciens,

&

n'avoient point connu

M oncreuil ; il

~ft

quenion d'entrer dans un cerrain

dérail inévirable .

O

t ne p:1rle pninc ici de la

tai/le

du

p~cher,

dif–

ferée jufqu'au prinrems ; aette quenion nous mene–

roit rrop loin;

11

fuffir de dire ici que ce délai en fon–

dé fur des raifons péremptoires, comme on le prou–

ve en fon lieu: ce qui régle en général pour le rems

de la

tai/le

de quelqu'acbre que ce foit, e•en le cli–

mat, la nacure du rerrein plus ou moins harif, la

r.

o(ition ,

les

fonds

par exemple

&

les hauts ,

. es el(poflrions particulieres ,

les

cicco~thnces

des

_ .cem¡,

&c.

11

f:tut, pour procéder ici avec ordre, parrager

la

tai/Jt

des arbres quelcoaques' en eípalier

a

plein

venr,

&

aurres, en rrois cems, favoir

Cl!

qui en

a

faire avant, pendane,

&

apre> la

t11illt .

Conditiont pr{/iminairet

&

prép11ratoiru de/¡¡

taille

tlu arbru .

O 1 fuppofe que les arbres qu'on doir tail –

ler

<Jnt

été préparés

&

uneeu coures leurs

fa~ons

d'hi–

ver, comme labours apres la chute des feullles ,

&c.

que s'ils [Qnt attaqués par la dgae, la punai!"e,

&~.

on les

~ura

lavés, épongés, brofTés

&

e!luyés, qu'on

¡¡ura enlev<i

les gommes cariantes, les mou!les dé–

vorance¡, q11'0n les

aur~

fumés

ti

befoin en, qu'on

aura chaugé d;: terre au pié dans le cas, qu'on aura

fouillé

~~~

ra<:ines de ceux qui feroienr monrre de

mª ladics qui

vi~nnent

de cluncres

interne~,

&

qulun

jardinier intelligen t ne manque point de conjeélurer

habilellle~t,

pat les fymptOm es exrérieurs.

Apres

tOUJ ces préliminaires qui font effenriels

pour

la

fan ré des arbres, oo requiere deux chofes in–

Jlifpeofa oles, favoir d'abord urre

infpeélion généra–

Je fur l'arbre, pour en voir le forr

&

le foible, ..:on–

tidérer la difpolition de fes branches, voir s'il fe

pone p_lus d'un_ c8té que de l'au cre, afin de le mee–

ere 'drorr en

talllant

plus ou moins d'u11 c6té ou de

1:~ucre ;

f4iv.ant fa

poij~ion;

voir

encore la quanti¡é

O!t ne _par!e puinc ici de la dexcérité requife dans

celur qm

ta1//e,

pour ne poine endomma"er par de$

plaies les branches voiflnes; on la fu ppoFe .

T11i//e afluell• du arbns

_.

Commen~er

par émonder

fon arbre, en le

déb~rra!lant

de cous chicoes, on–

glets, argots, bois mou,

&c.

Tailler pluc6r que les aurres ceux qui pou!lent da–

vancage

&

qui preffent.

Si on en obligé, pour remplacer ua vuide dans

l'arbre, d'amener

d~s

branches de loin, les ménager

doucemenr

de

peur de les caffer .

Commencer par un c()_cé de l'arbre, procéder en–

fu•ce par l'aucre,

&

fin ir par le milieu,

t'Q

obfervant

una dinribucio"!t proportionnelle, afin que l'arbre

foir égalcment plein par-couc .

Ne po·nc

raíl/u

qu'a mefure oo ne paliffe.

En

taillant ,

prendre garde de rrop fecouer, de

peur de caffer en coupant.

Obrerver de ne point, avec fes habics, fes man–

ches. fes bras. abattre les boutons

a

fru it, les brin–

dilles , les lami>ourdes,

&

aueres branches, comme

il

n'~rrive_

que trop fouvcnt au plus grand nombre

des ¡ardrn1ers.

Regle partiwli•rt conc"n9nt /11

taille

aflt~ell•.

Con·

ferver préeieulement

ks

branches

il

fruit ménao-er

coujours des branches

appell~es

par les gen's de-M" n–

ereuil

branchu crocben ,

ou

branchu de coté,

dan

11!

voitinage des branches

a

fru it ; paree que ces

bran–

&het crochetr'

appellées ainli

a

caufe qu'elles onc la

figure des crochecs ;

font les pourvoyeufes

&

les

meres nourrices

de~

branches

a

fruics, qui roujours

fonr feches par elles-memes,

&

n'ont jamais

de

fe–

ve, mais elles cirem leur fubíinance des

br~·nches

a

bois.

En meme tems qu'il faut évirer le dénuement

~es

arbres en

taillant

crop, on doit fuir la confuuon en

laiflant trop de bois.

Alonger beaucoup,

&

charger amplement les ar–

bres vigoureux,

&

renir de coure les arbres foi–

bles.

Daos un mame arbre ou

il

y

a des branches forres,

foir d'un feul

cae~'

foie

a

un endroir ou

¡¡

i'Jiutre,

taill•~

fore long ,

&

tenir forc cources couces les foi.

bies. Les jardiniers

appell~nt

couronller

leurs arbres,

quand ils caillenr coures les branches, foie fortes ,

foir foi bles, il l'égalité. les unes des aueres. Alors !eu–

lemene

l~urs

arbres ont une forme rég-uliere, mais

a

la

poufle les branches forres fonr des 1ers moRnrueux,

tdadis que les foibles ne fone que des jers rabougris

&

mef'quins; s'ils rabaeenr

a

la pouffa les forres' pout"

les meme

a

la haureur des foibles, comme il n'arrive

que rrop, ils

~uinenr

&

perdent leurs arbres . Quant

aux branches forres qu'on efl forcé de

taillfr

long

daos une année,

a

fin de les fariguer par des pou!les

multipliées, on les rdbat l'année fu1vance,

&

on les

taille

encore fort long aux endroits ou l'on a aflis fa

taillf;

les foibles cependlat qu'on

a

tailléer

for t courc,

n'ayanr que peu a fnuruir

a

u bois qu'oo leur a lar ffé,

fe fortifienc,

&

fonc en état de foulfrir une plus Ion·

gue

t11ill~

par la fui ce .

Quacre forres dt! branches,

des

forres, des demi–

forres,

~es

foibles,

&

des branches folles ou ch•f·

fonnes .

.

Les branches forres,

¡iarmi

lef'que lles

font

les

gourmandes' done

il

va

~ere

parlé. doivent erre rail–

lées fort long, quand elles f-ont bien

pl~ct!es

pout"

la bonne figure

&

pour la connicution ile l'arbre

~

Ces branches on les

taille

a un píé, un "pié

&

demi,

deux piés,

&

jufqu'~

trois piés

&

plus de lono-ueur,

fuivanr l'occurrence' pour les matter' fa uf

a

ragatcre,

comme on viene de le dire .

Les demi forres, depuis

7,

8,

9

pouces

&

Ul\

pi\!

mlme, fuivant aufli l'occurren"e .

Tailler