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T A 1
pérer de la
ttJÍ/It,
&
les incohvéniens qu'oa en doit
craindre.
Ce uenre de culture devane s'étendre
a
[Olltes les
fortes"d•a rbres
&
arbrilleaux que l'on cultive, pour
l'utilité ou pour l'agrément!
il
faudroit. entre_r dans
des décai ls infinis pour expl!quer la
t•tllt
qUI con–
vient
a
chaque efpece; mais comme on pourra re–
courir
a
l'articlt
de chaque arbre pour s'en inftruire
plus parciculiérement; on
~e c~Jntent~ra d~
donoer
1
ci
des regles généra les qu• pUII!ent s al?pllquer
au~
différentes clafles d'arbres qui font l'ob¡et de la d•–
vilion fui vante .
7aillt dn arbrtt{riiÍIÍtrt .
Oa les di!lingue en fruits
a
pepin
&
fruics
a
noya u ; la taille qui conviene aux
premiers ell différente
a
pluGeurs égards, de celle
qui ell propre aux autres; la
taille
des fruirs
a
pepin
ell moins difficile, moius importante, moios indif–
penfab le que celle des fruits
a
noyau. Les ubres
(ruitiers
a
pepin fe CiCJtrifent plus aifémeat que CeUX
l noyau' font plus robulles. re
pr~tent
plus volon–
tiers
a
la figure qu'on veut leur donner'
&
peuvent
{e
réparer avec plus de
fucc~s,
lorfqu'on les a négli–
gés pendant quelques années ; mais les fruitiers
a
noyau croillent plus promptement, font plus préco–
ces pour la lleur, donnent plutót du fruit
&
en plus
grande quantité que les arbres
a
pepia: d'oil
il
fu it
qu'il faut s'attacher
a
rellraiudre les fruits
a
noyau
&
a
difpofer
a
fru it ceux
a
pepin ; que l'on doit
beaucuup plus foigner les premiers que
ces
derniers,
&
que les meilleures expolitions doivent
~tre
deft i–
nées aux fruits
a
noyau.
La premiere notion de la
taille
des arbres fru itiers
conduit
a
dillinguer cinq Cortes de brdnches ;
1•.
les
branchu
a
boit.
{ont celles qui doivent contribuer
a
l'arrangemeot de la forme qu'on veut donner
a
I'Jr–
bre. SJn a!'!e, fa force, 13
fi~ure,
&
le fu jet f'ur lequel il
a
~té
greffé, doivent décicler chaque année du retran–
chement
a
faire .
2
°.
Les
brancbu chifsnner
,
onr
de menos rej ettons qui ne peuvent donner de fruit
&
qui n'étaut pas uéceiTJires pour la ga rniture de
l'arbre, doivent
~rre
fup primées.
¡
0
•
Les
branclus
tÜ
foux buis,
font des rejetrons t!laocé's, dont les
yeux tont plars
&
éluignés,
&
qu'on pent t'uopri mer
comme inutiles.
4°.
Les
bronches gourmandu,
fonc
de gros
&
puifl ans rejetrons qui onr pris tnu t-a–
cour nailfance fur les fortes braoches de bois.
&
<ju'i faut abfolument rerrancher,
ii
moíns qu'ils ne
fulfent propres
a
~arnir
une place vuide.
s•.
Enfin,
les
brf!ll&hu
a
fi·tnt
fi•nt pemes, a(fez courtes, ga r–
nies d'yeux gros
&
(errés;
on accourcit celles qui
{ont trop
lon~ues,
&
m~me
s'il y en
a
des fuperllues
on les fuppnme .
D eux chofes enfúite a obferver,
1°.
de couper fort
pres de la bra••che les rejettons qu'on veut fuppri–
mer en enríer
¡
,.o, de couper pres de l'ccil
&
en ra–
Jus les branches qu'on ne veut retrancher qu'en par–
tie,
&
de conferver par préférence l'cei l tourné du
,::ót~
oil l'on veur que la nouvelle poulle puifle re
diriger .
A~
res cela, route l'adrelfe de la
taille
peut fe ré–
duire
il
trois pqine< ; propreté, éconoonie, prévoyan–
ce . Par la
propret; ,
on entend la bdle forme (le
)'arbre
&
l'a"rément qui doic réfulter du recranche–
ment de touc ce qui peut jetter de la confuGon
&
de l'ínégalité .
L'honomit
conti le
a
m~n••ger
également
la
(éve,
en taillant plus long ou plus court, feloo
que les arbres font foibles ou vigoureux. Dans ce
dernier cas
m~me,
on peut
tailltr
court en lailfant
beaucoup de branches capabies de divifer la (éve;
car c'eft en raiton de fa marche qu'il faut diriger
toure l'opérarion; d'oil il arrive
quelq~1efois
que dans
cette vQe, il
y
a des parcies de l'arbre que l'on ne
taille
point du-tout . La
prfvoyanct
n'ctl pas moins
néc~lfaire ;
elle conlifle
i\
juger par avance du fort
des
br~nches,
i\
di fpofer celles qui doivent donner
du fruit,
a
ménager des rellources pour remplir les
vuides,
&
a
conferver [OUt ce qui doit foutenir la
perfeéHoo de la forme, quand
m~me
le produit de–
vroit en fouffrir.
Les arbres fruitiers fe cultivent onlinairement fous
quatre formes d•fférentes ; en arbres de riges, en
buiflon, en
e(
palier,
&
en
cootr'~fpalier:
il raut peu
d'art pour la
taillt
des
arbru de tigu,
o:~
de olein
vent; fur-rout
li
ce font des fruiriers
a
pepin. Tom–
au-plus doit·On prendre foin daos les commence–
meos de
fa~onner
leur
t~te,
afin de les difpofer pour
toujours
a
une forme a!{réable . Mais les fruitiers
a
!lOyau érant plus fujets a fe lancer,
exi~ent
une at-
T A 1
cention plus fuivie pour contribuer
a
leur
dur~e.
81l
moyen· d'un retranchement bien ménagé. L'art con–
lille ici
:1
diviter la féve,
f~ns
rrop lu1 couper che.
min; car dans ce dernier cas, elle s'extravale
&
fe
tourne en un fue gllltineux que l'on appelle
go!Jimt
&
cette uomme et1 pour les arbres
a
noyau un
lléa~
qui les fa¡t périr immanquablemenc. Du refle la
taille
des fro itlers de plein vent . tant
a
pepin qu'a
noyau, conGtle
a
retra ncher le bois more, croifé
011
fuperllu,
&
a
raccourcir les branches qui combent
crop bas ou qui s' élancent trop fur les c6tés .
La
taille des
fruit1 ers en
builfon,
confille
a
les former
fur une tige tres-baffe .
a
le~
difpofer en rond.
:1
les
bien évider par le mdieu en maniere de vate,
a
les
tenir également épais
&
gdrnis dans leur concour,
&
a
ne les llifrer s'élever qu'a la hauteur de
6
ou
7
piés . La
~ail!t
des arbres
f~uitiers e~
'.{palier
efl
plus d.tlicde
¡
cette forme ex1ge des foms luiv•s , une
culture entendue
&
be.1ucoup d'arc puur en tirer au·
tant d'agrément que de produir; c'ell le poi nt qui
décelle l'ignorance des mauvais jardiniers,
&
c'ellle
chef-d'~uvre
de ceux qui ont alfez d'habileté pour
accorder la coocrainte que l'on impofe
ií
1' arbre,
avec le produit qu'un eo attend. Les fru irs
a
pepin
y
cunviennent moins que ceux :1 noyau; dont quel–
ques efpeces
y
réuflillent m1eux que tous aucune au–
tre forme . Un arbre en efpalier doit avoir une de.
mi·tige. s'il et1
de!lin~
a
garnir le haut de la mu–
raille,
&
n'en avoir prefque point s'il doit occuper
1~
bas: il faut enfuite leu r donner une forme 4ui e11
fe rapprochant le plus qu'il foit poflible de la
fa~on
do,¡¡ les arbres
pr~nnent
naturellement leur croiffan–
ce' foit autant agréable
a
l'reil , que favorable
a
la
prodt¡élion du fru it . La figure d'une main ouverre
ou d'un éventail dépl ié. a paru la plus propre
a
remplir ces deux objecs . L'attention principal e, et1
que l'arbre foit également garni de branches fur les
c6tés pour forcer la féve
a
re divifer également; on
retran~he
ce!les qui fnnc mortes, chiff'onnes, fuper–
li
es
&
mal placées, roujours eu égard
ii
l'agrém~nt
&
at¡ produit. On accourcit les l:iranches qui doi–
vent reller, felon I'A;e de l'arbre, fa force, fon é–
cendue
&
la qualité de Ion fru it .
Le~
arbres en
c111tr'
ejpalier
exigent :1-peu-pres la m@me
t•illt ,
1
on les
conduic
&
oo les cultive de
m~me ,
fi
ce n'ell que
l'on qe permet pas aux fruitiers en contr' efpalier
de s'élever autant que ceux en efpalier,
&
que ceux.
ci ne préfencent qu'une face, au lieu que les autres
en ont deux .
Taillt du •rbru en pépiniere .
Cette Corte de cul–
ture demande égalem.ent des attentions
&
des ménage–
mens. On plan re les 1euaes arbres en pép),niere apres
qu'on les a
multipli~s
de graine, de boutt¡r,s, ou de
branche• couchées.
Ceu~ v~nus
de graine fe plantent
a différens A;es, depuis un an juf9u'a trois
pu
qoa–
tre, felon leur force ou leurs
~(peces.
Il
y
en a-quel–
ques-uns privilégiés en
c~t
poinc: c'ell ' qulon ne ' leur
doit jama1s couper la cime . Tds lont le fréne; )e
chhaigner, le marronnier d'inde, le noyer, 1!! pin,
le brllldUc, le rulipier,
&c.
on les alrérerqit, on les
re[lrderoic.
&
en un mot'
on
leor nuiroit beaucopp
G
on en ufoit autremenr .
L~
CQmn¡un ¡le rous les au–
tres arbres re traite d•ff'¿r-emment . 11 faut
coup.erleur tige jufqu'i\ deux ou trois yeux au-de{fus <ju
pi–
veau de la terre; on doi c auf!i retrancher de moitié
les racioes pivotantes <le tour arbre qt¡elcqriqué,
&
réduire les aurres raciqes
~-proporrion
de
l~ur
lon–
gueur. On en ufe a-peu. pres de meone pour la raille
des jeunes plants venus de bouture, Je branches cou–
chées, on de rejettons . s·,¡s nnt de la force
&
de
bonnes racine!
<>n
peut fe
contel)t~r d~ r~duire
r,u–
lement leurs branches larérales
a
deux ou
~rois
yeux.
Dans les années qui fuivront la plantation en. pépi–
oiere, il faudra chaque année les tailler al) prin[eiUS,
mais avec un grand méo1agement, qui confJ11e a ne
jamais retrancher les branches en encier,
&
feulemeot
peu.a-peu,
a
mefure que l'arbre prend alfez d!! corps
pour re défendre de
lui-m~me
de• vent! impé¡ueux'
&Tefoutenir contre le poids de la pluie. C'ell ce
qu'on ne lauroit trop recommander aux jardiniers pé–
pjnieri!les; car c'ell en quoi ils péchent principale–
ment . Leur attention du relle doit fe porter
a
for–
mer des arbres d'une tige unie, proportionnée
&
bien
droite . Quand aux plants qui s'y refufent en deve-
1
1
nant tortus. raffaux. défeélueux ou 1anguilfans; le
meillear expédient
~ll
fouvent de les couper au pié.
T•ille des 11rbru r¡ut
/'
on
fl
propofi dt tr•n(pltJnter
.
C'efi
la íorte de
t11illt
que l'on
praci~c
avec le moins
.
~~