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T A F
potheíe des vers
h~réditaires,
s'accomoderoient
!ort
de cene idée.
Ce qu'il y a de plus far, c'efi qu'on peut long–
tems nourrir un
t.enia,
fans s'en appercevoir . Cer
h6re n'efi nuilible que par des mouvemens extraordi–
naires,
&
il
n'y a
peut-~tre
que de cerrains
vic~s
par–
ticuliers des humeurs, qui l'y obligent en l'incommo–
dant,
&
en l'irrirant; hors de-la i) vir pai!ible!llent
d'un peu de chyle, done la perre
fe
peur aifémepr
fupporter,
a
moins que le ver ne foit forr grand , ou
qu'il n'y ait quelqu'antre circonfiance par¡iculiere,
diffi cile a deviner .
( D.
J.)
TIENIOLONGA,
(
Géog. anc.
l
ville d'Afrique,
daos la Mauriranie ringirane, fur I'O céan ibérique,
felon Ptolomée ,
ti
:.J.
f
V.
j .
Le noll) moderne
1
feIon
Cafiald, efi
M~nna.
(D . ] . )
TAFALLA, (
Qéog. moif. )
ville d'Efpagne, daos
la Navarre, proche
la
riviere de Cidat¡o ,
a cinq
lieues de Pampelune. Elle efi forriliée,
&
da.asun
terroir ferrile en excellent vio.
(D.
J.)
TAFAR.A,
f.
f. (
Hijl.
1at. Bot . )
Jllante de J'lle
de Madagafcar, dont la décoélion
~
le marc appli–
qué, ont une vertu admirable pour la guérifon pes
hernies .
TAFFETAS , f. m.
(
Soieríe . )
on donne le nom
de
taff(!tar
~
roures les
étolf~~
mioces
&
¡mies, qui
ne font travai!lées qu'avec
d~¡¡x
marches , ou
f~i¡es
comme la coile, de
fa~o~
ql!e
roures les !!tolft:$ de
cerre eípece pourroienr érre rravaillées
av~c
deux
Ji(!'es feulemenr; li la quanriré de n¡ailles donr cha–
que li!fe feroit compof6e,
&
qui doit ftre propor–
tionnée au nombre
d~
f. ls', ne génoienr pas le rravail
de l'érolfe,
chaqu~
fllaille occupanr plus de place
que le lil donr la chaiqe
~Cl
c0mpofée, qui doir
é¡r~
t res-fin , fur-rout daos les
taffetar
unís. G'efi Qni–
quement pour parer aux inconvéniens qui provien–
droient de la q4anrirá efe mallles, li cerre érotfe éroit
montée avec deux li(ies , qu'on s'efi dérerminé
f
les
monrer fur
q~atre
1
afin.
qu~
!e fil de lá chalne air
plus de
lil¡err~,
&
ne
IQÍf
¡¡qi
0
t coupé par le ref–
ferrement de• mailles bea4cqup plus forres
&
plus
gro(ies que le meme lil . Les moeres qui ne font qu'
une
~fpece
de
ta/Jetar ,
ont jufqu'a dix
ti!fes, pour
lever moitié par moirié;
&
cela, pour que les mail–
les ne foient pas ferrées.
L'~rllJure
du
talfe!lfr
efi done la
m~me
que
cel~e
du poi! du double tond , ou de la perCienne;
~ quo1~
qu'el!~
foi! tres-fimple, IJOUS en (erons la
démo~qra
tion ,
Jl~rce
qu
1
on fe
fervira du rerme d'
armer
les
poils
~n
tajfttar,
daos les érolfes riches donr nous
p•rl~rºn;-,
de meme que de les armer en rn de
íain~
Maur, daos les occalions o
u
il fera
néce!fa1r~.
Dbno11jlratio~
dt l'armure des
taffeta¡,
2.1
Marches .
Les fils font pa(l'és dans la
m~llltl:
!!u
taffetar,
~on\-.
me il e!\ démonrré ailleur¡ .
·
11
efl établi par certe démonfirarion, que la pre–
miere li{le répond
~
la troilieme ,
&
la
fe~onde
a
la
quatrieme,
&
qu'il fe
trouve toujours
u~
lit entre
les lill'es qui fe rappQrtent , ou qui doil¡ent lever en–
femble, ce qui fait q11e fuivant l'armure,
&
le paí–
fage, ou remettage
de~ ·
lils, chacun doit le..er '\l ter–
narivement,
&
('étoffe d;qit erre de
m~me fa~O(\
def.
fus que deílous; ce qui ne f'!uroi t
~rre
de
m~me
d.ans.
les fatins, foit
a
cin9 li!fes' ('oit
a
huir, ou la tra–
!IIC dominera toujours
a
l'env{ rs, n'étiOt couverre
TAF
ou
arr~rée
que par la .:inquieme ou huirieme parrie
de la chaine . Par la
m~
ne raiíon , fi
la
rram
fe
monrre plus d'un córé que d'aurre , ou domine d' un
diré,
fu ivJnt )e; termes de l'arr , il faut que le
cél–
té oppofé foit dominé par la chaine, comme la par–
tic qui garnit
davanta~e .
Tous les
ta(ftlar,
tous quelque dénominarion qu'
ils puiflenr é cre, fonr montés
&
travaillés comme il
vien r ,d'erre dé":lontré; efi-ce un
ta_ffetar
noir, tra–
mé d organfin, 11
lera nommé
taffetar
lufiré; efi-il
chiné
p~r
la chaine, c'efl un
ta}feta,·
flambé; a-r-il
j
d'
d
1
T
aunes
e large
T
ou une aune, c'efi une lai-
fe; a-t-il
T
de largc,
&
de couleur, c'efl un
taff•–
/tu
d' Anglererre ; a-t-il demi-aune de large,
&
des
baodes de différenres couleurs, c'efi un
taffetas
rayé ·
a-t-il foixanre porrées
&
tr3mé
.a
deux óours
c'e~
UO
tn,(fetar
a
la ponne fe mme; efi-il tramé
a
un' (lOUt,
&
r
de Jarge' c'efi un
ta_ffrtar
mince; a-r-il demi–
aUHC,
&
cioquante- quarre porrées, c'efi
la m~me
chl)le; efi-il tres-mince, c'l!ll un nrmoifin; efi.il rra–
mé de coroo, c'efi
u~e
toul ouline ; la chaine efi-elle
teinre par parties
1
c'e1l un
ttl/fttqs
ijambé ; ell -ell e rra –
mée de lit blanc , c'efi une bourre; e(\-il
a
ch•1ne
&
¡ra–
me crue, c'efi une gafe; a-r-il un poil de couleur
c'efi un
Cimplet~;
en a-r-il deux, c'cfl
u~
doubleré;
en a-r-il
trois, c'efi ¡¡n rripleré; a-r-i l une ch3lne
double
&
rramée
a
trois bou¡s, c'efi un perir g ros–
de-~ours;
ell,-il tramé
i\
cinq, c'efi la
mé
1e chofe;
efi-11
tra~é
a huir bfJ uts, c'ell un gros-de-n3 ple ; efi -
11
tramé a douze bours, c'efi un poulx ele fui
e ;
la
chaihe efi-elle d' un rrrand nombre de Cils , c'efi- UQC
~oire .
E n
fin
le
ta_ffetar,
&
le
~ros-de-rours
n'ayant
d
aur~e d. ff!r~Qce
<JUe l' un
efit~
cl11!ne double ,
~
a mo1ns de
porré~s ;
&¡
l'autre
a
<"haine
limpie; on
donne aurant de noms
2
ces érolfes, qu'il
y a de
porr~es'
de largeurs différentes.
&¡
de brins de lil
a
la trame, quoique
le
tour ne foit que
talfetar.
Taffefa¡ fafJnnír .
On donoe le nom de
ta/jetarfa –
fOimh
a rous les
ta,ffettls
broché;, foit en tuie , loit
en dorure, foir dorure
&
foie. Ces
ta!Jetar
fon r di(:.
ring.ués des gros-de-rours,
&
par la trame,
&
par
le hage.
Vn
rnffetar
hroché doit recevoir deux coups de
tr~IT)e,
c11aque fois qu'on pa!fe les cfpplins, ou qu'on
broche les laes, de
fa~on
que la trame doir l'tre fi–
ne , afio que les croifures des de
u~
duires , ou des
deux coups paM s,
n'emp~che1¡t
pn s la jon8ion de la
dorure
&
de la filie . Le
liag~
d'ailleurs doir erre de
trois
a
quarre' par conlequenf doir fe trouver roujou n;
fur la méme lifl e , ce qui fair que l'ouvrier doir wujours
avoir foin de faire lever au premier coup
qe
nnerte
la li(ie fur laquelle fe
trouve le
liage , afio
qu'ell~
pai(ie aq fecond,
&
que le fil qui doir hai(ier pour
lier, ne
f~
troQve pas contrarié , c!tJnt néce(]jire de
répc!rer
qu~
daos roures les éroffes en général, il efi
d'une nécelljré indiípení.1ble que le lit qui doir lier
ou la dorure ou la foie, n'alt poi11t lqvé aq coup qui
a précédé le
proch~;
ce qu i gareroit roralemenr l'é–
toffe,
&
la remjroit invendable,
li
quelque prix qu'on
vo ulílr la donner .
11 efi inutile de faire la démonfiration de l'armure
du
tajfttar.
qui efi de deux ITJarches
a
l'ordinaire pour
la navette,
&
quarrc march.e• pour le liage. Elle efi
d'ailleurs fuffi fammenr expliqué\'.
I1 fe fabrique aéluellement
~
Lyon des
ta{fttnr
li–
férés ou rebordés
&
caonelés. Le liíéré efi ce luí done
un~
navetre parriculiere pa!fe fous un la
e
riré qui for–
me des mofa'íques, des feuilles, des riges , mérn e des
fruirs ,
&
donr la trame efi de la couleur
d~
la chJine
ou
d'u~e
nºance qui
en
approche . l.-e
taffetar
rebor•
dé efi celui
dontla trame qui efi
ordinaJreme~t
obf–
cure íert
a
fo.rm~r
le
terne
daos les t!eurs,
les
feud les
&
les fru irs nuancés . Le
taffetar
can11elé efi celui qonc
une p,orrée de
1~
coul eur de la chaine ne m¡vaillant
que par inrervalle , forme un cannelé qu i >'ext'cure
~n
oe faifant lever le poil que
rou~
le• quarre cuu ps
une fois . 11 fe fait
encor~
des
tn,ffetns
qnnelés
a
bao–
des. Ces bandes fonr c_gmpofées d'une cerraine quan–
tité de porrées Of!lQrées
&
difped~es
daus des par–
ríes fép.arées de la cha!ne, fui va1t le goOr du fabri–
quanr . !-es
porr~es
ombrées font ourdies <\'une c¡uan–
rité de fils de
diff~renres
couleurs dam
la bande ,
commenc¡anr par uo til brun d' un có ré , fimr de l'au–
rre par un fil rres-clair , en tuivanr une dégradarion
tres-exa8emenr menagée . ll y a aulli de
ta_ffrtar
unis,
rayés
&
ombrés .
Oq