(
TAl
me de caehes de place en plac'e :
&
qui caufe éga–
le11enr domn¡age aux arbpls. Toures les différenres
forres de
moull~~
<¡nt encore plus lieu daos les en–
droics
aquacique~
qu'ailleurs .
Lu 'IJieillu
gommu
.
On
enreml par
vieillt.t
gom-
11JU
(ur les arbres
~
noyau, non !!elles qui fluenr d'or–
dinaire duranc le
c~ms
de la végéracion , mdis de
ces
m~.nes
gommes qui, pour n'avoir poinc
érJ
en·
levées alors, fe tone féchées,
&
par leur féjour fur
les
branch~s
les onc· cariées,
&
y onc formé des
cban,cres .
.
•
C'eft done au rems de la
tqil/e
qu'il fdut travailler
i\
débarrJffer les arbres de ces golnmes carriances,
&
a
gu~rir
les chancres produirs par elle. Voici
comme on y procede .
•
11
faue duranr ou
apr~s
un ¡ems mou, quaud ces
gomn)e> font délayées, l!)s, en!ever avec la poince de
la ferpecre, plonger
m~rne
jufqu'3U for¡d de la plaie,
pour 11'en poinr laiffer du
rour¡
puis avec un chif–
fon ou un lin¡¡-e , ou corchoo, bien
n~coyer
la pla–
ce. Si les pla1es Ione coQ./idérables, il fa ue recourir
a
l'emplacre d'onguenc
S.
Fiacre, aucremeur la carie
gagne coujours,
&
13 branche meurc. Ces gommes fonc
fur les branc!Jes le
m~rne eff~c
que la gangrer¡ue daos
les parries du corps humain.
·
Lu cbtmcru ,
lis une cous différences
ca~fes,
mais
ils Ion
e
daos le fond les
m~
mes . Geux doné je vi
en~
de parll!r dans' les fruics
ii
~oyan
par la gomme, fe
gu~riffenr
ainti que je viens d.e le di re. Quanc
~ux
autres qui arrivenr par dilférens nccidens, foiF incer–
nes, foit exremcs.,- tels
~Uf.
fqnc le¡
fraélur~s ,
les
conrufions , les l!corchures,
&c.
auxquels OIJ o'a poit¡t
remédié, ou les autres qui viennenc
dti
dedans
&
du
vice de la
fc~f!,
ou
d~ c~ducicé
&
de yieille(fc., ou
de déf.1ut de b'lnne cpnllicucion daos les arbres,
d~
rneme 9ue de la pare des racines gfteées
1
pourries
&
gangrenéf's , fe tr·sitene
eje
différences
fa~;oos
qu 1il
feroie
m¡p,
Óng -de rappqr;er ici. Mais il eft quan–
t ité de
peJ;ir~
ahancres <!ilféminés de fOUces pares
fur la
·p~au
des arbres,
~
fa
rige & a
u~
branci)es,
que perf<iune n'apper<_¡oit
1
~
qui peu
a
p,eu fe
mol~
tiplien;
~
s'éceqdent a
u:
pqipe
~u
e s:en enluivem l_a
fiér.lli~é
&
la _rnorcalieé
~e~ ~rbrcs.
Ce fonc .de perr–
tes
fa¡:~
eS _oorrJcres
&
lrvrd~s
l
plus OU
mom~ ~CCJl
dueS,
&
lous lefquelles la peau o'eft plus -.rvanee
¡
ou-
fll
jaune au lieu
d'~cre
verdftcre, comme daos les
endr.Oies fains des arbres . Qu'on leve la fuperficie
de ·¡:~¡~~
peau & on la verrá feche. Ces pecirs chao–
eres iloiyenc
~ere
enlevés comme les grancls,
a
peu
de
diff~rence
· pres. ·
f/jrillu
plniu
•o~
recou¡¡rrtes
&
4e(J~cl!#es.
C'e fi
aufli
a
·¡a
tllille
qu'on
d~i c
s'appliquer
a
guérir ces
forte.S de plaies: yoici ce que c'efi .
··
· On
a cquP.é anciennement de ·grpffes branches,
& on les
a
laillées fa ns y rien metere . Le hile apnh
qu'on
a
faic ces forres de
~oupes', l~s
gelées duraoc
l'hiver, les l¡umidrcés, les givres, les bror¡illards onr
tran fpiré eorr.e l'éwrce & fe
~ois;
le foleil a enfuice
Jeflécbé
&
en a féparé le¡
p~r.ties,
le bqis ou la parc_ie
ligneu~e
de la brancbe s'ell ouverc: de plus des mrl–
lion~
d
~njm3~'f, comm~ pun~i)es , fqun¡lÍ~,
pucert¡I)S!
vers
chenilles
araigq~cs, perceor~illes,
mouches
&
mpucherohs, limd<JOrJs, lilenes , f:Q npebonrgeon$, pa:
pillons de t;)uees efpeces,
cloporc~ ,
&f.
fe fonc can·
tonrJés daos ces fences
&
ces ouve'rtures; entre
la
peau
&
1~ parii~
"figneufe, _il! y pnr dépoli!
¡eurs·~ufs ;
&
y onr rarc lenrs
prog~n rcur~s;
nombre d'encr'eux
onc avec leurs pinces lucé
.&
ror¡gé les eqqf<;Jits qui
écoient impregnés de fe
ve
,'au
moy~n
de quor ces
pl~ies
n'o~c
ou le recouvrir.
L~ móh~liré
de ces branches
coqj),ées',
'(~ns
avoir appliqué l'empllcre d'onauene
S.
Fiac re pour
prév~oir
rous ces accjdens
fune~es,
a
toujqurs gagné.
· '
·
Ce$
[qr
es de vieilles plªies IJOn
reoouverre~
re trai–
teot"de' la force .' Avec la fcie
~
main on coope juf.
qu'au vif; pqis awc la
fefp~cce
on unir,
apr~s
quoi
l'emp¡acre d'o!lguent
S.
fí~cre,~
On parle id iles ar–
bres qui !lo'noenc ·encore fuffilammeot des
tigne~ d~
vigueH(,
&-
nón·de
c~u¡c q~
il n'y a point de remede.
Lis
(flux
bois .
On nqmn¡e ainfi certaiQes branches
JJUi ne pounei1r poinc d'a'ucun reil ou 'boucon ; mais
de
J'écorc(~ireélemel)t, ~-travers
laquelle la feve per–
ce
&
fe fa¡t jour'en
·¡,rq~u¡ranc
un ram'eau verdonrie .
•Commu11émenc parla
m,
ces.forte.s de branches ne ro·nc
poinr frqéhiFÚies; ·ou 'le le deviconent qu'apres un
tres-long-eems . ·on
m!
raille ddlus que daos la nécef–
firé, fa ure d'aucres·; Ces
·bran·c~es
pullulenr
a
cous fes
~rbres
mal uillés & !!la( qirigés.
~
a
proportion qu•
o~
T A I
711
décharge trop
!In
arbre.
a
proportion il en produit
davant3ge quand il eft vigoureux. Ces branches font
d'ordinaire bien nourries, & gourmandes la plupart
du rems. En voici en paffanc une raifon . Quand on
eaille erop un arbre qui regorge de feve, on lui óee
l ~s
récipiens. les vafes
&
les refervoirs de cecee
m~me feve,
&
comme elle eft abondaoee, & qu'il faut
qu'elle fe loge quelque pare, les racines en fournif–
fant da vanrage qu'il n'y a de refervoirs pour l'y rece–
voir' elle s'eo
fa
ir de uouveaux
a
!la place de ceux
qu'on lui 6ce; aufli n'y a-t·il que les arbres fort vigou–
reux qui fonc caillés trop courc, parmi les arbrcs
d~
fruits
a
pepin fur-tout' qui produifenc ele ces faux
bois
On
óte ces derniers quancl on caille, & il s'.!"n
pwduit une folJ!e de
oouveau~
ii
la faifon fuivante .
Remarquez que les arbres qui ne fonc poinc vi(s, ou
·qui Ione malades , ne produifent que peu de faux
bourgeons, ou
d~
fort petics; on en fenc la raifon.
Ces faux bourgeons fe craieenc différemmenc, mais
a
la
faille
communément
~ous
les ¡ardiniers les abbne–
tent,
&
les arpres en fourn¡illenr
a
1~
poulle fu ivan–
te .
~e
remede & le fecrer pour n'en poine avoir, ou
pour en avoir moios,
e~
de donner· <l'abord aux ar–
bres qui en produifer¡t une
faille
plus Jongue
& plusmuleiple' en taillant égalemenr rur u¡i
plus-
gr.ndnombre de braÓches qu'on ne faifoic: enfuíre au lieu
de co¡¡per ces faux pois , ji fa ue les calfer
~
environ
un demi-pouce cor¡r pres des (ous yeux. Ceci ne re–
aa rde
qu~
les arbres
i
pepiQ.
L'etf~c
de ce canemenc,
aont·
il
fera amplemene parlé daos l'ou vr{)ge promis
au public, en de donner par le moyen de ces fous'
yeux pres·
,Q~fqu~ls
on a calfé , pu des
l~mbourcles,
ou des b"rindillés
1
ou des
bou~ons
.a
frui~
pour l'année
fuivJnre. Dms l'ouvrage
don~
on parle
1
on rend une
raifon phyfique de cec etfec qui en imma.nquable .
Branchu
c_bi(qr¡'!ct
ou
branchu folle!.
l.-es branches
appellées
chifomzu oufollu ,
onc une doahle origine;
ou el)es crornc·uc nacurellement '
fa ute de
vig~eur
de la pare
d~
l'arl:¡re ; ou par
~ccidenc,
conféquem–
menr
au mauvais(louverl)en¡ene . I).dns le
premi~r
cas,
il fauc
employ.ertes moyens eqfeignés en eems
e.s
lieu
pour
r~médier
ala forbleffe
a
e
-l'ar~re.
Qdns
l'~mre
cas' il fa ue s'abfienir de donner liet¡
a
la pri¡duélion
de i:es (orces de branches; puis a la
tai/Je
les recé–
per
1
~
moins qu'on ne foic forcé
d~ for¡~~r
fa
!•illr
fur rJUelques-unes
d'~lle~.
¡.:qrigine
&
la
~~uf!!
la plus orcjiQaire des branches
chrfonnes daos les
ar.~re~ vigoqre¡¡~ ,
eant :\ pepin ¡¡u'a
noyau , en la prJtique mau((iee de
toll<
l~s
¡arqipiers,
de pincer,
d'arr~cer,
&
de
coup~r
les boucs des pran–
ches. l is ne voienc poine, & ne
fent~nr
point
qu~
fui–
vanr l'ordre de
1~
paeure, chaque
branc~~
a l:¡elqin de
fpn extrémicé pour la circuldeion
&
l'aéliond~
la feve,
pour
f~'
filcracion
~
fa perfeétion'
po.ury
~mi
cami–
fée
&
aJlinée' on lui llre cecee parcie
org~niqu~,
&
comme elle
n~ p~ut
fen
paffer, elle en produic une
nou yelle: on fupprime
c~ece
derniere,
&
elle en pro–
duic eníui ee jufqu'a la fin de la végéraeiqn, ou jufqu'a
l'épuifemeot de la
(eve,
&
d'qrd~l!~ir~ l~s
bfanches
pincécs, foc -rout daos les arl:>res a nqya\lx , formen
e
aux cxtrémicés
q~
ces brar¡cl)es ainfi móeilée"s, ce gue
M.
de la Quintil¡ie
~ppell~
des
foupillolu b;ri.f!és dt.
branchettu,
ou
vulg~irement
Jes
thu de
jimlu .
11
fa ue don.c d'abord fe défaire ' de ce¡ee
pr~eique
ruiueufe de
prnc~r ,
&c.
enluiee,
aut~ntque la pécef–
fité le requiere, fupprirpe(roures
P.ran.ch~s cl1ifqnn~s,
qui fonr par elles-mémes
infertil~s.
Quand fauce de
branches de bqn aloi, on en forcé & ·réduit
1
tailler
rur les
branche~
chifohnes'
il
faut les eaifler ioutes
a
un feul
~il! p~ur
leor faire po\lfler de bons bour–
geons.
Co11p1 dé{r.fEttetife.
On appelle
coupt défo!ltiettfl,
couce taille; eouce incifion qui en 6u crop grande
011
erop peeite , crop
along~e
ou erop cource: on peche
quant
a
la coupe des arbrcs, en deux manieres , fa–
voir' quanc
r
l'incifion .en
elle-m~me.
&
quanc
a
la
forme, ce vice a pour principale la' mqladref!e
&
l'im–
péritie du jardinier. Je m'explique qoant
a
l'un & l'au-
cre point.
· ·
· ·
Un jardinier raille une braoche , fur-coue une for–
ce,
&
au-lien de faire fa coupe courre'& horifoncale,
cant-foit:peu en bec de flute, Íl coupe a ·un
él~mi
pou–
ce JJres· plus bas, eiranc ron jncifion rour-a-fait au bec
de flu:r!'· alongé , de
f~~qn.'q~'elle·
fe rrquve ¡)ar-der–
riere plus ba(fe ·de
b.e~Ucoup
que
ll~il
qui en par-de–
vant .
1
La
figure donnée me fera encendre par ceux:
qui ne ·rone pqint fuffifamment vecfés daos le jardina–
ge;
0\1
bi~n ~ncore,
fa
m
re~arder
fi
la bra11he efl:
·
-
dan~