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1
SQU
Le cartilage qui joint les deux os du pubis, efl ex–
trémement . épais, ce qui donne beaucoup plus de
capacité au ba!lin .
Les íurfaces coujoimes des os pubis,
~es
os inno–
,minés
&
de l'os íacrpm, ont peu d'étendue , afin de
.procurer
~vec
l'os l!crnm qui efl fort étroit,
tm
paí–
fage plus libre
a
l'enf;lJlt daos l'accouchement . .
· La grofle tubéro{ité de l'os ifchion efl plus plate
.dans les femmes que dal)s les hommes, a
ca~íe
de
13
prellidn continuelle qu'il íouffre, par la v1e (éden-
tair'e que les premieres meoent .
.
· La grande capacité du balfio daos les femmes efl
bufe que les articulatioos des os des cu.J(le.s font plus
éloignées que daos les hommes; ce qUJ laJíle, com–
me
Albious l'obferve tres-bien, un plus grand elpace
a
la matrice pendant la groffefle. Cet
é(~ign~men
t
<les cuiffes eft peut-etre une des caufes qUJ fa1t que
les femmes paochent plus d'uo cOté que de l'aurre en
marchaot que les hommes, pour emp!cher le
c~n
tre de gravité de leur corps, de trop fe )etter íu.r 1ar–
ticulation de la cuiffe qui poíe
a
terre' taodJs que
l'autre e!l
levée ; ce qui les expoferoit
a
tomber.
Tous ces faits prouveot que la deflination des fem–
mes efl d'avoir des enfaos
&
de les nourrir.
( D.
J. )
SQUILLACJ,
(Géog. mod,)
ville d'ltalie, au ro–
yaume de Napies, daos
'la
(:alabre
ul~érieure,
pres
du golfe de mémc oom, f4r le torrent de Favelone,
~
11.
lieues de Cofeoza,
a
r~ d~
Girace,. avec titre
de priocipauté, fous la métropnle de S.hegio.
Long .
H ·
32
latit.
3
S.
~2.
Quoique la fondation de cette ville, qu'oo rap·
pone
a
Ulyíle , foit fabpleuíe, on fait oéaomoins
que la Catabre a été
au~refois
habitée par des grecs,
& que
m~me
on appelloit ce pays-la,
&
tout ce qui
efl
a
l'extrémité de l' ltalie,
/agrande Grece.
Strabon
yeut que
Sqt~illaci
fUe une colonie des Athéniens,
.done elle avoit
cor¡l~rvé
la polite!fe
~
les inclina-
tions.
Quoi qu'il en foit, cette ville fe glorilie d'avoir
donné la naillance'
a
Calfiodore (
M~gnus
Aurelius)
fecrétaire d'état de ''Phéodoric, ·roi des Goths,
&
l'un des plus g'rar¡ds minillres de fon íiecle daos l'art
de gouveroer. ll fue confui en
)!4,
&
eut beaucoup
ele crédit fous Athalaric
&
fous Yitiges . U trouva le
tems de compoler divers
ouvra~es.
done la meilleure
édition efl celle du P. Garet, a Rouen, en
1679,
itJ–
fol.
U fe retira du monde fur fes vieux jours ,
&
mourut
d~ns
le JTlOnaflere qu'il lit batir
a
Sqt~illllci,
a
l'i ge d'en)!irpn quatre·vingt-treize ans, vers l'an
~62
de
J.
C.
·
ous lui deyoos une peinture riante de la íituation
de
'>qt~illaci
fur la mer Adriatique, qu'on appelle au–
jourd'hui
mer de Sicilt
de ce c6té-h\,
&
qui fait en
cet eodroit un gol fe, qu'qn nomme aujourd'hui
golfe
de
Sqt~illaci .
,
Cette ville, dit-il, s'éloigne du rivdge
.. en s'élevant doucement, environnée 'd'un c6té
a.:
fertiles campagnes ,
&
de l'autre bai,gnée de la mer;
l'aurqre du íoleil e!l pour elle,
&
Jamais
nua~c
ni
,. brouillard ne tui en dérobent la ldmiere; ' l'a1r en
, cfl•' pur ,'
&
les iitiíons y font ioujours tempérées.
, Son territoirc offre des campagnes couvertes d'oli–
" 'víers , des aires pleines de ríches moillons ,
&
, qes 'vignes qui promettent une abondante ven-
"
i;lange
1' .
'
·
Cette deícription, qui a que!que chofe d'é'tudic!,
mar9ue du n¡oins l'inclination naturelle que cet hom–
me J!lüflre avoit coníervée pour fa
'pam~.
11
en don–
na de
bo~nes
preuves par les travaux gu'il entreprit
pour J!urítité de cette ville, loríqu'il ·étoit gouver–
neur de l'Abruzze
&
de la Lucanie, qu'on comprend
auj ourd'hui' fous le nom de
Ca/abre.
11
lit cr!mfer de
valles réíervoirs daos
IJ
coocavité d' cin rocher pour
y
attírer qes ROil!ons de toute efpece ,
&
c•eri dans
ce
m~me
lieu
~u'il
bhit dcpuis"
(on
monaflere.
·
, La
lirl1acion de ce monaflere, écrivit-il
a
fes
u moíries. no'us invite
a
preparcr toutes fortes de
,
foulageineo~
pour
les
érrangers,
&
pour les pau–
"' vres du páys . Vous avez des jardios 'árrofés de
,. plufie4rs canaux,
.&
le voifinage du
fl~!ive
Pelle-
r¡e, qui 7ft fort poiílonueui: ;
&
qui
'a
cefa de com-
" mode, que vous ne devez pas craindre· d'inonda–
tion de
l'~bondar¡~e
de, fes eaux, quoiqu'il .en ait
affez
po~r n'~tre
pas a méprifer . On'• le trouve
a-'P.ropos lori'qu'oo en a befoin ,'
&
des qu'il a ren–
du ' te fervice qu'on en ·attendoit, on le voit fe re-
,
tircr .
n
efl ' pou¡· ainfi dire. 'dévoué
¡¡
'tous les mi–
nli\eres'de vocrc maifon,
pr~t ~
rafraiCiiir vos prai–
" rics,
a
arrofer vos jardins,
&:
a
faire rourner vos
SQU
, moulins. Vous avez auffi la mer au b3s du mo.
,. naflere,
&
vous pouvez y
.p~cher
commodément .
, Vous avez encore.
~e
grands réíervoirs oil le poif–
" Ion fe rend de l¡u-m@me . Je les ai fait creufer
,.
da~s
la co?cayité de
1~.
montagne, de force quP. le
, p011lon q11 on y ll)et, ayant la liberté de s'y-pro–
" mener
1
de s'y nourrir
&
de
{'~
cacher dans le crenx
, des
rocl)er~
, comme auparavant, ne
len~
point
., qu'il efl captif,
&e.
;,
l'line (e jeune n'a pas jené
plus de fleurs gue Callwdqre daos les péintures agr€a–
bles de .fes n¡aifons de pl¡ j{aoce. {
Le Cbwalirr
DE
},AVCOVR.l'
, )
•
'
.
•
.
,
SQ.UJLLACI,
golfo
d~
(
Géo,r. mod.)
on appelle
grrJ–
fe
de Squillaci
une
p~rtie
de la mer Ionienoe, fur la
c6te de la Catabre ul¡érieure, entre le cap de Riz–
zuto,
&
celui dé Stilo, qui le fépare du golte de Gira-
ce.
(D.
J. )
·
SQUIJ.;LE,
f.
f.
( Hi/1.
llat.)
CHEVRETTE,
50-
J,..ICOQUE, CREYET.I'E,
jqt~illa;
cruflacée done
il y a pluficurs
'efp~ces
qui adlerent
princip~l ement
par la grandeur
&
par les couleurs.
Le~
fl¡uzllu
de
mer• fooc beaucoup pll!S grandes que celles (l'eau dou–
ce; celles-ci ont le corps couvert d'une
íoi~
tres–
plince, jaune ou blanchhre,
&
tranf'parence. Elles
nai ffent dans les n¡i{feaux dont les eau1 lont claires,
&
elles fe retirel)t !'QU$ ¡es racines des rofeaux
&
des
glayeux, ou fous les ¡¡íerres .
Les fl¡uilüs
de mer ont
Ta chair cendre, dl!li.aate ·&'
¡le
bon goQc,
Di{].
univ,
rfes drogues ljimples
par
Jo1.
l,.el)]~ry
.
poyez
Cll u!-
TAd E .
.
'
SQUILLI!,
(Botan. )
voy~z
ScJLLE.
SQJ!JLU
AQ.,
!JATIQ.Yf, - (
b!fe8olog.)
M. Derham
dit que les
fl¡uz/
Jes aquatiquu'
étant du oOQIJlbre des
in(eaes les plus rapaces, elles ont aulfi ·des organe1
proportionnés
a
leo~
état. en particulier la gfand¡:
Ji¡uille aquatiqut
recourbée a quelque chole de hi–
'deux daos fa ·po/luce ql)'elle tiene dans l'eau , daos
Ion afpeél:, fur-tout
d~ns
'¡a flruaure de fa bouchc,
<¡Ui parojt armée de lqngs crochets aigus, avec leí–
flllels elle íaiíit goultment
&
hardimept tour ce qu'
elle rencontre,
m~me
juíqu'aux doigts ejes l)ommes.
¡_oríqo'el(e tier¡t fa proie, elle la ferre íi for.tement
aYeC
(es pinces, qu'elle ne 14c11e poil)t prife, apres
m~me
qu'oo l'a tirée de l'eau.
&
lor!qu'on la·
ro
ule
daos la main. Quand ces iníeaes ont attrapé quel–
~ue
chofe de !ucculent pour ' leur nourrirure , ou -
quelqu'autre petit infeae , ils percent avcc ' leurs
pinces .creu!es Jeur proie ;
&
3-travers les creull:
de ces pinces, ils en fucent tour le fue ou le fang·.
( D.
J .)
' -
·
·
,
•r
SQUILONE,
f.
m. (
Hi.fl.
nllt. Jc!lthiolog. )
c'e(l
le nom que les Porcugais
·ont•donné
ii
un poillón d'ea11.
douce, qui a huit ou
0
euf pouces .de
!o.llg~euq
il ejl
fort gras
&
d'un gout exqt¡is .
I.l
efl remarquable Pjlr
une efpece de dpvot qui lu1 viene aucour de la bou–
che . Il fe
trouve abondament dans le royaume de
ConjO en AfrÍqne.
·
·
' ,. ··–
.
S~.¿UINE,
f.
f.
(
Hi.fl.du dro_f. txot.
J
racíne do–
tique nonimée
chitm
a, cm'
cin.~a,
par CeC'al ph.
chin>t:fl
1'tulix,
par Cordus, hifl.
china
&
/i:hima
¡¡ar Tabern .
C'efl une racine qui tire Ion nom du pays' de' la Chi–
ne d'ou' elle a d'abord été portée dans les Indes orien–
tales . Elle eft bien différente par fa nature
&
par fes
vertus de l'écorce ·ap¡iellée
china cbina,
qui viene
d~
Pérou,
&
que nous nommo'ns en
fran~ois
quinquina :
On trouve chez les qroguifles deux e(peces de
fiJIIi–
tze , l'un'e 'oriencale;
&
l'autre 'occiden'tale .
' La
jlpmze
~rientale;
fhiull primtalir
off.
efl: une.
groffe racme fans odeur, noueufe, genotlillée, pe–
iante. ligneufe;
a
tubercules ipégaux. extérieurement
d'un blanc rougehre;
6<
iotérieurement d' un blanc
tirane fur le rougo; que'tquefois elle efl un peu réli–
neuíe. Elle a daos fa fraicheur un goQc un peu acre •
&
pateux; mais lorfqu!elle efl feche fon goílt efl ter
reux
&
légerement
aflrin~e'nr .
·
·
-
' La meilleure efl celle' qui efl récente, compaél:e,
folide, peCante, qui n'efl P,OÍDt cariée ni rongée par
les teignes; ·on veuc· qu'eile· loit prefgue inlipide,
pleine cependaot d'une
eíp~;,ce
d'humeur graíle
&
onc–
cueufe; ce que l'on 'connoit affei évicjemment en la
inacha1it, mais encore
plu~
lorfqufon la 'fait bouillir ..'
On rejette celle 'qui efl trop vieille, · qui n'a point
de fue, qui efl fpongieuíe ; légere '
&
cariée .
· La plante efl appeltéejmí/4x
afPera cbinmjis, /aiJl•
pat4m di{]a
,
par Hermao ;·
jmilax mi'nr1s fiinifa,
[r118t1 ,·ubimnr/o, radice virtuojjz,
par Krempfer . Sa
·racine efl groffe, dure, noueufe, inégale, un peu fi–
breufe, longue, roulfe ou noidtre en dehors, blan-
.
cha-
...