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8

T A

Il a produit depuis la renai03nce de! Lettres des

fa vans di!lingués, enrre lefquels on peur nommer Al–

leyn ( Thomas •, Lightfoor (jean ) , W oltanon ( Guil–

laume ),

&

Shctdon

(

Gilperr), qui mérirenr rous qua–

ere nos éloges.

AlleytJ

mquir en

1)42,

&

mourur en I6p; fa !cien–

ce dans les Marhémariques l'expofa de meme que le

M oine

B~con,

aux j,ugen;¡ens defavanrageux du peu·

pie, qlll le regardoienr comme un forcier, randis que

les hommes éclairés le refpeéloienr comme un beau

géni~ .

1-lenri Savile, Gambden, Roberr Gotton, Spel–

man, Selden,

&c.

onr chanrtf fes loo1nges . Ce der–

nicr l'appelle

a,·ademú Oxonm/is decus, onmis eru–

¡litior¡h

gen~

re

o~not~ffjm11111.

H enri, comte de Nor–

thumberland,

~

Robert cornee de Leicener , favori

de la reine Elilabeth , l'ain;¡erene fingutieremenr.

Il n'épJrgna ni fes

foin~,

ni fon crétlit, ni la bour–

fe , pour ranembler des manufcrits tlans toutes les

Sciences,

&

pour favorifer Jeurs progres. Mais fes

p ropres ouvrages , fes recueils ,

&

fes obfervarioos

fu r

1'

~llronomie

, les Mathérnatiques

,

&

la nou–

velle philofophic; fonr rombées dans des mains in–

connucs.

Ligbt(o~t

r¡aquir el) I6o:z.,

&

mourur en 167>

a

74

ans ; c'éroir un homme prodigieufemenr habile

d ans les anriquirés judaí'ques;

Ces

ouvrages précédés

de fa vie, out éré raífemblés

&

imprimés

a

Londres,

~n

r684. On fir UQe nouvelle édirion de ce recueil

~

Rorrerdam, en

r686, en

2.

vol. i11-{ol.

La rroilieme

l!'dirion par

u~

a

Urrechr en

1699, .

par les foins de

J ean J,.eveden;

il

y

a ajouré un

nouve~u

volume

c onrena n¡ les

ouv~ages

pollhumes larins de (!auteur ,

9ui n'avoienr poior eocore

vn

le jour ,

&

que M .

jean Srrype tui avoir envoyé

d'

A.nglererre . Le rroi–

fieme vblume coorient

u

rrairés, donr

La

plOparr

ionr courrs,

&

quelques-uns

impa rf~irs .

Enijn

,' 'M .

Strype

a

Rublié

a

L ondres en

r¡oo ,

in-S

0 •

de nouvelles reuvres ponhumes de L ighrfoor;

Íl avoi¡ eu de!leifl d'inférer dans cette colleélion ,

une

cl)~onique

rl.e ce qui s•en palié dans le monde

au fujer des J uifs, fous les empere,un O rromans , fur

la

fin du xj. 1iede. Cer

~u.vrage

qni dépeinr les mal–

heurs

&

la .dellruélion des J uifs dans ce rems-lil,

avoir éré compo(é par un ecrram facriñcareur nom–

JTlé

Joflpb,

qui vivoir fous le regnc d' Heori

VII

f.

La rraduél:ion de l'hébreu en a.11glois étoir de L.ighr–

foor,

&

de fa propre main.

On voir par la JeGure des reuvres de ce fa

vano,

gu'il avoi¡ quelques fenri111 ens parricu liers: par exem–

pl e, il croyoi t ,

1°.

que les J uifs éroien r enricretnenr

rejerrés de O ieu .

:z.P.

11 penfoir que les clés du fO}'aU–

(Jle des

ci~ux

o'avoient éré do nnées qu'a fainr Pierre .

3°. Que le P.OUY•Jir de

lier

&

de

détier ,

accordé

ii

cer

ap6rr~,

regardoir la doélrine,

&

non la difcipline .

4°. Oans fon inrerprérarion de ces paroles de O ieu

a

Cai'o :

ji

<t•

fais

mal , le pécbé

cfl

tila po•·te ;

il pré–

tend que par le

pécM,

il ne faur pas enrenJre la

pt•–

t}itiolz,

mais l'oblarion pour le péché , pour en fairt>

l'expiarion .

Wollajlon

naquir en I6)9,

&

lir d'excellenres éru–

des ; mais comme

il

éfoit pauvre, il prir l'emploi du

fecond mairre d'école dans la province

~

70 Jivres

fterlings par an. Peu de rems apres, la morr d'un efe

fes parens, arrivée en 1688, le mir en po{femon d' un

bien rres-confidérable. Un changemenr auffi imprévu

q u'avanrageux, auroir éré capable de rourner la

r~re

:1

bien ejes gens; mais lq

m~nte

fermeré d'ame qui

avoi r fomenu Wolbnon dans la mauvaife forrune,

tui fir

fqppo~rer

la bonne avec modérarion; fa phi–

lofophie tui apprir 3 fe poífédcr égalemenr dans les

qeux érars OP.pofés,

·

Il fe fixa

ii

LonJres , époufa une fe mme de mérite,

&

cependanr cominua roujours de paner fa vie dans

la rerra ire

&

d~ns

l'é¡ude. Il avoit des nmis, du loilir

&

des livrcs, donr il Cut profirer. 11 cultiva

prefqu~

tootes

le~ fci~nces ,

&

travailla fur-tout

a

perfeélion–

ner fa raifon, en s'alfranchiífanr des préjugés , en

Qbfcrvan~

l'érrndue

&

l'influenct! des axiomcs , la

narure

~

la force des conféquences; en fin , en fui–

v~nt

la bonne mérhode dans la recherche de la vé–

nré . 11 mourur en 1724, de la meme maniere qu'il

avoir vécu en

P.hilofopl¡~

c:hrérien .

La reine

d'An~lererre

fir placer Ion bulle dans une

g~qrre

de fon Jnrdm de Richemonr avcc <:eux tle

N ewron, de Locke, de Samuel Clarck,

&c.

Mais Con fam eox ouvrage, ébauche de la religion

{laturellc,

tbe religion o{n11turt dflineated,

qo'il mir

~u

jour l'année de fa morr, a fair la principale gloirc.

STA

Le débir prodigieux qu'a eu cer ouvragt en Angle–

rerre, done il s' ell vendu plus de dix molle exemplai–

res en peu d'années, prouvc aífez ron

m~rote.

Il

efl

peu d'ouvragcs finis qu'On puifl'e O'lpOfer

a

C'eiui qu'i(

a

donné fous le ml)dene rirre

d'ibaucbe .

Le

den ein

e

~c

u.ré de

ol3in

de maicre,

a

non-teulemenr

rome

les

proporrions' mais aum cnutes les graces de l'expref–

fion

,

du rour, de la folidiré, du favoir,

&

de la

oouveauré.

La rraduétion

fran~oi fe

de ce bea..u livre

a

paro

a

la Hay" en 172.6,

in-4• .

L'auteur a eu l'arr de dé–

brouill er le cahos des notes qui regne dans l'édition

anl{loi(e;

mai~

iJ

feroir

a

foohairer que la rradu ion

fílt moins défeélneufe pour le nyte ,

&

fnr-rout pour

le feos; car

il

fnir fouven r dire

il

M. Wollallon ce

qu' il ne die poinr,

&

quelquefois le conrraice de ce

qu'il dir.

·

Sbeldo1z

(

Gilberr )

ancheu~que

de Canrorbéri, na–

quit dans la proviioce' de

Stafford,

en 1)98,

&

mou–

rur

a

Lamberl1 en

t677,

A~é d~

So ans . C'éroic un

homme adroir au IT)animenr

des

atf.1i re~ ,

&énéreuy,

charitable, d'une convecF.aion pleine d'agrément , peut–

~rre

meme

a

(exces,

honn~tC

homme , fans :lVOÍr

beauccup de religion, done il ne parloir d'orduuirc

que comme d'un mynere d'érat ,

&

d'une

~lfaire

da

pure politique mondaine

rre~-fagemenr

éroblie .

Il

a

employé

37

mille livres llerling en ceuvres de p•été.

[1

a élevé le magnifique rhéarre d'O xford qui porre

fon nom,

&

y

a employé

14470

Jiv.

II.

f.

u .

d. En–

fin' il légua

a

l'uni ~<erlité

deux mille livres nerling,

dont la rente en delli née

a

llenrrerien du thélrre .

(

L•

chevalicr

DE ] .A'VCOVRT.

)

Sl'AGE, f. m.

1

Gram.

&

]arijprurl.

)

en une

ré–

íidence aél:uelle

&

e•aéte qod chaque Alooveau cha .

noine doir fairc dans fon

é~life

pendant

fix

.mors

ou

un an, felon les naturs du aha irre, lorfqu'il

a

pris

poíf~ffion

, pour pouvoir jouir des hQnneurs

&

des

revenos de fa prébenrle .

Le

r~ms

du

/fage

dépend des

na~uts

du chapirre;

il

y

a m

eme

qu clques chapirres ou les nouveaux cha–

noines roe fonr poinr an ujerris au

/la.¡;

e ,

dans les cba–

pitres

otl

il

a

lieu , le confeilters de cour

fou~<erai­

ne en fonr di fo,.nfés.

l?oyez

Oril lon ,

au mot

TACE,

&

les

mots

C ANONICo\T , CRANOI E

,

C HAP ITR B ,

RESIDILNCE .

( A)

STAGIER ,

r.

m.

temu r/'églifi ,

chanoine qui fuit

fo n Jlage, c'en-a -dire, quo

alfill~

régll lierement aux

oflices de ron églife pendanr le rems lixé par les fta–

[Uts du ehapirre, añn de p0uvoir jouir des honneurs

. &

des revenus arrachés

a

la prébende donr

il

a pris

poífeffion . ( D.

'}.

1

STAGIRE,

' G¡og . anc.

1

Stag irtu,

par T hucy.

dide,

&

par Hérodore ,

Stpgira ,

gén.

orum,

par

Pline,

&

par Ericnne le géo5ra he, ville de•la Ma–

cécjnille, au voilinage du mont Arho&, fur le golfe

Srrymonique , entre Amphipol is ,

&

Acanthus .

Thu–

cydide ,

l. I V..

p.

3

~

1.

die

~u

e

St11,!'irur

t'roor une co–

lonie de>

ndnen1,

&

que con¡umrernenr avec

la

\!Ílte

d!Acantbus ,

elle abandoona le parti des Arhé–

nien$. Cerre vill e en appellée da os

UD

eodrooc

Lib• –

nova

par

S

'"hoen,

&

dans un aurre pa!rage , ol

la

Mmme

Ortbagoria ;

Nicer 0 r luí donne le noon de

Macr~ .

·

Stagirr

n'éroit qulune perire ville, mais elle s'efl

immnrralifée par la nailTance d'Arill<>te,

&

le plus ol–

lollre ejes éll!ves de Piaron, le chef

&

le fon,¡aceur

de la philofophie péri patéricienne . 11 vir le joun

a

Stagire,

la premiere année de la

99•

olym¡>iade , l'an

384 avlnt J efu.s-Chrin ;

il

éroir fils de Nicomaque

famcux médic.-in, petir-ñts de MJcapn, lils d'Efcu-•

la pe

111~me.

On VQit qu'il delcendoir de bonne roce

dans Id

connoi~1nce

de la narure; auili s'e!l-ol illuf–

rré dans cerre parrie .

A l'i ge de feize ans il vinr

~

Arhenes,

& y

étudia

fous Piaron rant qu'il vécnr: apres fa more, Arillo

te

Ce

rer¡di r eo Afie auorcs d' Hermiu, qui éroor roi d'A–

rarnes ville de Mylie ,

&

il époufa la niece de ce

prin~ .

11 demeura trnis ans avec luí, au bour

def–

quels H ermias éranr rombé daos un piége que luí

rendir le général d'O : us roí de Perfe , fu r arrere,

&

envoyé

:1

b collr de Perfe, ou on le fir moudr.

Annore accablé de ce

mal~eur,

pa{fa

:1

M aylene

~

&

ela-ta en Macédoioe, ou

la

réouraríon l'avo>r

de–

van~é .

Philippe fe propofant de le mecrre

au pr~

d'Aie.andre, lui man la qu'il remercioir •moíns tes

dieux de tui avoir donné un fils , quo de l'avoi r (air.

naltre du reo:''

d'Ari~oce ;

ol accepra la

pl<~ce

de

pré–

cepceur

diJ

¡eune pnnce ,

&

demeura huit ans au-.

.

pr