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SPI

&

bien batie, lorfque les troupes fransoifes en

I689,

la rédollircnt en cendres, conformément aux ordres

ue Loui; XIV. elle fut con[umée routc enticre dans

l'intervalle de quelques heu

res,

&

elle n'a jamais pu

fe

rétablir depnis dans un état un pelJ favorable. L'é–

glife cathédrale qui appartenoit aux carholiques,

&

qui pa!foir pour un chef-d'a:uvre de fculpture, déco–

r ée efe grandes rours pyramidales aux quarre coin' ;

ne fur pas plus épargnée que les temples des calvinif–

tes . AinÍJ lo:: nom fransois fut égalemenr ahhorré dans

ce terrible

déf~flre

par les íeéhreurs

d~;:

!'une

&

de

l'aurre religion,

Buher

(

J eau-Joachim) , ur¡ (jes grands chimifles de

!'Europa, naquir

a

Spin

en

l64'í,

&

mourur en

1681.

a

!'age de

37

ans. Privé des biens de la fortune,

i1

empToyoit la nuit

~

érudicr ,

&

le jour

a

enfeign~r ,

p our pouvoir fubÍJfler

&

faire vivre fa pauvre mere .

M~lheureux

a

Mayence,

~

Munich

&

a

Wirrzbourg

p ar la jalouÍJe de les enneq1is 1

il

fue erranr pendant

pluÍJeurs années fans pouvoir ¡rouver en

AllcnJ~gne

un domicile alluré.

ll

pa(l'a don

e en Ang

leterre,

&

mourur

a

Londres. Sa

pby.fica fi•

bterran.ea

efl un ou–

vrage profond, ainfi que ·fon

tri

fo

limn Ho/ftmdicum

,

fiu de macbinis 11eujforiis

11d

opera {erici aquarum mo–

Jmdillorum ,

&

artis

fi'.fori~

me&aliQrum .

fJ

prérendil:,

dans Con livre

inritul~

rara{/cr pro 11otitia lillg-uamm

fllfÍverfali ,

fournir une

langue univerjelle 'par le

moyen de laquelle roures les narions

s'enren~roieor

ai–

fément ; c'efl du moins le

fyfl~me

d' un homme de gé–

!lie . Dans un de fes

livr~s

écrit en allemand, Cous le

titre de

lafoli~jirge

t

~de

la

folle fogejfe,

il rapporre

pl ulieurs invenrions torc utilo::s.

( D.

J.

J

SPJ RE ,

h;icb~

de,

(

G¿og.

(11Qd.

)

éy<!cl¡é d'J\lle–

n•agne daos le bas

Palat>na~

1

entre les bailliages de

Neuftat, de Geamersheim,

cte

Urecten

&

de Heidel–

b erg ;

le Rhein

le dlvife en de

u~

parties . On .ne

fau roit marquer pré>tli!n1enr le rcms de la fondanon

d e cer év!dJé.

Qq

fa ir leulement qu'il efl

d~ja

fair

m enrion

d'eveque~

des

1

emetes

dans le

quarrieQJ~

1iecle, Les

~mp~reurs

Qchon atFranchiren¡

l'év~que

de

S

pire

~e

la jurifdiétion des

com~es

; 1-fenri

IL

Conrad

U,

H enri

111.

lui firent

de~

donariqns confi–

uérables . L'érer¡due .de cet évCcl-!é n'efl pas grande;

elle conlifle o::n des

pl~ines

fereiles, flcuées

avaor~go::u­

femenr

a

oaufe qe

1~

commodiré du «hei n . Son do–

maine

ell

colrtpofé de cinq

Qll

Ílx

bailliagcs . Les

bourgs les plus

r~nlarquqbl<;s

fonr Weibflaq

~

Urnch–

fal, fur la perite riviere de Sal¡z, qui

e(\

le licu de

h

ré(j er¡ce

ordin~ire

de l'év! que.

~e

chapirre de

Spire

fl compofé de neuf chanoincs capitulaires,

&

de douze dorrllcilié<. L'éveque n'a aucune ¡urifdi.:lion

dans la yil!e de

s,irr;

elle efl libre;

&

inlp~riale ,

Voyez-en I'(J.rtic/e

. (

().

J . )

!>P!REA,

1:

f.

(f/ijl.

11a(.

B.otan. ) fpir.taj

genre

de planre

~

fleur en rafe compolee de plutieurs pé–

ralcs

difpq(ée~

en rond ,

Le

pin¡t lqrr du ca!ice

&

deviene

d~11s 1~ fui¡~

UJ1

fru ir compofé de; plulieurs

filiques qui re11fermenr une (emence oplpnguc , Tour–

nefu rt,

( .

R. H .

voyez

PLANTE.

La pn11cipale des elpeces

a~ fPir·,u~

efl

a

fet~illes

de

faule; c'cfl un arbriOeau qui crblt

a

la haureur d'en–

viron trois piés, pou!fanr plu{ieurs rameaux

gr~le~

couverrs q'u ne écorce ruqge

1

porranr beaucoup de

feuilles la11gues

&

étroires comme celles du fa ule,

denrelées e11

leurs bords , verres e11-deífus,

rouge~tres

en-deOous ~

d'un goílt aflnngenr , tira\lt fur l'a–

rner .

S: s

f!eurs fonr petircs, dil pofées aux fommi¡és

d es branches en

m~niere

de grappes ou d'épis

long~

prefque carnnle le doigt,

&

a{fez aros.

Cha~un.e

de

ces f!eurs ell compofée de cinq

pé'taJ~s incarn~ts dif~

pofés eq rafe,

&

fourenus

p~r

uñ calice découp_é en

éroile.

A,pr~

qu'elles l'ont p&llées, il

p~roir

un fruir

compo(é

d~

plufieurs gaines difpofées en maniere de

téce; on rrauve daos

e

hacune

de

ces

aaine~

des fe–

menees ·lllelmes, applaties, jiun,arres , Ón cultive cet

arb n lfeau daos les

j~rdins , ~ux li~u'l fnrnbre~

&

orn–

brageux.

( D.

J. )

SPIREQ,

((jéog. moti. )

Cl\P

de la Morée, dans

1~

Zacanie tur la c/}ce du golfe d' Engia, ¡¡u midi de

l'ile de

e~

nom,

&

a

u

fud-ou~fi

de celle· de DoroQa ,

SP IR ES, (

Con_chyl. )

canro.urs, aircoo-.olurions

d~

la vis d'upo:: coquille,

·a~

que la coquillc; forme

au~

tour de Ion fQ r.

SPIRIQUES, LJGNES \ (

Géom. )

efpeces de cour–

b~s

mvemées par P('rféus,

&

qu'il ne faur pas con–

fondre avec les fpir:J ies .

J\.'1 ..

Montu~J~

a rro.uvé clans.

P roculus

~;e

que c'étoir que

lrg11es JPrrrq¡¡es .

Ce com–

menrareu~-

(es décrir aflez

clatr~melit .

llnous apprend.

S P

I

405

q/e c'éroient des coUt·bes qui fe fom10ienc en cou–

panr le (olide faie par la circon v Jueioro d'un

cer~·Jc

autour

d'~ne

corJe, ou d'unc tangente, ou d'uue li–

gne exréneure . D e-la nai!foit un coq¡s en forme

a'anneau ouverr ou fermé' o u en forme de bourlet;

ce corps éranr coupé par un plan, donnoir, fu ivant

les circonfiances 1 des <;ourbes d'une forme fon í.ngtJ–

Jitre, rsnrt!lr alongées e11

forme d'elliple, ranrllf a¡>–

plaries

&

renrranres dans leur milie u, rantóe

fe

cou–

panr en forme de na:ud ou de lacee. Perféus conli–

déra ces courbes ,

&

crut avoir fa ir une déconverre

fi

intérellanre, qu'tl facritia

~

Ion bon génie. Mon–

tu

cla, bifl. des MatM

m. torn.

l . ( D.

J.

)

SPUUTUALIT.Jt,

f. f. (

Gramm. )

on die la

JPiri–

tu

r

¡lité

de

!'ame, pour déÍJgner cerre qualité qui nous

efl inconnue,

&

qui la difling ue ellenriellement de la

mariere .

Voyez

1'

a.-ticlr

A~¡E

.

Le

meme mor fe prend auffi pour une dévorion

honnete, recherchée, qui s'occupe de la médi ratiou

de ce qll' il y a de ph¡s fuhtil

&

de

plus délié daos la

reli gion.

SPIRITUEL,

adj.

( Qramm.)

qui efl efprir , qui

efl d'une nature e!fenti ellemcnr différente de la

ma–

riere

¡

en ce

f~ns

il s'oppofe

~

tnRtrr_irJ .

L'

~ere

JPiri–

f¡¡e/;

l'etre matériel .

11

le prend aufh pour dé(jgner la

qualité

el!!

l'homme que nous appellons

l'ejfrit .

C'efl

un homn¡e

tres:(pirifllel;

certe penfée

¡:(l

tres-JPiri–

(llelle.

On le drt des perlonnes qui s'occupenr de la

conren¡platio~

_des chafes divines, Les religieux ont

cl~s

peres

fiur-rtue/~

&

des peres remporels.

La

vie

JPir,itue/le

a

d~s

douceurs ,

SpirÍfllcl

s

1

oppo(e

ii

tempo–

rel

&

~

civil

dans ces phrali:s: le

tzlaive.fPiritllel ;

la

puilliwce

fPiritue//e .

S'il efl ÍJ diroeile ¡le poler des

bornes entre la

pui(f.~nce

tcrnporelle

&

la

pui(f~ncc

JPirituel/c.

c'efl qne

chaou_n~

cherche

a

é¡endre fes

·préroganves. L'alhancl!

JPrrltllelle

efl celle que J>on

contraéle

~vec

D ieu p•r des va:ux religieux . La

communiqnJPiritlle//e

ell la pare que les

aflltl~ns

pren–

nem

a

la communion

du· pr~rre ,

lt

y

a des ince(les

JPiritlle/~ .

Les Valeminiens s'appelloient

fPiritllels,

&

ils donnoieor aux

Catlloliqu~s

le

nonr de

p}¡cbiques,

Ceux d'er¡rre les freres rnineurs qui dans le

xjv.

liecle

s'attacherenr

a

roure l'au!lériré de la regle de

1¡.

Fran–

'i?is. re

diflingu~renples

au¡res .

p~r

l'épithere de

jpi~

rrtuels .

SP!RITUEUX, adj . (

G;ram. )

qui efl plein de ce

que les chi!rtifles

appell~nr

ifPrirs . f/pyez

E~PRIT.

CIJif!IÍe

.

La di!lillarion exrrair des cnrps ce qu'ils

onr de plus

JPiritueux .

Les bons

vio~

fonr

rres-jpiri-

ttJeux.

·

SP1R,ITU-SA CTO ,

(

Géog. motj.

)

capitaioie de

1'

Aménque méridionale au l:lrélil, lur la ct¡re orien–

tale.

a

lO degrés de

latitude

méridionale . Elle ell

borné¡:

~u

nord par la capirai11ic; de¡:

Forto-~éguro,

au midi par celle de R io-Janeiro,

&

~

l'oriene par

la roer. Ses limites ne fonr poinr lixées du cOté de

l'occident , C e gouvernement palfe pour le plus fer–

til e de cc;ux du llréÍJ) ,

&

!e QJieux fourni

d~

toutes

les cl¡oles néce{fairc;s

a

1~

vie . Van y

f~it

commerce

de cotan

&

de bois de Brélil.

11

p' y a dans ce gou–

vernemem, qui appartienr aux

Por~ugais,

qu'unc;

Ce4~

le ville de me!me nom . (

D.

J .

)

· ·

SfrRIT'!

J-S.AI'

l~'!,

/11;

"Ji/le de ,

(

G;;og. motf.)

ville de:

1'

Amérique méridionale au Bré!il, ca pitale du gouver.

nemenr de ce

m~rne

nom,

Cur

Ir¡;

l:¡ord de;

la roer

, 1

avec un porr. Elle n'a ni rernparrs, ni

rr¡urailles;

elle e!l liruée (ur le bord de la mer

avec

un port,

c¡ui efl une p.e¡ire baie,

04v~rre

vc;rs l'orient,

&

p~r­

Jemée de perites iles .

t¡PIRQI.,E,

l.

f.

~err11e

d'

A,rtillerie.,

vieux mot;

Rahelais die / . / . .

xxvj.

bo:nbards '·

faulcons~

Jfi–

rols,

&

au¡res p1eces.

L.r.fkrrolt

éto1t une

m~niere

de perite coulevrine, ain!l appellée de

JPirR ,

rortille–

meur en ligne fpiral e;

&

l'oo a danJ\é ce narn.

a

la

(piro/e,

Coi

e

~

oaufe de la ro,rruofité du chemin que

faifoi¡ Ion bouler; fqi t pour diflinguer cette p.iece d'ar–

rillerie

de

plulieurs autres, que

le

í.ffi.emenr

de

leurs

bouJet~

fembJabJe :) CeJui des

fe~pens ,

8VOit

déj a

fai~

nommer

bafi/ics,

&

"or~levri11n,,

(D.

J .)

SPITA¡..L, (

G;og. mod.)

perite vil le d'AIIemagne,

dans la haute Carinthie, aux frontieres de

l'.'v~ché

do::

S,alrzbourg

~

fur la

~i(er, pr~s

Con embouchure daos

la Drave .

SPITHA,IVIE, f. f. (

M,ejr~re

a11c. )

qom équivoque

qu'on avoit clonné chez les

Grecs

a

deux

mef~res

dif–

férenres. done !' une. anez rare faifoit feulemenr la

moirié de l'aurre,

&

n'éroir que la quarrieme parrie

QC

la coudée , compoCée

d~

fix doigrs

gr~cs,

qui re-.

·

·

veno.,

r