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S PI

t

ndue

e~mt!triqoe'

il

nc

r~ot

que fubfiiroet

au

prin–

crp.e obf

cur done il

a

faic

1

In

fe

de ron ly

~e '

cdur.cr

,

ti y

• r.lvfi~urr

fob/1rtlf•U

,.

prinC'ipc qui dan

fon genr

e

cll

e

atr

ao

fupr~me

dcgré.

· t en eifec ,

9uelfc propofitron plus clatre, plus

fr3ppJnte, plus

mtime

l'intelligenc:e

&

a

la confcience de l'hom–

me

1

Je

nc veu1 point ici d'aurrc joge 9ue le feoti–

mcnr mrurel le plus droic,

&

que l'rmpreffion la

p lu, june do

r~

..,

c:ommun rq,ando dans le gcnre

hu

on

11

en done D1tUrcl de r!p ndre fimplcment

a

1~

premiere propoficion qui ltur

fert

de prtncipe:

vous vanea une exrrava¡;:_ncc qui révolre le feos

commun ,

&

que vous

n

cncenda p3s vouo-meme .

r

vouJ

vous obllíncz

!

foucenir que

vous

compre–

na

une chofe inc:ompri!henfible ; vous

m'1ocorife~

a

j ugcr que vorre cfpric en au comble de l'cxtr1va–

~pnce

1

&

que

jc

p.erdroir mon cems

:1

railonner con–

ere vous

&

avec VOUI .

Cen

ainli qu'en niant abfo.

l umenc lu premien: propolicion de res prinoipes. ou

en

~ctaircii!Jnt

les rc:rmes obrcurs doqc il s 1envelop–

pe, on rr overfe l'édilicc

&

le

f>·n~mc

par fes fonde–

m

no .

· u elfcc, l.,s príncipes

des

ftélateurs de

Spi–

mfo ,

ne n!fulccnc que deJ rénebres oll ils prtnnent

pl~•fir

'é •arcr, pour y

c:n~>agcr

avec:

eu~

ceux qui

\leulenc bien tere

1

.Jupc

Jo

leur obfcurit!, ou qui

11

1

011[

p '

arr,oz. d' incelligcnce pour 3flpcrcevoir qu'

ib

A'enrcndenr

pus

cu•-m~mes

ce qu'lls <hícnr.

Voici encare quclquc

rJilons donr on pcoc íe fer–

" ir pour renveríer ce

fyn~me.

Le mouvemenr

n'6-

vnt p> erlenuel

a

la maricre,

Id

maticre n'ayant

pO

f

le donner

a

cllc-mtme, il s' enfuir qu'il

y

a

q ul•lq\)c aurre fubnance que

1~

mariere ,

&

que ceICe

{ublbncc n'erl

pas

un corp , eur cecee mtme diffi–

culr~

rerourneroir

~

l'inñni .

Spinq[t,

nc aro1e pas qu'il

y

31t d'Jbl'urrl•cd :\ remonrer

amti

de oauí" en cauCe

a

l'rnlini ; c'e!l le pr!cipicer dans l'ablme pou r

nc

pus vnulolr fe rcndre. ni abaodonncr

(on

(1

neme '

j'nvoue que oorrc efpric ne compreod pas l'mrini,

mall

íl comprcnd clairemenc qu'un cel mouvemcnr,

un

tf'tc,

un rel homme doic avoir fa

p~~emiere

cau

ar li on ne pouvoic remoncer :\ la premiere

cau!'e, on no pourroir en defaendanr, renconrrcr ja–

ma•

le dcrni<:r crfce, ce qui efl manifcnemenc faux,

pu1fque le mouvemene qui fe faie

~

l'inlhne que je

parle , .en rle néceffieé le dernier , Cependanc on con–

c_;nir fans peino, que remonrer

é).,

l'erfee

~

l! caufe,

ou

deícendr~

de

la

caufe

~

l'crfct, fonc des chofes

uníc5

d~

IJ

m~me

maniere qu'une monrugne avec fa

v

¡llée; deforce guc commc on croove le dernier

ef–

f~r

1 011 ll ir aum rcnconcrer

la

prcm•ere caufe ' Qu•

on nc

dif~

pas. qu'on

pc~c

C? mmence: un.e ligue au

point o\1

JC

ra1s ,

&

la orer ¡ufqu'!\ l'mlinr, de

m~me qu'•trl peur

e

rnmcnc~r

uo nombre

&

l'augmen–

rer jufqu'!\ l' mfini ¡ de telle lime qu'il

y

ait un pre.

mu:r

nombre, un prcmier poinc, li111s gu'on puirfe

rrouver le

d~rnier .

Cf.'

fcro•t un fophifme

facile

a

r econnolcre, car il n' etl pa

quenion d' une ligne

q u'on pu1rfc rircr, ni d'un nomhrc t¡u'on puirfe oug–

rnenecr,

m~ is

íl

<'agie d' one ligne

form~e

&

d'un

nombre aClhevé. Er enmme rouce ligne qú'on ache–

ve npr

l'avoir commencéc; eour nomi>re qu'on ccf–

fc

d'au menrer, en

nt!cerfaircm~ne

ñni, ainfi de

m~·

me,

k

mouvemenr, l'erfee qu'1l produir

il

l'inlbnc

cune

ñni, il

f~ur

que le nombre des caufcs qoi con–

c:ourcne

a

ec

crfer le foie aufli'

O n

pouc

éclaircir encore ce que nous difooa par

un

e

emplc arfcn fcnlihle. Les Philofophes croyent

q oe 1

tnJCÍerc c!l dn•i!ible

a

1' infini. Cependanr,

qu nd on parle d' une divifion

a

uclle

&

réelle des

parrie du corps, elle el\ coujouu néc:erfaircmcne fi–

nie.

11

en

d~

m6me

des ca

ufes

&

des erfers de la n3-

rure.

Qu~nd

elle! en pourroit produire· d'aurres ,

&

encore

il'

Jnere

l

l'infini , les

ca

ufes nt!anmoins

&

les

erfctl qui

e~ificnc

a

uell~ment

i

cct inflaoc, doivenc

.!ere

6n.s

en nombre;

&:

il ofl ridicule

de

crorrc qu'tl

ÑHI

remonter

l

l'•nfini pour rrouver la prem1ere

nule du mouvemenr.

De

plo , qumnd on parle du

m

uvémenc de la

marier~ ,

on ne

s'arr~ee

pgs

~

une

p rtie

dé 1

matiere, pour pouvoir llonner líeu

1

pi–

n fia

d'échapper, en difanc que

cerce

partie de la mm–

riere •

rcc_¡u fon mouvemenr d'uoe aurre partie,

&

celle·ll d'une 111tre,

&

ainfi de

m~me jufqu·~

l'infini;

mmis on parle ele rouee la matierc quelle qo'cllc lbit,

finíe

&

•nfinic, il n'imporre . O n dir que le

mouve~

mene n'<'rant pas de l'erlence de

lm matiere ,

il

faur

nécei!J~temem

qu'elle l'aic rec_¡o d'ailleurs . Elle ne

peuc l'B\fOir rec_¡u do n6ne; cu le n6nt ne peue agir .

11

,

a 1 nc une autte au(e

qui

a imprimé le mou-.

1orM XP.

S P I

~01

nment l 1

m

'ere, qui ne peiK

~rre

ni mHiere ni

corps . Cefl ce que noo

ppellons

'fprir.

On Mmornre encore plr l'hinoire ilu monde, gue

l'onivers

o'1

pas écé form! pu une lon,¿oe fuc."cell1o

de tems, comrne il faudroic n4!ce11Jiremenc le crutre

&

le dire,

!i

une C3o(e couee.put!l':anre

&

ineelligen·

re n'avoir pu

prefid~

daos la crl!atron , afin de l'ache–

ver

&

de le merrre en

f:

perfeelion . Car s'rl s'étoit

form~

par le íeul mouvcmenc de la muiere, pour–

quoi feroit-elle

li

!puifée daos fes commencemens .

qu'elle ne puillc plus,

&

n'ait pu dcpuis phuieurc

!ice!es former des ar\rcs nouvcaur

1

pourquor ne pro–

duiroic-elle pas rous

le

jours des animaux

dC!'s

hommes par d'aurres voic.s que par celles de

13

gt'–

n~rarion',

fi elle en

a

produic aurrcfois

l <:c

qut eft pour–

t:lnr rnconnu dans rout., les hifioires.

11

f1ur done

croire qu•une caufe incelhgenre

&

eoure-puilllnce a

form~ ~

le commcncemene cce univers en <:ce

~mt

de perfe

on oa nous le

voyons

aujourd'hui . On fait

VOir auffi qu'il )' a du defie10 dan>

la C3Ufe qui

a

produtt l'univers .

pinof.1 n'auroir pu néanmoin

ae–

rribuer une vQe

&

une 6n

a

fa maciere informe.

11

ne

luí

en

donne qu'cnranr qu'elle en

modiñ~e

de eelle

ou rcllc maniere, c'efl-a-dire que paree qu'il )' a des

homme•

&

dC's animaux, O r e'en pourranr

1~

der–

nierc

des

nbfurdirés de croire

&

de Jire que l'a:il n'a

pas !cé fa ir pour voir, ni l'ore•lle pour encendre .

11

faur dans ce malheureu.:r fyneme rc!formcr le langage

humain le plus ra ifonnable

&

le mieux érubli ,

a

fin

de ne pas a.Jmeme de t'Onnolrfancc

&

d'inrelligence

daos le premier aueeur du monde

&

des créarures.

ll

n•en pas moios ahfurde de croire 9ue

(i

le~

pre–

miers hommcs lene fortÍS do la

terre, lis

3)•ent re!jU

parrout la m!me figure de corp

&

les

m~mes

crairs ,

fans que !'un

a

ir eu une partíe pluc que l'aorre, ou

dans une aurre Gcuarion . Mais

e'

el\ parler conformé–

mene

2

la rn ifon

&

~

l'expérience, de dlre que le

genre humain fo it forci d'on

m~

me moulc,

&

qu'il

a

éc6 fa•e d'un

m~me

1ang . Tous ces argumcns doi–

vcne convaincre la r1iíon qu'il y a .Jans l'uoivers

un

aurre agenr que la maciere qui le régie ,

&

en rlifpofe

oomme il lui pllie . C'el\ pourunr ce que

' pinofa

a

enrrcpris de dérruire.

Je

finis par dire que

plufi~urs

perfonnes ont arluré que fa doélrine confiMréc

m~me

indépendamment des

imér~rs

de

la religion,

a

paru

fon

méprifJble aux plus

gr:~nds

marhémariciens.

On le croira plus fauilomen r,

li

l'on re fouvicnr de

ces deuJI chafes , l'une, qu'il -o'y a poinr de gens qui

doivenr

t erc

plus pcrluaMs de

13

muleiplicír~

dc!S

fub–

flances, lJUe ceux qui s'appliquenc

a

la oon!ldération

de l'éccnJoe; l'aucre, qul: 13 piOparr de ces fc_¡avans

admcrrenc du vulde. Or

il

n'y

a

ríen de plus

oppof~

a

l'hypothCfc

de

pinofa, que de foutemr que tOUI

les oor

ne 1e couchenr poine,

&

jamais deull

f'y–

nemes n

nr éré

plus oppoíll; que le lien

&

celui des

Atornille . ll efl d'accord avoc Epicure en ce qui re–

garrle la rejeflion de la Providence

¡

mais dan. rout

le relle lenr

fynernes fonr comrnc l'cau

&

te fe u.

SP!NOS f TE , í. m.

(Gr11m. )

fetbrcur de la phi–

lofrwhie de Spinafa. ll ne fauc pas c:onfondrc les

Spi–

nof'.ftn

anoiens

avec

les

Spinojijlu

moderne

. Le

pn ncipe général de ceux-ci,

c·~n

que la maricre

P.!l

ren!ible, ce qu'ils démonrrenc par le déveiQppement

de l'a:uf, corps inerte, qui par 1<' tl!ul innrument de

la chaleur

¡;!radu~e

parle

a

l'éror d'lere fenranc

&

vi–

van!,

&

p r l'accroirfemem de tour animal qui d1ns

fon príncipe n'ell qu'un poinr ,

&

qui

P"

l'allirnila–

rion nueritivcl des pl3ores, en un mor, de cour<'S les

fubflance~

qui fervenr

a

la nurririon, .Jevienr un O'raod

corp1 fen12uc

&

vrvanr dans un grand efpace .

De-l~

ils concluenr qu'il n'y

a

que rlt> la mar.ere,

&

qu'elle

íuffie :>our mur expliquer ; du re!le

Hs

fuivenr l'ancieo

fpino!if10e dans rouees fes cnnft'quences.

Pf THER , C

m.

(

Litth•t.

1

ce

mor fe rrouve

daos Ptauee; c-•en une et'pece de br:1eelet que les da–

mes romaiocs, dans les premicr

tiecles de la répu–

blique, orroienc

a

u haur du

bra~

g"1uche. (

D.

J .)

SP.!NUS ,

f. m.

(

flijl..

tfllt.

du

11ñc. )

corps foililc

d'une quahc:é bien rcmarquablc, >'•1 cll vrai ce qu'en

die Théophntlle

&

d'aurres narurahfle , qu'on cou–

poit le

¡pituu

en jlleces,

&

qu'a rl!t ['3 v01r mis en

ras

~

l'expofinon du foleil , il prenoic fee, s'allumo•r.

&

bruloir encare mieux quand on l'humetloir

avec

de

l'~u .

(D.

] .

)

SPI:i'l

u e ,

(l]r~.

mod. )

lac d' Ecorrc , dans la

province de Murrny . 11 en couverc de

cy~n<

,

&:

bord~

de deux chheaw:, l'un

a

l'ocddent

&

1' uc:ro

1U

midi . (

D.

J.)

~~e

P~