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S PI
SPIRALE,
f.
f. (
Géom.)
efl: en général une ligne
eourbe, qui va wujours en s'éloignant de fon cen–
tre ,
&
en faifanc aucour de ce centre plu!ieurs révo–
Jucions.
On appelle plus proprement
&
plus particuliere–
menc
.(pira/e
en .Géomécrie, une ligne courbe done
Archimede efl:
l'mvenceur ,
&
qu'on nomme poJir
cecee railon
JPirale
d'
Archimed~.
En
voici
la
~énérarion.
On fuppofe le rayon d'un
cercle diviíé en auranr de
parci~s
que
f~ c1rconféren~
ce, par exemple en
360.
Le rayon fe. meue fur
1~
circonférence,
&
la parcourc toute enpere .
Pend~nt
·
ce
m~me
rems, un point qui pan cfu centre du
~er
cle, fe meut fur le rayon,
&
le parcq?rt touc eJ¡CJer,
de force que les parries qu'il parcourc
a
c~aque mfl:~nt
fÚr
le rayon, !ont
proporrionn~lles
i
celles que le
rayon parcourr dans le mtme
inflan~
[tJr
1~
cirt;:OJ¡fé,
rence, c'ef\-a-dire que canpis que le rayQn parcourr,
par exemple, un degré de la ¡:irconf!!rei)Cf, le
poin~
q ui fe meut fur le rayon , en parcourt la
360'
par–
ríe.
ll
efl: évidenc que le mouvemenc de ..:e poinc efl:
compofé,
&
fi
l'on fuppofe qu'il laiífe une rrace
1
c 'efl: la courbe qu'
Archin¡ed~
a
nomn¡é~
.fpirf!lt,
done
le centre efl: le
m~me
que celui du cercle,
&
done
les ordonnées ou rayons [onr les ditfér¡:nces Jon.!{ueuq
du rayon du cercle,
prif~s
depuis le cenfre,
&
a
l'ex–
trémiré defquelles le poir¡c
mohil~
s'efl: tro\jvé
~ cha~
que inflanc: par conféqtJent les
ordon1¡ée~
de cecee
courbe concourent touces en un poinr ,
&
elles font
enrré elles comme les
p~rries
de la circonfdrence qu
cercle
correfpond~nc~s
qqi onc été parcourues _par
le rayon,
&
qu'on 'peuc appeller
11rcs de retJoluttO'I .
Voy .
la
.fig,
·32·
de géqm.
la courbe
C
Mm m
efl: une
¡pira/e.
Lortque le rayo11
CA, .fig.
39·
géom.
a fait
une révolution
,"&
ql)e le poinc n¡obile
p~rcí
de
e'
efl: arrivé en
4,
on ¡¡eur [qppofer <¡t¡e ce poinc con–
tinue a (e mouvoir,
&
le rayon a cour¡¡er, ce qui
produira une
con~inuarion
de la
JPirt¡le,
&
on voit
q ue cecee courl¡e peut
~ere
conrinnée par ce moyen,
auffi loin qu
1
on voudra.
Voyez .fi{·
40.
·
·
Archil)]ede, jnventeur de la
¡piralf,
en l'exami–
nanr,
!!ll
trouva
le~
rapgeqces
1
ou ce qqi reviene au
meme lef
fou~-ran¡¡:enres,
&
e
0
fuite Jes efpaces.
11
démuncra
qu'~
la
l1n .
de la
premie~e
réyolution, la
fous-tangen~e
de
1a
finral~ e~ égal~
a la circqnférence
du
cer~ls:
cJrcon(crir, qUJ efl:
alor~
le
m~me
que ce–
luí fur lequel on a pris
le~
ares de "la révolurion:
qu'a la fiiJ de
1~
fecoode révolurion, ·la fqus-rangence
efl: double de la circonférel)ce du cercle circonfcric,
triple
a
Ja fin de Ja
~roifieme
révoJUCÍOn
1
"&
Coujours
ain[¡ de ft¡ice . Qual)t aux
e(
paces, qui fqpt toujours
compris entre
k
rayoo f¡lli
~ermine'
une révqlution,
&
l'~rcjpira/
qui s'y cerrr¡ine al)ffi,' pris
d~pui~
le cen–
tre,
4r~l¡i mede
a prouvé que l!eCpace
Ji?if41
de la
premiere révolution' ella l'efpace de fon cercle cir–
confCrit: cqmme
1
a
3;
que l'efpace de la feconde
révqlqrioiJ efl: au cercle circ
0
nfcrit, comme
7
a
12;
ceJ¡¡¡ ¡fe la rroifieme, comme
19
~
27,
&c.
Ce font
la les
c!eu~
plus c"nlidérlbfes
qécquverce~
du crairé
'd' 4r¡:l¡imede . ' Nous avqns ' fes
propre~
·demontlra–
t)ol)S:
elle~
font
fi
Jongqes
&
fi
difficiles, que com–
me ql) le peur vqir par UIJ pa(fage latín, rap,porté tla ns
la préface des ipfinimens petits de
M.
de I'Hópiral,
Boqill~udavoue
qu'il ne
l~s
a
j~mais ' bi~n epren~~es,
~
que Y1etce, par cecre
IIJ~me r~i[qn,
les a io¡ufl:e–
ment foup<;¡onr¡ées de paralogifiJ"!e; mais" par le fe–
cours des I)OUvelles
rr¡échodes,
les démonflratÍOllS
de
c~s
proprifcés, <je la
.fpir•l~,
onc
éc~
t'orr fim pli–
fiée~
&
érendl!e$ a
d'~¡¡rres
propriétés plus généra–
les.
En
etfe~,
l'e[pm de la géqn¡étrie moderne efl:
d'élever
cqu¡our~
les véricés, foit anciepnes, fqit no
u~
velles,
a
Ja plus graqde UniverfaJité f!U'il "fe puifl"e ,
U ans la
.(pira/e
.:1'
Archimede ,· le¡
'orilq~r¡ées
ou ra.
yon~
fonc comme les ares de révoluti
0
n: on a rendu
la généracion de cecee coqrbe · ph¡s !llJÍVerfelle, en
fuppqf~nc
que les rayons y fu(j"en r, comme telle
puif~
far¡ce qu:qn voudroJt de 'ces ares; c'efl:-a-dire, com–
me leurs quarrés, leurs cubes.
&e.
ou.meme leurs
racines 9uarrées
1
~ubiq\1es
1
&e.
c~r
les géomerre!
fave~c
que les
r~CI!Jes Ion~
des p1.p(fances mifes en
(raéb ons. Ceux qUJ fouha1tepc un plus grand décail
fue "lluuiverfaliré de 'cecee bypothefe: le trouveront
dans l'hitloire ae l'acadérnie royale des Sciences, an.
1704,
p.
S7•
&
foiv .
' ··
·
·' ·
·
·
S
piral~ ~ogaritqmiq11e,
ou
logijfique,
voyez
LoGA-
RITt'
MlQ.YE." (
Q) ..
'
'
' '
'
.
S
viRAL,
reJ!ort,
(
Ho~logerie )
c'efl: une lame d'acier
ploy~e
en' llgne• lpirale ;- fufceptible de contraaiou
.
.
.
.
.
.
.
.
..
.
S PI
&
de dilatation , élafl:ique, que
les horlo,.ers em–
ploienc de deux manieres
diff~renres,
!'une "pour fer–
yir
d~ for~e
morrice,
&
l'autre de force régtanre.
Les refiorrs
mene
cauce Jeur .énerg•e de l'élaJiicité
de la mariere; cecee propriécé qui efl: généralemenc
connue ,
~ m~rr¡e
palpable
dam
preíque cous les
corps,. nous lai{je
néanmoio~ en~ore
dans une pro–
fonde 1gnorance fur la caufe qUJ
la produir · ce ne
[era done que par les effers.
&
rur-cout par'
l'uf~ge
que les horlogers en font po11r en tire1·
la
forc~
n¡o–
trice,
é(.
la force réglanJe , que je me propofe de la
rrairer dans cec arcicle: par
~ecce
raifon, je [ijppri–
mer~i
l'énuméranon qn'il y auroir
a
faire des' ditfé–
renres n¡arieres fufceptibl es d'élafl:icir!!,
&
je me bor–
JJerai
a
parler feulement de
cell~s
de l'acier rrempé,
que les horlogers e!l)ploie9c avec
cane
d'avancage .
· l.'on
f"ai~
en
gén~ral
que la force élaflique peut érre
prife pour une
puiífanc~
aélive qui réagit pr
0
porcion–
ne)l~men~ ~u~
etforrs qu_i
la compnmenr , ou qui
1~
prefienr; amfi de quelque
fi~ure
que foi r un corps
parfairen¡e¡¡r élaíliq
ue, illa reprendra coujour , des
,que
1~
comprefiion
ce.fiera: par exemple, lorfqu'on
ploie une lame d'épée , elle
f~
redrP.!Ie
~vec
d'aurant
plus de
vjce~e,
qu'elle
a
exigé plus de force pour
~ere
plqyée; c'efl: dori"c par ·cerre )"éaélio11 que les
reífort
s peuvenr tenir líen de poids, c¡u de force mo–
triee,
pol.lranimer
&
faire marcher les monrres
&
les pendules, ·
~
par cecee raifon on les nomme
.ref
,forts
m~teqrf.
Comme reíforts moceurs, ils peuvenr
~ere
fu[cep–
tihles
dt'
dllférenres figures plus ou moins avanrageu–
fes pou r l'inrenfité de cerre force; d'ou il fui e qu'on
pourrnic fai re cefte queílion : la mariere
&
f:t
quan-
1ité érant dorynée,
tro~yer
la
fig~re q~i
d
0
nnera la
plus
gr~nde
pui(jance élafliqt¡e ; mais
0
urre que la
folurion en efl:
tres-difli.cile
1
~
qu'elle cie¡u
~
un
l{raJ)d nombre d'!!Xpériences quljf y aurOIC
a
faire,
aignes cl'occuper
m~me
les plus hablles phyficiens,
je dois. quanc
~
_préfenr. me borner a rendre comp–
re
~e
ee
qu'on fai c, plucot que de ¡:e qu'il
uroit
~
faire.
·
·
·
·
De l'extc11tion
&
applie•tion des re.!Jurts,
m
qt~alité
Je foru HJotrice .
Pour
fa1r~
les reflorcs de montres ,
l'on prt:nd de l'acier en (¡arre, que l'on fa ir dégrolfir
aux
gr~nde~
fqrges, pqur eqruite le rirer r<Jnd
a
la fi–
Jiere, ph¡s P!l mqins gros , fuivanr les refl ores qu'on
a a taire; ou l:¡ie1¡ l'on prel)d de J'acier ropd
d'
Angle–
rerre,
~
e'el}
1¡:
n¡eilleur , I'Qn coupe ce fi l par bouc
de
20
a
30
pouce$; apres l'avoir faic recu ire , on le
forge pour J'applatjr
&
le réduire
~
l'épaJ(feur J 'un
!jUart de Jigne
1
On le dreífe fur le
piJ~,
&
l'on f"up–
pJée ainfi
ii
la lime, aux inégalicés que le marcea
u
~
pu laifler ; cela
s'~pper<;¡oir
a
la différencc de courbu–
re que ¡¡rend le re(j"orc, en le faifa
u
e
ploy~r
de p¡ace
en place dans couce fa fongueur . O n le lime
~ulli
d·t –
gale largeur, en le faifant palier dans roure fa '
lim–
gaeur, aans un calibre . Plulieurs de ces refloru ainfi
prép~rés,
on
le~
encqrcille chacur¡ de fif. d'archal f"ur
~out~
let¡r loljg ueur, el) lairfanr
t¡n
demi· pouce d'in–
¡ervalle; l'on prenrl un de ces reflorrs, on en forme
un cercle qui peuc avoir
7
a
S
p,ouces de diamem: ,
l'on en ploie
~inf¡
une douzaine
d~ m~me
largeur ,
col)centriquernent les uns d:tns
les
a
u
eres,
ce qui
forme une erempe cylindrique, épaiífe de la largeur
des reíforrs,
&
large eje ·coures les épaiífeurs réu–
nies
1
&
il refl:e encore un vuide
d~r¡s
le mil ieu,
&
¡ous les jours que lai(fenr les
filscd'arc~al;
ces jo urs
fonc utiles, paree que l'huile 04 le liquide dans Je–
que! on les plonge pour les tr¡:mper, fa ific aif"ément
~o
uces les fi¡rfaces des relforcs: l'qn prend
,e
paquec
de douze reíforrs, pour le pjacer dans un cercle
de
fer fair en forme de roue de champ, qui
:1
une croi–
fée
a
u centre de laquelle efl un pivor qui
ri~nt
a
l'ex–
crérnicé"d'une verge de fer ,
&
qui lai!fe mobile le
cercle, pour
~ere
courné dans le fourneau au moyen
d'une aucre baguecce, dont on
f~
ferr pour faire cour–
ner ce cercle ' par fa
cir~ooférence;
l'pn voit aifé–
ment que 'cecee
mechar¡i~ue
n'eíl la que pour la faci–
lité de dqnner une
égal~ ~hal~ur ~ans
toures les par.
cíes de la circonférence .
· L'on pqrce le tour dans un fourneau de reverbere–
ou le charqqn doic trre b ien al!uméi
&
lorlque les
re!lorts ont acquis le
~egré
de chaleur que l'expé–
rience fe
u
le peur appreqdre
1
ce qui reviene
il-peu–
pres d'un rouge couleur
d~
charbons allumés:
:~lors
on retire le tour des fourneaux,
&
l'on fair romber
fubitement le paquec de reíforcs dans une ful!ifante
quantité d'huile de na.vette,
&
l'on repete cecee ex,
.
~~-:
..