SOL
rnens , les membranes , les . libres, les mufcle;, les
tenúoos, les arreres, k s vemes, les nerfs , les aJan–
de , les va1 rJeJux lymphatiques, les veines laélées
1
&c. Voyn.
Os, CARTILAGE,
&c.
onoblbnt le gr3nd nombre
&
l'apparence des
pani~s
jolidu
du corps; nous trouvons par le fecours
du microfcope, des inje.:tions, des velicatoires, des
arrophies,
&c.
que les parries
folit/u Cont
e ·cefltve–
ment perites
&
peu coníidérables, en comparaifon
des tiuides. Au conrrai re, on peur prefqne démon–
trer par la coníidérarion du progres
&
de la généra–
t ion des
vaifleau~,
&
par la réfolution des plus grands
vaiíTeaux daos les plus petirs qui les con!l.iruenr, que
toure la mafie des
.fo!idu
dans le corps, e!l. cornpo–
féc des libres , d'un riflu cellulaire
&
d'une fubfhnce
g~la rineufe
qui en font les élémens comrnuns.
Voyez
FJBRES, T 1ssu CE LLULI\.IRE
&
GhATJ
¡;.ux.
¡
En elfer, roure la malle
des.fótides
aulli-bien que
des fluides, fi on en ex<?epre (eulcment u
A
pctir ger–
me ou animalcule, procéde d'un fluide bien fubtil,
qui ne d•lfere poinr du fue des nerfs, comme l'a fait
voir Malpighi dans fon
tr~ité
de
ovo iucuúato. Voytz
(E
U F .
Le blanc de l'amf ne nourrir jamais, ¡ufqu'a
ce
que l'inaubation ait dérruir fon épa1íTeur narurelle ,
&
qu'il air paíTé par un grand nombre de degrés de
fl uidiré avanr de devenir aflez fubril pour enrrer dans
les petires
véficul~s
du germe. Les
.fatides
d'abord
mo\Js
&
pl us cendres, procedent de cene humeur
fubtile
&
paflenr par une infinité de degrés inrermé–
diaires avanr
que
d'arriver
a
lenr plus grande folidi–
té.
Voyez
GE NÉRA' ""'.
Par con íéqocot rous les
.fo!idu
dans nos <1orps
( a
moins qu'on ne [oit aíTez nunurieux pour en excep–
rcr le premier germe) ne dilferent des fluides done
ils onr
été
formés, que par leur repos , leur cohé–
fi on
&
leur ligure ;
&
un particole fluide deviendra
propre
a
former
un~
partie d'un
fllid( '
Ú-t6r qu'il y
aura une force fuffi lal)te pour o é1·er íon union avec
les aun·es parties
folides. Voy(z
NurRJTJ<)N
é:f
Ac.
C: l<.OISS .-;:MELT.
OLIOE,
C
m. {
Architefl. )
nom commun
&
a
la
confillance d'un terrein fur lequel on fonde,
&
au
maffif de
ma
~onner.iede groije épaiíTeur, fans vuide
au-dcdans.
On ncmme encare
.fotid(,
toute eolonne
ou obé–lifqoe fait d'une feu le pierre . Et on ap¡3ellc
allgle.fo–lide,
une encóignure dire vulgairemenr
raru
e. Davi-ltr .
( D.
J .)
·
SOLI DI
TÉ,
r:
f.
en
G¿omhrie,
e!l. la quantiré d'ef–
pace contenuc fous un corps tolide .
Voyez
CusA–
TURE .
'
On
a
la
jotidité
d'un cube , d'un priíme, d'un
ci–
lyndre ou d'un parallélépipede , en mulripliant la
bafe par la haureur .
Voyrz
Cus~,
P!llSME, CYLIN–
DRE,
&c.
LJ
jótidit¿
d'une pyramide ou d'un eóne, fe dérer–
mine
en
mul riplianr ou la bal-e enriere par la rroiGe–
me
panie de la hanrcnr, ou la haureur entiere par
la
troilieme parti
e
de la bafe .
Voyez
Pn.AMJDE
&
C6NE.
..
Trou ver la
.fotidité
de tour eorps irrégulier. Mee–
tez le corps rlans un vafe parallélt!pipe le ,
&
verfez–
y
de l'eau ou du íable jufqu'en
B, PI. Géom-fig.
3¡.
:~lors
6rez-en le corps '
&
obfervez
a
quelle haureur
l'eau ou le íablc e!l. placé, qnand le corps e!l. <Iré;
comme
A
e .
Otez
A
e
de
A 8 ,
le refle l'er1
Be;
ainfi le corps irr.ógolier ell réd uit
i\
un parallélépipe–
de, dont la haíe e!l.
FCG E
&
la hauteur
BC
our
trouver la
{otidité
de ce parallélépipede
Vo-yez
P
A-
R ...
LLÉLÉPIPE E .
.
Suppofez, par exemple,
A B= S
&
AC='í '
alors
B e
fera = l' de plus, fuppofez
DB=a, B
E=4•
!llors la
/otidité
du aorps irrégulier fera
144.
(El
So LJDITÉ'
r:·
f.
r
Phy.fiq.)
idée qui nous vient par
l'attouchement ,
&
qui efl caufée par la réfiflance
.que
nou~
éprouvons ou que nous remarquen> dans
un corps jufqu'a ce qu'il ait quieté le lieu qu' il oc–
cupe, lorfqu'ur¡ aurre corps
y
entre at1uellement.
Voici
f
article
fJ"f
M.
FomJty a úim voulu
110/JS
com–
muniquer
ji1r u
ff}et
.
De toures les 1dées que nous recevons par íenfa–
~ion,
il n'y en a point que nous recevions plus con–
llamment que celle de
lafolidité .
Soit que nous foyons
en mouven¡ent
QU
en repos, daos quelque lituacion
que nous nous mettions, nous fenrons toujours qucl–
•que chofe qui
no~s
fou tient,
&
qui nous empeche
d'aller plus bas ;
&
nous éprouvons tous les jours
1
_
· Tome
X~.
·
SOL
27 3
en man!ant
~es
corrtS, que tandis
q~1'ils
lont entre
nos mams, lis ernl)échenr par une torce iavincible
l'approche des pt rries de no< mains qui les preflcnr.
Or, ce qui empéche ain(i l'approche de deux corps
lorfqu'ils fe meuvent l' un vers l'aurre, c'cfl ce
qu ~
l'on appelle
.folidité ,
&
que l'on peur nommer aufli
impéuétrabitité
.
C'e!l. de toutes les
idécs celle qui
paroic la plus- eíTentiellement
&
la plus étroiremcnc
unie au corps, en foue qu'on ne
P.
CUt la rrouver ou
imaginer aill curs que dans la marierc .
Par tour ou nous imaainons quelque efpace oc–
cu'IJé par une fub!l.ance folide , nous t:oncevons que
cene fubflance oceupe de relle forre cer e(pace, qu•
elle en exclut route aurre fub fbnce folide,
&
qu'elle
empechera 1\.jamais
deu~
aurre< corps qui fe meu–
venr en li'<ne droire l' un -vers
t·~urre'
de venir
il
re
toucher ,
li
ell e .oe s'éloigne d'enrr'eux par une ligoe
qui ne foi t poinr parallele
a
celle [ur laquelle ils fe
meuvenr aéluellement.
Certe réfi!l.ance qui empeche que d'aurres corps
n'occupent l'efpace donr un corps e!l. aéludlemenc
en poflellion, efl fi grande, qu'il n'y a point de for–
ce,
quelque puiflante qu'elle foit, qui la furmonre.
Que tous les corps du monde preflenc de rous c6-
t~<
u11e gou tre d'eau, ils ne pourront jamais vaincre
la réfillance qu'elle fera, quelgue molle qu'elle ioit.
jufqu'a s'approcher l'un de l'autre, li auparavant ce
pecit corps n' efl llré de leur chemin . Les parrifans dé
l'efpJce pur en conclueot que la
,fo!it/ité
dilfere de
éet efpace qui· n'a ni
réfi!l.ance ni mouvement. Sans
contredit, la
fotidité
n'e!l. pas un arrribut de l'efpace
¡3ur , ¡¡uifque celui-ci n'e!l. qu'une limpie abflrat1ion•
¡¡rife de la confic!ération de l' efpace réel, qui n'efl:
lui-m~me
réel qu'en vertu des eorps qui l'occupent .
C'e!l. aux cor¡>s que convienr l'impénérrabilité, la
fo–
tidité ,
&
diverfes
a
utres propriérés;
&
les corps étanc
anníhilés,
il
oe rene abfoi¡Jment rien, que la pollibi–
liré d'en produire d'aurres done l
1
exiflaljce renouvel–
leroir l'efpace derruir avec les précédens. C'e!l. done
une diil'iocrion chimérique, Jelon M.
Fo~mey
aureur
de cer anicle, que celle que l'on met entre l'ére•¡due
des corps
&
l'étendue do l'efpace, en dif.1nr que la
premiere e!l. une union, ou conrinuiré de parties fa li–
des divifibles ,
&
capab les de mouven¡ent,
&
l'autre
uue continuité de parties non
[o
lides, indivifiblcs,
&
immobiles.
La
.folidité
d'un corps n' emporte autre ehoíe , li ce
n'~fl
que ce corps rempl ir l'efpace qu'il occupe , de
telle forre qu'il exclur abfo lumenr tou r autre corps .
au lieu que la dureré confi!l.e duns une forre uoion de
cerraines parties de muriere qui compofenr des maí–
fes d'une grofleur fenlible, de fo rre qu e toute la m:tí–
fe ne change pas aifément de figure, En efter le
dur
&
le
mor1
Cont des noms que nous devons aux chole¡¡
feolemen~
par
rspport
a
la conllirurion partícu liere
de narre corps. Ainli nous donnqns général emenr le
oom de
dur
i\
tour ce que nous ne pouvoos fans pein·e
changer de íigure en le preíTant ayec quelque parrie
de notre corps;
&
au conrraire nou. appellons
111011
ce qui change la firuarion de ces panies , lorfg ue
nous venons
a
le toucher' fans
fai re aucun effort
confidérable
&
pénible .
M
tis la difficulré qu'il
y
a
a
faire changer de
(i~üa tion
aux dJfférenres partie¡¡
fenfibl es d'un corps, ou
a
changer la figure
d~
rout
le coms; cene difficulré, dis-je, ne donne pas plu¡¡
de
fllidité
aux parries les plus dures de la mariere
~u•aux
plus molles;
&
un d iamanr n'efl pas plus fo–
IJJe que l'eau: car quoique deux plaques de mar–
bre foient plus aifément JOinres l'une
ii
l'aurre
1
lorf–
qu' il n'y a que de l'eau ou de l'air entre deux, que
s'il y
avoi~
un diamanr: ce n'e!l. pas
a
caufe qt1c les
parries du diamanr fonr plus folides que celles de
l'eau ou qu'ell es réfiflent davanr'!l5c·, mais paree que
les parties pouvant
~rre
plus ai1ement féparées leJ
unes di)(! autres, elles íont écarrées plus fiJcilemenc
par un mouvement obl ique,
&
laiíTenr aux deux pie–
ces de marbre
le moycn de s'approcher l'une de
l'anrre; 11J3is li les parties rle l'eau pouvoient n'etr"
poinr chaiji!cs de leur place par ce mouvement obli–
que , elles em @cheroienr érerncllement
1'
approche
de ces deux pieces de marbre rnur.uuffi-bien ·que
le diamanr;
&
il feroit aulli impoffible de furmonrer
leur réfillJnce pa r quelque forae que ce mr' que de
vaincre la réfif\Jnce des parries du diamant .
Car que les parties de maEiere
l~s
plus mol les
&
les plus
flexibl~s
qu'il
y
ait au rwl!ldc, foienr en tre
deux corps quels qu' ils fo•enr ,
fl
on ne les chu fle
point de-la ,
&
qu elles L'eflent wujours entre deux,
1\1
m
olle5