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t

SOL

&

renverfé d'un feul coup ce f)'fleme ridicutc, en

érabliffant par

~s

obfervarions

&

fes recherches , que

le

.folitaire

n'efl qu'une chaltre de

vers

qu'on nomme

CiJCtJrbitniru,

qtti fe tiennent tOUS accrochés les UDS

aux aun·es,

&

forment ainli rons enfemble la figure

d'un feul animal. Les raifons qu'il en allegue fonc li

vraiflemblables,

&

onr paru

Ji

forres aux phyíiciens

~clairés,

qu'il efl: aujourd'hui forr difficile de

n' ~tre

pas de cer avis.

( D .

J.)

Sol!TAJR.I , f.

m. (

Jeu. )

norp d'un jeu qu'on a in–

venté depuis une cinquantaine' d'années, auguel

un

homme peut jouer feul . C'efl: une tabletee percée de

'37

trous, dilpofés de maniere que le premier rang en

a

rrois , le fecond cinq, les rroi• fuivans chacun fept,

le lixieme cinq,

&

le dernier rrois. Tous ces. crous

ont chacun une cheville,

a

la referve d'un qut refl:.:

voide .

Ce

jeu confifte

a

prendre toures ces chevil–

les les unes apres les autres, en forre qu'il n'en reftc

pl us aucune. Elles fe prennenc comme on prend les

clames au jeu de dames, en f:turant par de{fus,

&

fe

mettant a la pldce vuide qui efl de l'aurre c8té de

celle qu'on prend

&

qu'on enleve. Ce jeu n'a pas

grand arrrait quand on en ignore la marche,

~

n'en

a

poinr quand on la fa ir.

(D.

J. )

SoLtTAlR E,

(Jeu de car:es . )

c'efl: une efpece de

quadnlle, ai nfi app.:llé paree que l'on efl obligé de

jouer feu l fans appeller. S'1l arrive que les quarre

joueurs n'ayent pas alfez beau jeu pour jouer fatJS

p rendre , ou

m~me

pour appeller un médiateur,

on efl: obligé de paller, ne pouvanc

concraindre

fpadille

il

jouer, commc au quadrille ordinaire; on

laille

~lors

les deux fiches du poulan tür le

jet\ ,

&

l'on continue d'en faire mettrc.- le méme nombre par

celui qui

m~le

jufqu':\ ce que l'un

de~ qu~~re

joueurs

pui!fe faire

jouer fa ns prendre, ou avec un média–

t eur. A l'égard des

b~tes,

elles augmentent de vtngt–

~uit

jettons de plus que mue ce qui fe crom:e fu.r le

¡eu;

&

fu r les poulans doubles de cinquanre-lix ¡er–

tons.

So LJTAIRE,

lemédiatellr (olitai¡·e

a

t¡·ois, ( Jell

d~

cartes.)

Ce jeu

ne

(e

joue

a

rrois que faure d'un qua–

trieme,

&

n'en efl: pas moins amufant . On l'appelle

{olitaire

paree qu'on joue roujours •feul .

ll

faut lltcr dix carres du 'jeu ot·dinnire , c'efl:-a–

dire neuf carreaux

&

le lix de cceur,

&

laifler le roi

de carreau: par ce ,IJIOYen on pent jouer _dans les

quatre couleurs quo1qu' il y en ait une pretque fu p–

primée. Par exemple, un joueur ayanr les deux as

noirs avec des rois pourra jouer en carreau' il aura

par COJJ{équeut tous les matadors qui lni feront payés

comme au médiateur

il

qu:~:re :

de

m~me

celui qui a

de quoi demander un médiareur, peur demandcr le

roi de carreau, puifque l'on le lai{fe dans le jeu, ce

qui le rend auffi diverrilfanr qu'a quarre. Ce jeu fe

marque comme au mediateor

c'el1-~-dire

que celui

qui fait met det!x fiches deYant tui,

&

l'on ne jo

u

e

point en appellanr,

l'on ne renvoie poi:tt autfi

a

fpadill e. Si l'on n'a pas dans Ion jeu de quoi jouer un

médiateur, ou fa ns prendre , il

fau r pafler. Alors

celui qui méle doit mecrre encare dcux fiches devane

Iui, ce qui fe concinue jufqu'ii ce qu'tltl des·joueurs

fa!fe jouer . A l'égard des

b~ces,

elles augmenrent

roujours de vingt-huit les unes fur les áutres comme

au médiateur ordinaire

a

quaere. La feule différence

qu'il y ait c'eJl que la bére fai te pa•, remife doit aug–

menrer. d'autant de jcaons qu'i l fe trouvera de paffe

fur le ¡en, au-l ieu que <;elle qui eft falce par codille

ne lera pas de plus de jertons cju'au médiareur ordi–

naire a quaere. Comme

i\

ce jeu l'on joue un coup

de moins a chaque tour il efl: convenabte de jouer

douze rours au-lieu de dix, pour que la reprife fo it

finie; pour ce qui regarde le retle, on fu ir

a

ce jcu

les lois du médiateor a quarre.

.

Autre maniere de jouer le mér/i¡¡tettr. folitaire

o

trois .

L'on ere ¡.our jouer

a

ce jeu les

y

uarre rrois qui n'y

font pas

' un granel uf.1ge, ce qur le réduir ao nom–

bre de trente-fix carees au-Jieu de quaranre. Cetui

qoi

m~le

donne

a

cho cun des joueurs douze canes.

trois

a

rrois ou quatre

a

quJrre,

&

non- aurrement '

e~

qui cmploie les trcnce-fi< Cdrtes du jeu . 'Celui qui

fatr ¡ouer en celle cou leur q ue ce foir eft obl i"é de

faire fep t levées pour gagner . L'on peut aufli

d~man­

der un médtateu_r lorlqu'oq n'a que de quoi fa ire !ix

levées dans fon ¡eu, linon il faut pa!fer, en fuivanc

pour le refle les regles du médiaceur ordinaire

a

quatre.

SOLITAURILIES, (

Antiq. 1:om. )

oom d'uf\ facri–

fice folemnel qu'on faifoit chez les Romains, d'un

SOL

verrat, ·d'un bélier

&

d'on raureau.

Voy~z-en

les

dé~

tails au motS>:ovE-TAURlLJES. ( D.

J.)

SOLITUDE,

(.

f. (

Religion.

1

licu eleferr

&

inha–

bicé .

La

religion chrérienne n'ordonne pas

de

fe re–

tirer abfolumenr de la fociécé pour lervir D ieu dans

l'horreur d'une

(olitudt,

paree que

1<."

chrécien peut

fe faire une

.folitude

intérieure au milieu ele la multi–

tude,

&

paree que Jefus-Chrift a die: que vocre lu–

miere luifc devant les hommes, afin qu'ils voyene vos

bonnes ceuvres,

&

qu'.ts g lorifienr vorte pere qui efl:

aux cieux.

L'~ preré

des regles s'applanit par l'accou–

rumance,

&

l'imagination de ceux qui croienr par

dévotion devoir s'y foumerrrc , ell plus atrabilaire,

plus maladive, qu'elle n'efl: raifonnablc

~ ~clairée.

C'eft une folie de vouloir rirer g loire ele la cae

hect~.

Mai

il eft

a

propos de fe livrer quelguefois

a

la

.fo–

litude,

&

cecee rerraite a de grands avancages; elle

calme l'efprit, elle a!fure l'innocence , elle appaife les

paflions cumulrueufes que le défordre du monde a

fai t nairre: c'eft l'infirmerie des ames, difoic un hom–

me d'efprit .

( D .

J.)

SoLJTUDE,

état de ,

(

Droit

natr~rel . )

état oppofé

a

celui de la fociété. Ccr étac eft celui o

u

l'on con–

c¡oi r que fe rrouveroit l'homme s'il vivoit ab lolument

fcu l abandonné

a

lui-m~me'

&

defiirué de

tOllt

com–

merce avec fes

femblables. Un cel homme leroit

fa ns dome bien miférable,

&

fe trouveroir fans celle

expofé par fa foible!fe

&

fo n ignorance

~

périr de

faim, de froid, ou par les dents de quclque

b~ce

fé–

roce , L'écat de fociécé pourvoit

a

fes beíoins,

&

tui

procure la sGreté , la .nourriture

&

les dooceurs de

la vie.

ll

eft vrai que ¡e fuppofe l'écat de paix

&

non

pas l'écar ele guerre, qui eft un état defirutleur, bar–

bare,

&

direllement conrraire au bonheur de la fo–

ciéré.

(D .

J. )

SOLIVE,

(.f.

( Charpent. )

piece de bois, de brin

ou de f'ciage, qui fe

re

a

former les planchers; il y en

a

de plufieurs grofleurs, fclon la longueur de leur

porrée. Les moindres

.fotives

fo~t

dcc

s

i\

7

pouccs

de o-ros; pour les cravées, depu1s

9

¡ttfqu'i\

is

ptés .

Let

folives de

11

piés- onr

6

pouces íur

8;

cellcs de

21

pjés ont

S

pouces fur Io; celles de

24

piés

9

pou–

ces !ur rJ;

&

celles de

2 7

piés

10

pouces f'ur

12 :

ces

()roportions fonr générales dans roures les

jólives.

Dans les

.(Qlives

ordinaires

&

cel les

d'~ncheverures,

elleS" ne font pas couc-a-fait les

m~mes,

comme on le

verra

d~ns

la cable fuivanre.

Table tles rlimenfions des

folives,

rn

;gtJrd

a

le

u,

/ongueur.

.folives

d'enchevetu res .

longueur ,

6

piés .

9

-~

largenr.

hauteur.

5 pouces. 7 nouces .

6

7 •

.

6

8

S

9

9

lO

Jo

II

II

p ,

1

joli·;u

prdinaires.

~

largeur .

hau

t.

4 pouces. ), pou.

>4

6

5

7

6

7

6

8

7

8

~

9

Les

jólives

d'une grande portée doivenr erre liées

enfemble avec des l(ernes enraillées,

&

pofées en cra–

vers par-deffus, ou avec des étréfi llons entre ch.tcu–

ne . Seton la courume de Páris,

article

206,

il n'y a

que les

.folives

d'enchev~cure

qu'on peut metcre elans

un mur micoyen,

&

dans un mur meme nnn mi–

rayen; mais elles doivenr porrer fur des fablieres.

On les pofe de champ,

&

a difhnces égales

a

leur

hauteur: ce qui donne beaucoup de grace

a

lcut· in–

tervalte. Le mor de

folive

vient du mor

fotum,

plan–

cher.

Solive de

~~·in,

.folive

qui efl: de coute la l•mgueur

d'on arbre équarri.

Solive de fliage, .folive

qui efl: débirée dans un g ros

~rbre, ft~ivanr

la lon,gueu r.

Solive pa.flimte , .folive

de bois de brin <]lli fait la

largeur d'un plancher fous pourre . Cette.follve fe pofe

fur les murs de refend, plut8c que fur les murs de

face, par<;e que ceux-ci en diminuenr la folidité,

&

qu'elle s' y pourrit;

&

lorfqu'bn efl: obligé d'y pofer

des

.fotives

d!! cene efpece, on la fait porrer fur une

fabliere fomenue par des ¡:orbeaux .

Solive

d'en~heviture,

ce fonr les deux plus forres

folives

d' un plancher, qui fervenr a porrer le

chev~tre,

&

qui font ordinairemenr de brin. On donne auffi

ce nom aux plus cources

.folivu

qui font

alfemblée~

dallS

le

chev~tre·.

Da•iler . (D.

J.)

SOLI·