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• 1

SOL

etle5

réfill:eront auffi

invinciblemen~

a

l'app~oche .

de

ces corps, que le corps le plus dur que l'on pmffe

trouver ou imaginer . On n' a qu'

a

bien rempl!r

d'eau ou d'air un corps fouple

&

mou

1

pour

f~nnr

b ientót de la .réfiflance en le preífant:

&

c¡~ico.nque

s' imao-ine qu' 1l n'y a que les corps durs qm pu•íf, nt

l'emp"c!cher d'a procher fes mains !'une de l'autre ,

p eu t fe convaincre du contraire par le moyen d'UI)

ballon rempli d'air. L'expérience faite

a

Plorence

avec un globe d'or concave , qu'ol) rcm plit rl'eau

&

qu'on reterma exa ement, fait voir la

folidit.é

de

l'eau, toute liquide qu

1

ellc foit. Car ce globe ainfi

rempli, étant mis íous une pre(je qu'on [erra i\ rou,

te fo rce, autanr que les vis purent le permettre,

l'eau fe lit chemin

il

elle-m~me

a.travers les pores

de ce métal ij .compafr, Comme ces par>icules ne

trouvoient point de pbce daos le

creu~ d~J ~lobe

pour

[e

reOilrrer davantage, elles s'échapperent

~u­

dehors ou elles s'exhalerent en forme de rofée,

6?

tomberent ainfi goutte i\ goutte avant qu

1

on p{)t fai–

re ceder les

~8rés

du globe

li

l'elfor> de la IJ)3ci}ine

qui les preflo•t avec tant de violence ,

La

folidité

efl une propriété non-feulemeot

,:om.

mune, mais

m~me

e(jenrielle

a

rous tes corps ,

Cel~

ell: vrai

1

foit qu'on contidere les corps dans )eur

t.out, íoit qu'on· n'ait égard qu'i\ leurs parties

)e~

plus

J•mples!

c·~ll:

auffi le fio-ne le moins .équivoque de

Jeur ex¡ll:ance . Des illuf.ons d' optique ¡:n impofent

queJquefois

a

!lOS yeux; llOUS Íommes ten;és de pren,

d re des fa ntón¡es pour des réalités; mais en rouehanr,

n?us bous a{j'urons du vrai pfjr

1~

perfuafion intime

OU

IJQUS fommes que tOut

C!!

qui efl ¡:orps en Íoli–

de,

cap~)>

le par

coníéquen~

de réfiflance,

&

qu'on

n e. peut placer le do1gt ou autre chofe daos un lieu

q ut en

oc~up~

par une matiere c¡uelcwnque, f.1 ns

en¡ployer

u~e

force capable de la pou!Ter ailteurs.

Touce réijflance am¡once done une

foliditf

réelle

pl us OU ffiQirJS graode. C' ell: une vérité teltement •

a,vouée '

u'

rll~

IJ'

a befoin d'autrt! preuve gue de

1

hab1¡qd~

oq

1

on ell: de confondre )es deux idées;

qu

iqu'~

parler exaélement, !'une repréfente

In

caufe

&

l'au¡re

l.'e_lf~t.

Mais il y a te! cas ou !' une

&

l'au–

t re ,<la

folt.dlte

&_la

rélifl~nce) é~happ~nt

a

nos feos

ou a notre attenpol) ,

·

Certaiqs corps ¡¡ous

~ouchent

fans ce!Te,

nou~

touchent parcqu¡ éga len¡ent; i'habitude nous a ren–

d,u jeqr c?mafr fi f:lm ilier

1

que nous

avom

beíoil)

d

y

ré~échtr

pour recqnno1tre l' in¡pre!Tjon qu'ils font

fur no us , Q.uancj on. agi¡ dal)s un air

calo¡~,

il en

peu de perf<;)nnes

u• peníent qu'elles

qn~

continuel–

l~n~e!lt

,fl

v~mcr~

la réliflance d'¡u¡

t·orp~

dont

lafo,

11d1t;

s

oppo(e

¡¡

leurs

mouv>m~ns ,

l'on fortoit

d e

1

atrn?f"Phe re pour

y

reotrelj on f'el)tirQit fans ré–

Jlex¡on

1

atrouchement de l'air, comme on fent ce–

luí de

!'ea u

qu~n?

on

s'y

plon<re, ¡:;e qui :,fait

enco~

r e c¡ ue, la

folldtt;

des

~~id~s

échapp\!

~

no¡re .ttten–

tton, e ell <¡ue

l eur~

parpes Jl)dépeJJdantes des ¡Jnes

&

d es 'lucres

&

d'une petirefle qui furpaífe beaucoup

1~

d~ilca re!f~

<.je

IJOS Íens, cedel)t aux fll?ir¡dres de nos

e lfo

re• ,

lur,tout. quJt¡d elles fon¡ en peri¡e ¡¡uantiré¡

& ..

nqus ne pel)lqns pas que pous agi(fons quand nous

ag•lli n•.

tr~-pec.

c;'en en yercu de ce préju.,.é qui

nous fa •.t regarder con¡me vuide tout ce qui n'eiT plein

que d'a•r;

~ue

nous croyons qu'une Jiqueur n'a qu'a

fe

pr~íenter

de quei<Jl).e fac.;on· ¡¡ue ce foit

ii

l'ouver–

~u~~

d'un. vafe

JlÓ'!"

y

crot¡ver

acc~s ;

rt¡ais nous de–

vnons fa1re

attent•o~ ~ue

fOU¡es

C¡!S

ppaaités fo nt

naturell~n¡en~

remplles d'a1r, comme elles feroient

pleines ¡l'eaq ,

p

·

!!iles avoieri¡ été

fabri~uées

a

u fond

d;un

~tang !

11¡

qu'elles n''n fufler¡t jan¡ais forties ;

Nons deyn qns penfer de plus que l'air ayant de la

,folirlit#

dans

fe~ p~rties

1

on ·ne cjoit · pas

prét~ndre

IO~I!r ~v~c

!u• un 4ucre corps da11s )e

m~rt¡e

líeu,

~

q u a

•n.ti

pq~r

mettre

~e

!'eau, du

y

in,

&c.

dans uoe

boute11le,

¡1_

fa ut que l'air pui!Te paffer entre le col

&

l'entor¡no•r! pour fai re place

~

la Jigueur; mais

quand

e~

col efl tellement étroit qu'il oe peut pas

~onner ~.n

m

eme rems un paQage libre

a

deux . ma–

tl~f75

qu1 CQu (ent en Íens

COntr~ire

1

C'

en ·

a

-dire

a

la llqueur qu'on veut faire entrer,

&

i\

l'air qui doit

[orür,

i!

fau t que cela'

fe

fafle 'íucceffivement . C'ell:

pourquoi , quand on veut incrqdÚire de

1'

efprit de

lavande daos une caffoleite ,· <Ion

e

le canal efl fort

étroit, on comn)e¡J'e par la chaulfer,;

&

quand l'ac–

tion du feu

~

fªi t forcir une bqm1e'partí

e

de l'air qu'

~lle

conteno•t, on

p,long~ 1~

!;ql

~ans

Ja liqueur qui

va. prendre fa place .

NO!lS

mm~ gi~

qui

)a

.fo'idit'

f¡:

¡:pnfond

ªvee

l'iz»,

SOL

pénétr~bilité; e~ rerm~

a b!!foin

d'~tre

expliqué, pnur

préven¡r des ob¡eéHons tirées de certRincs ex périen–

ces

1

par Jefqueljes il paroit que pl uJieurs matieres

mélées ¡:nfcmbte confondeot leurs g randeurs ,

&

fe

pénetrent mupJellement , Uoe éponge, par exemple,

re~oit

iotérieurcment Ulll! quantité cl'eau qui fembfe

perdre fon propre volun)c, puifque celui fous lequel

.el!« fe trouve renfermée

~pres

cecee efpece de pé–

nétration, n'en ell: point fenfiblement augmenré . Un

vai~eau

plein de cendre ou de fable, admet encore

une grande 'quaotité de liqueur;

&

parties égales d'ef–

P.rir-ae-vin

&

d.'eau

m~lées

dans le meme vafe,

y

nennent moms ·de place gu' elles n'¡!n occupoient

a..va•Jt le mélange: la /l13tiere efi-elle done pénétra–

ble ? ou. fi elle ne t•cn pas, dans quel fens faot-il en–

~endre

Ion impénétrabilité? C'en qu'il faut foigne.ufe–

ment

di~i!1~uer 1~

grandeur

~

pparen.te

des corps de

Jeur

jol¡d1te

réelle , Les partll!s limpies ou prerniers

élémens, s' il y

~n

a, fo nt abfolument impénétra–

bles; celles

m~rne

d'un ordre inférieur qut commen–

cent

a

ét~e

c?mpofées

1

ne font encore

vr~illcmbla­

blement ¡ama•s péJiétrees par aucone matiere; en un

mor,

il

y a dans tous les corps, quels qu'ils puiOent

~tre ,

une certaine quanci¡é de part ies qui occupent

feu les les places qu'elles out

1

&

quien excluent né–

ceífairement rout aotre corps . Mais ces

p~rries

[o

li–

des

&.

impénétrab!es, qui font proprerneat

. Ja

vraie

matiere de ces corps, ne íont pas rellcment jointes

enfembl e , qu'elles ne laiOent entr' elles des eípaces

qui (ont vuides, ou qui font pleins d'une autre

m

a–

riere qui n'a aucune liaiíon

avec

le rene,

&

qui cede

í~

place

a

tour ce qui [e préíente pour l'en exclure¡

en admettant ces petits interflices , dont

l'e~ifiepce

e!l

facile

.~

prouyer , on conc.;oit tres-facilement que l'im–

pénétrabil icé des corrs doir s'entendre feulemenr des

p~r¡íes

·folides qui íe trouvent liées enfemble daos le

m~me

tout ,

&

non pas du compofé qoi en réfolte .

f/oy~z

les

fefOIIS ¿, Pby{tq11e expérimentaü

de

M,

l'ab–

bé Noller ,

fpme

f.

f"zg.

ói.

§f

flliv . Cet article

ejf

d~

M . FoRJfer .

·

S pL! DITÉ 1

f

JttrifPrlldmce . )

ell: l'obligation dahs

laquelle efl chacun' dés

co-ohlíg~s

d'acqui¡ter intégra–

lement l'!!ngagement qu'ils onc contrafré .

P ans

gu~lque~

provinces on dit

{olidarité,

expref–

fion qui 'paroit plus ¡ull:e

!!<

moins équivoque que

le

~erme

de

folidit_é.

·

~e n·~n

pas que te payement puífle

~ere

exigé au–

rant de f ois qu'il

y

a ¡le co-obligés (olidairement; l'ef–

fet <le la

hlinit;

en feulement que l'on pepts'adref–

fer

a

celúi

~es

co-ob)igés que )'on juge

~

pr<)pos'

&

exiger d!! lui

1~

payement de )a decte en

enrie~,

fans

,qu'il puiQe en

~tre

!JUÍtte el) payant fa part perf:on–

oelle,

(~uf

Con

recours

contr~

fes co,obligés pour

répérer de chacun d'eux J¿ur pare

!!<

portion qlJ'il

¡¡

payée en leur ¡¡cquit.

·

·

La

folitfitj

a

li>~

o u en vertu de !a loi, pu

~n

vertu

¡le- la convention .

11

y

a

certains cas clans leíquels la loi veut que cous

les obligés puifl ent

~rre

contrainrs íolidairement com–

me en matierc civile, lor(qu'il

y

a fraude ,

>\;

en m

a–

tiere crimine!le , pour les dommages

&

intér@c•,

&

autres 90ndan¡na¡ions pécupiaires prpnoncées concr¡:

les

accuf~~,

·

Les

conventions pe produifent point

de

folidité,

~

moins qu'.elle n'y íoir exprimée fu ivant la ·novel!e

99

de J uílinien ,

Voytz

le titre

rfe d11,1111¡ reís

fl.ipt~landi

&

f.romittmdi ;

a

u digefle, au

cod~

&

~u.tr

in!litutes,

&

la novelle

p9 ;

le

fraité de llljitbrpgat

de Renuffon ;

&

les

mots

c..

u TtoN '

Co-OBLIG ~S

C,afANCJERS ,

DÉ·

BITEURS . DtSCUSSION ' DIVISION

fiDEIJUSSIOlf,

QBLIGATION ,

pi\ ~ BMEN T ,

QutTTA

~E

( .<f)

. S n LJDHL

en

Arclúteflllre,

etl

un

rern¡e qui s'ap–

pliql!e

i\

la conlill:an¡:e du terrein íur leq?el

1~

fonda·

tion

g

1

uq

b4tim~nt

en poíée

1

&

a

un malhf de

mac.;o,n~

nerie d' une épa•ífeur confidérable , fans aucune oav1té

dedans. J-a

(olidit¡

des pyramides d'l::gyp>e en incon–

!=evable .

Voy•z

PYR A~ ID!!

&

Coi\PS.

SoLIDJTÉ

OL!DE, (

Synonym.

J

)...~

mor

~e

foli-

ditf

a

plus de rappon

a

la durée: celu• de

fol,de

en

.a

davantage

a

l'ptilité.

011

¡jonn7

ele.

iafo!irl#ra

fes ou–

yra~es ,

§¡

!'on cherche le

(OI!de

daos les deífeins.

It

y

a dans quelques autel!rs ,

~ ~~ns qu~J9ues

bJ–

timens plus de grace que de

/oltdtt~ .

Les h•ens

&

la

fanté jq,nts

a

l'art d'en jonir' {ont le

jolide

de la vi

e:

les

hónn~urs

n'en [ont

qu~

l'ornement .

Synon. fran;.

(D.

J. )

.

· SOLIGNAC, (

Géog. mod.

)

perite ville ou plílt8e

pour¡¡ de France dans

le

Vela

y,

fur

la

gauche _de

~

LoJr<:,