Table of Contents Table of Contents
Previous Page  278 / 824 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 278 / 824 Next Page
Page Background

SOL

Ammien Marcellin ,

l. XVII.

cite une infcriprion

_greque d'un obélifque, portane ces mors en arec ,

jol detu m11gntu , difl¡otes uzli :

Grurer,

1.

xx'Jú

1/.

&.

iv.

en indique une latine, avec ces n¡ors:

,Wmi–

no fili .

Q uanr aux médailles , on a celles d'Aurélien, aya

o~

pour infcriprion:

foi

tlomimu

imperii ro11111TtÍ .

On

connoi r aufTi deux médailles d'Héliogabale; !'une re–

préfenre un

(oleil

couronné de rayons, avec cene

légende:

fontlo deo .foli,

au

.foleil

dieu fainr ; fur la

feco nde on !ir:

inviflo fi li ,

l l'invin cible

foleil .

11

ne faur pas s'en étonner, car ce prince

(e

glorifia

tonjours d'avoir éré prérrc du

foleil,

daos 13 Syrie,

&

par reconnoiflance, il

lui coníacra un fuperbe

temple

a

Roroe.

Mais pour dire quelque chofe de plus lingulier;

il fe rrouve des médai ll es de Connanrin, frappées

a

l'honneur du

foleil;

c'éroir vraiflemblablemenr avant

qu'il eae renoncé au culee des faux dieux. Dans ces

médailles, le

fo!eil'

en repréíenté com

me le guide &

le proreaeur de cet

emp~reur ,

ayee l'

infcriprion.fo–

li invillo,

ou

}.Ji invillo comíti:

une de ces médail–

les otfre

a

la vue la rére roure radieufe du

.foleil;

\'autre reprél'ente ce dieu debout, av'ec fa couronoe

rayonnanre, un globe daos la main gauche,

&

met–

tant de la droire une couror¡ne fur la

r~te

de Con–

flantin, qui tienr le labarum : !'une

&

l'autre médail–

les porrenr au revers le nom

&

la cére de

Go~nan­

tin .

( D.

J.

) -

SoLUL,

( Po¿¡;e 11nc.

&

mod. )

comment Pindare,

Homere , Virgile ; O vide

1

&c.

n'auroienr·ils pas cé–

lébré dans leurs écrits le pere

&

le modérateur des

faifons, l'reil

&

le maltre du moude, les 'délices des

humains,

t;i

lun¡iere de la yie : car ce font

1~

au–

tant de furnoms que les Crees

&

les Romains don–

noient au

.foleil

.

Cependant j'aime encore mieux les

tableaux que nos poeres modernes

&

aucres, ont

faics' de, cee anre du jour, que

les defcriptions de

l'antiquité ; je les trouve plus nobles, plus remplies

d'images;

&

plus philofophiques .

On ne peut

s'emp~cher

de louer ces beaux vers

de 'Mil ton :

Ob fon!

of

this great

~vorld's,

both

~'Y~

11nd .foul!

Oh tho11 ! fhat witb fin·pn.fjin¡ g lo':'Y crown'd ,

Look'(/ from thy file dormmqn, ltke

th~

god

Of this g reat worlds , at wbpflfi¡bt al/ the Jlars

Hide their diminish'd be11ds.

Soleil

aflre d11 jour

,

Toi quiflmbles le dieu des cie11x qui t'environnnlt,

Devane q11i le11r éclat difParoit

&

s'en(ttit,

f2!.si foit p¡fir lefront des ajlres de la nuit,

&c.

On conooit encore davantage les vers faivans de

M. de Voltaire .

D11n1 le centn éd11tant de ces orbes immmfls,

Q ui n'ont p(l notu Cf!che¡· leur marcbe

&

letJrs di¡:

t•ncts

,

Luit cet

·

aflre dtJ jour par Die11 1/Jtme al/u

m~

,

Q•i tourne auiour de .foi jitr '.fon 11xe enflammé;

De fui piirtmt fans fin des torrdns de l11miere;

]( dotme m

jt

montr1111t , fa vie

a

/a matiere ,

Et dijpetlje les joui'S,

fes

foi.fons,

~

les ans ,

A

des mondes d1vei'S, nutour de

/111

f/ottúns.

Ces ll{lres.a(f(rvis

a

la

/oí

q11i les preffi,

S'11ttirent rfins 1;11r cottrfl,

&

s'évJti!JJt fouf.

f tffi

Et fer"VOIIt

l'mt

"

/'nutre

&

tle regle d'app111,

§e pritent les

c/art~s

q11'ils refOÍvent de fui .

Henrhde, ch. vij .

Enfin M. T hompfon peiut avec raot de maunifi –

cence rou, les

bi~ns

que le

/oltil

repand fur la "naru–

re, que ce morceau

m~me

dans · une rracluélioo fran–

~oifi:,

ne peut que plaire aux gens aflez heureufe.

mene nt's pour gourer les belles

cho[es,

inMpendam-

ment de l' harmonie .

,

Puifraut roí du jour , die le poete anglois, 6

foleil ,

ame' des ·

n¡o~des

qui nous environnenr, miroir li–

dele

&

rranfparent de ton créareur , puifre md foible

voix apprendre a re

chant~r!

ra force fecrerre

&

ar–

traélive, enchaine, gouverne,

&

regle rouf le rour–

billon , depuis les limites éloignt'es de Sarurne, dont

la révolution remplit une durée de creare ans , juf–

qu'a Mercure , done le difque perdu daos l'éclar de

res rayoos, peur

a

peine

~ere app~r~l!

par l'reil phi–

!ofophique .

SOL

Créateur de toures le; planeres, puifque fans

ton

regard vivifilllt, leurs orbes immenfes

ti!roient des

enarTe~ inform~s ~

fans mouvemenr; efprit de vie,

combren de formes d'

~tres

r'accompagnent , depuis

~·an¡e

que ru d•!lies, jufqu'a h race la plus vile, com•

pofée de millions d'ftres mélangés,

&

produics de

tes rayons

1

Pere des faifons, le monde végétal reconnut ron

eq1pire! la pon¡pe précede

~

fu ir ron rr6ne,

&

dé–

core majenueufi:meut au mil1eu efe ron vane dornai–

ne annuel ta brillante route célépriq ue; éclac criom–

phanr qui réjouir la nacure .! en cer intlanc, une mul–

citu~e

d'ecres en arrenre, implorenr ca honré, ou pleins

de reconnoi(fance, chantent une

hymn~

commune en

ton

~onneur ;

tandis qu'au-tour de ron char brillanc,

les faifons menenc a leur fuite, dans une harmonie

lixe

~ cha~geanre,

les heures aux doigts de rofe , les

zéph1rs fe ¡ouanr nonchalamment ; les pluies fJvora–

bles ,

&

la ' rofée

pafla~ere;

rouce cecee cou•·

v~rfe

&

prodigue odeurs

1

heroes, fleurs,

&

fruits, j ufc¡u'a

ce que tour s'allumant fuccefTivcment par con fouiHe,

FLI

décore$ le jardín de l'univers .

Ton pouvoir ne fe borne pas il la furface de la fer–

re , ornée de collines, de vallons,

&

de bois épa is ,

qui forment ta riance chevelure; mais dardant pro–

fondément tes feux

jufques dai)S

fes er¡trailles , cu

regl)es encor<; fur les minéraux ! ici brillenr les

vei–

nes du marbre éclatanr; plus loin fe tire•¡e les outils

précieux du labourage ; la les armes érincelantes de

la guerre; ailleurs, les plus nobl$!S ouvrages, qui

fonr daos la paix, le bonheur du genre humain,

&

les

~ommodicés

de la vi¡!,

&

fur-rouc ces méraux pré–

cieux qui facilitenc le commerce des nacions . ·

Le nérile

~ocher, l_ui-m~me .

impreg né d<;

'cj!s re,

gards

1

con~o•t

dqns ton fein obfcur , la pierre pre–

cieuíe

&

tranfparente; le yif

~iamant

s'abreuve de

res plus purs rayons, lumiere raflemblée, compac–

te <Iom l'éclat ofe enfuire le difputer aux yeux de

la beau ré done elle pare le fein:

~e

roí, le rub1s re.

~oir

fa couleur foncée: de coi , le folide fa phir prend

!'azur qui le décm;e: par coi ;

llamérhine

fe

r' ve!

d'ondes pourpréas; le·rqpaze brOie du fe u de ces re–

~ards;

13 robe du prinrems , agitée par

1¡:

venr du

tud, n'é rale pas la verte émeraqde dom tu nous ¡:a–

ches l'o•·igine ; mais rous

tes

rayons combinés

&

épais

jouenc a-travers l'opale blanche'

&

pi ufieurs s'échap–

pal)t de fa furface, forment une

lumiere vacillance

de couleurs répétées, que ¡e moindre n¡ouvement

fai~

jaillir

a

l'reil du fpeélaceur .

.

La création inanimée femble recevoir par ron in–

fluence , le fentiment

&

la

vi

e: par coi, le

ruifrea~J

cranfparenc joue avec éclar fur la prairie; la

fou~ueu­

fe cataraéle qui répand l'horreur fur le fl euve oouil–

lonnant, s'adoucic

a

ton rerour ; le défert meme'

&

fes roures mélancholiques , fembienr s'égayer; les rui–

nes informes réfléchiflent ¡on éclar,

&

l'abyfme fa lé,

apper~u

du !bromee de quelque promonroire, s'agice

&

renvoie une lumierc flotcance dans rouce la vane

étendue de l'horifon. Mais rour ce que mon efprit

cranfporré pourroit pemdre , l'éclac

m~me

de la

na~

cure enriere, détaillée ou réunie, n'en rien en con¡–

paraifoo de ra propre beauré; fource féconde de la

lumiere, de la vie, des graces,

&

de la joie

cf'ici

bas' fa ns ron émanation aivine '

rour feroir enfeve,

ti dam

la plus trine obfcuricé.

(D.

J.

)

SoLEIL,

ch•vaux d11,

(

Mythol.

J

les poeces donnene

quacre chevaux au loleil , qu'ils nomn¡enc

PyroHs,

Eoür, /Ethon

&

PhUgon,

noms grecs, done l'éry–

mologie explique les arrribucs . Le premier marque

le lever du fo leil, loríque fes rayons Ione enoore rou–

geilrres . Le fi:cond défigne le cems ou fes rayons for–

cis de l'atmofphere foqr plus clairs, vers les neufheu–

res du rnarin. Le troifieme figure le midi, ou la lu–

miere du foleil en daos route fa force . Le quarrieme

repréfence le coucher , ou le íoleil femble s'appro–

cher de la rerre . Fuigence donne aux che

vea

u< du

fo!til

des noms

diff~rens

Erytbreus,

le rouge;

Afleo11,

·re lumineox;

L11mpas,

le refplenddlanc;

Pbiloghu,

qui aime la rerre. Le premier dans cec aureur, fe

prend du lever

du .foleil;

le f'econ cl de la clarré du

{oleil ,

lorfque n'ayanc plus un

armofp~ere

·épais

il

1>ercer, il répand une lum•ere plus pure; le rroilie–

me peine le midi, rems .oil il a coure fa fpl endeur;

le quacrieme défigne fon coucher , ou il fembl e cen–

dre vers la rerre . On voic afrez que les ooms de

Fu/–

gmce

reviennent

a

ceux des poeres' il n'avoJt aucun

befoin de les changer.

(D.

J.)

SoLEIL,

rotgber du

, (

,'tfytbol.)

la fable qui re-

-

p~