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SIL

5 JL17AIN, CoLL!GE DE, (

.Alttiq. rom.) col/t.[Íflm

Sii'!Jilni:

c'ell -a~clire

ficiété

ou

con(rhie,

qu'on ap–

pelloit aum

fidatitar,

.fodati~ium .

E ntre_les co_lleges

o u coAfréries des Romams,

11

y en avo1t de

l~crés,

comme

col/egium fratrmn ar"Ja/ium,

le

colle~e

des

freres

arv;~les,

qui facrilioicnt pour la fertihté des

c hamps. Le

college de Silvain

a

Rome, étoit aulli du

nombre des facrés

&

s'appelloit le

gra11drollege.

Les

corps de rnétier avoient aum leurs colleges

&

leurs

aflemblées qni (e faifoiem

~n

cercains tems,

&

ces

[orces de colleges n'étoicpt point f.1crés .

· Ll bibliothéque

d~

S. Germain des prés polfecle

un monumene curieu x; c'etl une pierre erouvée a ce

qu'on die au bois de Vincennes cout-aupres de S.

M aur . Le Cavane P. Dom Bernard de Montfaucon,

en a faie préfent aux bénédiélins de S. Germai n .

Cene pierre porte pour

inlcription:

Cullegimn Sil–

vani,

r~{1it11errmt

Maretu Aurrliru , Augrifli liber–

tru , Hi/a¡·iur,

&

mugmu Cryptariru, Cllratorn ;

c•en–

ii-dire que Marcus-Aurelius alfranchi d'Augune, fur–

nommé

Hilariur,

&

magmu Cryptarius ,

curateurs,

o nt récabli le

college de Silvain .

Le nom de Mar–

cus-Aurelius que porcoie l'alfr3nchi d'Augune , mar–

que qu1il éroii: alfranchi de Marc-Aurele, qni regna

depuis l'an

160

de

J.

C. jufqu'a l'ah

I SO ¡

&

que ce

rétablilfea¡cnt du

college de_Sitvain

a été fait (ous eet

empcreur .

C e college de

Silvain

pres de Paris, ayant éeé ré–

tabli du tems de Marc-Aurele, il falloit done qu'il

eOe été fondé long-tems auparavant,

&

qu'il ffit de–

puis combé en décadcnce, ce qui porta les curateurs

ii le remettre

a

Con

premier état . Ce fut apparem–

ment peu de tems apres que les Gaules furene

~édui­

tes

[ous

la puilfance des Romains, que ce

college de

Silvain

fue établi dans le bois de Vincennes,

¡¡

l'imi–

tation du grand college de Si[vain de Rome ;, car les

princi pales villes des Gaulois fe conformoient

a

cet–

t e capirale du monde, dan< leurs établiflemens, leurs

t!dilices; leurs templ es, leurs

colle~es,

&c.

&

1i

les

p i'écieux renes de l'antiquité n'écorem commc abi–

més dans les gran<js décombres qui ont li fort h:lllf–

fé le terrein ile Paris , nous y verrions vraiílembla–

olement bien des chofes imitées de l':tncienne Rome .

Les

temples

&

les autrcs lieux confacrés a

Sii-

1Jain,

étoient ordinai rement daos les bois

&

dans les

forets. Selon M. Fabretti, on voit encore au jourd'

hui dans un bois pres de Rome,

joignant la voie

p •O nie ,. les mazures d'un temple avec l'infcription,

Silvam flm.'lo;

ce culte qu'on lui

rendoie dans les

bois avoit rapport

a

lon nom . Ce dieu fe voit aOez

fo uvent repré[enté enrre des arbres , tcM11t une fer–

p e ,

&

portant une branche de pin ou de cypres;

de-la vient qu'on l'appelloit

Dendropbore.

Notre infcription ne nous apprend couchant ce

~olltge

de Silvain ,

que ce que je viens de dire; mlis

comme il a indubitablement été fondé, a l'exemple

&

[ur

la forme du grand

college tle SilvaÍIJ

de Ro–

me ,

cel;~

m'engage

a

rapporter

ici

de ce,grand col–

lege romain, ce que les marl>res nous en appren–

nent, car les anciens arrteurs n'en ont jamlis parlé.

· Ce grand coll ege avoit ét<! inconnu prefque ju[qu'a

nos jours. Ce fut M. Fabretti ,

fameu~

antiquaire,

more l'an

1700 '

qui'

a

la faveur de quelqucs infcri–

ptions antiques , en donna la cnnnoilfance au public.

r:.c

COIIege en toujours appellé dlnS

(es

infcriptions,

collegitm.J magnum Silva11i,

le gnrnd collcge de Sil–

vain. On gardoit dans ce grand

colleg~

les dienx

L1res

&

les images des empereurs. On (avoit bien

par le rapport de quelques auteurs , qu'on rendoit un

cnlre aux dieux Lares

&

aux irr¡ages des empereurs ;

rnais il n'étoit die nulle parr, qu'onles gardae au g rand

college

d~

Silvain.

Le nombre de ceux qui cqmpofoient ce grand col–

lege, alloie

a

plus de CCilt, fclon une des iniCriptÍOOS

qui rapporte tous leurs noms . L,e chef de la confré–

rie étoi t Ca"ius

J ulius - Elpidephorus- Cyrinus , qui

en appellé

plltrOIIUS fida/ÍtÍÍ,

le pacrOn de la COnfré–

r ie. Apres tui venoien t ceux qu'on appelloit

immuuer,

au nombre de lix; ce nom paroit n' exprimec gue–

re

l~ur_

office

&

l.eurs prérogatives _; mais d'

au~res

¡n(cnpnons nous apprennenr que ces

mummu

avorent

droit de facriliet• dans les alfemblées'

&

ce droit en

qualilié dans une infcriprion

d'im11umita>.

Apres ces

mummu

au nombre de lix, vcnoient les

.#da/u

ou

cot¡frtru,

9ui

[om

quatre-vingt-douze , divi(és par dé–

curi~s :

or ,, en

a

remarquer que ces décuries ne com–

prenoicnt pas feulement dix per[onnes , comme le

pom femble le figoilier, mais quatorze, quinze,

&

SIL

quelc¡uefois feize; ce qui s'obt'erve auffi dans d'autres

iofcn ptions, ou il en fa it mention de colleges di.ffé–

rcns de celui dont nous parlons .

D'autres infcriptions qui rapporcent les noms des

fold:t ts romains, mettcnt en titre

cmturia,

la centu–

rie

1

&

e

o nomment bien au-dela de cenr fur cha–

cune.

Apres les quatre-vingt-douze

~:onfreres

, on voic

dans un rang (éparé les bas-offi ciers, qui

y

font ap–

pellés

biato!u

au lieu de

viatoru;

le

b

mis pour

v

confonne fe

ero~

ve li fou.vent dans les infcriptions,

qu'on ne s'y arrere plus. (;es

b1atonr

étoient deninés

pour les commillions

&

pour les emplois les plus bas _

Dan~

une aurre

infcripti~n,

T. r:l_avius

~)'rtil us-Ja­

nuarranus efi appellé

Jcrtba .-ollegn magm,

(cribe o u

(ecréraire du grand college.

Dans ce grand

college de Silvain

&

dans les autrcs

colleges, les confr·eres s'alfembloient quelquefois pour

facri fier; on y faifoi t des fefiins

il

toute la troupe .

Ces colleges allilloient aulli

a

la pompe ou proccllion

qui fe failoit tous les ans,

&

01!

l'ou portoit les ima–

~~s

d_es

die~:~x ~

des

'emper~urs.

Le grand

_collrg~

de

Jrlvam

defirné a glrder ces 1mages,

y

devoJt tenir un

rang coulidérable .

Les infcriptions romaines qui nous om donné

la

connoilfance de ce grand

college de Silvain,

ne nous

apprenncnr pas ':n que!

~ieu

de la ville le faifoien t

les alfemblées , m oil étort l'édrlice ou l'on

g:~rdoit

les- dieux Lares

&

les

i ma~es

des empereurs. Le lieu

o~ s'~!lenibloient

ceux qur compofoienr le

colleg6 de

S!lvam

de Parrs , étor r :tpparemmeur dans le bois de

Vincennes, oo a été trouvé ce monumenc, ou peut–

~ rre

daos

<

1

nelque lieu voitin.

L'infc~iption

ne die au–

tre chofe que c:e que nous avons rapporté ci-deflbs;

nuis comrnc il avoit été fai t

il

l'exemple de celui de

Rome, ce que nous avons dit du cnllege romain dui t

lui convenir.

Extrait dt• Di_ftourr

de D . !leruard de

MnnrfJu con, inféré dans les

Mém. du b!fc•·ipt. tom.

XX. ( D.

.7-)

S!LVANECTES,

&

SlL f/AN,EC:1'UM, ¡G<og.

a11c. )

vrlle de la Gaul e belg•que, Cettc vrlle n'a point

écé connue des ancie_ns, ou Ion n::>m_efi_ é!rangcment

déliguré dans leurs lrvrcs . O n ne f:11 t

11

les habitans

Ion• les U!ll!anetes de Pline,

/. IV. c.

17.

ou les

Su–

u¡an,(ler

de P colomée.

. La pluparr des gé?graphes croyem qu'il efl: quef–

tron, dans cee cndrotr de

Ptolom~e,

des peupl es

jil–

vmtefles .

Ptolomée dor1ne aux

Suman('li

une ville

nomméc

,.~.,.¡)., ,

qui pourroit

~tre

la

m~me

chofe

que

1'

Auguf/omagru

des ancicns itinéraircs, li l'nn vient

a convenir que les

Sumanefl u

&

les

Silvanel es

fo nt

le meme peuple. Les memes itinéraires placem

Atl–

g rtj/omaglfs

entre

Cifaro'!ragur

&

Sruifionu,

ca

qui

montrerorr que c'efi la vrlle de Senlrs d'au¡ourd'hui,

qui en appellée

civitas Silwmd / um

dans la notice des

provinces des Gao les .

Dans celle des

dj~nités

de

l'empi~e ,

on Jir :

pr.e–

f!fhu

l.etorom gmttlmm, Remor

&

Srlvancélas

Belgi.t

flcuml.e.

L'on voir, par c;ctte notice, que comme

le nom des peuples

Rmu

en donné

a

la ville de

~heims,

de meme le nom des pcuples

Si!:Jan~fl.e

efl:

emploré, felon l'ufage de ce tems-h\, pou r déligner

la caprtale

<'fttgtrj/_om~gttr,

lt-pr_éfcnt

~enl is

. Le roi

Guntheram fe plargnrt a Grégorre de fours, qui lui

avoit été envoyé en ambaffadc , de ce qu'on tui re–

tenoit fa part de

111

ville de Senlis:

parr mea de

~<rbe

Silvaneélenli

11011

Hdditur .

M. ele Valois croie que le nom de

Silvanefler

n'cll:

poinr latin , mais gaulois ,

&

que ce n'ell que dans

les notices de l'empirc, qu'on trouve pour la pre–

rr¡iere fois le nom de

civitar Silvalttflum

pour Sen lis,

ainli nommée de

ji/va,

paree qu'elle étoit au milieu

du bois.

( D .

J .)

SILVE,

f.

f. (

Gram.

&

Littérat.)

piece de poélie

fai te <l'enthouliaíme, fans préparation , lans médiea–

rion, par fantailie, par l>ouwie, de chalcur d'ima–

ginatinn . Telles fon r les

ji/ver

de

tace .

SI~

VER-GROS, f. m.

(

Monnoie . )

le

.filver-gror,

c•en-a-drre' le

jilver-gr.o.r

d'argent' en une monnoie

de compte, done les marchands de Breslau en

ilélie

fe fervenr poor tenir !euro livres en écritures. T rente

jilver-gror

font la richedaler .

Ricard. ( D.

J.)

SILVES,

ou

SILVA, (

G;og. mod. )

perite ville de

Porrugal, dans le royaume des Alga rves, au nord-efi

de Lago , un peu au-defrus du bord de la mer ,

&

dans une campagne adtl)iral>le; mais la ville n'en efi

ni plus peuplée ni plus riche . Aulli

l'év~ché

qu'elle

avoie

4

éré cqnsféré a F aro en

159o.

Long.

s.

f•Jit.

15-

(D.

J.)

SIL--