S I L
eouvcrr d'un parapet
&
comme 1a
tenaille .
Voyez
Fossf..
SrLLON,
(
Géo!J. mo:l. )
la
e
d' lrlande , dans I'Ulto–
nie ;
i1
l'épare la fr omiere mérirlir>nale du comté de
Cavan, de celle du comré de Wefl.Méath.
Le
jillo1t
fe nomme nlus ordinairemcne
enwloppe.
f/oyez
ENVELOPPE. (
Q)
SrLLO, s ,
(Filn
ge .)ce font les diverfes élévarioa;
que forme le
fil
ti.rrla bobine du rouee en paffane
par les dilférentes
diflances de l'épinglier . Les
{tllonr
des lileufes ne doivent point <!ere rrop élevés, Je peur
que le fil ne s'éboule.
Snw11:y . ( D.
J.
)
SILO ,
(Géog. focréc.
J
ville dans l' Acrabaeene,
éloign~e
de douze milies de Sichcm, felon Eufebe,
o u feolcment de dix,
[e
Ion f.1int J érome. Ce dernicr
ajoute,
qu'ell~
éroir enrierement ruinée
d~
fon tems ;
elle cfl célebre dans l'Ecriture . M. Réland
imagine
que c'efl du nom de
Silo,
que Paul anias a pris occafion
de dire ,
l . V/.
c. xxiv.
que Silenus compagnon de
D3cchus, éroi r enterré dans la Pal eftine . Mars com–
me Silene efl repréfeneé fur des médail les de Sichem
ou
éapolis , il femble que c'efl plur6r
a
Sichem qu'a
Silo
1
qu'on auroir erO voir le rombeau de ce demi–
dicu du paganifme; mais Benjamín de Tolede dit que
de fon rems , on rnontroir
/1
Silo
le rornbeau de Sa–
mucl . (
D.
J.
J
SILOE , (
Hift .
focrée. )
fonraine aux piés des murs
de J erufalern , fon eau couloir dans la ville par un
aquéduc'
&
formoir une pifci ne d'eau qu' on croir
r.~C:
la meme que
Beeb-S~iln,
ou
Hetliftt.id4 . lfaie,
•uJ.
6.
pJrlc de cerre fonraine,
&
d1r que fe, eaux
cou loient do¡¡cemenr
&
fa ns bruit . ll ell vraiffembla–
ble que certe fonraine etl la
m~me
que celle de Ro–
gel ou du Foulon de J ofué ,
xviij.
16,
Qu••i qu'il eu
loir, J' ecricure nous apprend que le Ion" de la pi–
fcirte ou de l'aquéduc de
Silo~,
il y 3V(•ir une ronr
<JllÍ romba
&
qui écraCa dix-huit homrnes,
L11c
xiij
-4·
C'efl
~ux eau~
de ccrre fonraine que jefus-Chrici
envoya
l'~veu!!;IQ
né, au qpport de fainr Jean
ix.
7
(D.
J.)
-
'
'
S!LPI-IIUM, f, m.
( Botan.
¡me. )
,,,~¡.,,
racine de
L ibye , aux environs de Cyrene , donr on faifoir un cas
tour particulier, rnnr
a
cau
le
de fes p,ropriérds méd ioina–
Jcs , que par fon ufage dans les ragoms . Les
n1rur~l<
du
p~ys
l'appclloienr
d' ·.•bordjirpbl,
enfuire
jilpbi,
cl'nu
vmr le mor
g_rec
"'""'u .
L es
L~r1nc;
nommerenr
{n
fir~
pitilt/11_,
le lqc de la raci11e
jilpbi11m.
Le luc ou la gommc de
celle
de Cyrene éroi t rel–
lemenr cl\imé , que les Romains dtlpofoien r dan•
le
tréfor public tour ce qu'ils en pouvmenr acquérir ;
&
.Jules
Céf~rr
ne manqua pas de s'cn emparer dan<
le rem de la d1a arure. Les C rees apoelloienr a11fli
J>ro verbialemenr tour ce
qu 1 écoic
rare
t~&'l'-rw
"A•¡.,
jilpbiiiJfJ de 8 11ttu• ,
c'efl-a-dire ,
{tlphiu:IJ
de Cvr ne'
colonie dnnr
~arrus
éroir fondareur . rYhis ncius
ap:
prenons de Plrne, qne long-tem avant qu'il écrlvit,
la
connoi lf:tnce du
jilphium
de Cyrene éroic perdue
les Romains tiroienr alors leur
(ilphium ,
ou le fue
d~
cette plante d'Armt<nie, de Médie,
&
de Perfe· ce–
luí de
yrene éroit enr;eremenr incon nn
a
Rom'e.
Jc ta1s que quelquc
f.wans botan;lles moder–
nes , commc le dnéteur Bencley, M\1 Evelin, Lau–
TCf!CC,
&
C eoffroy,
imagi nenr reconnoirre le
jil–
pb~lllll
de
C:yr~ne
da¡JS norre
n.fJá.ftztidn ;
mais je crni<
qu 1ls anrorcnt br e1¡ de la pein<:: a démoprrer leur npi–
nion; car l<tn
parl~r
de
m~rhillcs
c¡,ui leur lbnr con–
t raires ,
&
donr le <lo. eur M •·r<l a tait ul<¡"e cnn!re
le doaeur
Benr~eY.,
il. nous li.rffira de
remi~quer
que
Théophrafle , D rolcon d,• ,
&
l"ancien C-holi:l fle d'
ri–
fiophane, doonenr au
./ilpbi11m
de Cyrene une odeur
douce' odoriféranre'
&
[ ¡
es-ajr~ablc ;
ce qui ne con–
viene ccrraincmcnr pa
a
l'orleur f<'tide ' forre'
&
de–
tag-réahle de norre
il(Ja
(rztid11. ( D.
J. )
·sJLf/A CI MJNJÁ,
(Géog. a11c. l
~ r~rd'ltalie,
daos
h T oícJnc, ;¡u-deJa de la ville de Péroul"e, par rao–
porr
a
Ror¡rc . T irc-Live , /.
IX. c.•
yxxvj.
&
xxxvij.
qui marque 13 ficuari on de cerre
for~
,
&
qui la dé–
crit, d1t que fous le cnni"ular de
Q.
Fabius,
&
de M.
.M.trcr us ll.utilu , elle t.'roir auffi imoénérrable
&
aufli
affreuíe que la forét I-Iercinieune dans la G rmanie ,
&
qu'.tncun marchand jufque-1;\ n'avoir ofé y palier.
(D.
J.)
S rLv_,¡
H ERC fl l.J S..A CR ,A ,
( G~o_[.
111/c. )
for~r
de la Cermnnie , entre le W efer
&
I'Elbe: Tacire
)'appclle ainli, paree qu'elle étoit, dit-tl' confacrée
a
H er.:ulc .
S 1
L
V 1\1 ',
(.
m. ou
n¡i~u,..
encore
Y L
vA
1
¡;,
(
Mytúol. ) .fii;;"IJus;
dieu
clump~rre
de; Romains,
S IL
qui
pr~fidoir
aux fnrl!rs, cotnme ron nom !'indique ;
c'efl un dieu dont l'origine etl peu conoue. Les uns
le fone fils de Sacurne,
&
les autre• de Fa une; on ne
fait pas
m~me
ou
il
ell né. Les Pélafges en porre–
renr l:t connoiff1ncc de C rece en ltal ie.
1acrobe di!lingue rrois
Sil-.;oins ;
l'un éroit dieu do–
meniq ue ou dieu lare,
Silvt1111JS 14rimn;
l'aurre dieu
champ~cre,
&
c'étoie le m¿me q ue Pan ou Faune;
le eroifieme dieu
ori~nral ,
o u le dieu qui éroir le
m~me que Mars,
&
celui-ci éroi t proprement
Silv4ill.
,·rvius obferve , que c'étoir-la l'opinion commune ,
mais que les phrlofophcs dili>ienr, que
Sil-.;nill
étoit" le
dieu de la mariere, qui e(l la n1.11Te
&
la lie de< élé–
mens; c'efl-i\ -dire ce qu'i l
y
a de plus groffier daos le
f~u,
dans l'air , dans l'e3u
&
da ns la terre .
,
On rrouvc
Silv4i11
repréfen1é , ranrl\t avec les car–
nes
&
la moirié du corps de chevre, ranr6t avec toure
la forme humaine ; les arrriburs de
Silv4ÍII
{ous la for–
me hu maine, Conr une lerpe
i\
la main , une co11ronne
grof!ieremenr f.tite de feuiiles
&
de pornmes de pin,
un habit ru(\ ique qui lui dercend jufqu'a u genou , un
chien aupres de lui,
&
des arbres
a
fes c(¡rés, com–
me dieu des forecs ,
Silvai11
en la
f¡
rme de P
411,
éroit fig uré avee
les
carnes, les oreille<,
&
la parrie inférieure du corps
de chevre, t-Qut nnd, couronné de lierre, ma is done
les carnes percenc la courQnne, porranr de la mai n
aauche une braoche de pío , ou
tenant des pommcs
~e
cee arbre, ce qui rnoncre que le pin éroir t'arbre
favo~i
de ce dicu . ouvenc au lieu de pin, c'efl une
hranche de
cypr~s,
i\
caufe de la reodrene qu'il avoit
pour le jeune
CyparijfitS,
qui fur méramorphofé en
cypr
;
ou,
(el o•• les l:fiflonens , paree qu'il a le
pr~mier appris a culriver cer arbre;: en Ita
líe.
Une rroitieme ma11iere allcz ordinaire de repréfen.
ter
Sih¡4ill,
c'efl en fo rme d' herme, ou l'on ne voit
qut> la tece"
&
)a nl(IÍ tÍé du
COl
P. i
i3 ns bras; le refie fe
term ine en pi lier, donr la
~ro{feur
diminue roujours
jufqu' ~
la bafe .
Silvain
fu e extrememenr honoré en Iralie ,
oi\
l'on
croyoir qu'i l avoir pris n1ifEtnce,
&
qu'il avoit re–
gné ucilemenr pour les hommes . "II
~voir
plufieurs
temples a R me' U11 dans le
jardins du 111(111[-Aven–
rin, un au rre dans la vallée du monc V imi nal ,
&
un
crniCieme {ur le bord de
1~ m~r,
d'ou il étoit
~ppellé
Littora/Í¡.
Ses
pr~rres
formoient un des principaux coll eges
du facerqoce romain,
&
nous en ferons un article :\
oart ;
c'~(l
allez d'•>bferver iC'i , qu'iln'y avoit que
d~s
h"mme• qui pufli
nt
lui facrilier. Qn lul faifoi c des
offtandes felon la t:ti(on ,
&
fe ion le befoin que l'on
woir de fon fecours . D Jn le rems de la moiffon, on
lui préfeoroit des bis,
a~n
qu'il bénlt
les blés. En
auromne, on lui olfroir des raifins,
a~n
qu'il doQnat
de bonnes vendanges;
&
on lui donnoit du lait quand
on le prioit d'avoir foin des rroupeaux. Tour rela ell:
marqué dan•
ces
deux vers de Tibulle de l'
Eligi~ ~ ,
du
¡¡,,,
l .
lorlqu'il parle des occuparions que
la
mal–
rreiTe auroit chez lui
a
1~ can1P~gne.
//la
deq fciet ngricol.e pro vitibru ltV4tn,
Pro
figete
JPicns , pro g 1·ege forre drzpern
.
, El le faura olfrir au dieu
champ~rre
des raifins
, pou r r¡os vignc , des épis pour nos moillcms ,
&
, du lair puur nos
rroupeau~
, . D 'aborcl on
r"
con–
rentoir de lui f:ure <le ces
fim ples olfrandes, mais
dans la fuice, on lui i"'moloie encare un cochon. On
p~roir r~s
31\tels de
bran~hes
de cyores ou de pin '
&
c'efl pour cela qu'on l'appelloit
Dmdropl¡or~.
On faifoit peur aux enfans de
Silvain,
cornme do
Jou
; c-'efl :\
cauÍe de l'i rwlinat10n qu'ont
COUS
)es
enfans
á
dérruire
&
a
rompre des branches d'arbres .
Pour les en cmpecher , on leur reprélenroit
Silvain
comme un dieu qui ne fou ffriroie pas impunérnenc
qu'on
gar~t
de• chafes qui lui éroienr confacrées;
mais pourquoi
Silv4in
écoir-il la rerreur des femmes
en couches? Er pourquoi fall oie-il implorer conrre lui
la prore
ion d'aurre divini rés? C'efl, dit-on, paree
que
Silvt¡ill
éroit regardé .:omme incube .
·
Sr LVA
!N , (
Mytbol.
l les
Silv4i1Js
éroient daos la
Myrhologie , cerraim dieux champérres de peu d'im–
porrnnce. comme les Faunes , les
aryres,
les Sile–
o
es,
les Pans, les Egipans,
&c. mais
ils fervoieut
rous aux poere
~
embellir leurs defcriprions du pay –
t:rge des
c~mp1gnes .
Ces
dreu~
avoient des
boc~ges
parriculiers, ou les bergers
&
le• rroupeaux allorent
chercher l'ombre pendanr les ardeurs écoutfanres df
la canicule .
(D.
J.)
!L-