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SIL

be? Un philofophe oppofoit cene hiftoire aux chré–

tiens

en difant : votre Jefos-Chrirl a-t-il ríen fait

d'auiÍi beau

a

.fa rnort? Oui, die S. Jurlih, il s'en tü.

(D.

J.)

ILENC6, (

Crit.

fot rh. )

ce

mot,

ou

ere

fa fignifi–

cation ordinaire, fe prend au figuré daos l'Ecriture;

1~'.

pour la patience, le repos, la tranqui11ité: nous

les conjuror!s

dt>

rna_nger leur pain, ea

tr3vaill~~t

pai–

fiblernent ,

mjilmtto,

¡u•.t

1•!.... ,

/1. Tht/J.

IIJ.

r:z..

Ce terrne

2°.

délignc la recraice,

la

fép:tration du

grand monde : Ellher ne portoit pas fes beaux habits

<lans le cerns de fa retraice ;

in ditblls jilentii .

3°. U

marque la ruine,

Domi11us jilrre nos

fiát,

Jérrm. viij.

I+-

c•en-3-dire

le fii_rtuur

':JOtlf

11

ruin~.

( D.

J.

J

!LENt E,

tlitll

du,

(

Mythol.)

Arnrnian Mercellin

die qu'on révéroit la divinicé du filence,

jilentii nu–

men

colitttr .

Les Egypciens l'appelloienc

SkatÍ..IIi

les

Grecs

1

Harpocr•U;

&

les Romttins.

Angenor11 .

On

r eprélentolt cene divinicé ayanc le doigc fur la bou–

che.

( D.

J. )

StL'ENCES ,

C.

m.

tn Mujiq11e,

font dilférens fig11es

répondans

a

coure• les d!lférentes valeurs

d~

noiJeS;·

& qui, mis -

a

la place de ces notes, marquenc que

tour le tef1)s de leur valeur doic

~ere

palié

en

jilmu.

Quoiqu'il y air dix valeurs de noteo dl/férenres, de–

pu is

1~

maxime, jufqu'il

la quadruplc croche, il n'y

a

cependanr que neuf caraél:eres di/férens pour les

{ilmcu,

paree qu'il n'y en

a

point qui correfponde

a

la valeur de la maxime ; mais pCiur en ex-primer la

durée , on double le btcon de .quaere mefures, qui

équivam

o\

la longue .

Ces

divers

jilencu

font

.done,

le

b~can

de quarre

mefuce& , qui vaue une lon,gue; le bacon de deux me–

fu res, qui vaut une breve, ou quar.rée; la paute, qui

vauc une femi-breve, ou ronde; la ácmi-paufe, qui

vaut une rniníme, ou blanche; le foupir, qui vaut

une noire; le dcmi-foupir, qui vauc une eroche; le

qua

re

de loupir, qul vauc une double

ero

che; le de–

mi-quare de foupir, q_ui vaue une triple .-coche;

&

enfin, le feiz;eme de loupir, qni vaur une quadruple

croche.

f/oyez d11ns les PI. de

Mtifiqu~

les figures de

tou·s

ces

filcnces.

1

11

faut remarquer que le point n'a pas lieu parmi

les

jilmcu,

comme parmi les notes ; car, quuiqu'une

no1re

&

un foupir foienc d'égale valeur, on ne pour–

roit p•s pomter le foupir, pour e> primer la valeur

d'une no1re 'Pointée; mais

11

faut apres le foupir écrire

encore un demi-foupir; ce qui en alJez mal encen–

du .

( $ )

SILENClA!RE, f. m. (

Hijl . rom.

)

/ilmtiarius ;

nom

prop~e

d'offi ce parmi les etclaves des Romain•;

ce nom

&

cec

ofli ~e

n'a écé érabli que vers le tems

de

alvien, com1'1)'e

l'a prouvé Pignorius. Mais les

jilmciairu,

dans la cour des eh>pereurs , écoient des

g ens snachés au IÍ!rvice de leur maifon,

&

qui avoienc

un décurton

a

leur

C~te.

Enfin le nom de

jilmcitlire

fue donné dans le bas empire, au fecrétatre du ca–

binet de l'empcreur; Charlemagne avoir

unjilenci11ire.

(D.

] . 1

SILENCIEUX, adj.

(Gram.

J

qui gard

le lilence;

une paaion force efi

ordinairemenr.Jilencieufi;

les hom–

mes

jilencievx

profirent de couc ce qui le die,

&

ils

font n:dourables pour ceux qut cachenc au fond de

lcur ame, de• chofes qu'ils feroienc b1en 11ichés qu'

on y devm3r.

SILE

E,

f.

m. (

Butall. )

~enre

de planee, décric

par D •llenius, dans Ion

Hort.

eltbetlmifis,

p.

309·

&

que Linnxus caraélérife de la man1ere i01vanre.

Le

calice particulier de la fleur' en litre ' oblong'

compofé d'u ne feule feuille, découpée en cinq feg–

mens fur les bords; la fleur en

a

cinq

p~rales'

done

les poinces fonc obcufes

&

échancr~es;

le neélarium,

ou la partie de la cor:ronnc de la fleur' en comme

formée de quelques denricules; les éramines fonr dix

tilers qui vonc en poinres

ai~ues;

leurs bolfenes fonc

oblongucs ; le germe du pillll en cylindrique; les ny–

les,

a

u nombre de crois, ou de cinq, fonc commu–

némenc de la longueur des étamiRes, les lligma fonc

tOUJOUrs penchés du c6té du foleil; le fruic en di vi

fe

en aurant de ccllule . qu il y avoir de níles; ces cel–

lules conriennent un gr:>nd nombre de

gr~ines

rail–

lées en forme de rein. Linn.

gen. plant. p. 197·

(D.

J.)

lLENE,

(

Myth1/.)

il écoic né de Mercure, ou de

P an,

&

cl'une nymphe .

'ennus, dans fes

tliotry{rll–

ljllts

le faic fils de la Terre, c·en-a-dire qu'il igno–

roit Ion ongine.

Si/In~ ,

dir Orphée, étoir forc agréa–

ble aux dicu>¡, daos l'alfeQlblée defquels

il

fe {rou.

Tof/Je

Ji.V.

..

SIL

voic forc fouveot.

TI

fue ehargé de l'en fance de Bac–

chus,

&

l'accompagna dans les Yoyagl's.

Tous les poeces fe fonr divertís

i\

nous neínclre la

figure , le caraélere

&

le• ma:urs de

Si

len~ ¡

a

les

en

cmire,

H

éroic vencru, ayant

~a t~te

chauvc, un gros

nez recroulfé,

&

de

~ongues

oreilles poinrues, érant

tant6t moneé fur un ane, fur lequel il a bien de la

peine

a

fe fol!tenir'

&

rantét marchant appuyé fur

un chyrfe; c•en le ·compagnon,

&

le premier lieuce–

n~nc

de Bacchus; il_racome, d'ans, le cyclope d' Eury–

p1de, qu'¡l combame les géans,

a

1•

droice de

Ion

maicre, cua Encélade,

&

en fir voir les dépouilles

au d1eu, pour ¡>reuve de fa valeur ;

le

voila done

malgré fa figure burlefque, travelli en grand capi:

ta1n.e.

1

]e

fais .bien qu'il s'attribue le neélar

&

l'ambroifie ,

comme s'il écoic un dieu célene; ma i• je fa is eucore

mieux par mes let1ures, qu'il n'en aimoic pas moins

la boi llon de .pauvres mortels,

&

qu'if s"en donna

a

ca:ur joie,

a

l'arrivée d'Ulylle

dan~

l'ancre du

cv–

clope; perfoone fl'ignore que les víg11es

l(mc appel–

lées fes filies,

&

dans Paufanias l' lvrognerie

m~me

lui verfe du vin hors d'un gobelec.

Cependant Virgile, dans une de fes plas belles

éclogues ( la fix ieme, que M. Je F oncendle n'a pas

e~

rajfon de criciquer), ne repréfence pas feulemenc

StleJie

comme un fup pOt de llacchus, mais comme

un chantre admirable,

&

qui dans

fa jeunef!'e avoit

fait de bonnes écude, philofophiques.

Deux

bergers, die le poere, le crouv.erent

u:>

jour

endormi au fond u'une

~rorce;

il avoir, felon fa cou–

cume, les veines enflées du vin qu'il avoic·bO la veil–

le , fa couronne de fleurs tombée de la tete, étoit

aupres de lui,

&

u11 vafe peíi111t, done l'an fe éroic

ufée' peodoit

a

la ceincure; le vieillard avoít fou–

vent flatté les bergers de

1'

CIHendre chanter de beltes

chofes; il s

(e

jenenc fu r luí,

&

le lienc avec de s guír.

lafld es; Eglé, la plus

jol i~

de tomes les nymphes,

Eglé fur\'JCnt,

&

fe joignanc

a

cux' les encouragc ;

&

a

u momenc oii il commen<;oit

a

ouvrir les yeux,

elle luí harbnuil)e tour le vifage de jus de mOres; le

bon

Sil/me

rianc de ce badína"e, leur die, pourquoi

me liez-vous mes enfans? laiílez..moi libre; c'e(l pour

vous' b<.'rgers' que je chanterai; je referve

a

la char–

m3nte Eglé une aucre force de recom¡>enfe:

a

ces

mocs, il

le

mee

a

commencer . Vous euíliez vü auíli–

t6t

les

faunes

&

les

b~tes

farouches accourir autour

de lui,

&

les

ch~nes

mtmes agiter leurs cimes e!l

c3denee; la

1

y

re d' Apollon ne

fir

jamais canr de

plaifir fur

le fommet du Paroaíle ; jamais Orphée,

fur les moncs Rhodope

&

lfmare, ne fe fic canr ad-

,

mirer.

Le poere lui faít ici débiter les príncipes de la phi–

!ofophie d'Epicure, fur la

f<?rma~ion

du monde.

11

y

JOi nt beaucoup d'autres choles fi JOIIes, que les échos

des vallées, frappés de fe; accords, les porterene juf–

qu'aux anres .

E

líen, de fon

cOc~ ,

recite une conver–

facion que

Sile11e

euc avec M1das fur ce monde in·

connu, donr

P

lacon

&

quelques

a

ueres philofophes

onc cane parlé.

Voila done

Si1~11e

qui, dans fa figure grocelque,

écoic tour enfemble huveur, capiraine , chantre

&

phi–

lofophe. Apres tour, Luden oarolr

~rre

celui qui en

a

fait le porrrait le plus n.•i'f ,

&

c'efi auíli d'apres

fon rabl eau que

Silime

ell re ré[enré dans les monu–

mens antiques ; entr'aucres fur une belle agache,

cx–

pliquée par Scaltger

&

par Cafaubon.

1

D.

J.)

SJLEN!:S, (

Mytho!. )

les plus confiJérab les

&

les

plus agés d'entre les lilryre•, écoient nommés

Si/(ller

a

u rapporc des anciens hinoriens, qui les M!ignent

fouvent au pluriel; mais il y en a un principal céle–

bre dáns la

fahl e,

&

a

qui les poete< ont erO devoir

donner plufieurs qnalirés .

f/oyez

SI

LENE,

e'

en fon

aom par exccllen ce.

(D .

J . )

SILER , f. m.

1

Botan.

1

11

m

donné plr quelques

br¡canilles qui onc écric en lacio'

a

la plante féléli .

Voye:z

Sf'st

LI .

Ccpendanc le

/iler

des ameurs romains défi<Toe une

pl2nre couce difl'ércnce, je veux dire , un arbrilfeau

qui viene da ns les

lieux marécageux,

&

qui porte

des verges dures , conaces, fl exibles;

&

pro res

i

toures torces d'ouvrages de vann1ers. Les ¡me'e< en

fonr fouveoc mencion avec les ép1rheces de

mollt

&

lentum .

L~s

critiques modernes qui croicnt que le

jiler

des Romains, ell noen· foucher, fe rrom enr ,

car quoiqu'il foit vra1 que le fouch ec naHl

dans les

marais, ce n'efi ¡>oior un arbrill eau; le

Ji

ter

des an–

cien• en cncore moins le faule, car ces deux arbu-

X

:z.

,fies