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t6~

SIL

fallt point confondre avec !'ocre attique dont on n

parlé.

Voyez

H il l,

110tes fi;r Tbéo(!hrafle.

SrL, (

Géou. mod. )

riviere d' At1e. Elle na1t aux

confins du

C~rduel,

&

apre; avoir traver!'e

la

Cír–

caflie , elle fe décharge dans la mer de Zabache.

(D.

J. )

SitA, (Géog. anc. )

for~t

d' Iralie dans le Bru–

tium , au nord de la vil! e de Rhegium , felon Srra–

bon,

t.

VI.

qui die qu'on y recueilloir une for re de

poix rres-eflimée, appellée de -la

pix Brttttia S[la.

C erre fod!r occupoir une parrie de l' Apenn_in_,

e~

qui

fair que Pline,

J•.

J!l. c.v.

1:1

nomme

Appentm Stlva,

Sila. Il décrir aufli,

J.

XVI.

c.

ij.

la poix que l'on

rccueilloit dans certe forer.

(D.

J. )

SlLAHOAR AGA,

011

FELICTAR AGA, f. m.

( Hijf.

mod. )

officier du grand feig neur, tiré du corps

de~

ltch-oglans. C'efl le porte épée du fulran dans

les cérémonies publiques. Le

fi!abdar

portt! le cime–

t erre du gra nd (eig neu r

&

coupe les viandes

a

fa ra–

bie .

Il

ell cbmme le grand ma!rre de la mailon de

J'empereur

&

regle rouce fa cour. Son amoriré s'é–

tend aufli fur le reth! de l'empire d'une maniere par–

ticuliere. Les g rands ne lui parlenc qu'avec refpeél,

&

ne lui écrivenr jamais fans luí donner le cirre de

mrifizbih,

c'efl-a-dire,

co!¡{r:ilter privé,

quoiqu'il ne

le prenne poinr daos les aéles. Sa place, qui lui pel'–

mer d'approcher du Culean, l'éleve quelquefois

il

la

plus haute faveur. Guer.

11/tzlll's des Turcs, tom.

11.

SlLARO

LE,

011

SELO, en larin

Sitaitts,

(

Géog.

mod.)

riviere d'Iralie, au royaume de Naples, dans

la principauré cirérieure . Elle a fa lource dans l'Apen–

nin, aux confins de la Balilicare,

&

fe jene dans le

golphe de Salerne,

a

dix-huir milles de Salerne .

(D.

J.)

SJL.,ARUS,

(

Géog. anc.

J

fleuve

d'Ir~lie,

aux con–

fins des Picenrins

&

des Lucaniens. L'embouchure

de ce fleuve faifoir, felon Srrabon,

J.

VI.

la borne

entre la dlre de la mer Thyrrene

&

e-elle de la mer

de Sicile. Pline,

J.

lll.

c.v.

die que le

Silartts

fait le

commencement de la rroifieme région

&

du pays

des Lucaniens

&

des Bruriens. Vi,·gile, Pcolomée,

Pline , Silius lralicus,

&

la cable de

Peurin~er,

di–

fent

Silarus jlti'Vius,

o u

Silarum jl111nen;

mm Pom–

p onius Mela

<iJt

Silertts,

&

Lucain, aufli-bien que

Vibius Sequefler, écrivent

Siler.

Le nom moderne

efl

it Salo .

(D.

J.

J

SILAS, (

Géog. mzc.)

fleuve de l'Inde . Arríen rap–

porte, d'apres Mégaflhene, que ce fleuve

forroir

d'une fonraine de

m~

me nom , qu'il couloir par le

p ays -des Siléens,

&

que fes ea

u~

éroient rres-lége–

res.

(D .

J. )

SILATU

M,

f. m. (

Littérat. )

les anciens Romains

nommoienr ainfi la roquille de vin qu'ils prenoient

le marin, paree qu'ils y faifoien¡ infu[er de la planee

íili,

ou lefeli. C'efl une vieille coucume de boire le

rnarin quelque

liqueur médicinale, plU5 ou moins

forte . C'efl ainli que nous faifons' ufage de vin d'ab–

finrh e,

~u

lieu úuqueJ les Indiens boivenr du vio im–

prégné du gingembre.

(D .

J.

J

SlLAU

M,

l.

m. (

Bota11.

J

genre de planre dont

voici les caraéleres. Ses

feuilles

fonr allez minces,

courtes,

~

reflemblenr beaucoup

~

celles du fenoui l ;

elles fonr feu!emenr uq pe

u

plus larges . Ses fe menees

fonr longues, filonnées,

&

garnies d'une e[pece de

rnar~e

ou bord feuillu . Boerhaave

~n

compre cinq

efpeces (

D.

J. )

SILBERBERG,

(

Géog. wod. )

petire vil!

e

d'Alle–

magne, en Siléfie, vers les confins de la Boheme,

dans les monragnes, pres de quelques mines d'ar–

gent, qui ont occalionné fon nom.

(D.

J, )

SILDIUJ'v!,

(

(iéog. anc.

)

vi!le d' Icalié, dans

la

Japyg!e, felon Diodore de Sicile, qui die que les

R omams l'enleverenr aux

Sam~ires.

Cerre ville efl

appellée

SitvirmJ

par d'aurres

~ureurs .

Voya.

SIL–

\'!U

M .

(D.

.7. )

SLLCESTER,

(Géog. mod.)

ville dérruite d'An –

glererre , au non! du comré de Sourhamproo, ou l'on

voit fes ruine

s . Elle

fue fondée dans le iv. fiecle par

Co~flanri~

le

jeu.ne,

, fils. de Conflanrin le g rand . Les

2nc1ens

1

appello1enr

Vmdomtm,

&

elle éroir la ca,

p irale des Ségonriens . Les Saxons

la de[olerenr en

s'emparanr du pays ,

&

les Danois acheverenc de la

ruincr . Elle occupcir alors quatre-vingr acres de

terre . On y a dérerré quelques médailles,

&

l'on

y

trouve encare les traces orúinaires des villes aurre–

fois habi1ées par les Romains , je veux dire,

tm

che–

m

in roya"! pavé,. qui paífant par des lieux aujour–

d'hui défercs

&

¡adis habirés, cotoye les fronrieres

SIL

des comté5 de Berk

&

de Wilr,

&

ahoutít

a

la

for~t

de Chut, ou l'on en voir les débris en quelques

en~

droits.

( D.

J.

J

SILE,

(Géog. anc. )

ville de la bafle Egypce . L'iri–

néraire ú'Anronin la place fur la

ro

ure de Sérapium

a

Pélufe, entre

Tbaubnfium

&

Magdolum,

i\

vingr–

huic milies de la premiere de ces places '

&

a

douze

miiles de

la

feconde .

Il

y a apparence que

Si/e

efl la

m~me

que

Se/,e

de

1'

Aug uflanmique,

&

done l'év eque

nommé Alypius, affifla au premier concit e d'Ephef'e.

On croir aufli que c'eflla meme ville qui efl nommée

Sella

dans les narices.

(D.

J.)

SlLENCE,

(.

m.

ternu relatif,

c'efl l'oppo(é du

bruir. Tour ce qui frappe l'organe de l'ouie, rompr

le

filmce.

On die

lefitmce

des temples efl an<Tulle, le

fitence

de la nuir efl doux,

le.fitenu

des forers in(pire

une efpece d'horreur,

le{lmce

de la nacure efl grand,

le

.fitence

des clo!rres e

rrompeur.

SrLENCE, (

Art orat. )

le

filmce

fa ir le beau, le

noble, le parbérique dans les pent'ees, paree qu'il e!l

une image de la grandeur d'ame; par exemple leji–

lenu

d' Ajax aux enfers dans l'Odyífée, ou Ulyífe tair

de baífes lou miflions

a

ce prince; mais Ajax ne daigne

pas y répondre. Ce

fitence

a je ne fai quoi de plus

grand que cout ce 'iu'li auroir pu dire. C'etl ce que

Vir~!le

a fort bien imité dans le vj . livre de l'Enéide,

ou u idon aux enfers traite Enée de la

m~me

maniere

qu'Ajax avoir fa ir

a

Ulyífe; auffi infenfible, aufli froi–

de qu' un rocher de Paros, elle s'éloigna fans luiré–

pondre,

&

d'un air irrité s'enfonsa dans le bois.

Nu

mni(Ís i>zcepto vttltum flrmolze movet11r,

{¿!tam

ji

d11rq

file:~

1111&

flct Marpe.fia ctmtu,

1

andem proriptfit

.fe.(e,

atqttf> inimica

rift~git;

J

/¡¡

lle/IIIIS

tlnJbriftrtl/11 .

V. -470.

2.

0 .

Il

efl une feaonde forre de

filmce,

q•1i

a

beau–

coup de grandeur

&

de fublimiré de fen rimenr en

cerrains cas. ll

c-onO~e

a ne pas daigner parler fur un

fu jet dont on ne pouvoir rien dire

fan~

rili¡ucr, ou

démonrrer quelque apparence de baífefle d'ame , ou

de faire voir une élév:J tion capable d'irrirer les au–

tres. Le premier Sci p1on l'africain, obl igé de com–

paroirre devam le peuplc alfemblé, pour

(e

purger

du crime de pécular done les Tribuns l'accufoienr:

Romains, dlr-il,

a

pareil jour je vainquis Annibal,

&

foumis Carrhage; allons-cn

rendre graces nux

Dieux. En meme terns il marche vers le ca pirole.

&

rour le peuple le fu ir. Scipion ;¡voic le cceur rrop

grand pour faire le perfonnage d'accufé;

&

il faur

avouer que ríen n'efl plus héroi'que que le procédé

d'un homme, qui fier de

f.1

ver~u ,

dédai.,.ne de fe juf–

rifier,

&

ne veut point d'aucre ¡uge de

fa

confcience.

Dans la rragédie de Nicomede, ce

princ~,

par le5

artífices d' Arlinoé fa belle-me1·e, efl fouplJonné de

rremper dans une confpirarion; Pculias fon pere, qui

ne le fouhaice pas coupable, le preífe de fe juflitier,

&

lui die:

Ptlrge-toi d'm1 forfoit si bontett)(

&

¡i bas .

l'ame de Nicomede fe peint dans fa réponfe vraiment

fublime:

Moi ,fligneur,

m'en

ptll'ger! V0/11

tU

le croyez pas.

Je ne fitis ce qu'on doir le plus admirer dans la ré–

ponfe de Ni comede, ou de ce qu'il ne veur pas feu–

lemenr

fe

jufl:ifier , ou de ce qu'il ell fi sílr

&

li fier

de Io n innocenc:e, qu'il ne croir pas que fon accu–

fareur en doure.

3"·

Un amhaífadeur d'Abdere, apres avoir long–

tems harangué Agis, roi de Sparee, pour des deman–

des injufles ,

linir fon difcours,

en

lui di fanr : í'ei–

gneur, quelle réponfe rapporrerai-je de votre pare?

Que jc· c'ai la iflé dire rour ce que

ru

as voulu,

&

canr que ¡u as voulu, fans re répondre un mor.

V

oí–

la un

tairc-parler

bien inrelligr!Jie, die

M

Jntagne.

4<1 .

M:tis ¡e vais offrir un exemple

defilence

qui efi

bien digne de noere refpeét. Un pere de l'log-li(e nou¡

donne une idée de

la

confiance de Jefus-Chri(l par

un forc beau trdit !le réponfe. Pour l'enrendrc, il faut

fe rappeller une circonflance de la vie d'Epiélere . Un

joar, comme

(on

mairre lui donnoir de grands coups

(ur

une jambe , Epiélere lui die froidemenr : li vous

continuez , vous caíferez cerre jambe ; Ion mairre ir–

rité par ce fang- froid,

lui caífa

la jambe: ne vous

!'avois-je pas b1en

die

que vous calferiez cerre jam-

bel