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SI M

avec grand bruit,

&

en bril'era les branches

On peuc ajoucer que la

jimilitu4t

répond aux mar–

ques ou caraéleres de l'écricure chinoife;

&

que com–

me ces marques onc procluir la méchode abrégée des

lecrres alphabériques, de

m~me

auffi pour rendre le

clifcours plus coulanr

&

plus éléganc, la

jimilitude

a

produit

b

méraphore, qui n'e!l auere chofe qu'une

jimilitfldt

en pecir; car les hommes éranr auiTI habi–

coés qu'ils le lont aux objets matériels, onc codjours

eu· befoin d'images fenfibles pour communiquer leurs

idées ab!lrai res .

Les degrés par lefquels la

jimilitude

s'e!l réduite en

mécaphore, Cone faciles

a

remarquer par une perfonne

qui fe donnera la peine de lire arrencivemenc les écrirs

des propheres. Rien n'y e!l plus ordinaire que le lan–

gage enrremelé de

jimtlitttdes

&

de méraphores . A

peine quittent-ils la

jimilitttde,

qu' ils reprennent ll

métaphore . Voila done les viciffirudes du langage,

l'apologie fe réduifit a

lajimilitttde,

la

jimilitttde

fit

naitre la métaphore;

les orateurs les employerent

pour l'ornemenr de leurs difcours,

&

linirenr par en

abufer .

( Le cbev•lier

DE ].AvcovRT. )

SJMILOR, f. m. (

Mhallurgie. )

on nomme ainfi

a

Paris le zink fondu avec le cuivre rouge, qui donne

au cuivre une couleur jaune plus ou moins foncée,

fel on les différenres proporrions du zink

&

du cuivrc

qu 'on aura employé.

( D .

J.)

SIMIO

ott

SIMIOS,

(

G;•g. mod. )

par les anciens

Grccs

&

Latins

Syme,

donr on peur voir l'article.

Simio

ell une ile de l'Archipel, entre celle de Rhodes

&

le cap Crio,

a

-4

ou

'i

lieues de la premiere oue!l–

nord-oue!l,

a

3 au nord de l'llt! Lamonia,

&

a

2

au

midi du continent de l' Anarolie. Porcachi

&

Bofchi–

no lui donnent 30 milles de circuir . Elle a deux porrs ,

done le plus feprenrrional, forr la rge d'entrée, e!l le

meilleur .

Cetre ?le e!l habitée par des grecs qui fonr drerfés

a

plonger'

& .

qui

p~chent

adroirement au fond de

la mer une grande quantité d'éponges qui fe tronvent

daos les environs. On bltit auffi

a

Simio

de perites

fu!les forr jolies, de neuf bancs ou rdmes ; ces fréga–

tes, qu'on appelle

jimpequirs

,

font fi

légeres

~

la

voíle

&

a

la rame que les corfaires ne le peuvent ar–

traper, enforre que les infulaires navigenr concínuel–

lement rendant l'été d'un lieu

a

l'autre pour leur com–

merce . En hiver, ils reviennenr dans leur rocher avcc

le gain qu'íls onr fa it par leur rrafic .

)e

dis

rocber,

paree que c'e!l ainfi que quelques géographes nom–

menr cette ile. Elle nourrír cependant grande qua n–

tité de chevres,

&

de plus elle produit de tres-bon

vín . Elle étoit mt!me

a~trPfois

célebre par fa ferti –

licé en blé

&

en graif1s.

(D. ] .

)

SIMISO

ott

AJ\1.10,

(

Géog. mod. )

par les anciens

Amijit.t;

ville de la Turquie aliHique dans

1'

Anatolie,

fur le bord de la mer Noir!'!, par les 54·

20.

tle

long.

&

par les

-40.

39·

de /atit.

( D.

J.

J

SIMMEREN,

(Géog . mod.)

perite ville d'Allema–

gne dans lt! bas Palacinat,

a

I o

lieues au couchanr de

Mayence;. elle appartienc

a

l'éleéleur p alarm.

f..ong,

:1.5. 8.

l11ttt.

-49·

H ·

(D .

J.)

SJMO!S, ( Géog. at¡c. )

lleuve de

1'

Atie mineure clans

la

perite Phrygíe : Il prenoir

ía

fo4rce au monc Ida,

&

fe

je~rolr

dans le Xanthus, felon Plin e,

/. V. c. x x x .

Virg1le,

/E11á·d. l. 1/.

v .

262.

donne au lleuve

Simois

l'épithete de

rapide,

paree que ce n'étoif proprement

qu'u'\ rorrent.

1/iflor apud rapidum Simoenta jitb llio alto,

D ans un aurre endroir le

m~me

poece die que

V

é–

nus accoucha d'El)ée fur le bord cju

Simois.

T11nc ille /Eneus quem dardatJÍo Ancbi.fe

.Aimrt

1/tntts Pbrygij gemtit

Simoentis

ad

undam.

2°.

Simoi·s ,

fl~¡,¡ve

de l'?le .de Sicile. Strabon,

lib.

XIII.

p.

6oS. rapporte que fdon quelques-l)ns Enée

étant arrivé

a

/Egtjla

ou

Seg1fa,

donn~

les norr¡s de

Scamander

&

de

Simph

ou

Sunoeis

a

deux lleu ves qui

couloietlt aux environs de cecee ville . Le

Simols

cou–

loit

a

la droite ,

&

fe joignoit au

ScllfiJatJder

avant que

ce

lleu~e mou i ll~c

la ville de

Seg ejl11.

3°.

Szmols ,

lleuvc de 1'Epire, fe loq Virgile,

/Etufd,

J.

J/1.

ver

f.

303. qui lui donne l'épirhece ¡le

foljus:

. . . . .

folji

Simoenris

ad tmdam

.

De ces trois fleuves, le plus fameux c!l le

Simolf

S I·M

de la Troade ou de la pt!tire Phrygíe, 9ui, dans les

écrirs des poeres, e!l prefque roujour ¡oint au Xan–

rhe, paree qu'ils onr la

m~

me origine. Cependanr,

malgré lcnr célébrité, ces . deux riviercs font fi peu

larges, qu'elles rarirfent fouvenr en été. Sorrant

&

delcendanr l'une

&

l'aurre du monc Ida, elles s' unif–

fenr au-deOous du lieu o

u

étoit Troye, formene un

grand marais, parft!nt de nos jours par deOous un

pone de bois appuyé fur quelques pillicrs de pi erre ,

&

s'embouchenr dam I'Hellefpont ( détroit 'des D ar–

danelles

J

en viron une demi-lieue au-deOous du cap

Gíeanizzarí, ( aurrefois nommé

le¡romotJtoiu Sigh),

pres du nouveau chareau d'Afie ; 1'enrends le chateau

neuf des Dardanellcs bici pdr Mahomer

lV.

a

l'en–

trée du détroic,

&

done il e!l une des portes.

(D. ] .)

SIMO

,

v~ycz

DA!fPif!N .

SJMONlAQUE, ad¡.

&

[.

(Gral/J. )

c¡ui e!l coupa-

ble de finwnie.

r

SIMO

lE,

C.

f. (

Gram.

&

]ttriJPrud.)

e!lle crime

que commettenr ceux quí rrafiqucm des chofes fa–

"Crées ou bénéfices, coomme en vendanr les

facre–

mens, la nominarion

&

collarion des bénéficcs, l'en–

trée en religion .

Ce crime a été aiofi nommé de Simon le magicien,

done il ell parlé dans les aéles des apOrres , qui vou–

lut acheter avec de l'argenc la puiOance de faire des

miracles .

La

jimonit

ell mentale, convenrionnelle ou réelle .

Ll

premiere e!l celle qui e!l demeorée dans

les

bornes d'une limpie penfée.

~

L a feconde e!l celle qui a été convenue, fans

~rre

fuivíe de payemenr .

La troifieme e!l celle ou le payemenr a fuivi la

convemion,

[o

ir qu' il aic précédé, ou

[uivi

ou ac–

compagné la conccflion du bénéfice ou aurre chofe

fpiriruelle .

,

La

jimo11ie

réelle fe commet auffi

a

manu, 11b •bfl–

quio ,

&

fl ÜtJg tf• ;

a

111111111,

foit eA donnant de l'ar–

gent

011

aurre •chofe remporclle, ou en remerrant une

derre;

¡¡b obflquio'

en rendant des

rervíces tempo–

rels au collareur pour avoir nn bénéfice;

a li11gfla;

par la flarrerie, la favcur

&

la recommandarion.

Quoiqu'il

foit <Nf<"QQU en général de rien

exi~er

pour l'admíniilration des facremens

&

aurres choles

fpiriruelles,

&

pour la colla¡ion de! bénéfices, néan–

moif)s des loís ecclétiailiques

&

civiles aurorifenr les

miniflres de l' Eglífe

a

recevoir pour leur fub!lance

cerraines rétr

iburion

s _p.our les merfes , pour les ma–

riages ' fépu,

lrur.es'

pour les provifions des bénéfi-

ces,

&c.

·

ll e!l aulli permis

a

cerraines commtJnautés qui ne

font pas fufljfamment fondées de recevoir des dou

pour l'enrrée en religion .

1/oyez

D or

&

RetJGJEux,

J..a

jimonie

Ce

couvre de tane de dérours, qu'il e!l

fouvenr dirficile de la prouver' d'auranr meme que

l'on n'en admer pas la

preu v~

par tén¡oins

1

a-moíns

qu'il n'y en ait un con¡mencemenr de preuve par

écrit , mais elle n'en ell pas moi11s crímineJie.

J..es concilcs

&

les papes fe fonr rouj ours élevés

conrre

les limoniaques ; le chap.

mm

dtteflllbile

les

déclare excommuniés

ipfo fatlo,

de qoelq ue qual ité

qll' ils foienr,

&

tous ceux qui

y

ont en pare . ·

Ceux qui onr éré ordqnnés par

ji111o11ie,

fonr

dé–

clarés [ulpens

&

imerdits .

Les prov ítions des bénéijces obtenues par cecee

voie, fonr nulles de plein droit; mais

il

n'y a/ que la

jimonit

convenrionelle ou ré!!lle

a

111111111

,

qui donne

Ji

eu au dévolut .

· Les

fimoni~ques

ne peuven t poinr s'aider de la

polfeffion triennale.

Les juges d'ég li fe connoirfent de la

jimonit

com–

mife par les

~ccléfialliques,

mais les

J

uges royaux

font feuls compécens pour procéder concre les la·i–

ques qui fe trouvent coupables

&

parcicipans de ce

crirne ; de forre que s'il s' en

trouve quelqoer-uns

d' impliqué; avec des eccl<!fia!liques, l'offid al doir les

renvoyer devane le juge royal, aurremenr il

y

auroic

abus .

Les jugerroyaux peuvent néanmoins connoirre de

la

ftmotJÚ

commife par un ecclélia!lique, incidem,-

meoc

a

une complainte'

.

.

11 .

n' y a que le pape gui pu•rfe

d1fpen~e!

de la

Ji–

tn•IJte

volonraire ; mais

l'éveque peor dll penfer de

celle qui a éré commife

a

l'infu du pourvu , spres

néanmoins que celui-ci a donné la démiOion pure

&

limpie entre les mains de

l'év~que .

Quand la

ftmonie

ell occulre, il

faue fe pourvoir

~

la pénirencerie de Rome 'ou par-devers

l'év~q_ue ;

maJs