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S 1 N

SIN

(

Hijl. IJ#t. Botan.)

f.

m. grand arbre du

]a–

pon

cionr le bois el1 fort enimé pour en faire des

colf;es

&

d'aurres ouvragcs, paree qu'il en blanc, lé–

ger

~

l'éprcuve des ver•

&

de la pourriture.

ll

rend

\lne' mauvaife odeur, lorfqu'il en plongé dans l'eau

ch·•ude ;

ce

qui l'a fait nummer aiúJi

lr(i¡-tnal<i,

ou

malrifétidts .

~ ~~~ ,

,

(Jé~gr.

du

Arabu.)

Les Arabes appellent

ainíi

'a

Ch""',

&

1~1

Lanns onr nommé

Sin~,

SÍJZII–

rum

r~,tio,

pays de la Chine; les Perlans dile nt

Tcbin.

La C

htne feprenrrional<.> en appellée par les Orien–

t.wx

,

le

Kbormz,

"tru

le

Kbatba. (D.

J.}

S!

A, (

Céogr. qnc. )

nom d' une ville de la Mar–

giane, d'un..: vtlle de la Cappadoce, d

1

une villecle la

grande

Arm~nie,

&

d'un lieu de l'lle de Lesbos, fe–

Ion Srrabon.

l. IX.

(D .

].

)

SI NA[

ot•

Si

' A, (

G,é~gr.

IIIJC. )

montagne de

1'

rabie Pérrée, íiruée dans une efpece de péninlule,

fo rmée par les denl( bras de la mer rouge, dont !'un

s'étend vers l.e nord,

&

le nomme

le golfo

d~

Coifinn,

nujourd'hui golfe de Suez ,

1'

autre s'avance ver

l'o–

rien¡,

~

s'appclle

le

¡olfo

Elatinique,

aujourd'hui

d'

A'1la: elle en

a

26o

mll les du Carre,

&

il f¡lUt

di~

a

rlouze

¡our~

pour s

1

y rendre de cet

endroit-1~.

Le mont

S

m~! ~n

a

u levant de 1:elui d'Qreb, fur

l eqnel en

le

monaílere de Sainre Catherine; commc

le

mont Oreb en n¡oins )1aut que

cel~i

de

SÍI¡ai,

l'ombre de ce dernier le <!ouvre au lever du f(\leil.

11

en bl''IUCOilp parlé du mout

SiiJal

·lons l'Ecrirure,

con¡ me

Exqd.

c.

xviij. v

20. ,;

xxiv.

v

16.

e

xxxj.

" ·

xviii,.

c.

xx.Yiy. y.

2.

&

Levit.

xxp.

'P·

¡,

' ;;,

XXL:J . V.

f. ) .

&c.

' QÚoiqué Thomas ne Pinedo, Berkelius

1

&

quel–

que~

aurres modernes, préteudent que le mom Ca-

Afin s

voiíio de l'Egyptc

1

n'eíl

pa~

ditférent du mom

Simu ;

cependant s'il en faur croirc les

~uciens

géo–

gr~pJ\es,

&

l:r plupart des modernes, le mom Caíius

41

le mont

.Sinal

font deux momagnes dilférenres,

&

(Jruées

a!l~z

lorn l'une de l'aurre. !ls metrcnt le

monr Cafius furt proche de la mer, entre l'&;gypre

&

la Palenine. A

l'ég~rd

.du mont

Sinai',

ils le pla–

cent bien avant daos les terres, lur les confins de

(>)dumee

&

de 1'Arabie Pétrée .

JI

el1 cerraio que le nom de Calius a écé donné

a

pl utieurs montdgne! ; ainli l'on puurroit croire que le

mon t

Sinai'

ferurt celui

a

qui le "''"' de Cafius auroit

écé donné en prem ier lieu: que de-la ce

m~me

noll]

auroir ralfé

a

la nrooragne q11i féparc la Palenine d'a–

vee l'Egypre; come

il

X

a apparence que de cef–

tc .monragne ,

il

en paOe

a

celle de la Syrie anriq–

chr en ne.

Nous avons le profil du mQnt

Si11ai

dans une enam–

pe gravée par Jcan-Bapt,ne Fronwm;

&

on cqm–

plre ce prolil · avec cclui de la moncagne que les

médailles nous reprélenrent, on trouverd peut-c!cre

!JU'il

y

avoit beaucou11 de re'!femblance entre l'que

&

l•autre .

Q.uoi qu'il en foit , Greaves dans fa traduélian d'A–

Imlféd~,

noos apprend une pawcularité remarquabk

dont les hiíloriens n'ont point parlé ; e'en que le roe

¡!u mont

Sina

en d'une efpece de

tres-be~u

marbre

de

plulieurs 'couleurs, dlun rouge

m~1é

de blanc

&

de !loir,

&

que p.endant plofieurs milles on y v.oir

¡le

~rands

rochers de ce marbre, donr fans doute les

ancrens ouvrages de l'Egypr" onr été tirés, paree que

t oures les autres carrieres

&

monia~nes

fonr d'une

efpece de pierre de taille

blanch~,

(){ non de mar–

pre rouge marqueté de qoir

&

de blanc, comme en

le

roe du monr

Sina.

(O.

J. )

SINl\HOR!C,

f.

m. (

Hi(J.

1¡a(.

Botan.)

plqnte de

l'llc de Madagafcar qui rellemble

al'a~remoiqe,

&

gui en a fes propriétés.

~!NAN!

ou

.l\1outARDE,

(J(Irdinagt . ) Voyez

MouTA¡tDE.

SINANO,

(G¿ogr.

mod.)

autrmeot

.Sinrju ,

une

pes huir provinces de la contrée orientale de rempire

¡!u Japon. C'en un

p~ys

tres-fraid , ou le

[el,

le

poif~

fon,

&

le bécail lo nt rares.

!1

pr.oüuit dlailleurs une

¡:rande quantité de muriers, de [oie,

&

de cannib,

í:lont

il

y

a pluíieun manufaé\ures-. On donne

a

cc~~e

province, cinq ¡ournées de longueur · du lud au

nord,

&

elle fe dív1fe eo onze diílrías .

(

l)..

J.)

SINAeiS~E,

t:

m. médicamenr errerne, acre.

6f,

c;haud, compolé ordifiairement de femence de rnou–

tarde i.ncorporée avec du vieux levain; íi

lejin11pi./•

'!Jt

étorr trop aaif, íl devicndroit veíicatoire. On ne

s:~'1 fer~ qu~

pour rougir la peau,

&

atcirer fur le

\jeu les

hlllneur~ nui~bl¡:~.

Q.q s'en

fe~vQr~ ~nc:renne-

s .J

N

ment dans les maux de

t~te invéteré~,

&

daos les lon–

gues fluxions.

ll

fert aujourd'hui

a

rappeller l'humeur

ae goutte fur une partie.

Voyez

RUBEFI ANT . Des

friél:ions préparat?ires avec un lrnge chnt1d préparent

a

l'elfet du

ji1Japij'nu:

ce mor vienr de

jinapi,

mou–

tarde.

(Y)

SINARUM

Ngio,

(

o;ogr.

a11c. )

contrée ne !'A–

fie,

&

la derniere que marque· Pcolomée ,

t.

VJI.

c.

iij.

du diré de l'orient .

11

la borne

a

u nord par la

Sérique :

a

l'orient

&

au midi par des rerres mcon–

nues,

&

il

l'occidenr , partie par l'lnrlc d'au-dela du

Gange, donr elle écoit féparée par l111e ligue rirée de–

puis le fond du grand gol fe, jut'é:¡u'a la Sériquf, parrie

par 11! grand.golfe,

&

partie par le pays des

~hrhyo­

phages Echiopiens , compris auai fous

le nom

g~né­

ral de

Sin~,

ainíi que les peuples

Sf/111atbeni, A ca–

dr.e ,

4/fJthr~,

&

/1.1~1bathai .

(D.

J. )

S!NASPITRUM,

l.

m. (

Hi(}.

t1at

8ota11.)

genre

de plante, dOJ)C la fleur en prefqll' n

CI'OIX

COmpO–

fée de qua ere pécales. Le pinil f'orr du cal ice,

&

de–

vient dans la fui re un fruit ou

une

fil ique cylindrique,

&

compofée de dcux pieces qui renferme des femen–

ces ordinaireme1•t arrondies

in(!.

reí

berb.l/.

PLANTE.

SINCERE, a

j.

(GramiiJ.

,' q(li en franc ,

&

qui ell:

incapabfe <le t'lure diifimularion dan

le clifcours.

SINCÉRIT É', f. f.

(

Moral•. )

La

jjnurit;

n'en au–

tre chofe que l'expreffion de la

vén~é .

L'honnerecé

&

la

jiucírité

dJns les aA•ons égareñr les méchans,

&

leur fonc perdre

In

voie par laquelle ils peuvenc arri–

ver a leurs fins : parae que les méchans croient d'or–

dinaire qu'nn ne

fait r

ien f.1ns arrifice .

La

Jincérit;

en

u.ne

ouverrure de cceur. On la trou–

ve en

fo~c

peu d

e gen

s;

&

cellc que l'on voit d'ordi–

naire

1

n'en qu'une fine diffimulacion pour actircr

l:t

confiance des autr¡!s,

Si nos ames étoient de pu rs efprits , dégagés des

liens

du corps; l'une

liroit au fo1¡d <le

l'autre: les

penféc~

leroienr viíibles Qll fe les commu niqueroic fans

le fecours de la parole;

&

il ne feroir pas nécellaire

alors de faire un précepte de la

jillc~rité;

c'cn pour

fuppléer, autant qu'il en en beloin, :\ ée C'Ommerce

de

p~nfées,

dont nos corps genenr la liberté, que la

l)ature nous, a donné le talent ae proférer des lons ar.

ticu~s.

La langue en un truchemenc,

p~r

le moyen

duque! les ames s'encreciennent enfemble; elle en coup

pable, íi elle les fert inlídelement, ainíi que le fe7

roit un interprete in¡poíleur

1

qui crahiroi c fon mini–

nere.

La loi naturelle qui veut que la vérité regne dáns

tou< nos difcours • n'a pas excepté les qs ou nocre

jiucérité

pourroic nous

cout~r

la vie . Mentir c'ell:

olfenler la vertu, c'en done auffi bleOer l'honneur:

or on conviene généralemenc que l'honneur en pré–

férable

a

la

vi

e; il en faut done dire aucant de

lajitJ-

cérit~ .

··

.

Q u'on ne croie point oe íentiment

ourr~:

il

en plus

gén~ral

qu'on ne penfe . C'en uu ul'age prefque uni–

ve~fel

nans rons les

tribunau~,

de fui re affirmer

¡¡

un

accufé, a

va

oc de l'inrerroger, qu'il répondra cnnfor–

mément

a

la vérité,

&

cela

m~me,

lorfqu'il s'agitd'urt

crime capital . On lui fait dono l'honneur de fup pofer,

qu'il

P.o.urr~,

quoique coupable du

fai~

qu'on lui im–

pute,

~rre

encare a(lez 11omme de bien, pour dépo.

fer conrre

lui-m~me

, au ril'é:¡ue de perdre la vie ,

&

&

de la perdre ignominieufemenr , Or le foppoferoi t–

on ,

{j

l'ol) jugeo1t que la \Qi narurelle le difpenílr de

le faire

1

·

La morale de la piOpar-t des gens, en fa it

dejilJcl–

ritr,,

n'eft pas rigide: on ne fe faít point une af!3ire

de

rra~ir

la

véri~é

par

intér~t ~

ou paur fe dlfculper,

ou pour excufer un au tre: o.n ap elle ces menfonge•

ofjici~ux;

on

~es

faic ponr avoir la pail< , pour obliger

quelqu'un, pour prévenir <¡uelqu'at·cjdeor. M •lerables

préteJ~tes

qu'nn mor feul vl! pu!vériler: il n'en jamais

permis de faire un mal,

~our

qu'il en arrive un b 'en.

La bonne incention fert a jundier les aé.lioos indiff'é–

rentes; mais n

1

<tucorife pas celles qui fonr déterminé–

menr mauvaifes .

SINCÉR ITÉ,

FRAN<;·tL•S.E ,

1'{ \h'E r É, t!\GÉNHtTK •

(

Synonym. )

La

Ji.11círitf:

~mp~che

de parler au

tre–

ment qu'on ne pénfe, c;eíl une vertu. La

fra_nc

!Ji.fo

fait parler comme o.n pt-nfe; c'en

m~

efter du n

atn–

rel. La

111í'veré

fa ir d•re libfement ce qu'oo penfe ;,

cela 'vient quelquefois d'un défaut ,fe réflexion.

I?itl.–

gímáti

fait avouer ce qu'on fa it,

&

ce qu'on leur.:

c'eíl fouvent un e bécife.

Un

homme,Ji•zcere

ne veut point rrom er .

Un

hom–

mcfrano

ne

fauroi~

diffin\uler , Un homme

naifn'e!l

. .

g~-