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t8o

S 1 N

a

une leule perfonne :

Monjimr,

VO/If

m'avtz ortlon –

!1¿;

je voJif prie; &c.

ce qui lignilie litréralemcnr en '

larin,

domiue, j 11jjiflis ; oro vos;

la polireffe

fran~oife

fair que l'on rraice la pcrfonne

a

qui l'on parle, com–

me

¡¡

elle en llaloir pluíieurs:

&

c'efl pour cela que

l'on n'emploie que le

jingulier,

quand on parle

11

une

perfonne

a

qui l'on doir plus de franchife. ou moins

d'égards; on luí die,

tu

111'tU

demand¿, je t'ordonne,

fi•r tu a?ÍI, &c.

ccrre dernierc

fa~on

de parler s'ap–

pell c

tut~yer,

o

u

tlltayer;

ainíi l'on ne curaye que ceux

avec qui l'on efl rres-familier, ou ceux pour

<JUÍ

l'on

a

peu d'égards. On rrouve dans le parois de Verdun

tlívou(tr,

pour

tutayer ;

ce qui me feroir volonriers

croire que c'efl un ancien mor du langage nacional ;

il

en a

rous les caraéleres analogiques,

&

il

efl compo–

fé de la parricule privaríve

dé,

&

du pro-no

m

piu–

riel

votu,

comme pour di re

priver de fho11net1r du

votlf.

Ce mor mériroir de refler dans la la1¡,gue,

&

il

devroit

y

renrrer en concurrence avee

tutoyer:

cous

deux fignilieroienr la

m~

me chofe, mais en indiquanr

des vues différenres ; par exemple, on

tutoyeroit

par

fam iliaricé, ou par énergie, comme dans la poeíie; on

tf¿votl{troít

f'31'

manqtJe d'é;:ards, ou par méJ>ris .

A

u

refle, il y a peu de lan ues modernes ou l'ur-•.

baníté n'air donné lieu

~

quelque locucion vraimenr ir–

jrréguliere

a

ce

e

égard . Les Allemands difenc:

mein

herr, icb bin ihr iliell'l' ,

ce qui ligni lie lirréralemenr

en fransois ,

mo'lfieur, .ie Ji•is lcur· ferviteur,

a

u lieu

de

ton ,

qui leul etl: régulier: ils difénc de

m~me

iii,

3U

lieu

dc•fll ;

par cxemple

,Ji

e bltiben immer ernfthq{t

,

c 'efl-a-dirc,

tlf tfémeurent toujours férieux ,

au lieu

de l'expre(Jjon régulicre,

tu

u

toujours (himx :

il y

a

done daos le <Terfllanifme, abus du nombre

&

de la

p erfonne. Les

~ralrens,

ou¡re nc>trc maniere, onc

encore leur

vo/Jiglloria ,

no

abtl:rait

e la rroiíieme

rerfonne, qu'lls fubfl iruenr

a

celui de la feconde. L es

Efpagnols om

égatem~IH

adopré n rre maniere, pour

les cas du moins oil ils ne croyenc pns deyoir em–

ployer les n )m<

ab,lr1ir~

J e diflinélion, ou le nom

.de pure police(fc,

vutj/rllmerced,

ou

w1eja mercu/,

qu'ils indiquen• C<Jfll 'nunén¡en r dans

l'écriture, par

111.

m.

(B . E. R. M . )

SI/YGUS,

nu

SllVIOS,

(Géog.

anc.)

ville de In

M ac¿doine, r:jans la Chalcidie . Ptolomée,

¡.

11!.

.xilj,

la lll:trquc fur le golphe

~ingirique

1

aujourd'

hui le e;olphe d'Arhos. 1

n.

J. )

SINGYLJA , ¡Géo[(.

aiJ<', )

vil!e d'Eipagne, pré–

femement nommée

Amiquer11;

el le

tiroit aprarem–

ment ron nofll

dU

f!euv c

SÍ/zg u/ÍI'

aujourq'hui

le

Xénil, fuiv1nc t•o.,inion commune .

r

n.

J. )

S!

I,

011

CONFUSI,

f.

m, 1

f!i(l.

r¡qf.

Bota11.)

arbre fauvage rlu J apon, de la grandeur du cerilier ,

Ses branches ft>nt

rortueufes; fon écorce a l'odeur

du camphre'

&

fa

feu ille reffemble

a

.:elle du ne–

fli er; maís fes fl eurs qui naiflenc

~

l'encrée du prín–

tems, font des

~fpeces,

de tulipes ou eLe lys blancs .

Leur pi(lil ell gros

&

de

li~ure

conique,

en~ironné

d'un grand nombre cl'éramrnes .

Ce~

arbre efl aufli

~ppelfé

kobru

par le< Japonois.

SIN/GAGLl <\.

1

(

G¿og. 111od. )

en latín

Smog11/lia,

,perite vill.:

d'~cal ie,

dans le du ché d'Vrbin, fur la ri–

vier~

Nigola' pres ele la mer'

a

!O milfes de Fnno,

a

u

de pétaro

&

d' A

~e

ne ,

&

a

34 d'Vrbin . Cecee

vil le fue for¡Jée par

les

S~nonois,

&

devine dt-puis

~olonie

romaine . La riv iere la divife en ville neuve

&

en vil!e vicille, roures les deux dépeuntées. Ses

forcifications

&

celles du clt:lreau ne fonr pas abfo–

lument mduvailes, Son cerroir ahonde en vin ,

&

manque de boone ea u . Son éveché a été érabli de–

puis le

~v,

fjecle,

&

ell

fuJTragQn~

d'Urbifl.

Lo11g.

30.

52.

lattf.

H · 40.

(D. ] .

)

' ' ' IST~E,

adj.

(Gr-am.)

faoheu•x, ntalheureux,

de mauvais qugure. 11 fe die de

ehofes

&

des pcr–

fonn es . Un holl)me

(i11ijlre;

un vi[age

jinijlrt;

un

ionge

.fini(/1'6;

411 or\lre

jini/ln .

. SJNJSTÁI!:s ,

(.

m,

¡ll.

(

Hijl. eccléf. l

anciens

hér~tlqucs ainll aJ>pel lés <le I'Ferfjon qu' ii¡ avoient prife

pour . leur main ghwhe; ils ne vonloient ríen aocep–

ter 111 qonner ele cene

n¡ain-1~ .

On les appelloir auOi

nova&et~rs

jitiJbqtÍell¡;

il en efl

pFI~

daos le cqncile de

C ontl:anrinople,

can.

SIN-KOO ,

1:

m. (

Hijl. nat. Qutan.

)

c'etl: un ar–

'bre

?dorif~r~n t

c!u lapon, que Kaempfer prcnd pour

l'aqu1la, ou bois J'ai rle, efpece d'aloe,

&

done

íl

croit que ce fonr les morceaux )es plus rélineux,

&

par conféquent ceux qui onr te plus d'odeur, aux–

quels on elonne le nom de

colambn .

Son cronc, die–

ji, efl

hau~'une

cotJdée, droit, mince, d'un verd

SI N

agreable, garni de feuillcs des le bas, couvert de poi! ,

&

fe

partageanc en deux branches. Ses feuilles naif–

fent une

a

une, éloignées d'un pouce entr'elles, fem·

blables

a

celles du

p~eher'

d'un verc brillant

&

vif

eje chaque e

él

té, fans découpure; mlis avec un gros

nerf qu1 regne aú milieu fur le

Jos,

uans couce Teur

lon~ueur,

&

qui couvre des cleux dltés qua'ntité de

peeres rameaux fins

&

prefque imperceptibles. Cecee

defcriprion etl: d'amant plm curicufc, qn'on n'avoit

qu'une conooiflance im arfaitc de cer arbre. On

fl–

voir feu.lement, comme l'obferve aufli Kaem¡>fer, qu'

il ne fe rrouve que dans les endroits les plus reculés–

des bois

&

des montagnes . Suivanr le rapporc des Ja–

J>Onols

&

des S1am 1s, 11

n'acqu1ert l'odeur qui le

rend íi précietu

, que

lorfqu'íl etl: rouc-a-fait vieux.

S!NNADE ,

(

Gé.og

. mod.J

ville de la Turquic afia–

tique. dans

1'

AnJrolle'

V

rs la fonrce du Sarabar.

a

quinze licues d'Aparnis, du c6 cé du nord. Elle étoit

aucrefois arch,épi[copale

¡

cllt: etl: aujourd'hui mifé–

rable .

r

O.

.7.)

!NNING, (

Géo~.

motf. )

ville de la Chine, dans

la province de Quang rung, au dépdrtemenr de Qpang–

cneu,

premier~ 1nécropot~

de la province .

Lattt.

31.

47·

(D . ] .

)

SIN

,

u:,

(G¿o!_. motf. )

rivíerc d'Iralie,

~u

ro–

yaume de

apies. file a fa fource daJJs la Bafilicare

6¡.

dans

1'

At>cnnin, aux confins de la Ca labre.

&

va

fe

jerr~r

dans le golphe eJe Tarence, pres de la cour

de

Saint-B~íile .

(D.

J.)

SINO!S, (

M)thol. )

íurno'tl de Pan, pris du norn

de la nymphe Sinoe, qui, foit en particnlier, foit de

concerc avec fes compagnes, pric íoin de l'éducaciou

de ce die

u •

e

n.

:J.

)

SI,

N!A,

(

Géog. onc. )

!le de la mer de Thyr.

r~ne,

{elnn Pomponius "M ela,

l. 11.

p.

vij.

&

Pline,

/.

111.

c.

flj .

On croir que c'efl il -préfcnt !'!le de Sa–

lone, aux environs de G tece.

( D.

J .)

Sh ' O PE.,

terre de, (Hijl. nat.

tlll<". )

rerre rou,.e–

brune de Narolie , qu'on ne connolr plus

aujo~r­

d'hui .

Q uand Voiture, dan< fes enm!tiens

av~c

Collar,

die

pl~ifammeor

que

les cordonniers onr

~ré

ainfi

nornmés paree qu'1ls donnene des cors,

il

fije rap–

J>CIIe l'étyfllologie [érieufc de

Ména~e,

qui

dérivejino–

ple)

rerme de blafon, de la

terre de Sinope,

qu'i l t'up–

pole verre,

&

qui éroir d'un rouge-brun. Les anciens

onr bien fair men rioJJ de la rerre verce de Scio qu'ils

etl:1moienr beaucoup, mais non pas de la terre verte

de

Si11ope .

J e ne Fais

m~

me íi le mor

pra/iii'U

dans

Pline

&

dans Ifi.lore íis-nifie la couleur verte, que

JJous appellons

(i11ople ;

ma1s cela ne nous fai r ríen.

La

terre de :Sinope

éroit

une cr

ece de !>ol plus ou

morns fcmcé en couleur

rou.ge-

bnu¡~ ,

qu'on crou–

voir aux environs de cerre v1lle de la Narolie, qui

en dirlribuoir

a

nome une granJc quantiré pour di–

vers ares; c'efl pourquoi Scrabon

1

Pline

&

Virruve

en onr beaucoup parlé .

Ce qui marque <¡Ue cerre rerre n'écoit autre cHofe

que du bol, c'efl que les 31lteurs que l'on viene de

cirer , afrurent qu'1l éroit aufli beau que celui d'Ef–

pagoe . Tour le monde fait que l'on rron ve un cres–

heau bol rouge-brlln en plufieurs

endroir~

de ce ro–

yctume ' · oii on l'ap

~lle

11lm11gro;

&

ce b 1 d'Efpa–

g ne, Íutvant

l~s

con¡e ures ile 1' urneforc, qui de–

voir en

~ere

intl:ruit, ayanr voyagé dans le pays, etl:

un

lafr~n

de Mars nat4rel, L'on ne connolt plus au–

jourd'hui fur les licux , ni la terre verte

d~

Scio, ni

la rouge de

Sinope ,

a pellée

r11brica fabrilü

par Vi–

.cruve, Perfe

&

aueres auceur .

l,.1 rerre finnpique de nos jours, notre rubrique,

etl: une terre rouge qui fe trouve en Grecc en

Arm~nie, en Egypre, dnns

les !les de M·1jorque

&

de

M inorque, en France, en Allemagne

&

An •leterre.

!1 y

en a de J>lufieurs efpeces, de grn,fl'eufes, de fe–

ches, de cendres, de dures, de tachées,

&c.

Elles

fervent aux ouvriers pour crayonner

6¡.

tirer des li–

gnes riluges ,

C'etl: de cecee terrc qu

e vien

r le oom de

rubrique,

qu'on donne au tirre d'un liv.re de droir, paree que

les rieres en 'étoient aucrefois écrits en lenres

rou~es.

C'ctl: la

me~

origine de ce qu'on nOfllme

rflbriqflu

(_énhalu

da s l'office divin;

&

li11alemenr puilque

¡'c11 fuis fur es écymulogies, c'efl aufli ltl celle du

mor de

briq

te,

terre grafle , rougeirre, que nous

cuifons , apres l'avoir íasonnée en carreaux,

&

qui

ferr

ii

barir •

Les Anglois favent

a

merveille pulvérifer, tami–

fer

&

réduire en

p~re,

ave.: une eau gommée, leur

terre