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SI N

. lhns la

finfft>'Ít de Th1itrs,

tous les aéleurs de la co–

médie iralienne,

en

forre que c'eft un finge qui

llfl

habillé en arlequin, un aurre repréfenrc fcaramouche,

un

aurre, Colombine,

&c.

Les ell:ampes qu'on en a

gravées, s'appellent aufli

ji11gtriu :

(D.

J.

)

SINGH!LLO'S,

(Hijl. moJ.)

c'eft le nom que

les

Jngas,

peuple anrhropophage de l'inréricur de

1'

Afrique, dunnent

a

leurs pretres; ce fonr eux qui

font chargés de confulrer les manes de leurs

anc~rres,

qui paroitfent

~ere

les feuls dieux que ces peuples con–

noil1:enr; les

pr~tres

le font par des conjurations,

<1ccompagnées ordinairemenr de facrifices humains,

que l'on

fa

ir en préfence des offemens des

roi~,

con–

fenrés pour cer

eff~t

apres leur mort , dans des efpe–

ces de boeres, ou de cha(les porcarives. Ces

pr~rres

done l'empire ell: fondé fur la cruauté

&

la fuperfl:i.

ti n ' perfuadcnr

a

lears conciroyens que

routes les

calamirés qui leur arrivenr, fonr des eff'ers de la ven–

geance de leurs divinirés irrirées,

&

qui veulenr

~ere

appail<'es [lar des hécarombes de viél:imes humaines;

jamais le fa ng humain ne coule afi'ez abondamcnr au

gré de ces odieux miniil:res

¡

les moindres fouffies de

venes, les rempéres les orages, en un mor los

év~ne­

mens les plus communs, annoncent lacolere

&

les plain–

tes desombres ¿Jtérées de fang; plus coupables en cela

que les peuplesaveug les

&

barbares qu'ils gouvernenr,

&

qu'ils

enrreriannen~

par la rerreur dans des praci–

ques

révolrant~s;

c'eft

a

leurs [uggeftions que font

dues les cruaurés que ces fauvages exercenr fur tous

leurs voifins; ce [onr oes

pr~tres

qui leur perfuadent

que plus ils feront inhumains, plus ils plairont aux

puiffances inconnues, de qui ils cr-oienr dépendre.

Voy8z l'11¡-tiele

JAGAS .

Si t

Gf DAVA ,

(G<og . 1111.:. )

ville de la D ace,

felon Prolomée,

J.

111.

c.

viíj.

le nom modcrne ell:,

il

ce qu'on prérend,

finyul,

&

en allemand,

E»g~>tyn

rD.

J. )

SJNGIDUNUM,

( Gio~.

ant. )

ou

4illfilldumuv,

ou

Sigmáfllll(tn,

ville de la Pannonie, que l'itlllérai–

re d'Antonin marque fur la roure d'lralie, en orienr,

en pal1:anr par le nfont d'Or. Prolomée

m~t

cerre pla–

ce au nombre des villes médirerranées 'de

h

haute

MreGe, car, comme Pline nous l'apprend, la

Moo–

fie

fue ajoucée

ii

la Pannonie;

Singidrmum

éroit fituée

a

une perite dillance de la Save. Holtlein ¡uge que

c'eft

a

préfenr Zinderin, dans la Sorvie.

Jo"JÍm

l

Flavius

Ct~udius

Jovianus ) naquir

~

Si11gi.

Jum;m,

vers l'an 33

I,

&

fue proclamé empereur par

l'armée romaine, en 363, apres la mort de Julien.

Il fit auflit6r la paix avec les Perfes, ¡>ar une négo–

ciation qu'ils rirerent expres en longueur pour faire

confumer aux Roniains

ce

qui leur rell:oir de vivres.

Alors le nouvel empercur, pretré de la faim,

&

dans

la crainre affez

~ien

fondée, que quelqu'autle, pro–

tiranr de Ion ablence, ne¡rir aufli le diadéme, con–

clut avea Sapor un

trair

apparemment néceffaire,

cerrainemenr honreux.

!1

céda par ce rrairé, les ci nq

provinces cranll:igriraines,

a

veo la ville de Nifibe,

qui écoir le boule•arr de l'empire, en oriem; ae

m~me

prince avoir généreufemenr confeflé la foi chré–

rienne'

&

perfévéra dans la meme croyance; rruis il

fe prppofa d'éreindre par la douceur, les fchit"mcs

de l'églife. Son regne ne dura que

fepr mois

&

vingt joars; il fut érouffé dans fon

lit, en 364,

a

l' l ge de

33

ans, par la vapeur du charbon qu'on

avoir allumé daos

la charnbre.

M.

l'abhé ,de

la

Blerrerie a écrit

la vie de ce prince,

&

nous

y

renvoyons le leéteur, paree qu'elle mérite

d'~tre

lue .

( D.'}. )

.

SJNG ITJCUS

SrNvS,

(

Géog:. rmc. )

golfo de

b

Ma–

cédoine, dans la mer Egée, felon Prolomée,

l. 1/1.

c.

xxxj.

C e golfe enrroit forr avanr dans les rerres,

entre la Chalcidie

&

la Praxie, depuis le promontoire

Nympb.erm1,

jufqu'ii

Amp•lus txtrtma .

Si r

GL E R ,

v.

n.

( Archit.)

c'efl dans le wifé,

conrourner avec le ;cordeau, le ceinrre d'une volite,

les marches, la coquille d'un efcalier, les monrurcs

d'une corniche,

&

toure aurre partie qui ne peur

~ere

melurée avec le pJé

&

la coife.

Daviler.

(D .

J.

)

SINGUOTS, f. m. (

Coup" du pierns.)

font les

deux foyers d'une cllipfe ou l'on atlache les boucs

d'un cordeau égal au grand axe, pour rracer cerre

courbe par le mouvemenr conrinu, qu'on appelle

le

trai t du j11rdinier . Voy•21

Et.LIPSE .

S

1NG

O, (

Géogr. mod,

)

petire ville de la Tur–

qllie en Europe, dans la Macédoine, fur la cllre du

gol fe de Monte-Sanco. Elle conferve le nom de l'an–

cienne

Sing11s,

qui

avoi~

donné le fien

a

u golfe

Sis-

gitittu jinru .

( D.],)

TQme

XV.

SI N

179

S!NGO-FAU, f. m.

( Hijl. n4t.

./Jotan.)

planee de

l'lle de Madagafcar,, qui s'attache

a

u rronc des-arbres,

&

donr il fort une grande feuille longue de deux ou

trois piés , forr épaiffe,

&

large de quarre doigts;

les habitans écrafenr cette feud le, aprb l'avoir chauf–

féc au feu,

&

s'en frottenr le cour des yeux, pour

s'écl aircir la vue.

SI

G01~ ,

ou

SmaoRA, (

Géogr.mod. )

vi!le des

lndes, au royaume de Siam, fur la cllte orienrale de

la

prefqu'ile de Malaca,

a

l'embouchure d'une peri–

te riviere, qui fe jene dans le gol fe de Paranc.

Latit.

48.

(D .

J . )

.

S!NGUI,ARITE, (

,',1oral• . )

on prend ordinaire–

menr

ce

mor en mauvaife part, pour

défi~ner

une af–

feél:ation de mcc ·.1rs, d'opinions, de mameres d'agir,

ou de s'habiller, conrre l'ufage ordinaire; cependant

il faur dill:inifuer

lafin¡ularit6

louable, de

1~

vicieufe .

1~'.

Tour· nomme ele bon fens

tambera d'accord

avec moi, que la

fingularité

eft digne de nos éloges,

lorlque rnalgré la mulricude qui s'y oppofe, elle fui

e

les

ma~imes

de la mora l

e

&

d<!

l'honneur ; dans de

femblables cas, il faurfavoir que ce n'eft pas la cou–

rume, mais le devoir, qui eft la regle de- nos at1ions,

&

que

ce

qui dqit diriger narre conduire, ell:

h

na

tu–

re meme des ,·Kofes: alors la

jingul11rÍté

devient une

verru qui éleve un homme au-<Jefl"us des aurres, paree

que c'eil: le ca raél:ere d'un efprir foible, de vivre dans

une oppofirion cominuelle

a

fes propres fenrimens,

&

de n'o[er paroitre

oe

qu'on

e~

ou ce qu'on doic

! tre.

Ll

jinglllarieé

n'efl done vicieufe que lorfqu'elle

fait agir les hommes conrre les lumieres de la raifoo ,

ou qu'elle les porre

6

fe diflinguer plr qudques lliJi–

Cel"ies; com

me je ne doure pas que rour le monde ne

condam.ne

les perfonnes qui fe

fingularifenr par les

mauvaifes

mmurs, le défordre

&

l'impiécé; je ne m'ar–

r.~re

qu'a ceux qui fe rendent remarquables par la bi–

larrerie de leurs habirs, de leurs manieres, de leurs

d•foours, ou .de telles aurres c.!hofes de peu d'impor–

unce dans la conduire de la vie civile; il eft cerrain

qu'a tous ces égards, on doir donnet' beaucoup

1t

la

coucume,

&

quoique l'on

puil1:~

avoir quelque ombre

de raifon , pour ne fuivre pas la foule, on doit facri–

fier Ion humeur plrticuliere,

&

fes opinions, aux ufa–

~es

re<.;us du public,

11

faut done s'y

pr~rer,

&

fe rel1:ouvenir qu'en ful–

vanr wujours le bon feos

m~me ,

on

p~ur

paroitre

t•idicule dans l'efprit de gens qui nous fonrbeaucoup

inférieurs,

&

fe rendre moins propres

a

!tre urile aux

aurres , dans des aff'aires réellement importantes; au

r~fte,

parmi nous, on voit tres-peu de g ens fe fingu–

larifer daos les modes, les ufages,

&

les opinions re–

<.;ues; mais combif'n n'en voir-on pas qui, de peur de

fe donner un ridicu le , n'ofenr fe montrer ce qu'ils

devroient

~tre,

&

ce que la verru laur preferir d'!–

tre ?

( D.

].

)

S!NGUL,!ER , RE , adj. (

Gram.

)

ce rerme ell:

confacré daos le langage grammatical, pour défigner

celui des nombres qui marque l'unité .

V~y.

NoMBRE.

Un meme nom, avec la m@me flgnification, ne laif–

fe pa5 tr&s-fouvent

ele

recevoir des fens fort différens,

felon qu'il eft ernployé au nombre

fi;¡gulitr ,

ou

:m

nombre pi uriel . Par excmple,

domur

111

mai11,

c'ell:

la préfenter

a

quelqu'un par polirefie' pour l'aider

a

marcher,

a

defceudre,

a

montCr,

&(.

tfDIII/tr

ler

mains,

n'ell plus qu'uoe expreflion

figurée, qui veuc

dire

co11fintir

ii

une propoGtion. Cecee remarque ell:

due

a

M.

l'abbé d'Oiiver, fur ces vers de Racine •

Bajazet,

J.

iíj,

8. 9·

.

. . .

: •.

. .

S'!':Jtz-vous

/i

dmuiÍn

.

SA

llb~rtt ,j(J

JO!Irs- flrOIIt

m

vot1·e

fl/11111,

Il

me femble que de pareilles obfervations fonr fort

propres

a

faire concevoir qu'il eft néceflaire d'appor–

rer dans l'étude des langues, aucrc chofe que des oreil–

les, Rour emendre ce qui fe di r , ou

d~s

yeux pour

Jire ce qui eft écrir:

il

y

faur encore une anenrion

fcrupuleufe fur mille perites chafes qui échapperont

aif6menr

a

ceux qui ne f.went point examiner' ou

qui feronr mal vues par ceux qui n'auroot pas u11e

cerraine

pén~trarion,

un cerrain degré de ju11:el1:e done

on fe croit toujours affez bien pourvu,

&

qui pour–

tant etl bien rare .

L'ufage a aurorifé dans norre langue une maniere

de parler qui mérice

d'~rre

remarquée : c'efl celle

ou

l'on emploie par fynecdoque, le nombre pluriel,

au

lieu du

nombreji11gtJIÍtr ,

quand on adreile

1~

par-ole

Z

~

~

une