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174

SI M

c'e!l atrurément le caratlere de Térence . La

jimpli–

cité

d'exprelTion n'óce ríen

a

la grandeur des pen–

fées ,

&

peuc

renf~rmer

fous un air négligé des belu-

tés

vraimenr précicufes.

1

H~11r~!IX

q11i fi no11rrit d11 lait

ti~

f u brtbir,

Et

'!"¡

d~

lt11r toifon voit filrr fu h•bitr

;

Qu¡

''~

jiút

tl'autrc

m~r t¡ll~

la Mame 011

f¡z

s~inf ;

J!J

croit

t¡fl~

tottt finit oJI finit fin domaine!

Voila une peinture fimple

&

charmlnte de la rran–

quillicé

champ~rre,

paree que c'e!l l'expreffion nai've

de< ch'l[e< par leurs elfcrs.

La

jimplicité

[e

crouve dans l'ode avec

di~ni té.

L~

Cid qui doit lt bien filon qu'011

le mériu ,

Si de ce grand ornc!t il

m

t'ef2t

~t/jiU,

P11r un nutre préfint n'

e~1t

jamais été quitte

Euver.r tn

pitté.

Cecee

!lanc~

d<! M:1 lherbe dlns fon ode

a

Louis

Xlli.

en d'une parfaite

jimplicité;

les deux !lances

fui

vanees méritenr cncorc d'ecre cirées.

Le

fammx

Amphion do!Jt lrt voix nomparei/le

Báti(fimt une vi/te étonna ftmivers,

Qfiilque. bruit qu'il ait

m ,

ti'a point foit de

m~r­

vcJI/es

Q!le ne foffont

mu verr.

Par. eux de :es bauts faits la ture fira pleine

Et /u pe11plu du N i/ qui lu 6ttro11t o11is

Donneront de fenct1u, comme ce11x de la Stine ,

A11x a11te/s de Louis

.

Le

m~me

poece

va

me fo

rni~

un exem le plus

parfaic de

jimplicité

adm1rable ; c'c!l dam la para–

phrafe du pfcaume

14\'.

En vain_ _po/lr ,{tttirfaire.

a

1/0S /Áchu m viu

Notu pa{jutl>pres dtr rois to ·tt le tems de 11os vie.r

A .fot!tfrir dos mépris,

~~

ployer les geno•tx;

Ct qu'tls pettvmt n'efl rtm, tls flnt

ce

qtu no11s

fomme.r;

Véritab/emmt bomm s

,

Et llltllrent comme

IJOIIf.

La

(tmplicité

noble e!l d'aulli bonne maifon que

13

grnndeur meme;

&

comme elle viene du mí!me

principe de bon efpric, qui douce qu'elle ne fe fen ce

du lieu J ont elle efl fortie,

&

que par -toUD OU elle

fe rencontre, elle ne conferve ía dignicé, fes droics,

ou pour le moins, l'air

&

la mine de la naiílaoce?

Mais fi certe

jimplicité

noble retrace de grandes

images, elle, ne ditfere pas du (ublimc; Homere

&

Vir~ile

fonr des lfiOdeles de cecee derniere

jimpli.-it¿.

R acine l'a bieh coonue,

&

j'en cite pour preuve

ces vers d'Andromaque.

Nt vottr .fotwimt- il pl11s , Jeigneur,

qttel

fue

Hd lor f

Nos peuplcs affqib(is r'ct¡

(or~vÍ!IIIJent

mcor!

So11 11om

jtt~l

fott trtmbt.r 110s veuues&nosfil/ui

E t tla11s"toute /a Grece il tt'•fl poiHt .de familln

Q!ti

lit

demaltdellt comptt

ace

malbetlrettx fiü

D'utJpere 011

d'1m

époux

r¡u'

fletlor leur a rauis,

~Le

•·beva/ier

D B

J.-.vcovRT .)

Sf<\<lPLrF! ER , v. aét

(

Gramm. )

rendre limpie .

O n

jimpli{ie

une qul! inri en

~car'cant

rouces les aon–

dit!ons inuciles _ On

.ftmplijie

un probleme en le ré–

dUJfanc

a

lln aurrc moins compliqué, ou en fa ifiont

d.!

endre

fa

lolncion d'unc íeu·le recherche.

Onjim–

plifie

une affaire, une phrafc ,.

&e-.

SIMPLU

!AIRE._, f. m. (

A.11Jiq.• rom. )

on don–

no•c chez les Romams

ce

nom

il

ecrcain

honneurs

une~res

qu'on rendnlt quclqoefois• aux mores. Fef–

~us

d1t que ·u'écoienc les funé'miHe •

accompagn~es

de

1eux dans lefquels on ne fu ifoit'<panoitre que des dan–

fcurs, des fau ceurs, des voltigeurs. Ces efpece.s de

~un~r~_illes

écoienc oppofées ;\, ce!les qu'on nommoit

tndttltvts,

&

dans i c(quelles oocre les danfeurs

&

les li!UteJrs dbm on a parlé, il

y

avolt. des délulreurs

qui faucoi_enc d'un cheval fur un aücre ,

&

peuc-~cre

auffi. volr•geolem íur des cbevaux.

Voytz Rollitl,

AntJq. rom.

,

~JM!{;}L{lT.RJCBS,

(.f.

pl. r~ Littér11t. )

mot tiré

S 1M

de

(tmpttlum,

&

que Fellus donne nux vieilles fem–

mes

qui avoienc foin de purifier les perfonnes qui

les confulcoienr, pour avoir écé croublées dJn

leur

fommeil par des vilions no.:lurnes

&

de

fon~es

ef–

frayans. Pollux appelle ces femmes

.:..1'...

~1'"'

.

El–

les preícrivoienc ordinairemenr

l'~~u

d.: mer pour pu–

rific3tion '

QJ),._-,..

I.A.Í~II

• • ,,•

.....

a,T,••.,

uc..l

J

Jir

Eu–

rypide. Un mJ t

d'

Anll

>

•·11ne expr•me ro

u

ce cecee

cérémonie ,

r¡,.,

¡,.,,.,

.......

A~'"'

.

( D.

J.

)

SIMPULE,

1:

m. (

At1tiq. rom.) fimpulum ;

vnle

fai c

e~

fo rme de ?urene avec

u~o

Ion,; manche; les

Roma1ns fe

fervo•enc de ce vale dans

les libacions

qo'ils fJifoienc aux dieux . Pline ,

liv.

XXXV.

c. xij.

oomme cecee

efpec~

da vafe

jimpuvium ,

do

e

qu'1l

y

en avoir de terre cuire.

SIMU I.,. CRE,

(

Gramm.

&

Hi(l. de

f idolitt. )

vieux .mor eontacré , 9ui li,;nifie

ido/e, ima,(e, dpre–

fintatm¡ .

11

en ell

h

fou

venc

parlé dJns

1'

Ecricure–

laince, qu'il importe de rcchercher la fource de ce

genre d'ldolacrie .

L or-igine des

jimu/¡ze~·n

viene de ce que les hom–

mes fe perfuaderenr que le foleil, la lune

&

les é–

roiles écoient la demeure d'aurarH d'incell igences qui

animoienc ces corps

e~!

elles,

&

en reg-loienc cous les

mouvcmcns . Comme les pbnetes éto1cnc de cous ces

corps c¿le!les les plus prochcs de IJ ccrrc,

&

cel–

les qui avoient le plus cl'inRucnae fur elles, ils

~n

fi–

renr le premier objet ,de leur culee. Telle a écé !'o–

rigine de toute l'idoUcrie qui a eu

cours tlans le

m nde . On fervi c ces incelligences céleíles par des

rabernacles,

des

chapelles, des temples, enfuice par

des images

&

dos

jimuüJCru .

C'e!l pourquoi lorli¡ue

les peuples lirenc leurs dévocions

il

quclqu'une

d'~l­

les, il s di rigeoienr leur culee vers la planece dans

laquellc il s _luppofuienc qu'habicoit cecee incelligence

di v) ne , ob¡ct

de:

leurs adoracions . Mais

ces

corps

célell-e

fe crouvaoc la ph1pJrt du cems fous l'h ri–

fon, il

ne f.1V01enc commenc les invoqucr dans kur

abíi:nce.

P-.lur reméJ ier

a

ccr inconvénient, il

eurcnc re–

cours aux !lacue

dau~

lefquelles ils croyoienr qu'

apres

lel¡r col] fécracion , ces

incelligences écoienc

:lllili

préfences par leurs inRuences, que dans les pla–

neces;

&

q¡•e couces les prieres qu'on l.:ur adretroit

avoient aucanr d' efficaciré devane

1'

une que dev.111t

l'autre.

Tel fue le commencement de l'adoracion des

{tmu–

/acrts.

On

lcur donna le nom eles planeres qu'lls re–

préfentoieoc,

~ui

fom les memes qu'elles onc au–

jourd'hui: de-la viene que nous crouvons

acurnc,

J upiter, Mars, Apollon, Mcrcure , Vénus

&

Oi:Jne

placés 11u

premi~r

rang dans le polychéi'fme des an–

ciens; c'écoienc-h\ leurs grands dieux. Ent'uice l'opi–

nion s'éronc écabl ie que les ames des

g~ns

de bien,

apres leur fépara cion du C'orps, alloienc habicer el'

a

u–

tres 1>laneces, on deifia plufieurs de ceux qu'on crut

cels,

&

le nombre des dieux s'augmenca dans los

cems idol icres.

L'adoracion

dcsjimu!acres

oornmen~p

dans la Chal–

dt'e, fe n'pandir dans tour l'orienc, en Egypte ,

&

e

hez les Grecs qui l'étendirenc dans couc l'oC'cidenr .

Ceux qui fuivoient ce culee dans les pays oriencaux

fu rene nommés

Sabéms;

&

la feéle qui n'adoroit que

D ieu par le feu, re<,¡út le nom de

Ma.res .

T oute l'ido–

Ucrie du monde fe vit parragée encre ces deux

Cee–

tes.

Voyez

M AOES

&

SAsÉI!:NS .

(D.

J. )

SfMULATIO

¡, [

f.

(

Gram.

&

Jurifimul. )

dé–

guifement frauduleux incroduit dáns quelqu'a.:le juJi–

ciaire . La mulcicude des impocs ele couce efpece ,

auxquels les parciculiers cherchent

~

fe fou!lrlirc,

donnenc Jieu

a

coutes (orces de

jimullltion; .

SIMULER,

V.

aa. feindre, déauder, crompcr

par des fuppofi rions, des apparences ; c'e!l un vol

que de fraudcr des crélneiers légitimes par des obli–

gations

jimu/éu,

&

celui qui

s'y

porte efl CQUpablo

Cle

reael .

SIMULTA

ÉE,

adj. m.

(Gram. )

qui s'accomplif–

(enc

ou

s'e~écu¡enr

en

m

eme

cem<:

ces fai cs fonc

Ji–

ltlulttmh;

ces phénomes fonc

jimu/tattés ;

ces a ions

de la machine fonc

jimult•utes .

ll le

patre

fouvcnr

d!nS la

vi

e, dans

13

mtme lnlifon, dam le ml!me ap–

parcement des

[cenesjimu/tallhr .

Pourquoi ne les ren–

droit-on pas fur le cht'-Jrre l

1M

IRA, (

Géog. ""'· )

ville de la Phénicie; elle

e!l marquée dans l'rolomée,

/, V .

c.

xv.

entre

l'em–

bouchu re du ofleuve

Elmtlurur

,

&

Ortbojia,

a1n1i

que dans Pline, /.

f/.

&.

xx,

&

Pompqnius Ml!la, /.

J.

e. xij.

( o.

J.)

SIN,