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MAN

le dos de la main avec la bo•1cle de cuir que l'on ra–

mene par le dedans pour faire correr le poucc dans le

lrOU

B.

MANIS,

ttrntt á'Agritllltur<.

Les

manif

íbnt

des

fum~<rs co•npof~s

en parric da gouémon. L'uíage du

gouc!mon de coupe ou de rócolte pqo¡r la culture des

t<rres

t

efl b'en nn moindre ob¡er pour les labourcurs ri–

vcrains de ce relfort, que le long des

a~rres

c6tes de la

Bretagnc (eprcntrionale. Les rerrcs etlllJilJCncenr

a

dev~nir plus chaudes

:1

la córe de Benit Cur Sainr·Bricux,

ccpendanr on nc lailfe pas de s"'en Cervir, mais

il

s'en

faut de beaucoup que le

gou~mon

y

Coi¡

un objer con–

lidéuble, rel 9ue fue le rerfort des amiraurés de 3aint–

Bricux, de Morlaix

&

,:le Brefl. Aurrefois les ídgneurs

propri~rair~>

des fiefs voilim de la mer

pr~rendoienr

Ul)c

exciUiion donr ils ont été dt'boutés; lorfque les procl:s

ont óté porrés au fiége de l'allJirau¡é

1

ler riverains des

paroirfes qui s'en íervent ont éré avenís de la liberté de

ccrre rtcolte daos le tcms permis,

&

d~

rqur ce cp.¡i re–

garde l'ufa¡¡e du gouémon de ooupe.

On doir ici obfcrver la ftnguliere ditfc!renae de la ma,

niere donr les laboureurs fe f'Crvent de ces herbes mari–

nes

pour la cul¡ure de leurs terres; les

un~ ~•ment

mieur

le g01u!mon de tlor, de plcln, ou de rapport que la ma–

rc!e rejcne JOUrnollemenr

il

la c6te, le préférem

:1

celui

de coupe ou de récolte; les autres mc!prifem ·le wemier,

&

n'ertimem, pour

rendr~

leurs trrres fécondes, que le

gouémon Jloir ou vif qu

1

ils nommenr

XQ~<Im•"

d'att:uh•

ou

áe pi.!,

ils font de

m~

me diff6remment uf.1ge de aes

herbes marines. Pluíleurs

laboureur~

dans di!fércnrc¡ ·pro–

vinccs répandenr fur les terrcs les gouc!mon ou

v~rcchs

fraichemenr coupés ,ou nouvellement ramarfés

:i

la ctue,

quelques-uns le tont

fé~her

avant de le jetter ·rur

lcur~

terres, d'autres enfi{l l'arnaflent en lllCÜlons qu'ils nom–

ment

manir

ou

'?lains,

I~

lairfent íouvenr pluftenrs an–

n6es

pourrir a

v~nt

de

s

1

en íervir,

&

le meuenr enfuirc

fur leur& !erres

1

Oeur qui ramarfent de

oc~

manif

ou fu–

miers pnr Coin de les placer tot1jnurs dans un l!eu humi–

de,

a

i'ombrc,

&

dans un fond "" l'eau fe trouve na–

lurellement, ou

p~r

la chdre des pluies; ols font ces

fu,

miers ou

nlani•

q\Jarr~s'

longs

&

larges '

&

3

prqpor–

tion de la place ou

il;

les amaffent,

&

haqrs de

qq~tre

a

cinq

pi~s

au plus; ils onr íoin de les couper ner pour

emp~cher

qu'il< ne s'éboulent; lis joignent au gouémon

les fumiers ordinalres qu'ils fonr pourrir

aupar~vanr, ~

des croutes, ou de la íuperficie des laudes.

·

Le gouémon le plus efiimé

&

de la meilleure qua,

lité, efl celui que l'on nomme

ehlne de mer

foit de la

premicre efpeCC,

OU

)c

pttit

thbJt

n

poix Oll

a

botill11f;

les auues ne íont pas fi

r~cherchés

daos di' cenains lieux,

fur-tnt~c

le long des c6tes ou ces dcut premieres eípe–

ces fe rrouvenr en aboqdancc; d'aurres

riveraiqs, fans

~ucune

difiinélion

t

fe fervent de IOUICS los efpeces d'her–

bes nnrincs . Ces forres de fumiers íonr excellens pour

les !erres frnides que le fel donr ces herbes fonr refl\–

plies échaut!l:,

&

rcnd de cene maniere plus

f~rti\cs

.

Prefque tou

les

riverains labQnrcurs qui fe

íervent

dll gouemon ponr

l'en~rai5

de leurs recres' en foil! la

coupc dnns des tcms difli'rens. Copend:vu en la firar11

comme on l'a m.1rqué ci-defl'us, celui

qu

1

il~

choililfcnt

le plus ordinairemcut "y (ha comprfs.

MANITOUS, í. f. (

Hift.

"!~á.

P•p•rflitioJI.)

c

1

cfl

le nom que les Algonquins, pcuple íauvage de

1

1

1\méri–

que íeprontrionale, donnent

i

des

~énies

au· efprirs (ubor–

donnc!s au flieu de l'univers . Smvanr eux, il y en a de

b~os

&.

de.mauvais;

c~·~ue

homme a un d• ces bons gé–

mes qUl VCIIlc :\ fa détonfo

&

O

fa

fa

reté

j

clefi :\ luí qu'il

• recours dan' les entrepriíes diffioiles

&

dam les périls

prerfans . On n'ar'luiort en naiffanr aucun dr<>it :\ fes fa–

:"eurs, il faur pqur cela favoir rpauier l'arc

&

la fleche;

&

11

faut que chaque fauva"e palfe par- une et"peco d'iniriarion

avant que de pOliVoir

0

m6rircr ks Joins de l'un des

ma~

nitom .

On oommence par noircir la

r~rc

du jeune fau–

va~e,

enlilitc on le bit jc\lner rigoureuíemenr p<·ndant

hun JOllrS ,

a

fin que le

~<'nic

qui doir le prendre fous fa

proteélh>n fe mnnrro

a

lui ·par des fonges, ce qui peur

aifémeor

:mi~er

a

un jeune homme fain donr l'eUomac

dcmeure 110ide.; mais on fe conremc des íymboles, qui

fom ou une pterre, ou un

tuorceJu

Je bois,

Oll

un ani–

mal, &c. paree que, felon

le

fauvages 1 il n'efl cien

~ans

la narure qui n'alr un ¡;énie panicnlier. Quand le

JCur!e

lauva~e

a

connu ce qu'il doit r<garder com •ue Con

g~me

tutélauc, on lui apprend l'hommoge qu'il doit lui

r~ndre .

La cérémonie fe termine par un foil in ,

&

il

fe

Pl~~e

fur

~uclque

portie du corps la íigure

du 1mnnitoN

qu 11 a _chmfi. Les femmes ont su

ni

leurs ,,,;,.,,. On

lcur f11r

d~

olfrandes

&

des íacrificcs

qui oontiflent

~

r.,,

x.

·

'

MAN

33

jetter daos les

rivieres des oiíeaux

égorg~5,

'du tabae ,

&c. on brdlc les ol!randes dcllinées au loleil; quelque –

fois. on fair des libarion< accompagnées de parolcs my–

fléneufes . On rrouve aufli des colliers de vcrre, du ta–

bac, dQ mBt7. ,

olcS

peanx, des animaux

&

fur·tOUI des

chien5

t

arrachés

a

des arbrcs

c5¡

a

des rochers eCcarpés '

pour !i:rvir d'offqndtts aux

>~M11itout

qui prélidenr

i

ces

lfeur.

Quan~

aux efprits malfail"ans, on leur rend

les

¡n~mes

hommages, dans la

vde

de dérourncr le' maux

qu'ils pourroienr faire. I,.es Hurons dé!ignenr ces génies

fous le uom

d'okktfilt.

MANIVELLE,

f.

f.

(Hydr.)

efl la piecc la plus

e!lenrielle d'une maehine . Elle ell de fer col]dé,

&

don–

ne le rnouvemcnt au bal•ncier d'une pompe ; il

y

en

a

de limpies, d'a111rcs

fe

replient deux fuis

~ an~le¡

droirs,

&

la

mani'lleile

a

tiers poiors !e

¡epli~

tcoís tois .

(K)

M.,.NlVEr,q:

du gouwrnnil

ou MANUELI-E,

{M4-

rine .)

c'cfl

1:¡

picce de bois que le rimonnoer ticnr

3 1&

main, qui

fa

ir

jOtler le ;¡ouvernail .

11

y

a une boucle

de te¡ qui la joínr

~

la barre du gouvernail, ce qui

fai~

JOUer le gou vernail.

L~

rnani,•ellr

ou

malltttllt

du gouvcrnail doit

~tre

a–

peu-pres de la longueur du tiers de la largeur du vaií–

feau,

&

avoir ur¡ pouce

d'ép~iffc\lr

au b

1ur

qui JOint la

barre par chaque deux piés qu'clle

a

de longueur; mais

~lle n~

doit avoir que la moiri6

de

ccme

m~me

dpa'lfeur

par le bour

d'en·hau~.

Vo¡n:. Pfancbe IV. figure pre-

~iere

, la maniv

elle

ou

ll)1nuelle,

cotlr

18r•.

M.'

INIVET.LE

fimple, ONtil de charron'

c

1

cll la

mm–

tié d'un petit effieu de bois rond, dont

Ul)

bnur efl en–

cha!fé dans une

peri~e

fleche, ce q01 forme une efpcce

d'éqn~rre

qui Íert aux Charrons pnur conduire une pe–

tite roue, en tnetrar¡r la moitié dudil c!ljeu daos

k

tcou

du moyeu,

&

la poujfant avec ia rjeche par·rout o¡i ils

1~

veulent conduire.

Vaye-t:.

IM

Planche~

du Cbarrou.

MANt\'ELLE

doublc, outtl de (:h11rrP,n,

c'e!l

llll

petir

offieu entier au rnilieu duque! cfl

ench~{f~

uu pclÍt timan

ou fleche de bois, dont les Charrons fe lervent pour

eonduire deur perites roue5

~

la lois, en faií'•nt correr

le perit effieu dans

les rrous prariqt¡és au milieu

de~

moyeux .

V.

PI. á11 charron.

M .-,NIVELLES , (

Oorái.r.)

fnnt dos lnfirumons de for

dont les C0rdicrs fe íervenr pour rordre de gros corda–

ges.

Voy<z 1101

Planche~

á• Corárrie .

G

en e

JI

la poi–

gnée;

H,

le conde ; /

1

l'axe;

L

,

un bou¡on qui appnio

oonrrc la rraverfc

E

du chantler ;

M,

une cla,'e!le qui

retient les

61s

qu'on

a

palfés dans l'axe /.

On tnrd le' tils qui Conr attachés

a

l'axe

1,

en

tour–

nant la poignée

G,

ce qui proJuit le meme e!fcr que

les molenes, plus lentement

a

la vérité; mais puifqu'OII

a bdi,in

d~

fo¡cc,

il

faur perdre fu ¡ la vitcfle,

&

y

per–

drc d'aurañr plus gu'on

~

plus befoi n d.: force

!

c'eU

pourq olOi on efi plqs long·tems

a

commenre de

gro~

cordages, ou on cmploíe de J;rA11des

maniwlltf

,

qu'~

en

oonuncttre de médincres, o u il

íuffit d'cn avoir de

perites.

Voy<

t.

l'articl•

COilllERtE .

· MA:<ti'ÉLLE,

(lmp~imtri<.)

l-es lmprimeurs appel.

lenr ainfi un

manche e(e hoif crcufl,

long de rrois P'lU–

ces

&

demi íur cinq ptmces de dialjletre daos

J~quol

pnrfe le bom de la broche du rouloau¡ elle n'a d'autre

uf~~e

que la plus J(randc commodíré de la main de l'ou–

vrier.

Vo¡oez

BRQCHE,

&

ICI PI. d' l mprim"i' .

MANIVELLE, en

ltrtt~r

ár

ji/rHr

d'or, e

U

UD

mor–

oeau de fcr combé par le milieu en oz.ig-zag,

&

percé

quarrément par le bout qni entre daos l'arbro.

MANIVELI.E, (

Rubam•ier.)

s'enrend de rour ce qul

fert

a

faíre rourner quclquc chofe que ce íoit avec la

main

1

c9

mot

efi ;\ prélcnl a

{fe~

connu pour fe parfer

ele roure

a

une explicarion.

MA!>it\'ELLE, (

/l'itrirr.)

Les Vittiers appelle¡;n

m~-

11iwllc

~at\s

un rire plomb ou ronet

a

tiler le plomb ,

cerrain

manch~

qui,

Cf\

faifanc 1ouruer l'arbre. de def–

fc,us, fa ir auffi rournor celui

de

deffus par le moyen de

íon pi>(non .

Vuyn

T1RE·P LO~lR.

M !\NLII\NA,

(Giog. a'!r. )

ancienne ville de Lu–

ftranie , au poys des Wcrtons, Celan Poo) omée,

l. ll.

<.

v.

Mariuna croit que c'efl

Mal/m;

&

Orrclius p<nfe

que c'dl

Montrmayor:

ils n'o,>lll

peut· ~trc

raifon ni J'un

ni l'aorre .

(D.

J.)

M

1\

N

N~,"

f.

f. (

Hift.

11a1. d•1 dro¡r . )

la

ma""'

or–

dinairc des boutiques ell un fue concrer, blanc, ou Jao–

n~trc,

1enant beaucoup de

·1&

namre du fuere

&

do m id •

&

fe fonda m dans l'eau; ce foc efi gras , doué d'une

verto laxatit·c, d'un go\lr douedtre, miclleux, ranr-fo!r–

peu !ere, d'unc odeur foible

&

t1de . 11

fort fans inci–

fi·on ou par incifion,

a

la maniere de> gommes, d.o tronc,

des grolfes branches,

&

des

fct~illes

de quelques arbres,

~n

parriculier des fréoe5 cultivés ou no¡;¡ culnvés, qo'on

E

appell~