MAN
lid~rablement d'~paitfear
en cuifam.
11
faot avoir foin
de le rcrourner
r~r
la piar ne. énnt effaut;el de donner
aut deur l'urfaces un
~~al
dewé de C•tilf
m:
c'ell alo rs
que cetre er¡;ecc de galettC ayam
IJ
fi ~llrC
d'un lar¡:e
croque<, s'appcllc
{affa•'• .
On la mct reft
,¡
ir
ii
l'air,
oii elle
ach~vc
de prcudre une confHlancc feche, fenne
&
aiféc
3
rompre par
morce:~u x .
Le Cara'lbcs fvnt leur cafla vc beaucnup plu> épa•ffe
que la n6 rrc,
die
paruit nuffi plus .biJnchc , étant moins
riffolée ;
m'\ÍS
die nc:
fe cont'"en
e
pl)
li
lo
·~·r
Jns,
vant
qne l'ufagc des platines
f(lt intm dait p1nu i
QCS
loova–
gcs , ils le fervoicnt de ¡:randes picrres piares peu épaif–
fes, fous lcfqud s ils allumoiem du feu
&
failo ienc cuirc
ainfi
lcur caffave.
folanurt d, f airt la f ari>u de manioc .
Elle ne differe
de
b
calfave qu'en ce ,tuc
k;
p>rtics de la rapure dom
il a éré pa rl é ne fom point lides
les u es aur aurrcs ,
mais tourcs
f~?arées
par pctitc> gru'TJeaul qu; rcffemblenr
3
de la chapdu•c de pain, ou pl0t6t
a
du bitcuit de mor
groffieremcnt pité . .
.
.
Pour fairc 1\-la-fors une grande quanrné de fanne , on
fe fert d' une pock
de
cutvtc
3
fnnd plat, d'environ
qua<re piés de diametrc ,
profond~
de fept 3 huir pou–
ccs,
&
fcd lée contre
k
mnr de la
ene
dans une ma–
¡;ounerie en pierre de raíl
k
011
en briqqa, fr>rmam un
fourneau pcu élevé' dota la bouche du foyer doit etre
en-dchors do mur . L a pot!le ttant échaufféc, on
y
jctte
la
ropore du
manioc ,
&
fan; perdre de tcms on la
1 -
mue en tous fens a•·ec un rabo< de bois fcrnblahle
a
ceu x
dont fe fervent le« ma\ >ns pour corroyer Icor monicr.
Par ce rnouvemenr continuel on
cmp~che
le< parries de
la
rapure de s'artacher les unes aux aurres ; elles p<rdcut
lenr bumidité
&
cuifen r égalemom . C 'cfl
a
l'odenr fa –
v oureufc
&
3
ia coulcu r un
p~u
rouíBtre qu'oq JUge fi
la
~uiiTou
dl
exaéte: pour lurs on retire
13
f2rine
••·ce
une ?elle de bois, on l'érend fur des napcs de groffc
roilc,
&
lorfqu'ellc cll refroidie on !'enferme daos des
baril
, oii elle fe confervc long-rem' .
Quoique
1:1
farine de
man;oc ,
ainlj que la oalfave puif–
fem étre mangées feches
&
fan; a nrc préparation que
ce qui a été dit, il cfl cepcnd••u
d'uf.1~c
de les h,ume–
tler avec un pe11 d'cau fraiche on avcc do bouillon
elair, foit de viande ou de p ilion: ces fubflances fe
ren B~lll
conlidérablemenr,
&
fonr une fi cxcellente nour–
rirure daus les pays
cha~ds,
que ceux qui
y
fom accnu·
tumés la préferem aux mdllcur pa111
de froment. J'<n
ai
~ar-devers
mo1 l'cx péri ·nce de plulieurs annécs.
Par l'édit du roí , nommé le
eodt noir,
donné
a
Ver·
failles au mois de Mar 168r, il efl rxprcffémeor or–
donné aux habitans des !les fraO\oifes de fournir pour
la nourriture de chacun de leurs clclaves
agé
au-moin
de dix aus , la
qu•m:u~
de
d~ut
pots
&
dcmi de farine
de
ma..'Íot
par fema'nc ,
le pot conrenant deux pi111e' ;
ou bien au défour de farine, tmis carfaves pelaor chacunc
deux livres
&
demte.
L'e~u
e1:primée du
manioe ,
ou le fue d.mgerenx dont
il a éré parlé ci-dciTu
, s'emploic
3
plulieurs cho ícs. L es
fau va¡;es en mettent dans leur
louc s;
&
ap1cs l'avoir
tilit bouillir, ils rn ul'ent JC>Urnell ment fan
en rerTentir
a11cunc inonm rnodité,
ce
qui prouve <¡oc ce fué , par une
forre ébul hrion, perd fa c¡ualité maltaifame .
:,¡
l'ou
re~
>Íl l'e>U
d~
manroc
dans des vafes propres,
&
qu'on la lailfl· rep >fer, elle s'éclaircit; la fécule blan–
che s'en fép3te
&
fe préctpite d'elle-mi'me au fond des
vafes . On décanrc comme iumile l'cau q 11i fu rnage,
&
l'on verfe
f11r la fé cule une fu ffifante qo•ntité d'cau
commune pour la bien laver : on lui donne encare le
tems de fe précipioer , on décante de nouveau ;
&
apres
a vuir réitéré Ct llc mancruvre pendant cinq ou fix
fois
on lai
lfc fécberla fécule
a
l'omt¡re . Cwc fubflance
s'ap~
pelle
moHch.uh<,
mor efpagnnl qui veut dire
t nfallt
ou
ptlil,
commc qui dirait le
pttit
dJt
ma~tioc.
La mouchache efl d' une eur<> ne blauchcor , d'un
Jtr>in fiu, fJifanrun petit craqucmem lo1fqu 'el k d l froif–
f~e
entre le
dO I~ts ,
a-peu- prts CllnllTJC fair
l'amy<Jon,
a
quot elle rcffcmble be:rucou p. On l'emploie de la ml:–
n•• fa \ on pour e1npefer le ljn¡¡e. Le f• ovages en écra·
fenr fur les delfcins bif•rres qo'1ls gravem fur lcurs ou–
vrages en buis , de
fa~oo
que les hachores paroiffem qlan–
<:hc
fur un fond noir ou brun, felon la couleur du boi,
qu'ils ont mis en cruvre. On
f;~.it
encore avec la mou–
chJche d'e1cellens g2teaux ou efpcces de craquelins, plus
le)(ec
, plus croquans
&
d!un bien meilleur godr que les
é cbaudl's; mais
il
fau t
bcau~oup
d
1
art pour oe pas les
m aoquer .
P rcfque romes lrs iles produifem une amre force de
l'fa•io~,
que:
lc:'i hab:rons du pays nomment
'""'anioc
;
le fue u'eu
Cl poim daugereux cornme celui dq
nr,anio{
MAN
m dinaire: on peot méme f3ns aucun danger en
man~er
les racine; cuitc
fou
la cendre. Mai
q uoique
~ene
efpece foir b<-aU oup p'us helle
plus r'<Hte que
le•
au–
tr<s, on en
fl
t pcu d' JfJge, é rant <rop
lon¡¡-te:ns
l
croi<re
&
prndu'fant pcu de catlave ou de f•rine .
_I/.
l.[
R oM..AtN .
MA
10 LJE, (
Glor,
aJU. )
tl<s de I'Océan orirn–
tal. Ptolomée qui les ; omme • inri , n'cn parl. que fu r
une traditiou obfcure
&
pleine d'errcurs ; cepend>nt il
rencontrc alfn
bien en menant leor
h•n~itude
a
1-ll de–
gr~s .
Ce fout les iles Manill s o
o
Philippines des mo–
deroes .
( D .
J.)
MA
fOLLE
ou
L ANET ROND,
f.
f.
l.rnte
d<
P<–
che.
Cer inllrumeot efl formé d'nn
peti~
cercle d'eo •i–
ron 18 pouce de
diamerr~,
cmmanché nvec perche ;
l'ufage de cet fi let ne pent faire aucun tort au frai do
poiffon, porce que la
manro.'l<
ne peut agir que commo
une écumoire,
&
ne <rainc pomr fur le
fond> commo
font les bouteux
&
boms-de-quievres des
p~chcurs
des
córes de la M anche . Les mailles des
mJniollrJ
d' An–
gler, dans le rdfort de l'amirJoté de BJyonne , fvnt de
qua<re lignes au plus en qunrré.
MANIPULATION, MANIPULER,
(Gramm.)
ces
¡nots font d'11fage daos
les
lab ratoires do diflillll–
reur, do chímirte, du pharmacien,
&
de que!que aurres
artilles.
lis s'oppofeot
a
thlorit;
il y a ls rhéorie
d~
l'art
&
la
mm.ipulation.
Tel hnmmc fail
a
rnen•eil le les
príncipe ,
&
ne fauroit
manipul•r ;
tel autre no com roire
fair
ma11ipuler
;\
merveille,
&
ne fauroit parlet: un ex- .
oellent ma?trc réunir ces deux qualités. La
ma11ipularron
ell une faculté acquife par une longue hab'rude ,
&
pré·
parée par une adrelle nnturelk d'exécutrr les diffó rentel
opérarions manuelles de l'art.
MANIPULE, f. m .
( Iiift. ercllf.)
ornement d'é–
glife que le
o6icians,
pdtre~,
diacres
&
foudi tcres por•
tem au brns A•n<he.
11
confifle en une petire bande lar–
ge de rroi&
a
quatre pOUCCS,
&
COllfiguréc en pctltC éto–
le ,
voy•::. l'arti<lt
E
TOLE.
L~
ma11ip11lt
ell de
lü
m~·
me
~toffc ,
de la
m
o!
me couleur que la chafuble
&
1•
runique . On' prétcnd qu'il reprtiente le mouchuir dunt
les
pré<res daos la prem'ere églife elfuyoient les !armes
qu'ils vrrfoient pnur les péché
du peuple . En effet,
ceux qui s'en revétenc
direm !
m~rMr, dumin~, parttrr~
manipulum ftttiiJ
&
doloriJ.
On l'appelle en heaucoup
d'cndroits
fanon.
L~s
Gi recs
&
les M aronites Olll un
ma11ipHit
3
chaque bras ; les
Ev~ques
de l'églil'c l31Íne
ne preuocm le
manipule
qu'au ba; de !'amol,
apr~s
1:1
confcffion des péchés: le foudi2cre l<ur patfc au b13s.
M 4nipH!<
fe dit en latín
fHáariNm, ma11ual• , mappula,
mouCho1 r .
M
A
!-1
1
P
u
L
¡¡,
(Are militairt do Romaim . )
corps
d'infameric
r<>mainc qui du tenu de Romulu> formoic
la d1 Íorne pan ie d'une l"gion ; mais fous M urius la lé–
gion fut compofée de <reute
manipulo ,
&
chaquc
ma–
nrp~<lt
contenoit plus ou moins d'hc•mmes, felou que la
légion étoit pl us ou moins fone . D aos une légiun corn–
pofé~
de lix mil le homrncs , le
ma11ipule
étotl de deux
cens hommes ou de deux cenruries, paree que le
mani–
pule
1
avoit deux centurions qui
1<
commandoient ,
&
dont
l'un
~toit
comme lieutenant de l'autre. L es Ro mains
donnoiem le nom de
manipul<
;\
cene troupe, de l'en·
fe1gne qui étoit
a
la
tere de ces corps . Cer enfei¡¡ne,
ma»ipulru,
conlifloit dans
les co mmencemens en une
botte d'herbe auachée su bont d'une perche , u
fa~:
e qui
fubfifla Jufqu'a ce que les Romains eulfcnt fubllimé les
aiglcs
3
leur boue de foin .
(D.
"!.)
MA!11PULE,
(
Mduin< . )
c'dí
une poignée . Cette
quantiré fe defigne daos les ordonnances par une
M,
fu ivie du chiffrc qui indique le nombre des poignées .
M A
N
r P
u
LE
S ,
(
tfrtrfu.)
Les Artificiers appcllent
ainli une certaine qoantiró de petards de fer ou de cui–
vre joints enfemble par un 61-d'archal ,
&
charg
~s depoud re gralnée
&
de bailes de mouf4 ucrs , qu'on
j.ueou l'on veut qo'1ls falTen<
leors
dfcrs
par le moycn
d'onmnrr'er, co mme les bombes
&
le> carcaffet.
f/o)'U.
BoM–
BE
CARCA
E.
M.'\
lQUE
ou
MA
IC LE ,
(Chaptliu . )
chez
différeos anifans
d l
un morceau de c uir auaché
a
quel–
ques uns de leurs outil
, daos lequel ils pa!fem la main
pour les tenir plus fermes .
L'ar~CJn
des chapeliers a une
man;d,
au milieo de fa
perche' daos laquelle l'ou vrier' oppellc!
arronr.eur ,
paffc
fa maio gauchc quand il fa it voguer 1'6roffc .
f/oy.
CHA•
PEAU,
& InPI.
du Chaptlitr.
MANI
Q.UE,(
CorJonnerit .)
morccau de cuir qoi en·
veloppc
la maio pour empecher le 61 de la coopcr.
f/oy.
la
fig.
PI. Ju
C•rdon>~itr-Botritr .
O o fit it entrer le pou–
ce de la f!Uia gauche
d~ns
le rrou
A ,
on couvre cnfuite
1~