MET
tes, invariables, Applicables
l
tous l<s
cas.
Celles que
J"on (uir a'•ec le pl us )lrand
[ucci:s
daos un pays, ne réuf–
úlfenc puinc du cout daus un aucre; il
fa
m
done que le
mérallur~irlc
conlu lce les circon(lances, la nacurc du mi –
neral qu' tl traite ' les fundans qu' il ell
a
propos de lui
joindre.
11
fauc qu'rl s'afiure
de
la forn•c
11
plus avan–
ta¡~tu[e
qu'il convient de donner
¡\
[es fo!lrneaax pour
que le feu y agitfc d'unc
fa~on
qui convienne
au~
[ub·
(lances qu'un
y
expo[e.
11
fam qu'rl íache
les moyens
d'évicer la pert! des mécaux que la trap grande violen·
X:e du
icu
peut fouveuc diffiper.
11
fauc qu'il Cache mé–
na.~er
le bois, fur-cuut dans les pays ou il n'ell pohn obon·
danc: c'ell de ces conn:>ilf1nces que dépcnd le fucci:s des
travaux mécallurgiques,
&
fans l'écono mie ce Ceroit en
vain que
l'on fe promettroit de grands protits de ces
forces d'cntreprifes .
L'écude de la
M l ttrll11rg;,
ne doit done point
~tre
rc–
gardée comme un métier, elle mérite au c,,ntraire toute
l'attention du ph yfi cien-chimitle, pour qui les différens
travaux fu r les mécau x
ll
fur
les mines fonrnironc une
fuice d'expériences propres
a
faire connoí rre la vraie na–
ture des fub(lances du regne minéral.
11
elt vrai
~no
C.>u ·
vent la
i'rlltallurg ;e
efl
exercée p•r des gens f,.,bkmenc
inflrnics , fans vnes ,
&
~eu
capabies de faire des ré lle–
:xk>ns Ul:lcs fur les phénomenes qui fe pal!enc (uns leurs
yeux; pour toute fcicnce ils n'ont
qu'm1c
routine
fouve1u
fautive,
&
no peuvent rendre raifon de leur
fa~on
d'opé·
rer
l
qu'en difant qu'il• fuivent la voic qui leur a été tra–
cée par kurs prédécelfetlTS : va'nement attendroit -on que
des gen' de cette eCpece perf<él ionnaffenc un art li diffi •
cile. MJis d'un autre cóté, nous
''oyons cambien la
M ltal/¡¡rgie
a tait de pr<'gri:s quand des hommes habites
dans
la C himie, tels que les Becch<r, les Stahl, les
Henckel ont voulu tui précer leurs lumicres . Ces grands
phyficiens fe fonc occupés fé ri_eufomeut d'un are fi
u
rile ;
iJS Ollt cherché
a
rendre
rai(on
des phénomenc!KJUC d'>U•
tres avoicnr vus fans y faire attencion, ou du moins fans
pouvoir en deviner les ca
u
res
o
On ne pe11t duutcr de
l'antiqnité de la
Mleal/¡¡r;rr.i,·:
le témoigna¡;e de
1'
Ecriture-faince prou ve que cet art étoic
connu
me
me avant le dé lugc ; elle nous
·~prend
qne
Tubal cain
~ut
l'art
d~
tra7t4illt•r
a'l·~c 1~
m"'arunu,
&
fut
b-zbil~
en touta f Jrt t r
d'oN'r.,rageJ d'11irai11
&
de fer.
Gen.
ehap.
;v. v.
u .
D'ou l'on voic que de' ces pre–
miers rems du mo¡1do ,
r
n con nniffoic déja les cravanx
(ur les deux mét:lUX
les plus drffi cile•
a
crairer . i\ prcs
le déluge ce•
are
fe ré;.an,iic,
&
1
'hiOoire prnfane aous
apprtn d. que Sérniramis employoit le. prifonniers qu'elle
a voit faitl
a
13 guerre ,
aux
t¡avaux des mines
&
des mé·
tmx.
l,a nécefficé rendit les hommes indullrieux ,
&
les tra·
vaux de la
M ltallurg;,
s'éccndirent
chc1.
uA
grand nom·
bre
de
pcuples .
(1 P•il•it
qne le<
E~yptiens
avoienc de
trCs·grand~c;
co nno iCfances daos cet art ; c'eO ce
que oroll·
ve Cur·tou c la detln ..9 ion du veau d'or par M o'r'fe,
&
fou enciere diffoluuo:> daos des eaux qu'il ñt boire
au~
lfraelices , opéralion que le célebre 5calh attribue
a
l'h•p•r
(Nfph«ri; ,
qu i a la propriété de dif!i>Udre l'or
au
point
de le rend re miCciblo avec l'eau. Or l'Ecriture nous ap–
prend que ce ¡¿gislateur des Juifs avoit été élevé dans
toutes les Ccience< des Egypciens .
Le hafard a encore pu contribuer
:1
faire découvrir
aux hommes de différens pays la maniere de traiter les
¡
métau ~;
du bois allumé aupres d'un fil a n qui •boutiffoit
a
la [urtl ce de la cerre' a pn faire nai<re en eux les pre–
mieres idées de la
M étal/urg;e;
les Cau.vages du Canada
n'ont poinc ml: me au¡ourd'hui d'aurre méthode pour Ce
procurer du plomh ; enfin, les richelfes
&
la quantité des
111étaux précicu x que l'hiOoire tant
r~cn~e
que profane
~ir
a_voir é1é poOedées par des peuples différens, daos
1
anrrquué la plus recnlée, prouve l'ancienneté des tra ·
yaux
?e
la
M l tallur¡r,i• .
. Ma11 cet arr femb!e en !;urape avoir Cur-tout été cul–
tiVé par les peuples (cptentrionaux de qui les Allemands
l'onc app1is. _C'e(t chcz
aes
peupl~s
que la
Mltallurg~t
exercée deputs un grand nombre de
fi ecles, a pris un
dcgré de perfeét ron dont les aucres nations n'ont point
encare pu app10cl1er. Ces tra,·aux étoienc des Cunes né–
ceff~i~es
de la q_uanrité. de mines de toure efpecc que la
Prov1dcncc avon placees dans ces pays ,
&
il étoit na–
turel que l'nn cilch:it de mettre
a
profit les richefies que
la terre renfc rmoic dan
Con (ein .
L e goOt pour la
Ml-
__;allurgi•,
fondé Cur les avancages qui en réCu ltenc
ne
s'ell poinc affuibli che1.
les S uédois
&
les
Allema~ds
·
loin de diminuer, il a pris des accroiffemens concinuels ;
on ne ' 'eft poi
tu
reouté de voir les mines devenir m•>ins
riches ; au contratre, on a redoublé de foins,
&
l'on a
c)lerché de• moyens
ti~
les traiter ayec plus cj'exaétitu.
MET
de
&
d'économie . L1 pla port des princes ont
ravoriC~
les eotrepri(es do ce genre,
&
les
onc
re>:ardées comme
une branchc <ffenrielle du cnrn :nerce de leurs états. Ces
foius n'om poim éré inucites ;
perl~ltlne
n'ignore les
~
ran.isrevenus que la rnaiC.>n éleétorale de Saxc tire depuis plu–
lieurs !iecles des mines de la MiCnie; on conno1t auffi
les produits confidérables que les mines du Hart1. four–
ni!fcnt
a
la cmifon de Brunfwick. A
l'ég~rd
des Sué–
dois, on conno!t
á
que l point
la
Mltallurg~e
8eurit par–
mi eux; encouragés par le
~on vernement,
affiOts des
co nfeiis d'une académie qne l'util ité de Ca patrie occupe
plus que les ob¡ets de [péculation, cee arr prend de ¡our
en jour un nouveau lufl re en Suede,
&
cont le monde
fl it que les métaux rciiit la branche prmcipale du com–
merce de ce royaume.
C'etl
auffi de ces pays que nous
Cont
venues les pre–
mieres nocions de cet arr . G corge
1'\
gricola peue
~tre
re–
~ardé
comme le fondareur de la
Mlttllf~trg;e.
11
naquit
a
Glaucha en M i[nie
en
1494 :
il fe livra avec beauc'lup
de
fncc~s
3
l'étude des leccres
~recques
&
romaines.
1\pres avoir étudié la Médecine en halie, il alla l'exer–
ccr avec Cueces
3
Joachimfihal,
&
enluice
a
Chemnit~,
lieux fameux par kurs mines
&
por les crn vaux de la
M ltallurf!,ie .
L'occafion qu'il eut d'exam111er par
lui·m~me ces travaux,
&
de conrempler la nature daos fes at·
t~ticrs
footerrdus,
lui 6t ualtre
l'~n\'Ít:
de tirer l'art des
mines
&
de la
Mlta!lt' rX;,
des cénebres
&
de la buba–
' ic
nü
ils avoienc été enlevehs jufqu'a Ion tems . En ef–
fer, les Grecs, les Ro mains
&
ks Arabes n'en avoient
parlé que d'une l!c¡:on cre<-confufe
&
fort peu inllruéli–
ve. Agrícola entreprit de fuppléer
a
ce défant; c'etl ce
qu'il
fi¡
cn publiant les
ouvra~es
fuivans.
IQ,
B ermannuJ,
fe
u Dialuxt de rebNJ f of!i/;bu; .
2°.
De cau(i; (ubturaneorum, l;br;
!V.
3°.
De naturá ••rum
'f""'
<fll~tunt
ex terra, lib. IV.
4°.
D• natur11 foJ!il;um, lrb.
X.
5'
0 •
De mmfurir
&
pondu;btu, t;br; V.
6°.
D• re mtta/t;ca , t;bri
X
lf.
7°.
D, pretio mnallorttm
&
mwe&;;, /;br;
11.
8°.
D, r•flitumd;J ponder;bu;
&
mmf~<rir,
lib•r
l.
9°.
Comm~ntariorum,
libri
1//.
11
commetiC;a
a
publier quelqnes-uns de ces ouvrages
en
l'ann~e
1
no;
les a
m
res furenc m is au jour fuccef–
fivem!!nt. C'dl fur-tout dans
Ion
traité
de" meta/t;,,.,
qu' .\gricola
d~crit
avec la plus grande précifion
&
daos
le¡;lus grand détail, les différentes opération< de la
Ml–
ttl
lurgi:.
Cet ouvrage a rou¡mus depuis été regardé
comme le guide le plus sdr de ceu¡ qui veulent s'ap–
pliquer
a
cet art.
11
ell vrai que depois Agrícola, plu–
/ieu,s hommes habiles ont
fa ic des découv<rtes
impor–
tantes dans la
Mltallurg i•;
n.ai<11
aura toujours le mé–
rite d'avoir applani la voie a Ces fucce!feurs,
&
d'avoir
tiré cet art du chaos ou il étoit plongé avant tui.
Par mi ceux qui ont fuivi Agrtcola,
le célebre Bec–
cher nccupe un rang dillingué . Son ouvragc, qui a pour
ticre
Ph_>jica f ubterran<a,
o jetté un tri:s-grand jour fur
la connoi(fance des mécau x . Quant
a
fon traicé de la
M ltaflurg;,,
il doit
~ere
regardé comme un ouvrage lm–
parfaít
&
le fruit de fa jeunefie : il ell rempli des iddes
des anciens alchimilles,
&
Stahl en a fait u
o
commen–
taire en allemand, daos lequel il a fait fencir
les fautes
de Beccher, qu'il a reétiñées par·tout oií il en étoic be·
loin .
C'ell fur-toct
a
Stahl que la
Mlt.!htrg;e
a les plui
grandes obl igations; il porra dans cet arr Ion
g~nie
pé–
nécrant
&
fes lumieres dnns la Chimie . Ce grand hom–
me rendit raifon des différens phénomenes que les mé·
taux préfentent daus les d•fférences opérations par lcfquel–
lcs on les fait palfer. N ous avons de lui un traité lotiR
fort
abrégé,
mais excellent de
Mltall~<rg;e;
on le trou–
ve
a
la luite de fes opufcules: d'ailleurs
Con
traité
da
f•ufr.,
Con
JPecimen BuhenanJtm,
&
fon
commotta;-.
fur la
métallurgie
de Bueh•r,
-CorJt des ouvragcs qui
¡ettenc no grand jour fur cene m1ciere .
Flulieurs aucres auteurs allemand onc donné des ouvra–
ges miles fur la
Mltallurg;e .
Celui de M. de Lr.ehneiís,
publié en •llemand en un
1Jol.
;,
fol.
Cous le utre de
Ber;cht vom Bergwer<k,
ou
D<ftriptiun da traVANX
Jn
m;ne;,
eO un ouvrage eOimable
a
plufieurs égards. On
peue en dire autant de cetui de Balthazar Rcefsler, qui
porte le titre lacio de
Spuult<m
Merallurgi"'
pol;e;gimttm,
quoique l'ouvrage foit allemand
o
11
parut
a
Drelae eD
1100 ,
en un
v,lunu ;n-fol.
Jean Chrétien Orfchall, inCpe.freur des mines
&
fon·
deries du landgrave de Helfe, ménre d'occuper une pla·
ce dillinguée parmi les Mécallurgilles; on a de lui plu•
fieurs traités de
Mlt.~lf»rgú
qui font tri:s-ellimablcs; fa–
voir,
Ar~
f:•fori" [trndam<ntalis
&
•xptr;mmealú;
la
'Trét!