.NI
E T
dions
dit Virgile,
Edog. IV.
19.
qui émail leroir la
"
tcrrc
de
Oeurs ? qui feroit couler les fonta ines fou s une
" ombre vcrdoyaote?
Q.uis humum fl•r•ntibw hrrbiJ [par–
,
(_t'rt t
aut t)lr idi fonteJ
indu~~rtt
Nmbrti?
C,e0.-3-dire
J
" qui chonteroit
13
terre
~maillée
de fleurs? qui oous en
" feroit des deícriptions aufli vives
&
auffi riantes que cel–
,',' les que vous en faites? qui nous peiodroit, comme
,. vous, ce> ruiffeaux qui couleot [ous une ombre verte ?
, Le méme P" Cte a dtt,
Eci. VI. 6.
que Silene eo–
" veloppa chacune des sa!urs de Phaeton avec une
é–
corce amere,
&
fit for1ir de terre de graods peuplters :
,
Tu m Phai:'eontiadaJ muftu circumdat
a111artt
corti~is,
,
att¡ue falo proceras erigit alnos ;
c'eft -á·dire, que Si-
lene chama d'une maniere íi vive la métamorphófe
, des fceurs de Phaéton en peoplier;, qu'on croit voir
,
ce changement. Ces
fa~ons
de parler peovcnt auffi
., etre rapportées
~
l'hypothipofe,. [Elles ne font p.s
,
l'hypotipofe; mais elles
lui pretent
leur fecours ) .
(B. E. R.M .)
M E'T AL L E'l TE' , f. f. (
Chimie.)
Ce mot s'em·
plnie quelquefois pour déíigner l'état des métaux lorf·
qu'ils ont la forme , la duéliliré, la pefanteur, l'éclat
&
les aurres propriétés qui les caraaérifent ;
&
a!ors le
rnot de
mltallliel
ditlingue cet état de celui ou fnnt l<s
métaux quand ils font privés de ces propriétés, c'e(l-a–
dire, quand ils íont daos l'état de chaux, ou dans l'éur
de mine.
Voyez
M ÉTAUX, MrNES, MtNÉJ<ALJSA–
TtON . (-)
M
E'T A L
L 1
QUE, (
Cbimi.,
")
ce mot s'emploie
comme fubttantif, ou comme adjeétif: comme fub(lan–
lif, on s'en íert qud quef•>is ponr dé tigner la partie de la
Ch'mic qui s'ocoupe des trava'ux for les méraux; alors
c'e(l un fynonime de
métallurg ie:
c'eJl ainíi que l'on
dtt, Agr icola a écrit un
traité de
métRIIique .
Vuye:.
M ÉTALLURGJE. Comme adjeaif, le mor
mltallique
fe JOÍnt au nom d'une fub!lan cc de la namre des mé–
uux; c'etl ainti qu'on dit les íubCiaoces
mltalliqrus,
les
m in<S
mltalliq~tos,
l'éclat
mltallique,
&e.
f/uye"'
MÉ–
T.\.UX. (-)
/ M ÉTAI.LIQUE,
m
termos de mldailles
&
d'/lnti–
'<¡llaires,
¡;,
dit d'une hiltoire ou l'vn a juflifié tnus
les
grands
é
véncmens par u
o
e fuite de médailles frappécs
a·
•leur occafioq .
·
·
Le P . Romani a publíé une hifl oire
mlealliqru
de$
papes. La France
métalliqm
en
un recueil de m_édaillas
ima!linaires, par Jacques de Bie graveur, qui prétend
avoir tiré des cabiners
rje
diven
curieux des monumens
qui n'om jamais exi!lé. M. Bi:z;ot a auffi donoé au pu–
blic une l¡i(loire
mlt,.l/i1'"
de Hollande.
M
E'T
A
L
L 1
S A
1
1O N, f.
f. (
Ckimie.)
expref–
llon dont quelques chimifles fe fcrvent pour déljgner
une· opération par
l~q!lcllt
des
fubfl~l)ces
qui n'avoiem
ni la forme, ni les propriétés toétalliques, prenoent certe
forme,
&
fe mootrenr dans l'état qui efl propre aux mé–
tan¡. On font aifémenr que ce ¡erme appartient
a
la
··himie tranfcmdante,
&
indique une tranfmutat ion , ou
changement d'une fub!lance daos une aune.
Vuy.
T RANS·
MUTATION .
11
e!l cerrain que la
mltallifation
efl un
terme pblcur
&
équivcique, qni
~
été íouvent appl,iqu6
a
des opératlons olí l'on a cru produire du métal' tan–
dis quJoó tÍ
1
av
0
ir fait íimpiement qu
1
opérer une rédu–
étion .
Vaye::.
~FDUCTJON .
(-)
ME'TALLURG!E,
C
f.
(Chimit.)
c'cfl ainli
qu:on nomrne la partie de la Chimie qni s'occupe dq
trattemcnr des métaux,
&
des moyens de les fép1rer des
fubflances avec lefquelles ils
Iom
melés
&
combinés
d•ns le fejn de la tórre, afin de leur donner
l'état de
pureté qui leur e(l nécelfaire pour pouvoir fcrvir aux dif–
férel)s ufages "de la vi
e ,
.St la
n~ture
nous préfeqroit toujurs les métaux par–
fa•tement purs
&
dégagés d.e
íup(lance~
étrangeres
au
point d1avoir la duélilité
&
1:L
malléabilité
rién n; fe–
roit plus airé que la
mlt, ur,,g;,;
ce~
arr
re
borner.oir
a
expofer les mé¡aux .
~
l'a,élion
~n
feo pour les faire (oo:
dre
&
pour leHr fatre prendre la forme que l'ün juge–
roit
á
propo~,.
Mais
il
n'en efl point ainíi, il efl rres–
rare de trouver
de~
métaux purs <jans le fein de la ter–
r~; .~
lorfqu'on en, rrouve
~e
cet,te efpece, ils font or–
drna•remeot en parucules déltées '
&
ils font attachés
a
des terres ou
a
des pierres dont il fat¡t les íéparer avanr
qoe de pouvoir en former des
m~(les
d'une grandeur
convenable aux
ufa.o~~s
auxquels on les de(line , ·
·
L'état dam lequel on trouve le plus comrnunément
les métaux, efl celui
de
mine ; alors ils font combinés
avec du fouffrc ou avec de l'arfenic, ou av ec l'un
&
l'autre
a
la fois: fouvent daos cet état, plulieurs métaux
fe rrouvcnt confondus enfemble,
&
toutes ces combinai–
fons font li fortes q,.•¡¡ n'y
a
que l'aélion du fea
1
ap-
MET
pliqué de différentes rmniercs , qui p•1ille
le~
Gét·rnire.
J
<>i¡;net a cela que ces mines , qui conri nnent les mé–
rau x, font liées a des rochers
&
a d<S terr<S qn'il fJUt
aulfi co
mmencer par en [éparer, avam que de les expo–
fer
a
l'
aél.ondu feu . Tomes ces différentes viles ont
donné nailfance a une infinité de
travau.~
&
d'opérations
dtlférentes dont la connoilfance s'appelle
mltallur¡,i<.
On voit done que la
ml eallr<rgie ,
dans toute l'éten–
due de la
li~niti cation,
embrafie toutes les opérations
qui fe font (ur le, méran x ; par couf¿quent, elle com ·
prencl l'art d'<lfayer les mines, ou les íubflances qui con–
tiennent des méraux, qui n'etl ell qu'nne partie
&
un
préliminaire nécelfaire : cene partie s'appd le
docimafie
ou
l'art des e./Jais,
&
le terme de
mllallt~rgie
Ce
doone par
excellence aux travaux en grand, fu r les maticres mi–
n¿rales du contenu defquelles on s'e(l alfuré par la do–
cimafie.
Vaya.
DoCJMASIE
&
E sSAJ . Comme ces
opérarions pré liminaires ont été fuffifamment Mvelop–
pées dans ces deux articles, nous ne parlerons ici que
des travaux en graud, c'e(l-ii -dire, de ceux qui
Ce
font
fur un grand vol ume de mines .
Le rra vail du
métallur!(ifle
commence ou celui du
m'neur tinit,
v•ye:¿
Mt!'IES. L orfquo le minerai a été
déraché
des
ti lons, ou des couches quj le comeooient,
oo le pone
i\
la íurface de la terre daos les atteli<rs de–
Hinés aux <'pérations ultérieures, par
le[qu~lles
i1
doit
palfer. La premiere de ces hpérations s'appelle le
tr·ia·
g e
1
elle C()IJIÍ(}e
a
Qtifer le )UÍnerai
a
¡:oups de 1J)3rteau
pour détacl¡er, amant qu'il efl poflible,
les fubt}ances
qui comiennem du métal, de cellei qui ne
Coot
que de
1~
;>ierre.
Voyez
TRtAGE ,
·
.
Apres que le minerai a ét¿ tr;é,
on
le porte au boc–
card, c'dl-a-djre a un moulio
ií
ptlons, ou il
efl
écra{c
&
réduir en poudre.
Voyez.
P11. 0 NS. C r ne
opér~tion
efl
fuivie de ce! le qu
1
uq appelle
laVa!(
e ,
qui contifle
a
lover
dans de l'eau le minerai qui a été écraíé, pour que l'eau
.en,traí'ne les parties terre(lres
&
pierreufcs,
&
l,es féparc
de cellcs qui font
métalliqúe~
&
peíames; ces dernieres
tqmbent
~
r.es-promptemem
au fond de l'eau a caufe de
leur pq_ids qt¡i eJl plus grand que celui des rerres ou des
pi~rres,
voya:.
LAVAGE. Le mioerai ainfi préparé
1
efl
appel l~
[<hlich
pa~
les A
lleman~.
·
1.-orfqu~ le~
mines
fom forr chargées de foufre ou
d'arfet.tic, foit l\Yant,
íoit
~pres
les av.oir écraCées on
les torré ti
e,
c'ett-a-dire on les arrange par couches
&
fur du bois o u fur des' c!¡arbons; on allume ces char–
bnns,
&
a
l'aide d'un feu doux on diffipe peu·a-peu ces
fubllances avec lefquelles ce métal étoit combiné,
&
le
métal ayaot plus de fixité au feu, refle. On ell quel–
quefois obligé de réiterer plulieors fois cette
opér~tinn
fur
le meme minérai,
:l
proportion qu'il · efl plus ou
moins cbargé de fubflancei que Jlon
a
intérer de fépa–
rer du métal : ceue opération fe
nomm~
grillage.
Yoyez
&#
article.
11
y
a
tres-peu de minerais que l'on foit difpeofé de
f(rille r , du-moins légeremenr
1
avant que de les faire fon–
dre. Lotfqu'on s'en difpenfe, il faut qÚe ces m!ne¡ éon–
tiennent du mé¡al tri:s-por; on ne grille pas les mines
d'or qui cootiem¡ent ce
1)1ét~l
¡out formé, non plus' que
celles qui conriennent de l'argem natif, comme font les
mines du ,Pérou, du Cl}ili
&
du ,Pototi; il n1e(l be[oin
q1c
de
le~
amaiY,amer avec le mereure, ou de les p:ffi"er
a
ia
coupelle ; cepeodant A lonfo aart¡a nous apprend
qoo quelques·unes de ces mines mGmes ne peuveot s'a–
!l>•l~amer
fans avoir été d'abord légerement chaulfées,
Ce n'ell qu'apri:s le grillage que l'on porte le mine–
raí au fo"urneau de fome;
13.
on arrange la mine avec du
charbon
1"'
couches
alternarjve~,
oo
dono~
un feu pro–
p•>rtiqnné
3
la nature du minerai q¡¡e )'on traite; mais
avant que de fondre le mineoa1 on
elt
íouvem obligé de
lui joindre des matieres propres a faciliter fa
fulj
n; ces
matieres fe nomment
fondam
,
voyez
cet article,
c'ell
a
l'exp¡!rieoce du O)étali¡Jrgifle
ii
décider quclles íont les
matieres les plus propres
~
facilitcr la fuíioo de la
mi~
ne qu'jJ
traite
1
&
a Vttrifier
les fub!lances terreufes
&
pierreufe~
avec lofquelles elle e(l mélée.
Voyez rartiele
FoNDANT
&
FustoN. Po14r
en
juger il faut beaucoup
de lumieres en Chimie, une connoillance parfaire de la
nature de• rerres
&
des pierres,
&
d~s
eifers que leurs
dilféren> mé taoges produifent dans le feu .
L es fourneaux de fuíicin doivent erre analogues
a
la
narure des mines
&
des métaux que J'oo y doit rraiter "
&
propqrriounés pour la haut¡:ur
&
la capacité,
~
la du–
rée
&
a
l'in¡enfité de la chaleur qu'on veut Jeur faire
éprouver: ¡:ela efl d'aotan¡ pi os nécelfaire, que certaios
métaux fe fondant tri:s-aif<'menr, ne doivenr, pour ainíi
dire, que palfer au-rravers
do~fourneau,
tandis que d'au–
!res , qui ne fe foudeot qu'avec beaucoup
de
peine, doi,
veot