MET
jointes avec
t3
fritte, c'cfl:a-dire, avec t.a matiere dont
on fait le verre, la colore d1veríement, [Uivant la couleur
propre 3 chaque métal .
Voyez
E'
M A
1L
&
V
E
R–
R ER lE.
En fondam au feu les
mltarex,
plufieu" s'uniflent les
uns aux auue;, & forment ce qu'on appelle des
alliaga
rtJétalliqttts;
c'efi ainli que l'or
s'unic
ou s'allie avec l'ar–
gcnt
&
avec le cuivre; d'autres ne s'unilfeur point du
tout par la
~ufion;
rels font le fer & le plomb.
JI
y a
aulli des
mlta11x
qui s'unilfent avec les
demi-mét,ux;
c'en ainfi que, par exemple, le cuivre s'unit avec le ·¿inc,
&
forme le cuivre jaune ou laiton. Les
mlear;x
alliés par
la fufioo n'occupent point le m¿me efpace, qu'ils occo–
poicnt chacun pris féparemenr: il y en a dont le vol ume
augmente par l'alliage, & d'autres dont le volume dimí–
nue . D'ou I'on voit, qoe le f1meux probleme d' Archi–
mede, pour connoirre l'alliage de la couronne d'Hiéron,
éroit fondé fur une fuppofiuon entierement faufle.
JI
en
en de
m~me
des alliages des
mltaux
avcc les
demi-ml–
taux .
Voye1.
la mltallurgit de
M. Ge!lert,
tom. l. de
la
trllduéli•n franroifc
.
La balance hydrollatique ne peut point non plus faire
connottre exaaement la pefanteur [pecitique des
mlta¡¡x.
Aufli, voit-on, que jamais deux hommes n'ont été par–
faitement d'accord fur la pefanteur d'un
mltal:
ces varia–
tions viennent,
1°.
du plus ou du moins de pureté du
mlt~tl
que l'on a examiné;
2°.
du plus ou du moins de
pureté de l'eau que l'on a employée pour l'expérience;
3°. des différens degrés de chaleur de l'atmofphere qui
inHuent confidérablement fur les liquides, fans produire
des effets
ti
marqués for des corps
[o
lides, tels que les
mltaux .
Telles font les propríetés génerales qui conviennent
~
tous les
mltattx:
on trouvera
a
l'article de chaque
mita/
en particulier , les caraéleres qui lui font proprrs & qui le
dillinguent des autres.
Voyn
ÜR, ARGENT , FER,
PLOMB,
&c.
Les fentimens des anciens Alchimilles & des Phyficiens
fpeculatifs, qui ont voulu rai[onner fur la nature des
mi–
'"'"',
ont été tres-vagues
&
tres-obícurs ; ils regardoient
le fel, le foufre
&
le mercure, comme les élémens des
mltaux;
ce fyni:me fubfina jufqu'a ce que Beccher eOt
fait voir, que ces trois prétendus príncipes font eux-me–
mes des corps compo[és, & par conféquent ne peu vent
point
~tre
re¡:ardés comme des élémens; d'apres ces re–
tlexions , ce celebre chimine regarde les
mltaux,
ainfi
que tous les corps de la
u~ture,
comme compofés de
trois fubtlances qu'il appelle
tura.
La premiere de ces
terres en la terre [aline ou
vitreftible;
la feconde ell la
terre gralfe ou
inflamm"ble;
& la troincme, ellll
terrc
mereuritlle
on
volatile.
Suivant Iui, ces rrois terres en–
trent dans la compofirion de tous les
mlla11x,
&
c'ell
de leur combioaifon plus ou moins exaéle
&
parfaite,
que dépend la perfeélion des
mltaux,
& leu r différeoce
ne viem que de ce que I'un de ces príncipes domine fur
tous les autres, & des différentes proportions fuivant lef·
quelles its fe trou vent combinés dans les
>nltaux.
Quoi–
qu'il foit tres-difficile d'analiíer les
mltaux,
au point de
faire voir ces trois príncipes dininéls
&
féparés les uns
des autres, Beccher s'efforcc de prouver leur ex iilence
par des raifonnemens, & par des expériences qui doivent
encare avoir plus de poids,
1°.
11 prouve l'exinence d'uoe terre vitrefcible, par la
propriéré que tous les
mltaux,
a
l'e:ception de l'or &
oe l'argem , ont de fe c1lcioer au feu, c'dl-:l ·dire, de
fe changer en une terre
0•1
cendre, qui, expo[ée a un
fe u convenable, [e convertir en un verre. Seion ce me–
me aureur, cette terre vitrefcible fe trouve daos le cail–
lou, dans le quart'l., & c'en
a
elle que les fels alkalis doi–
ftnt la proprieté qu'ils on¡ de re vitritier-
1.
0 •
Le [econd príncipe coofiituant des
mltaflx
efl, fui–
vant Beccher, la rerre onélueufe ou inflammable; elle
corrig~
& tempere lo liccité de la terre vitrefcible, elle
fert
a
tui donncr de la raifon , & par cette terre, il a
voulu dé lig-ner ce que l'on appelle le
principc injlamma·
ble
ou le
phlogijliqt« de¡ mltaux,
dont on ne peut oier
J'eJiftence.
3°. Enfin, Beccher
a~met
un troifieme príncipe .con–
!limant des
>nltaux,
qu 11 appelle la
terre mercurulle;
e'en cette deroiere qu'il regarqe comme la plus • elfen–
tielle aux
mlta11x,
&
qui leur donne la forme métallique.
En effct, les deux príncipes ou terres qui pr\!cedent font
communs aux pierres, aux végetaux,
&c.
mafs, felon
!ni c'en la terre mercuríelle, qui étant joinre avec les
de~x
autres donne aux
mlta11x
la duéliliré qui leur en
propre
&
q~i
tes met daos
l'~tat
métallique, uu la mé·
tallicité.
MÉ.T
Telle ell la théorie de Beccher , fur la nature des
ml–
tatlx,
depuis elle a été adoptée, n•odifiée
&
expliquée par
Stahl & par la piOpm des Chimilles;
il
paro?t néanmoins
qu'il Cera toujou rs tres-difficile d'établir rien de cenai<t
fur une mariere aufli ob\cure que celle qui s'oceupe des
élemens des corps; fur-tout
li
l'on con!idere que
les
parties limpies
&
élementaires échappent tOUJours
~
nos
feos, qui Cont pourtant les [euls moyens que la narure
fournifTe pour juger des érres phyliqucs.
Cela pofé', il n'en point furprcnant que les fentimens
des Naturalilles foient li vari<:!s fur la formation des
m/•
taux;
c'ell encare une de ces queflions que la nature
femble avoir abandonnées aux fpéculations & aux fylli:–
mes des Phyíiciens. 11 y a deux fentimens, géneraut fur
cette formation; les uns prétendent que les
m!taux
e~
forment encare joumellement dans le fdn de nótre glo–
be,
&
que c'en par
la
différente élaboration
&
combi–
nai[on de leurs molécules élémentaires qu'il! Cont pro–
duits; on prérend de plus, que ces mol écules font [ufce–
ptibles d'l!tre mt1ries
&
perfeélionnées , & que par eme
maturation,
des íubnances métalliques, qui dans leur ori–
¡¡:ine étoient imparfaites' acquierent peu-i-peu
&
a
l'ai–
de d'une Corte de fermentatioo, un plus grand degré de
perfeélion. Les A lchimifles ont enchéri fur ces idées,
~
ont imaginé un grand nombre d'expreffions figuré es , tel–
les que celles de
foménce
ou de
fperme mermriel
& rhé·
tallique, de
fe menee
[«fine
&
vitriolit¡ru,
&c.
terme;
obfcurs & inintelligibles pour ceux
m~mes
qui les ont in–
ven tés.
Le célebre Stahl croit que les
mltaux
ont la
m~me
origine que le monde,
~
que les filom qui les contielt–
nent ont éré formés des fa création; ce favant chímille
penfe que des les commencemens, D ieu créa
1
les
mlta".or
& les tilons métalliques tels qu'ils font aétuellemem; il
fe fonde fur la régularilé qui re trouve daos la direélion
de ces fil oos fur leur conformation, qui ne femble hul–
lement e1re un effet du hafard, & fur leur marche qui
n'en jama1s interrompue que par des obnacles
accidente!~
que différentes révolutions
arriv~es
:l
de certaines portian;
de la terre ont pd faire naltre .
Voyez !'artiele
F1LONS.
Malgré l'autorité d'un li grand homme, il
y
a tour lie11
de croire que les
mltaux
& leurs mines fe forment en•
core journellement, plufieurs obfervations femblent con·
nacer cetre vérité, & nous convainquent que ces fub–
nances éprouvent dans le [ein de la terre, des décom–
politions qui font fuivies d'une reproduélion nouvelle.
Voyez !'article
MINES,
mifJer<r.
Les
mltaux
(e
trouvent done dans le fe in de la terre –
on les y rencomre quelquefois purs, c'ell·a ·dire, fous
1~
forme métallique qui leur ell propre, & alors on
les
nomme
mltnux natift
ou
vierget:
mais
l'ttat dans le•
que! les
mltaux
(e rencootrent le plus ordinairement eil
éelui de mines,
c'en-~-dire ,
dans un état de combinai–
fon, foit avec le foufre , foit avec I'arfenic, 1oit avec
!'une & l'autre de ces [ubllances
a
la fois; alors oo die
qu'ils font
minlraliflt. Voyez
MINÉitA. LISA
TI
ON
.¡
C'eQ
dans ces deux états que les
métaux
[ont daos les
fi iOtu
ou veines métalliques; leur combinaifon avec le foufre
& l'aríenic leur donne des formes, des couleurs
&
de~
qualités tri!s-différcntes de celles qu'ils a
1
uroienr s'ils
éroient purs; I'on ell done obligé de recourir
s
plurieurs
travaux pour les •purifiet, c'ell-a-dire, pour h:s délivrer
des fubnances avec Iefquelles ils font combinés, pour les
íéparer de la rache ou de la terre
a
•taquelle ils étoient
auachés dans leurs filons,
&
pour les faire paroltre Cous
la forme nécelfaire pour ferv ir nux différens ufages de
In vie. Ces travaux font
I'o~jet
de la métallurgie.
V•yez
METALLURGIE-
Cependant
l~s
mltattx
ne fe trouvent point toujours
dans des filoos [uivis
&
réguliers, on les rencontre fou–
vent ainli que leurs mines, foir melés dans les
couche~
de In terre, foit répandns
:l
fa furface, foit en malfes
roulées par les eaux, foit en paillettes éparfes dnns le Ca–
ble des rivieres & des ruifleaur . I l y a lieu de préfumer
•que les
>nltaux
& leurs mines qui re trouvent en ces
états ont été arrachés des filons,
&
entrainés par la vio–
lence des torrens ou par quelqu'autres grandes inonda–
tioos ou révolutioos arrivées
a
narre globe, c'ell par ces
eaux que les
mltaux
& les fragmeos de leurs mines
&
de
leurs matrices ont été portés daos les endroits fouvent
forr éloignés de
ceu~
ou ils avoient pris nailfance.
Voy•~
MINES. (-)
M
tTAL,
J,m
/'
Artillerie,
ell la compolition des dif–
férens métaux dont on forme celui du canon
&
des
morriers .
Voyez
CA NON .
M ÉTAL, les Fondeurs de
el
oches appellent ainli la
maliere dont les cloches font f•ires, qui ell trois porties
de cuivre rouge,
&
une d'étain fin.
V•ye:;. /'¡¡rtirle
FoN•
T.E DES
CLOCHES.
ME·