M E S
M~:.suR E,.
(Comm)
Ce mor,
e~
fait de tune,
Ml'í:
1
gne une
ce~tainc
quonllté ou proporuon de
qudqlle
cnote
"endue
achc1 ée , éva'uée, é.:hangée. 1\inli les
mefura
fom
dith~rentc>
!'don ·ks chale> ; c'dl pourquoi on a for–
l11é
des
mefura
d'intervolle pour les
lon¡~ucurs,
des
me–
jura
quarrées pour les furfaces,
&
des
m'fura
folldes
ou
cubiqu<S pour les capacités
d~s
chofes
feches ou li·
quides. Mais comme ces
me{u•·a
font ui!s-différemes
fcl on les pay,, nous tichemns de meure de l'ordre dans
ce vaíle fu)et,
t'll
trai¡ant fépartment des
mefures
lon–
gues, des
mefuru
quarr~es,
des
mefura
des liquides,
&
des
mefures
rondes pour les choli:s fe<'hes.
En
rnéme
tems, fops chacune de ces claífes, nous parkrons des
mefuro
anciennes qui nous in1érelfent beaucoup,
&
de
leur réduél'í.Jil
a
celle d' Anl(leterre .
(D.
J.)
MESURE, (
Comm.)
re dir en général
de
tpor ce qui
peut fe, vir de regle pour connoirre
&
pour détermincr
la grandeur, l'étendue nu la quantité de quelque corps.
Les
m<fures
re divirent en
mefura
de lon¡;ueur
&
me–
f;¡res
de conrinence;
&
de celles-ci, les unes fon1 pour
Jes
chofe~
feches,
&
les aorces pour les liquides.
N
ous
donnerons
ici
!es nonts des principales
mefrtrn
130[
de.
Jongueur que de continence, fans expliquer leurs diffé–
rences, leurs proponions
o
u leurs évaluations, fuivant
]es di!férens .neux
&
pays
ou
elles font en
uía~e
avec
celles de Paris; paree que daos le cours de cet Ouvra–
ge,
ces réd11élions
&
comparaifons fe trouvent faitcs lous
les noms de chaque
mefurt
en particulier.
l.,.es principales
mefurts
des tonguenrs font la
ligo~
ou
grain d'orge, le pouce, le pié , la
toi(~ ,
qui multipltés,
compofcu¡ chacun (eIon leur valeur, les pas géométri·
qucs
&
co:nmuns
,;&
les perches;
&
ceux-ci pareille–
ment mulripliés, font-les arpen<, les milies, les lieues,
&c.
O
o met autfi au nombre des
mefur.s
de
Jo~gu~urs,
celles dont on (e ferr
a
mefurer
les étoffes' toiles ' ru•
bans
&
alllres femblables marchandifes •
A Paris,
&
daos la plu(parr
d~s
provjnces
d~
Fran1=e,
on fe fert de !'aune . Elle eíl aulli
en
ufage
a
Am!ler–
dam
&
dans toute la H ollandc en Flandre en Brabant
&
daos une panie
~e
1'
Allarnakne,
a
Stok~lm
&
daos
les autres ville< de Suede, en qu<lques autres
vi
!les
au–
féatiqu~s ,
comme Dantzic
&
Hambourg;
a
Breslau,
Sam1-Gal, Geneve
&
Frandort; mais toutes
~es
aunes
n'ont pas la méme proportion<
&
longueur.
17uyn
AUNE.
La canne eíl la
f1!efurr
la
plus connue daos le haut
&
bas L anl(uedoc, particulierement
a
Montpellier
&
il
Touloufe: on s'en len égalemcnr en Provence, en Guien–
ne,
a
Avignon,
a
Naplcs
&
en Sicile. /7oya.CANNE.
La b•affe tll en ufo!(e prefque par toute l'lralie,
a
Bologne, M ndcnc,
V
cnire, Florence, Luques, Mibn,
Bergam.c
&
Mamoue.
f/oyn
BRASSE .
A Turin, c'efi la
rn;
en .... ngleterre
&
daos une par–
tie de I'Efpagne ,
la verge;
le
cav~dos
&
le veras
en
Ponugal; la barre .en Arragon, Caflille
&
Valence; le
pan ou
emp~n
qu'on nomme aulli
palm<
a
Gen~s
&
en
quelques l•eux du Languedor · le picq
a
Coníl•nunople
le Cai<e, Bofene, Seyde,
Al~xandrett~
Alep, Alex.a!l:
drie , l'ílc de C hypre
&
dans toutes les '.!chelles du Le–
van
t.
f/oyez.
RAs, VERGE, CAvEoos, VERAS, BAR–
RE, PAs, PIILME, P11:Q.
. Les Mnrcovires
~mt
deux
mefru·u
des longueurs; l'ar–
cm
&
1~
'''udée: ti faut trois coudées pour dl:ux arcins.
Voyez.
A
RCJNS
&
Counh.
Enfin , le cobre eíl la
m~fure
des étoffes
~
la Chine;
la
gncze
c~lle
de Per(e
&
de quelques états des Jodes;
la vate celle de Goa
&
d'Ormus · le cando ou candl
celle d'une partie de, Indes, fur · rou: du royaume de Pé–
gu: on
s'~n
rert aulli
ii
G oa pour les roiles. Le miou
le keub, le li>k, le ken, te voua, le
len , le jod
&
1~
roeneug,
1
[pm
l~s
mefrtres
de
~iam
; le
co'lan~
de Cam–
boy.<·;
1
•k
en~
du
J
apon ; le pan fur quelques cótes da
Gumé~ , pamculkr~mem
a
L oango.
f/oyn
t oru
~es
4
r–
tiCieJ
jous latrs tarn.
L es
me]'u~"
de comineQoe pour
le~
liquides, fonr aei–
Jes aver lelqud les. on
mefu"
les liqueurs: comme les
._ms, le) eaux·de-,vJe, le vinaigre, le
verju~,
la biere:
oR
y
mr}"!''
aulli d .autres corps
í!uides, patticulierement
tou•es tnrtes d'hmlcs .
A ,Paris,
&
dans une partie de la F ranee,
e~<
mefs–
res
'·
a
commeneer p• r la plus petirc, f<>nt le poifTon ou
potlon, le dcm1-fepner, la
~hopine ,
la pinre, la quarte
ou
le
pot '·
dot~t
en les
m
u llphant, on aompofe les quar–
taux, dem1-mutds , queues, ronneaux,
&c. Voyez.
Pots–
SON,
Duu-bETt~R, C~oPtNE,
PtNTE,
&c.
A
Orléans, )3t01s , Nms, D¡on, Mkon onmefure
par
qucue,; en
~hampagn~
par dcmi ·queues; en Anjnu
por pipes ou bufTars; en Provence .par rnillerolles;
a
Bor-
4je3uJ
&
dan~
le re(je
d~
la <;iu1enne par tonAelux
~
M E
S
barrlqu~s;
3
N antes par
poin~ons.
f7o,ve::.
QuEUE, D E–
Mt·QUEUE, PIPE,&<.
A ....
mflerdam, les
m•fures
des liquides font,
lt
com–
tnenctr par
les diminutions,
les
min~les,
les
vierte!:;
ou
••erges, les tlebns ou fiekamens ,· les aukers
&
l'aem;
&
pour les huiles la tonne.
17oyn
MINGL!o', VIERTEL,
STFKAN,
&c.
En
A
noleterre, on fe (ert de tonneaux, de Barriques
7
de
gallon~,
de firkins, de kilderkins
&
de ho11sheads.
f/oz.e'l.
f.OIH
en.
n(JtnJ.
(.'Efpagne mefurc p:r bottes, mbes, íommiers, quar•
t:lUX.
En
P.ortugal , .on parle par bottes, almndes, cavados,
quatas ;
&
pour l'huile par
alg~iers,
autremenr camars.
J7orez.
ALMUDE, ALGUtER,
(3< .
'En Italie, Rome meíure fes liqueurs
a
la brante, aux
robes
&
aux bocals; Flo.rence au ílar, au barril
&
aur
fiafques; Vérone
a
la brante
&
.aux bafrées; Vcnire
a
l'amphora,
3
la botte, au bigot,
a
la
quarte
&
au
tifchau–
ferra; Ferrare au ma!lilly
&
au fecoys; l'EOrie aulli au
r~,hys
&
.a
¡•,,,,;
en fin la Calabre
&
la Pouille au pi–
gnatolis., au ílar
&
il
la Calme.
A
Tripoli, les
mefurn
liquides font les rotolis
&
le
matli;
a
Tunis le matara
&
les rotolis, Les autres pia–
ces de la elite de Barbarie fe fervent
a
peu-pres de la
m~mc
mr{ur< .
•
Le feoder ell la
mefurt
dont on fe fert
prefqu~
par
tollle
1'
A)lemagne; mais il n'a pas dans toutes les d¡ver–
fcs conrrées de cette \'ane partie de I'Earope les mémes
diminutions ou augmenrations par-tour . En quelques
lieuT, le reocjer >íl au -deffu< du
feoder,
&
!'ame au·
ClefTous : cerre deroicre
(e
diviíe en fertels
&
en
mafTens .
A Nuremberg les dil•ilions du feoder ront en hecmers
&
enruite er¡ malfes;
a
Vienne, les
hecmc~s ,
les achre•
lins
&
les reilrins fonr les diminutions du tcoder: on
T
mefure auffi
a
la mafTe' au fer¡el ou rchreve
&
au dri–
chink. A Ausbourg, la plus petite
mefure
efl la mafTe;
au-de!fous eíl le befon, puis le jé; la plus
fort~ e~
le
reoder. A Heidelberg, !'ame íulr le feod<r , puts v¡cnt
la vertelle,
&
enCuite la mafTe. En fin, c'ell la m2me
chofe
a
Virtemberg,
a
la réíerve qae l'ynne y tient la
place que la venelle occupe
il
H eidelberg.
En France, les
mefttrei
de continencc P" Ur les cho•
fes feches qu'on nomme comrnunément
meji.res rondn,
fom rel)es qui fervent
ii
mefurer .les graitts , les g:aines,
ks légnmes , les fnms fecs, la fartne, le
fe!,
le
charbo~,
&c.
Elles
tont
de bois,
&
ce fom le bmtkau, le mt–
not
&
leurs diminutions. De deux minots on comp.,fe
la mine, de deux mines le
reti~r,
&
de
plt¡lkur~
J'etiers
fuivanr les lieux, le muid nu
1~
tonnoau .
.
A Paris
Abbeville
Calais , Narbc>nne , So1fTons,
Touloufe,
&c.
on ao;n ote par
retiers, aulli-bien qu'a
Revel
&
en plufieors endrnirs d'1\lkmap,ne.
A
A~eu
Clerac, Tonoeins, Tuurnon, Valence,
Thiel, s ,u;olles,
Rorr~rd3•l1,
Anv ers
&
\;jrenado, c'eQ
par raes;
&
a
Amboifc, Blo;s, Tours, la Rochellc,
Bordeaux,
1\
vi~
non, par boifTeaux .
Le ronneau efi la
mefur<
de B"auvais , Bretl, Nan·
tes, Saint-Malo, Copenhague; les rafes cclle de Quim–
percorentin, de Concarnau
&
de Pont-l'abbé; la rafiere
celle d' Aire, de Lille, de Dunkcrque
&
d'01leode; la
charoe aelle de Marreille, de T oulon, de Candie
&
da
qnelques í'les de
1' A
rchipel;
Je
muiJ
d'Ur! ~ans
&
de
R r>tteo;
l'~née
de L ynn
&
de M il.:oq; la mine de
D ieppe ; l'éminer de Tnulon; l'étnllle d'Auxoone, de
M .~rfeille
&e.
aulli-bien que de Barbarie; la tonno
&
les perrée's de Vannes
&
d'
A
vray;
te
quanier de Mor–
laix ; le bicher de
V
erdun , de B '""", Chalnns, Tour·
nus,
&c.
le qu•rtal de D auph;né
&
de Bretle; le pene!
ou peneaux do Franche·Comté;
&
la civaJiere de
!'vle–
fieres.
A N apies, on
r~duir
les
"''[«re:
des corps íecs fur
le pié du tomole ou tom•>lo;
a
5eville fnr celui de
l'anagros;
a
Tongres par rnuddes;
i
Anvers par vertels :
a
A
mfierdam, 1\onisberg, Daotzik
&
en Polo¡¡oe
pa¡
laíl ou leth.
P
y
a le fiar ou fiaro de
V
enife;
lq
fanegue
de
Cadii,
de Saim-Sébaflien
&
de Bilbao en Efpagne; le rcheppel
de Hambourg; t'alquier de LisbOitrl<;
les conyues de
Bayonae
&
de Saint-jean-de- Luz; le gallnn, le pech,
le comb, le carnok
&
la quarte de L ondres .
A Brtare ville de Franco cunnue par
f.>n
canal,
on mcfure les grains par quartes. Celle de Moü:ol'ie
fe nomme
chefford
&
tienr enviran rrois boifTeaux
me•
Jure
de Rouen:
ell~
fe rubdivire en quatre patties, du•
moins cclle d' t\rchaogel,
cae
elle
q'e!l
pas égale pour
tout le p•ys.