M E S
qu'a ce
qu'~
force de répétition, s'il en efl bcfoin , !'une
!oit devenue égak :\ l'autre. Or les furf.,ccs ont de la
latjlCllr
&
la ligne n'en a point;
& ,
(i
une
li~ne
n'en
a
pomc , quaratue, cinquance, foixame ltgnes n'cn ont pas
non plus : on a done beau appliqucr une ligne
a
une fur·
face, elle ne pourra jamais luí devenir égalc ou la
me·
[Hrer ;
&
l'on prouvera évidemment de la mérne ma·
niere, que les [urfaces qui n'ont point de profondeur ne
fauroienc
me[~<rtr
les folide; qui en ont.
N ous voyons auffi par·lil pourquoi la mefure
n~•nrelle
de la circonférence d'un cerele efl un are, ou une par·
tie de la circonférence de ce ccrcle.
Vovez
A :te. C 'efl
qu'une 'ligne droi1e ne pouvanc coucher Úne courbe qu'en
uh poinl, il efl impolfible qu'une drnice foit appliquéc
immt'dialemenc
a
une pon ion de cercle quelconque; ce
qu i efl pourtanc nécelfaire , afin qu' une ¡(randeur puilT'c
élre
b
mefure d'nne autre grandeur . C 'efl pourquoi les
G éometres ont div ifé les cercles en
36o
parcies, ou pe–
tÍlS ares qu'on nomme
áégrli. Voyez
ARe, CI!RCL E
&
ÜEGR É .
L'>rt de
mt[urtr
les tríangles ou de parvenir
a
con–
noilre les angles
&
les có1és inconnns d'un
trian~
le ,
lorfqu'on
y
connoil déja ou les trois córés,
0 11
bien deux
cótés
&
un
an~le,
ou bién en fin un c61é
&
deux angles,
s'appelle
'I'rigonomltrie . Vo¡•n
f'RtGONOM ÉTRIE.
L'art de
~>u[urtr
l'air, la pre!Tion
fon relfort'
& c.
s'appelle
Alrométrie
ou
Pnmmatirue: V oyez.
··A É ~OM É·
TRIE
&
PNEUMA T!QtJE.
Chambert. (E)
M ESURE R , (
Hyd•·. )
on die
mt[urer
le courant d'une
ri,viere, c'elt le)augcr,
"'':>''"
]AUGI': ;
me(urer
le cootenu
dun baffin, ceflle toiler.
V oyez:.
ToJS ER.
(K)
MESURE R , c'd l fe
f~rvir
d'lrne mefu re cercaine
&
con11uc pour déterminer
&
favoir
pr~ci(ément
l'éten–
duc, la grandeur, ou
h
quantilé de que!que corps
ou
h
€apaciré de quelque vaiUeau .
'
L a jauge
efl
t'arc ou la maniere de
mtfurer
cauces Cor–
te; de varlT'':llux o?
co~ne~ux
a
liqueurs , pour cu connot–
tre la capacité, e ell-a·dlfe le nombre de fl:tiers ou de
pintes qu'il; conriennent .
V oye<,
]AUGE.
M rJ!•rer
du
~lé,
de
l'avoine, de l'orgo, du charl>on,
& e
e
ell rempltr plulieurs fois do ces chofes une <>rande
ou perite meft1te ti xée par la police
&
par les rég!c:"mens .
On
mefure comblt
quaod on enfahe le grain ou amrc
macicre feche fur la mefure;
&
rat,
quand on raele les
bords ; en forte
qu~
la
mefurh
n'exaede pas les bords
de la mefure .
En fai.t d'écotfes, de rubans, to!lcs ,
&c.
nn fe
[ere
plus ordl!lalfement du mot
arma,
que de celui
me(urtr.
Vo:te<.
AJJNER .
D ans
le méme, fens, on die en quelques endroi1s
pcrgcr
&
oannrr ,
paree qn'on s'y fert de vcrgcs
&
de
cannes .
V oye<.
V
ERGE
&
CANNE.
Diélio;maire de
Commerce.
MESUREUR,
f.
m.
(Com.)
cclui qui me(ure .
V oytt.
MESURER . A París les
mefureHrt
Conc
des offi–
ciers d.e ville é1ablis en litre :
i1
y eo a de plufieurs
e[
pe–
ces que
form<nt des communautés ditférentes
Cuivanc
leurs fonélioos particuliercs . Les uns Cont deflinés pour
mefurer les grams
&
farines; les autres les charbons de
~o~s
&
de terre;
.!es
aucres le fel,
l~s
aulx, oignons,
no•x,
&
aucres frurts;
&
les autres la chaux.
On le.~r
donne a tous le nom de
jurlt-mefureurt,
paree.qurls font obltgc!s lor5 de leur reception de jurer
oufat.rc
ferment de vanc
les prevót des marchands
&
~chevms,
de bien
&
tidelcmcm s'acqoiuer du devoir de
leur charge.
Le~ jurés-mef"~'""
de gtains qui s'étoient :nnltipli6s
par dt verfes
cr~attons
¡ufqu'an nombre de
68,
fous
le
regne do Loms
XIV .
fu rene
fupprimées en
1719,
&
leur o ffice confié
ii
68
commis. 11 confille
a
mefurer
les grams
&
farines, juger
(i
ces marchaodifes íont bon–
n~s
&
loyales, tenir regitlrc du prix des grains,
&
en
farre. rapport au pr7vót des march•nds, ou au greffe de
la
vr11,e.
L~urs
drom ti xés par
1\~dit
de Septemóre
1719,
font d une l!vre quatre fols par muid de farine , de
12
f.
par
chaque murd. de blé , ?e
18
C.
par muid d'orge, de vef–
~e
•. de ?reo.ar11es,,
&
d un7 livre quacre Cols par ohaque
mm~
d
a~orne;
a proportlon pour les petileS mefures_.
. L
é~abl rlfemenc.
des
m<[ureurt
de charbon ell fort an–
~rcn;
ti
~~~
eJl farl mention dans les reglemens de poli·
ce du ro•. Jean,
e~
1
3fO_,
&
fous Charles
V
l.
en
1415';
fous Lo\lls
XIY.
tls étotenc au nombre de vingt·neuf.
11~
fureut fuppnmés en 1719,
&
remplacés par des com–
mt~
nommés par
!e
prevót des marchands . Le de–
VOit
de ¡:es commrs
e(!
de mefurer
tous
les charbons
de bois
&
de terre qui fe vendent fur les ports
&
daos
les places; de les comr6ler,
d'y
mettre le prix
de rc–
f~voir
le~
<j~claracjon~
9es marchands
fora!n~'
L eurs
1
droits ne font que de deux [ols par voic de charbon de
bois , compoCée de deu< minocs;
&
de
r
f
C.
pour eha•
que voic de charbon de
lerre de quim.e minoes. Ces
commis
étoient
au
nombre de
vin~t
; m1is les offi–
ciers en litre o11t 6té rétablis par édit du mois de Juin
' 730.
Les
jurés-mefurtU>'f
de [el, qui ont auffi
la qualicé
d'étalonneurs des m'efures de bois
&
de compteurs de
fal ines , on1 . pour principales fonélions,
1°.
de faire le
mefn ra~e
des [ds dans les grenier;
&
bateaux;
2o.
de
faire l'efpalement ou étalonnement des mefure;
de
bois
fu r les étalons ou mefu res
m
arrice;
3°.
de compter les
marchandifes de falines quand on les décharge des b:l–
teaux , d'en prendre déclaralion, enregillrer
la quamiré
&
las noms des churetiers qui les enlevent;
4°.
de fai–
re une vifice une fois l'année chez les marchaos qui
font le regrat de grains, graines, fruits, légnmes,
&c.
&
de vérifier
li
leurs mefure> font jufles. Ce font
les
droits
&
priviléges que lenr attribue l'ordonnance de la
ville de París de l'an
1672.
L-t
m~me
ordonnance porte que les
jurés·m<[«reur~
d'aul x , oignons, noi'=, noifettes, chft taignes,
&
autres
fru ics , auront des m:fures de continence marquées
a
la
mJrquc de l'année., pour mel'urer toutes ces fortes de
marchandifes qui
lo
vendent au minoc,
&
e
o
cas de dé·
feél uolité defdites marchandifes,
faite leur rapport
au
procureur du roí de la vilfe . Lorfque·les regranicrs veu·
le
m
vendre de ces denrées au-dela du boilT'eau, its font
tenus d'appeller les jurés·m•furwrt.
Les
jurés-mefureurt
&
porteurs de
e
ha
u~,
qui avaní
leur fuppreffion en
1719,
étoient au nombre de_deot
mefureJtN,
deux conlrÓ!ettrs,
&
erais porteurs,
&
que
l'édit de Septembre de la meme année, a réduit
ii
deux
me[11reurt,
contróleurs,
&
porreurs, doivent
emp~cher
qu'il ne foit expofé en vente aucnne chaux qui ne foit
bonne
&
lople,
&
n'en doivent poim eux-me rnes fa ire
commerce. L eurs droits Cone de
1)
[.
par m uid de
ohaux, compofé de
48
mino1s,
&
pour les mefures
a
u·
delT'ous a proportion .
11
y
a auffi des
mefureurs
de plfttre, qu'on nomme
plus ordinairement
toifeurt,
qui font cenus d'avoir de
bonnes mefures,
&
d'emp~cher
qu'on ne vende des
pl~ cres défeélueux . Leurs offices d'abord
fupprímés en
171 9 ,
pour
~lre
exercés par des commis ont été réu•
blis en tilre en 1
730.
'
L es jaugeurs fonr des
mefure~<rf
de futailles on ton·
neaux
a
liqueurs .
V oyn
]AUGEURS.
L es
mouleurs de
bois Con e des
mt{strwrt
de bois
á
brlller.
Voy,z.
Mou–
LE URS . Les auneurs de coile
&
étotfes de
laine font
des
mefureurs
de ces forres de marchandifes .
Voyn
Au–
NEU R.
Dillionnaire át Commerce, tomt
Ill.
pagt
377·
&
frú 'Uantt .
.
M E'T ABO
LE ,
C.
f. (
Rhltor. )
figure de rhétori·
que, qui confifle
a
répéter une mi'me chofe, une
me–
me idée, fous des
1nots
différens,
ittratio
t~niuJ
rei,
fub varietatq w rb•rwn,
die Caffiodore .
!1
en donne pour
exemple, ce palT'age d'un pfeaume.
Verba mta a:<ribtu
per{ipc,
Domin~ ; intdlig~
clamo,·em meum; intenáe att...
rem
'VOCÍ
orationiJ mete .
,
Seigneur; daignez tn'eoren–
" dre; écoutt:z-moi; precez une oreille attentive :\ mes
, accens ,, .
C~tte,
figll;re efl 1res-conimune d.ans Ovi·
de , qui fe plan a redrre
la
m~me
chofe de plufieurs
manieres: c'efl une efpece de pléonafme, qui efl le lan·
gage des paffions .
(D .
J.)
M 'E TACA L, (
Poiat él(ypt. )
Pocock dit que le
mitaca/
efl un poids d'ufage en E gypte pour pefer les
perles. Ce poids efl égal a deux karats,
&
ohaque kar2t
a quaere grains; f'eize karacs font la drachme,
&
douze
drachrnes fonc !'once .
(D . .
l·)
M 'ET ACARP¡E, f.
01 .
ou ME'I'ACARP!UM,
'*
Ar~atumie,
ell la partie de la main entre le poignet
&
les doigts.
Voyez
""'
PI.
d'
Anat.
'<~OJ<>:.
auffi
MAtN.
Le mot vient dn grec
1-4•'~'•,
aprh,
&
,.,.prt7tt,
main.
Le
métacarpe
ell compofé de quatre os qui ré?ondeot
aux quatra doig1s,
&
dont celui qui foutient l'index ell
le plus gros
&
le plus
long . Tous ces os font lengs
&
ronds,
tllt
peu convexes néanmoins vers le dos_ de
la main, un peu concaves
&
applatis en-dedans.
11~
font creux au m ilieu,
&
pleins de moelle; ils
fe
tou·
chent les uns les autres
a
leun enré miléS,
le
lailfent
encre eux des efpaces otl font placés les mufcles interof·
feux.
Voy•~
INTEROSSEUX.
A leur excrémité fupérieure ell un enfoncement poqr
recevoir les os du carpe; .Jeur extrémité inféríeure cfl
ronde,
&
elle etl
re~ue
daos
la cavité de la premiere
phalange des cloigcs .
Voye~
DorGT .
La partie interne du
mltacarpt
fe nomme
¡.,
ptimne
de la
main ,
&
la partie ¡:uerue ,
Ir
d"1
1/e
la main .
V•y <<.
P~uME, &~.
M 'E-