MET
vent
y
féjourner tres-long-tems.
11
y'·a
des métaux,
tcls que. le plomb
&
l'élain, que l'aélion du feu
di[ip~,
ou cal eme
_&
change promprement en chaux, l3JJQis que
d'amres rehllent plus fortement
~
fon aé,lioo, Ce n'ell
point ici le lieu d'enrrer dons le #tai) de roures ces dif·
férences, elles font
indiqu~es
en parlar>t de chaque mé–
tal en particulier, nous
y
renvoyoos done le Jeél:eur .
Voyn
CUJVR&,
FER,
ETAHI,
P!-OMB,
&c.
··
JI faur feulemen r obferver en généro l
qu~
le
fouroe~u
de fuíion foir coollruir de
pierr~s
qui
réfill~m
au fett,
&
qui ne foiem point lujettes
a
.fe virri.Ger;
iJ
faur aul!)
prendre ¡oures forres de précaurions poor que ces- follr–
neaux n'attiretH point d'humidité du terTeir¡ fur Jeque!
ils font élevl!s; .c'ell pour .cela qu'on pratique en les
conllr¡¡jf.1or
~les
conduiu
.cre~¡x appell~s
lventJ,
pour
y
lailfer circr¡ler l'air e-xtérieur. ·
L'aélion du feu qui eU. allumé <;!ans les foorneanx de
"fulion ell aogn}enté¡: par le ven$ des
fuuffiet~
.; par-lii le
mineral fe fond , la partie
méialliqu~
qu'il comenoi¡
tol)l–
be dar¡s un '.baffin f<>nné au
b~~ d~ fourn~au
avec un
cndr¡)t d¡:
~lajfe
&
de charbon pilé; .:\ ce degré <lecha–
lcur )es mmes de plom)¡
&
d'étain ne fonr pas
l on~ tems
a
.fe
fondr~;
mais íl n'en e{j point de
m~me
des
mines de cuivre ou de fer
q.uifont infi nime•H plus dif·
ficiJ.~s
a
fai;e elJtre.r .en fuíion. Quand''
00
juge que
'ta
mati¡:re ell .dans un état de ftnidité coovenabl.e,
OQ
pere~
au bas cju
.foum~au
l'<eil, c'efl-a-dire uu trou qui pen–
dant )'opération étoit bouché
av.ecde la terre grªITe,
alors la mat:ere devenue liquide. cjécoule
p~r
cet¡e ou–
vertllre dans un ba!lin qui el) :¡_o.cjevant du
f,>urne~o;
lorfqu'on traite de la mine d'éJail), comme ce métal fe
cal!lit)~
avec beaucoup de promptirude, on laiOe ¡'g;!il
toujq¡¡ rs ouver¡, atir¡ c¡u'il puifí> découler
a
mefur~
qu'il
fe fond_, fans avoir
le
tems de fe chauger en cl)a!)x, ni
de fe drffiper.
17~>yt:c
J;:'T .,_
1N.
A
la ,Curfac¡: du métal fondu ¡¡ay,ent des matieres fi·
tci.fiées que .l'on nomtl}e
fc oria
1
ell~s
[l)nt formé es par
!.es terres , les pierres,
§l.
les fu!¡llances étrangeres que
l'~tlion
du
f~u
a
c~~n12ées
en une
~fpece
de verre,
&
dans lefqul'lles il rel)e encore fouvent des parties métal –
liq~es
qui y ,Cont demeurées attac)lées.
V~ye'?.
Sco,tu¡;:s.
Ce1 fcorie> pe.uveot encore ,Cc.rvir dc.fqnj¡¡l)s
d~ns 1~
fotHe
d'pn nouv¡:au mineral.
La q¡atiere fond!!e produlte par
h
premicre fome o!l
raremet)t IJn mé1al pur, il ell comq¡unémeu¡ encqre char–
gé de parties fulfut•eules
&
anfónicales,
&
quelq uefois de
parries métall iq ueo
~rrangeres;
c'dl ce mélange impur
que l'on nomme
mate• ;
"'' .ell ícmvent
nbli~~,
(ur–
toul qyand
011
r,aite le cuivre, de fa ire palfer cette mat·
&e par un grand nOtl)bre de
feu~ ditféren~,
atin d'acl¡e–
Y<r de djlliper
&
Je détruire.les fnbllances érrangeres
&
nuifibJes
av~c
lef4qelles le Jllétal
~~~ ~ncore
ut¡i ;'les feux
fe !llUitipliem en raifon du plus ou du mqins
cj~ p~roté
de la q¡atte: ces opératjons fe nom•nent le
grillqge de
la
matt6.
17•)'•1:.
MATTE.
e~
qui rene apri:s ces d•fférens
grilla~es
efi remis de nouveau at¡
fourn~att
de futjon, oii
il
palfe par la meme opération que la
premier~
fois ,
&
produit encore une nouvelle matte, máis certe fecunde
matte ell plu¡
\lég~gé~ d~
parties
~~r~nger~s
que la pre–
miere fois.
!,.es
"trav~ux
décrits en dernier liett re pratiquent fur–
tout pQur le traitemenl du cuivrc doht
l~s
mines
(ont
le~
plus dif!lci les
a
tr~v~iller ;
en
eff~t
les mines qe cuivre
font ¡:otl}munéq¡ent
~h~rgées
de foufre, d'arfcnic, de
parties ferrugineuC:es,
&
d'qno porrion
d'~rgent
plus on
moins grande; fans compter le; pierres
&
rerres qui lui
fervent de Jl)atrice ou de miniere,
d'o~
l'on vnir que le
anétallurgiqc; a un grand nombre
d'ennemi~
a
combmre
&
a
diffi per. Lqrfque le Guivre contient une portian d'ar–
gem ¡¡ui mérite qu'on fa (fe des frais po
0
r la retire¡, on
lui joint du plomb', afinque ce méral qui a beaucoup de
difpofi!ion
~ ~·unir ~vec
qe
l'argent s'eo clwge; l'opé–
ration par laquelle on mele du pl o!Tlb
ave~
le cuivre fe
nomrrw
raffraichi{feme'lt.
VoyeL
cee artirle.
Lodqr¡e le plomb a
tt~
fond¡¡avcc le cuivre dam le
Aourntau, 1
1
on ob1icm ·u11 "mélangc de
ce~
deu¡ métaux
q'&{
J'<¡n r¡omrne
cruvre;
il
~·agit
a\ors de Céparer le plo,nb
qut s'efi
char.géqe la portion
d'ar~~nt cqqt~~ue
qaos le
cuivrc , q'ayec ce
mér~l;
cela fe fait par une opératiqn
parricul iere que l'oq ll0111tne
{iquaeio/1:
Of!
Ce fert
a
cet
effet d'qrJ foumeau particqJier, Cur leql\e\ oo place \es
malfes ou pains de plomb
~
de cuivre · '" feu qu'oq
donne dans c:e fourneau fait fondre le plom\1 qui s'efloni
nec: l'argent,
il
découle ayec ce métal,
<'¡¡
le cuivre
~tant
ph¡s difficile
a
fondre, refie fur
1~
fo11rneau .
Voy.
LJQUAT! Ql!.
1-our
~~;hever
eje féparer le plomb qui pourroit encare
~tre
reflé avec
1~
cuiyre, oq tui fait éprouver 1Jn nou-
MET
veau feu d"ans un au¡re fouroJ!au, que l'on ¡¡p¡nme
f•m–
neau d•
rej[uage. 17o)"e:¡:;
RESSU AGE.
~n6n
le cuiyre apres avoir palfé par toutel ces op6-
rattons
&
par des feut
Ji
r.nuhipl iés,
n'~ll
poillt eocorc
parfait~meut
pur; J'on ell obligé , pour luí dbnner la der·
t;~icre
tl)•iu, de le raffiner, c'ell ·a-dire de l'expofer
:1
Ull
nouveau f<u dans
\10
nouveau
fo~¡rneau .
//oye;:.
l~AFEJt
N.
'j.GE•.
A
l'é~ard
du plomb qui s'efl chargé de l'argent, on
le lépare do ce méral par )e n¡oyen de la coupelle,
v.y.
CouPELL.E.
·
Parmi .les mé¡a\IX
il
n'y en a point de plus diflidles
a
trairer q\te le cuivre
&
le fer; cene diffi culré yient
non-feulemen.t
de
ce que ces métaux reliflem plu;
long~
tems que tous les autres
a
l'aélion du feu'
&
00( plus
rje peine
,a
entrer en fuíion, mais encore des ma.tieres
étranr,eres qui (e
~rouvent
joimes
¡¡
leurs mines.
17oyer..
/'article
CUJYRE,
&
l'artic/e
,F'OR$)ES
&
F.ER.
)1 ell plus aifé de troi¡er les ¡nines de plomb
&
.rj'é·
rain ; cependanr ces méraux font quelquefois mEJés de
lu.bll~nc~s étra n~eres
qui ne lai[en¡ pas d.e rendr,e l.eur
traitement dífflcile. ,C'eft. ainli que l'étain ell trl:s-[ou–
vent melé de fubftances fe-rrugineules
&
arfénic~lcs
que
l'ou a be.tucoup de peine
a
en leparer;
joigue~
a
cela
que IJ pierre qui fert de miniere oo de matrice
a
la mine
d'érain ell
treS-Téfr~élair~
l'ít
n'er¡tre point en fulion ,
Voy.
E"lf
A 1 N.
Les mines d'or font communémen¡ fort aifées
a
trai–
ter : comme ¡::e· méral l)'ell jamais ¡ninéral'ifé, · c'efl·a·
dire n'd t jan¡ªis wmbiué ni a.vec le foufre Jli ave¡: l'ar–
fenic,
il
ne
s'~git
que d'éG¡a[er la gangue ou la roche
qui le conrient¡ alors on lave certe mine pour dégager lA
parr ie
pierrot¡(~
ou le fable d'avec la partie métalli que;
on triture ce qui relle
~vec
du !l]oreure qui fe charge de
tom Jl0r,
apr~s
quoi· on dégage
1~
rnercure par la
cjilli~·
lar.ion. Mais les rravaux f11r l'or devier¡nem
be~ij~oup
plus dilliciles lorlqu'l)
~{j r~pandt¡
er¡ panict¡les , fouvenr
imperceptibles ¡!ans un grand volume d.e matieres étran•
geres '
!X
lnrfqu'il
r~
trouve combiné avee d'autres ftlb·
llanc~s
nlétall iques.
V11y•~
QR,
D~ rART, C ouPELL~.
.\
Jlé~ard
de l'argent, quaod il fe trouve tour formt,
on le retire auijj par le moyen de
l'amal~ame
ayec le
mcrcure ;
m~ís
cotl)me ce mé tal ell fouvent combiné
daos d'autres mines,
&
fur·tour avec des mines de plon'!>
qtti en ront
r~rement
¡out·a·fait
dépourv~es'
il faut de$
travaux
&
des prépautions pour !'en retirer; de plus' l'ar·
gent
el}
fot¡venr mjt¡éra)ifé avec le foufre
&
l'arfe¡¡j~,
C0!)11JIC
dan
S
la mine d'argent llitret¡fe, danS Ja mine
d'~n
gent rouge,
&<,
al0rs
í1
f~u¡ d~s
foins pour le Mgager
de
,es
fub\tanaes'
&
l'on ne peut point re comen¡er des
amalg~rnes. V~yez
ARG¡;: wr,
CouPEl-J>E, D ÉrA Rr.
C'etl !l¡r·tout dan' la
fép~rati,,o
des ¡nétaux unis les
\)ns avec )es
~utres
gue brille
tnl!t
l'art de
1~
il11ba/lw–
gi•.
En eftét, il ell
¡res-rar~
q.e ¡rquvtr des méraux en–
¡ieremenr pt¡rs; l'or n.a¡if
~n
prefqqe toujours melé d'uoe
pontiOt] d'argen1; l'argent ell
m~l~
avec du plomb; )e
>uivre ell fut¡vent
m~lé
avec du fer,
&
comient outre
cela 1111e por¡ion q'argenr,
&r.
11 a done fallu imaginer
IJne infiuité de moyen•, tant pour conferver les méraux
que l'qn
~vott intér~t ~
garder, que pour détruire
&
d:é–
fip~r ceu~
qqi ngifoie!JI
~
!a pur<;té de ceux que l'0q
vouloit obtenir.
' IJes
demi·m~raux ~xigent
a11fli
d~s
traitemens pifré–
rens, er¡ railqn pe leur plus ou moiqs de fuf)bili¡é, de
leur volatilité,
&
des
a.t~tre•
p¡gpriétés qui les d
itl~ren~ient.
Voy•t
8J&~UTf!,
2;t>¡C, 1\l'lTII>!OJNE,
&c.
Enfin totls les travaQX de 1'1\!chimie qui oqt pour ob·–
j~t
les
mérau~
1
leut
c¡m{liorqtion,
l~ur
¡natuMiion,
letJr
¡ranfmutati~ll¡
&e,
font \lq relfor¡
d~
la
Mlta/lurgie;
ces trayaux , tans peur-2rre avofr eu les fucccs que fe
prom~ttoknt
r;eui qui les oqt
~mre¡1ris,
n'ont pas laiffé
de
ietter ·qrj
¡r~s-grand
jo11r ur
l~s
fcieqces c)]imiques
&
métallurgiq\lts. '
·.
On yoir, qar¡s ce qm précede , un tableau aprégé des
¡rayaux de la
il1lta{lu~tie
· on
verr~
par leur variété
&
par leqr n¡ultipljoité l'éreqdue
q~s c¡;¡nqoilfanc~s
que cer
~rt ~~ige;
on
fentir~
<l'l'il derqande des no¡ions exaélcs
qe la parure d.¡ feu, des propriOtés des méraux, des mr–
nes, des terres
1
¡les pierres
¡
eq un rpot on voit que cet
~rt e~íge
les I=Onqoi!lances les plus profoqdes
dat~s
la
Chirqie,
llc
les notions i(!S plus
ex<~éles d~s
prapnéré_s
gu'oot \es
fubfl~nces
du regne minéral, fott (eules, fott
corpbiq~cs
entre elles.
Qe~
connailfances oe
peuv~or .~tre ·
que le fn¡it d'une l0ngue expéri<nce
<'11
des
m~dttanons
les plqs fl5rteufes auxquelles
peur-~tre
les phyficreqs lpé_–
r;ulatifo
n~
rondent point toute la
julli~e
qu'el!es. mért·
tent. En
eff~t
comme la narure des mmes varu¡
pr~fqu~
~
J'infini,
¡j
eft impoffible ·d'érablir de¡
regle~ ~anfla¡¡.
tes,
J