M
E S
L~
plupart des nations orientales, avec lcfquellcs nous
tratiquo ns, • cndent prcfqoe tout au poids , m éme
les
Jiqueurs ,
&
n'ont prcfqoe point de
mejurtJ
de cominen–
ce fi xcs.
On peut puurram mettre au nombre de ces
dcrnicres chn
les
.)iamnis , pour les liquide , le coco
&
le cano n ;
&
pour le
¡:raines,
le
fat, le fcrte
&
le
cohi. L t s M aures qui commercent
~vec
nous ou ba–
O
ion de Francc ,
fe fcrvcm de
g~utres
pour m efurcr
les
bl ~s
&
amres grains
qu~
nous tirons d'cux .
Le biton de Jaugc
&
la vcrge font aufli dcJ
mt(Hrtl
pour cfl imer la quantité des Jiqueurs , daos les
v~itfcaux
c¡ui les renfcrment .
L es
mr[11rtt
pour ks boi<
1
brlllcr, font la cordc, la
m cmbrurc, l'anneou
&
la chai nc .
La
m•furr
pour l'arpcmage des eaur
&
forets de
F rancc ,
en
régl~e
a
rail'o n de
dou~e
ll¡:nes pour pouce,
dou1.e pouces pour pi¡! , vln¡:t-deux piés pour perche,
&
cent perches pour arpent; ce qui n'a pourtant Jieu
que dans le
mefura~c
des bois appartenans au roi : pour
les particulicrs ' on fe conforme
a
J'ufagc des lieux oli
les bois
Iom
litués.
Les marchands tanteo gros qu'cn détail, doivent íi•i–
vant l'o rdonnance de 1673, avoir des
mtfurtt
étalon–
oécs .
V oyn.
E'T A Lo
1'1 •
La di>crlitc! qui fe rencontre en F rance fur )es
mt–
furtt,
a
tou¡ours caufé
&
cau
fe
enca re fouvent
des
con–
teO ations enrre les marchands
&
n~goci~ns.
D es J'an
1321 Philippe
V.
cut delfcin tic les rendre rou1cs ttoifor–
mes dan• fon royaume, aufli -bien que
ks
poids ; ce pro–
jet qu'o n
a
f'o nvcnt rcpris dans la fuite,
&
nnmrnétnent
fou
le minillere de
M.
C ulbcr¡, mais demcuré fans
n écution, [eroit il aufli diffi crle qu'o n le pen[c
1
L'u–
tili• é que le public en efpere, devroit encourager le mi–
nitlcre
~
établir en
ce
point une police univerfelle .
Di–
tlrollll .
4•
Comm. tom . 111,
p~g.
367.
&
fitiv.
ME
URE,
(Co,.mtru . )
nom
géoéral qu'on donne
~
quclques
Jicux de F rance,
&
particulierement en
Frnnchc
Comlt' '
a
)~
mt[Nrt
do continence poar les
grains: ce qui
var
1e po ur Je poids .
A
Bcfau~on, p~r
e\emple , la
mt[H'-
de froment pe–
fe trente Jix Jiv res puids de marc ; cello de
m~teil,
3f
livres; cclle de
fei~Je,
34; ccllc d'avoine, 32 Jivres .
A
<.iray, la
mtfflr•
e
fm mcot pele 40 Jivres ,
d~
métoil
39 ,
de fciglc
38,
&
d'avoine
30
Jiv rcs.
, A
D~n
, la
mt(urr
de froment pefe
38 Jivres 1 de mé–
tcil
36 ,
&
d'avoiue
33·
D itlroHII.
de
Comm.ru, tom.
J/1. pag . 372. .
M E URE
nu
Q.IJ-'1, (
Comm
)
on nomme ainli au
Havre-dc- G race
uue ••ufurr
de gralns , compofée de trois
boilleaux. Cctte
mrf rtr<
pour le fr" meut pefe
!fl
livres
poid, de marc; pour lo m étcil , t4f livre> ;
&
pour le
fci~Jc ,
139 '"' ros.
ldrm, •bid.
·
MI!SURE
pour ltt rnitt
oNiil dt Charron;
c'cfl un
m ore<ouu de bois lo ng de deux ou trpis pié , qui on fait
par en-hau1 comme une crollo , qui fcrt aux C harro ns
pour prendr< la
mt(,.rr
des raies q u'ils veultnt !aire
&
lei
mettre
3
la Jong•Jeur
.1/oyt t. l11
Ji!.""
PI.
du Charrow.
M
E
u
1<
E
1
t n ltrmt d'E pi,glitr,
c'ell la
m~rnc
chofe que
hoite . V•y•z.
Boln: ,
f.:/
1•
fig .
PI.
dt
I'E–
pmglitr.
M
E
\}
R
E.
ilrr m.
(
E(<rimt . )
c'ell
~tre
a
portée
de t'r3ppur l'onncm i d'one cllocado,
&
d'en
~tre
frappé .
On appcilc
¡irer de
¡ul
f trmt ,
lo rfqu'o n détacho une
botte en
mtfirre,
de
lo
te que tirer en '
mtfu re
ou tirer
de pié fcrme ell la
m
eme
e~ofe ;
puifque , dnns l'un
&
J'autre cas, c'cll
~llon~er
une efiucade, fans qu'il foit
otcdf~ire
de rcmner Ir pié gauche .
Po ur connoiuc ti' l''(lrt en en
ntt(urr,
il faut que la
pointe de t'Otrc t péc poi(fe IOU('her In garde de celle de
l'cnowml,
~oant
t•n ¡prde de pnrt
&
d'autre .
M E
·v
R
t.,
m&rtr
'" , (
EJ. rimt.)
c'elt approcher de
l'ennet11i par un perit
pa>
en-avanr .
11
fe
fu<
en avnn–
pnt
le p
t
d¡u1t
d'~nv lron
la
Jongucur ,
&
en fJifum
fuovre 3t11
un
le
K•ll~he.
M
E IJ RE, i1rr
hort,
(
F.frrimt . )
c'e(l
~tre
trop t!loi–
r;nt de l'enncm l pour Jo frappcr ,
&
pour en lt rc frap–
pt. On COllltto!t li
l'nn
<11
hors de
mtfur.
1 lorfqn't–
tant en
gard~
do part
&
d'autre
&
fJns
allon)(er
1<
braJ ,
la pt>intc d< yOtf6 épéc uc peut pas 1<1ucher la !larde de
l'~p~e
de l'enncmi .
'
·
·
M
~o
URE,
'"''P"
1,. , (
E(<rimt . )
c'efl s' t!Joil(n<r de
l'onncmi par
UQ
p<tit
a.> en-arriere.
1,1
le fait on recu–
lant le pit! J\IUohe d'c1w iron fa Junl(ueur ,
&
on faililnt
fui,.rc
aUlaut
le p•t! droit : o n rompt ordin:>.ircmont
la
••¡urr
quand on n'cn pas sOr de btcn par<r,
&
pour
2ttlrcr
l'enncmi.
M
E~llRE,
inllrument d'ufage daos les
grofftt f•rJn.
11
cll fyquoyme
a
JA"J!' ·
Voy<:;.
]AIJ GE
&"
FORG.I:S .
MES
H3
MES IJR I!. , au jou de mail, ell une e(pece de campas
rond , pou r mnrqu<r les différons poids quo doivem avoir
les booncs boul<s de toutcs grolfcurs .
M .es v RE, '"
u rm•
,¡,
M a.,lgt ,
fe dit des tcms, des
moovemens , des ditlances qu'il faut obferver, com–
mo dos cadencos , pour faire ogréablement le manége .
C'~n
auffi un ioll romont dellioc!
a
faire conuoi u e la
hameur du cheval dopuis le ham du garot juJ'qo'au bas
du pit! de devant .
IJ
couli Oe ordinaircment en une chal–
ne
de
li
I
pi~s
de haut ol} chaque pié oít dillingué : la
potcnce on une
mt{~tre
plus co11aine.
1/oyn
PoTENC E .
M¡::
IJRj::S,
111
ttrmt de Tiru.r d'or,
fo nt de, an–
neaui ouverts plus ou mpins, d•os lcCquds oo
patf~
le
fil d'or po ur eu voir
1,.
¡:rolfeur.
MESUR!,
tumr dt Túl/r.,rt;
ce foot les Jongueurs
&
le
grot}"curs du corps, qu'ils prennent fur la pcrfnn–
ne memo qui fe fait hablllcr . Pnur cet eñi:t, ils om uoe
baude de
papi~r
ou de p•rchomin fur Jaqucllc
ils mar–
quem •par des crans les dimenflous qu'1ls om prifes;
IX
ce<te bande fe nomme aufli une
"'•f urt.
Vnici les diflt!rentcs opératinns qu'il faut fairc pour
prendre la
mtfur<
d'un habit compler . 9n prend
1°.
la
Jo ngueur du dernere ;
2.
0 •
celle de la taille dcpuis le co l•
Jet
jufqu'a
la
hJnc~e ;
3°.
les écarrures de dcrricre,
c'dl-a·dire, depuis une ép•ule fulqu' a J'amre ; 4u. la
longu.c•1r d tt devant;
f
0 •
la Jargeur de la pnitrine;
6° ,
la
grqff~p r
dtt corps fous les aillelles;
7°.
la g ro!leur
du vemre;
8".
la grolfeur des hanches;
9°. h
longucur
de la manche ;
10".
en
ti
o, la grolfeur du bras. Yoila
les
mt[11ro
de l'habit .
Le•
m~
mes dimenlions forvcnr pour
:a
vcfle :
m~is
pour avoir
c~lles
de la culotte , o n
mcfurr
1°.
la grof–
feur du genrmil; 1°. la grolfeur de la cuilfe en-bas;
3°.
Ja
meme
J¡rolfeur de la cqilfc en-ham; 4°. la grolfc9r
de la ceimure;
f
0 •
enpn, la J¡:m¡:ueur
d~
la cqlqtte.
Toutes ces
~rolfeurs
fe
marquem par des
~rans
qu'on
fait avec des cili:1ux fur la bJOde de par hemin;
&
a11
bout de e<tte bande les Tailleurs
~criv~m
le uom
qe
1&
perfonne da nt ils ont pris la
mtf'urt .
Chaque
tailleu~
a
une rnani<rc pmicoliere de faire ces
marqqos, do
fa~nn
qu'ils auroient beaucoup de peino
~
conno?tre les
mejurts
les uns des al\Hes
.
·
ME ~ URER,
V.
aa .
(Gium. )
S tliVBil\ la détinition
mathématique de ce
mol,
c'ell pr<ndrc une c<rtaiue quan•
tité,
&
ex primer
1
s rapports qne
t<>ut~s
Jcs autros quan–
tités de mcme genre o nt avec celle-la .
Mais en pr<nam ce
mot
dan~
le feos populaire, c'd l
fe fcrvir d'une cerqine mel'ure connuo,
&
déterminet
par-l a
l'~tcndoe
précife ,
13
quantitt, ou capacité de qucl–
que chofe que ce foit.
Voy~~
MESURl! .
' L 'aélion de
mtfurtr
ou le mcfurage en général
fajJ
¡'objct de la partie pratique de
la
~tom~<rie ,
V•:r>:.
G ÉoMÉTRI E. l(es difl'érentes ponio ns d'étendue. qu oo
fe prop.,fe de
mt/ttrtr,
o~
auxquellos on
applrqt~e
la
Gétllnétrie pratique , font donner
:1
cette fciencc d1fl'é•
reos noms; ain ti l'art de
mt{urtr
les lignes o u los
qu~n¡ités géomélfiquos d'une feule dimeniiun
1
s'appelle
l.on•gi111étrit. V oytt.
LONGJMÉTRII!.
Et quand ces Jig nes ne fo nt point parallcles
a
l'hori–
fori,
ce
m~mc
art prend alo rs
le no m d'
llltimhrit ,
f7ovt~
AL
TIMÉTRJE. Et il s' appelle
N ivelltmmt,
lorf·
qu'on ne fe propo fo quo de connoltre la dif!'ér<nce de
hauteur verticalc des
deu~
exrrc mités de la lir,ne .
f/uy.
Nl V ELLEME~T.
• L'art de
mtfurtr
les furfaces
re~oit
aufli difl'éreos
noms Colon les difl'érentes furfaces qn'on fe propo fe
d~
>7tt{.,rtr.
Lorfq ue ce ne font que des champs ,
01\
J'ap–
pellc alors
G/od(/it
o u
Arptntagt .
L.orfque ce (om d 'au•
tres fuperfi cies , il .retient alors le nom générique d'
,,,e
dt mt[Hrtr . 1/oytt.
G ÉODÉ$11!
&
ARPENT ,..OI! .
Le
inllrumen~
dom oo fe fert d2ns cet art, font la per–
che, la chalne, le ·
~ompas ,
le graphomotre, la p13n•
eh tte,
&c.
Voy•z
AtR!, CI!AINI!,
Co~otPAS, ,
f.:/
c.
L'a,t de
mtf~trtr
le> folidcs 'ou les quaniités
y,éom~triqucs de troi,
dimenfion~,
s'appelle
Stlrlum/tri<. Voy.
ST ER ÉO~t ÉTto:IE .
Et
il
prend le nom do
Jaugtllgt,
lorf–
qu' il
a
pour ob¡et de
mtjllrtr
les capacités dos vailfeaux ,
o u l,es Jiqueurs que les vailfeaux conttcnnen,t. •
Poyo:.
jAIJG E .
Par la M finitioo du m ot
mtfurtr ,
fuivant hguellc
la mefure dnit
~trc
hom gene
a
la chofe
i
mt{llrtr.•
c'e0 · 3-dirc, de mé rne geore qu'ellc; i\. el! d.onc
t vt
dont que dans le prom'er
C3S,
ou Jorfq u ti s agtr de
mr–
[ llrcr
des quantités d'une dimenlio n, la mofur< do1t
~tr.e
une
ligm,
dans. le (<;cooJ une
Ji.trfau,
&
dans le trOI –
lieme
'lO
folidt
.
E.n effet une
!•~ne ,
par exc";Jple, nq
fcuroit
nu[11rtr
UJ\C.
CurfJce, pu11quc
mrf~;tr
o ell aut•t
Qbofe
qu'appliqu~r
la quaotité cooooc
i
1
mc;oooue , ¡ uf•
c¡o
a