MEN
CnrMrE, 'Zio)'t.t
ttt
~rticlt
p.
317.
col.
2 .
p~rc~
q"'elle
di
iucomplttte &. rrop paruculiere. N ous l'avoos crue
cependanr propre
~ repr~(enter
ce graod
ph~nomene
chi–
mrque de la maniere
la
plus fenlible, paree que daos les
cas auxquels elle convient , les agens chimiq oes de
la
dilfolution operent avec roure Jeur énergie,
&
que leurs
dfets font auffi manifetles qu'fl efl poffible. Mais, pour
reélifier cene nolion fur les vérités
&
ks obfervations
que fournit la Caine Chimle, íl
faut fe rappcller.
1°.
Que les corps que nous avons
appell~s a~grlgiJ,
1•oyn aYticle
Cu
r~uE ,
p.
34 1.
t ol.
2 ,
(ont
des amas
des partlcnles continues ,
arr~rées
daos lcur pof!rion re–
fpeélive, leur arTcmblage, leur
(y
fl eme par un
Ji
en ou
11ne force quelconque , que j'ai apDcllé
rapp•rt de malfo,
&
que les Chimifles appellcnt 'uffi
HnÍOII aurlgative
011
J'ag¡rlgatiut.
2
•
Que cct t!tat
d'a~grégation
fublifle Cous la conli–
l!ance liquide &
m~
me fous la vaporeu(e, & qu'un mé–
me. corps eo pa!faor de J'étnr concrer
i
l'état
liqu id~,
&
m~me
a
celui de vapeur n'efl altéré, tour étant d'ail–
lcurs égal, que daos le degré de vicinité de fes parties
inrégrantes ,. & daos le plus ou le moins de laxité de
fon lien aggrégatif.
3°. 11
faut ravoir que daos toute di!folutlon les parties
iotégrantes du corps di!fous s'unilfem chimiquement aux
particules du
menflrtu'
& conflituent
enr~mble
de nou–
vcaux
compof'és
flabl~s,
cpnllans, que l'art fait manife–
íler de diverfes manieres, & qu'il efl un
terme appellé
point de [flturalio,,
voy~ S-\TURATIO~,
au·del j du–
que! il n'y a pl us de mixtion,
voyn
MtxT !0!-1, ni par
conféq uent de dilfolution, circonflance qui conflitue l'ef·
fence de la di!folution parfaite: e'elt ainli que de la
di~o
lution ou de l'union en proporrion convenable de l'al–
kal i
~xe
& de l'aeide nitreux réfulte le fel neutre, ap–
pcllé
nitrt.
11
faut
(e
rappeller eneore a ce propos que
les divas príncipes qui conftituen t les compofés ahimi–
ques, font retcnus dans leur union par un lien ou une
force , qne les Chimilles appellem
11>ti•n mixeive
ou
Jo
t>tixeion,
&
qui, qnoique dépendaut trcs-vraiffemblable–
ment du
m~me
príncipe que Jlunion
ag~régative,
slexer–
<;e
pourtanr trl:s-diverfement, comme il rll prou vé dans
toute la panie dogmatique de
!'areicle
Cn1~11E , ""')'~.t
~tt
(lrtidc ,
4°.
P e ql\elqnc
manl~re
qu'on retourne l'application
mutuell e, le qlélange, l'intrnll;Ji!Tjon de deux curps oa–
tulellement immifcibles , jamais la clilfoltnion
n'~u~~
lieu
entre de tels corps: c'eft ainíi q\le de l'huile d'olive qu'o,n
verfcra fur du fel marin qu'on fera bouillir
Cur
ce fcl ,
qu 'on
battr~
avec ce
(el ,
daos· Jaquelle on• broyera ce
(el,
dans laquclle
ou
inrroduira ce (el anffi di vil<! qu'il
efl poffiblc précédemment dilfous Cous
forme liquide,
c'cft ainli, dis·je,
qu~
l'l¡uile d'olil'e ne di!foudra jamais
le fcl marin .
'
·
r".
On doit remarquer que la dilfohuion ,
c'-ef~·a-dire
l'uqiun in1ime de denx corps a lien de la
m~me
ma·
nicr
e & produ!t un n<mvel étre exaélcment le méme ,
foi r
lorft.Jl\C le corps appellé
tl
di([oudre
efl ooncret,
Coit
lorl
qu'ilcil
en l.iqneur, Coit lorTqu'il cfl dans l'étar de
vap~u r ;
ainli de l'eau
o.u
un certain acido (crom con·:
vertis chacun dans un corps exa&ement le
mi!
me, lorf•
qu'ils lerQnt imprégnés de la ml!me quantité de fel aJ.–
kali volatil, foit qu'on l'introdui(e dans le
meHflrtu
fous
la forme d'un corps folide, ou bien Cous celle d'une li–
q;tcu r, ou en fi n !ous celle d'une vapeur .
(1
fau t
f~volr
cepenJam 'que l'union de deux liqueurs mifci!>les, dont
!'une ell l'eau pur.e, a un caraélere diflinélif bien otren·
tiel, favoir que ceue union a lieu daos toutes les ·pro–
ponions poffibles des quanrités refpeélives des deux li–
queurs, ou , ce qui eft la me!me chofe., que cette union
u'eft bornée par auoun terme , aucun point. de faturation .
Auffi n\efl-ce pas la une vraie d<lrolution, l'eau no dif·
foqt point proprcm
ent un l1quide aqueux, oompo(é rel
qu'ell tout liquide,
compo.fémifcible
a
l'eau; elle ne
fait que l'étendre, c'
ell·a·dirc. enrrer en aggrégation avec
l'eau
liqu~tiante
du liquide
aq.utux compofé . Ceoi re–
cevra un oouveau ¡our de
ce qui eft dit de la liquidité
empmn¡le
au mot
LJQUID!TÉ (
Chimie), 'Voye.t> <6t ar·
siclt,
& de l'état des miues anificiels daos la forma.–
Iion de.fquels entre l'eau ,;
1'·,..-ticlt
MJ xnos,
'Vojt.t
~tf
artulr.
6°. 11 ell indifférent
i
l'elrence de la dilfolurion que
le corps dillous demeure fufpendu dans le fein de la lL–
queu~
dilfolvonre, on, ce qui efl la
m~me
cho(e , foit
répUH
daos l'état de liquidité. (\
y
a IOUI nuffi bien djf.
foluti0\1 réelle daos la produaion d'un amalgame folide,
dans.c~lle
du
.ror~re
vitri
olé formé par l'effulion de l'hu!Je
e vurlo.!J>r\lma¡re
fu~
l
'alka.lifi:;e concrct, ou fqr l'hq!le
".fome .){,
·MEN
de tartre ord!nsire,
dan~
l'offa de Vanhelmont daos
11
préparation du précipiré blanc
&c.
quoique les' produiu
de ces dill?lurio,ns f<?iem des 'corps concrets, que dans
la
prépa~atron ~un l~rop,
d'un bouillon,
&c.
quoique'
ces
derm~res
d1!foluuoos reOenr fous fo rme liquide.
En fin 11 ell des corps qui ne peuveut
~rre
di!fons tant
qn'ils t'oot eo ma!fe folide , & mémc d'aurres que Jeur
di!foh•,ant
prop~e ~·.anaque p~im, enco~e
qu'ils Coiem
daos 1état de hqUidllé , & qUI ont befom pour obéir
a
l'aétion d'un
menflrHe
d'avoir été dé¡a divifés
jufque&
dans Jeurs corpufcules primitifs par une dilfolutlon pré–
cédente. C'ell aiRii que le mercure crud ou en ma!fe
n'efl point di!fout par l'acide du fel marin, qu! exerce
facilemeot
fll
verru
mm firHelle
fur
ce
corps lorfqu'il a
irt
précédemm~m
dltfour par. l'acide n!treux .
Voy•
MERC URl!,
Chrmtt .
11
efl facde
de
dédu1re de ce; prin·
cipes l'idée vraie &
g~nérale
de !a dilfolution, de re·
conno?rre qu'elle n'e(l autre chofe qu'une mixtion arri–
ticielle,
c'efl·~·dire
que l'nnion mis tive dérerminée par
l'oppolirion artificielle
d~
deuL fubftances drverfes &
ap·
propriées ou mifcibles.
11
el\ encore aifé d'en conclure que les explications
méchaniqucs que cerrains Phy licicns ont donné de ce
phénomeue , & dont le précis efl expo(é,
article
CHJ·
Mil!,
page
347,
col.
2,
tombent
d'elles·m~mes
par ces
(eules ob(ervations
¡
car en fin ces et plic!?ions ne portant
que fur la dirgrtlgation
&
la liquefaélion des corps con–
crers ,
&
ces changemens érant purement accidentels
&
tres-feoondaires lors
m~me
qu'ils ont liett,
il
efl évident
que ces etplioarions oc péuvent érre qu'infuffirames.
D'áilleurs Ja .néceffit6 de l'appropriation ou rapport des
fujets de la di!folurion & l' union intime, ou la min ian
qui en eft la fu ite, •dérangent abftJlumeiÍt toutes ces fpé·
C\1Ja¡ions méchaniques;
il
n'e(l paS poffi ble
a
quelquc:
tortur-e 'qu'on
Ce
mene pour imaginer des proportions de
moléoules, d'interflices, de fi gures,
&c.
d'attribuer au¡
inflrumens méchaniques un choi'X pareil
a
celui qu'on
obferve
dans
les di!folmions; & il el! tout auffi difficile–
de réfoudre eette objeéli(ln vl&orieufe, favoir
l'union
de l'inflrument avec le fujet (ur lequel il a agi, car les
inflrumens méchan(ques re féparenr des que lcur aélioo
a celfé des corps qu'ils
o~t
divifés , feloo que leur di–
verfe pefantcur, ou telle autre cau(c méchanique a¡:it
divorf~mem
fur ces différens corps. C'en une des rai(ons
par Jaquellc Bo.erhaave qui a d'ailleurs beaucoup trop don•
né aux caules mécllaniques dans fa théorie de l'aélion
men(lruelle,
voye~
elementa chemi.r , pari altera
,
Je
mmflrrtii,
infir me les e•plicatious purement méchani–
ques . Cet auleor obferve au ffi avec raifon qu'un infl ru·
ment
m~chaniquo ,
un coio, par exemple , nc peut poinr
agir en re promenant doucement
([ola ltvi rirwmnatll•
tionr)
autour du corps
a
divi(er' qu'il doit
~!re
chafré
a
coups redonblés,
&
que cenainement on ne trou ve
point cette cauCe 1mpulli ve daos des plrticules nagcane
paif.iblement dans un
fluide,
in
pr~rticulii
molli fluido
pltuid•
ti~cllmft~fii
qrpni fat!{a adigtntt cllrtntibuJ,
&c.
L.a
cauCe
d~
la, dl((o
lu¡Jon~ft
<}onc évidemmenr l'e·
x_ercice
~
la propriété
géuér.il!_e des,
corps
que les Chi·
rnifles appelle11t
miftibi
litl., ~Jfinid
'·
rapport,
&c.
'ZIOJ'"–
RAPPO~T'
ou, ce qui
rev.i~nt
au
m~n;¡e ,
la ter¡,dat¡ce
a.
l'union mixtive ,
'Voyez enc•re
MtXTlO N .
·
Si cctte tendance efl telle que l' union aggrégari••e
de~
!irjets de la difrolution en puilfe
~tre
vaiocue, la dillo–
lution
aura
lieu, quoique ces fujets ou d_u-moins l'un
d'eux foit dans 1'-éta't de J'aggrégation la. plus 11-able, c'efl·
ti ·dire qu'it
(oit
com:rer
Oll
Colide.
11
arriver~
au con–
traire quelquefois que la force du líen aggrégatif Cera fu·
périeure
a
la force de mi(cibilité;
&
alors la di!folution
ne pou.rra avoir lieu, qu'on n'ait vaincu d'avance la ré–
fiftance oppofée par l'union aggrégative, en détruifanr
cette union par dlvers moyens. Ces moyens les voici:
¡ 9,
11
y
en.
a
un qui
efl
de néceffir6 abfoluc; fa.voir '·
que l'un des Cujers de lll dl!foJUiion foit au·moins (ous
la forme üquide
¡
car on voit bien,
&
il
eR
confirmé'
par l'expérience, que des corps
concret~ ,
quand meme
il s
fe~oient
réduits dans l'état d'uue poudPe rrl:s-fubtile,
ne (Juroient fe
toucher alfe?. imméáiaremeot pour que
leurs corpufculcs rer?ea lfs
ée
t<ouvaífent dans la
f~here,
d'aélivité de la forca mixtive . Ceuc force qoi ell a
ce~
égard la m!me que eelle que les Phyficiens
appelleo~
attraélion á< coh/fion,
ne s'exerce, comme il efl aífe-r.
g.énéralement conou, que daos ce qu'oo
appelk. l~ ~·~~taél,
& qu'il ne faut appeller qu'une
gr•""'
'Vwnrtl .
f/oyn l'artitle
CR!MIE .
.
C'eft cette condition daos le
mtnflru<
que les Ch:,
mirles ont entendue
lorfqu'ils om fait leur uiome,
cor
p4r~,
011
piOtOt
m/,jirNa nv>t •gu¡J&
11ifi
fint .folrtta.
~m
~