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MEN

Nous

n'~vons

de

peine~

imermédiaires rntte les amen –

des

&

le. fnpplices, que la prifon. Getre derniere el!

a

charge au prince

&

au public, comme aux coupablcs;

elle ne peut

~trc

que tres-c:mrce, li

la nacure de la faute

d \

civile. Le genre d'hommes qui s'y expoCent, la mé·

prifenc, elle fn rt prompce:uent de leur mémoire;

&

cetce

efpece d'impuniré pou r eux écernife l'habirude du vice,

ou l'enhardit au crime.

En

r614 l'excellivc pauvrecé de nos campagnes,

&

le

ln~e

de la capicale

y

actirerenc une foule de

mmdum1;

on défendir de kur d,>nner l'aumi')ne,

&

ils furent ren–

fermés daus un hllpical fundé a ce ddfein. 11 ne man–

quoic

a

cecce ' vue, que de perfeélion oer l'établifiement,

en y fo ndanr un rravail;

&

c'efl ce qu'on o'a poinc fair .

Ces hommes que l'on refferre feronr·ils moins

a

charge

i

la rociécé' lorfqu'ils feronc nourris par des terres

¡

la

cu lture defquelles ils ne cravaillem poiut? La

mendiciel

etl plus a charge au public par l'oilivecé

&

par l'excm–

ple, que par

elle·rn~me.

O n n'a beCoin d'h6pitaux fondés que pour les mala·

des

&

pour les perfonnes que l'age retd incapables de

tout travail. Ces h6picaux font préci fément les rnoins

rencés , le néceffaire y manque quelqucfoi; ;

&

candis

que des mil licrs d'homme font richemclll vécm

&

nnur ·

ris dans l'oiliveté , un ouvrier fe voic forcé de confom–

mer daos une maladie tout ce qu' il poífede , ou -de

fe fai re cranfporter daos un

lit commuft

avec

d'aucres

malades , donc les maux fe compliquent au fien. Que

l'on calcnle le nombre des rnalades qui cnrrenc daos le

c ours d' nne année dans les h6tels-dicu du royaume,

&

le -nombre des mom, on verra li d•ns une ville com–

pofée du mi! me nombre d'habicans, la pelle feroit plus

de ravage.

N'y auroit-il pas moyen de verfer aux h6picaux des

malades la msjeure partie des f::>nds deOioés aux

mcr.–

dian!?

&

fcroir· il impolflble, pour la fu bfiflance de ceux–

ci. d'affermer leur travail

a

un encrepreneur dan; cha·

que lieu? Les bitimens

[onc

con llruits ,

&

la dépen fe

d'en convenir une partie en aueliers, feroic a(fez mé–

diocre.

11

ue s'agiroit que d'encourager les premiers ét1·

bliffemens. D aos un

h6~icat

bien gouverné, la nourrirure

d'un hnmme ne doit pa> coucer plus de ciuq fols par

jonr. Depnis l'ap;e de dix ans les pcrfonnes de ro•H lcxe

pcuvenc les

ga~ner;

&

fi l'on a l'actention de leur laif–

fer bien exatlemcnt le fixieme de lenr cravail , lorfqu 'il

excédera les cin4 fols, on

en

verra monrer

le produit

beaucoup plus haut . Quant lUX vagabonds de profellion,

on a des cravaux ucilcs dans !es colonies, ou l'on pcur

ernployer leurs bm a boo nmché.

(D.

J.)

ME ND tANT,

C.

m. (

Hi(J . ealf/iafl.)

mot confacré

aux religieux qui vivenc d'aumllnes ,

&

qui vom queter

de pone

en

pone. Les quarre ordres

mendian¡

qui focu

les plus anciens, font les Carmes, les

J

acobin;, les Cor–

d~tiers

&

les Augullius. Les religieux

"'"'dian1

plus mo·

dernes, fom les Capucins, Récolecs , Minimes,

&

plu–

ftcurs autres, dont vous erouvcret l'hifloire daos le pere

H élioc,

&

quelques détails généraux au

mot

0RDRE

,.RELCG JE U X .

(D.

J.)

iVlENDIP-HILLS, (

Glog.) en

latin

minarii

mon–

ta,

h1uces moncagnes d' Aogleterre daos

le comté

de

.Sommerfet .

(D.

J.)

MENDOLE,

f.

f.

o11

CAGAREL, INSOLE ,

S CA

V

E,

(Hift. nat.

/éliol. )

poi!foo de mer écailleux,

relfef11blant

:l

la bogue

~ar

le nombre

&

la pofirion des

nageoires;

vo7ez

BoGuE. ll en differe par les yeux qui

font plus pectts,

&

en ce qu'il a le cor?S plos large

&

moins allongé . La

mend•le

a une grande cache prefquc

ronde fur les cllcés do corps,

&

les deocs petites; elle

change de couleur feln n les différentes [aifons, elle efl

blanche en hiver, taodis qo'au printems

&

en été elle

a

fur le corps,

&

principalemenc fur te dos

&

Cur la céce ,

des caches bleucs éparfes ,

&

plus ou moios apparemes .

D es le con. meocement do frai,

les couleurs du m:lle

changeoc

&

devienneor obfcures, alors fa chair répand

une odeur fétide

&

a un mauvais goút;

a

u coorraire la

femelle

cll

m<itleure

a

manger lorfqu'dle a te corps plein

d'reufs:

la ponte fe faic en hiver. Rondeler,

bi(l. du

p uij].

premiere

partie, liv.

V.

chap.

xiij.

Voy .

PotSSON.

MENDRISIO,

(Gio.J;. )

pecic pays d'ltatie daos le

1\ll ilani:s, avec titre de batll iage. C'efl le plus méridio–

nal de ceux que les Suifies pnrfedent en fcalie . 11 efl en–

t~e

le lac de Lugano

&

celui de CóttJe; il n'a pas trois

lceucs

de

longueur fur deur de largeur,

&

contieot ce–

pendant

&

des bourgs

&

des

villa.~es,

avec_Mendril

ou

Mmdrífio

qui en efl le chef·tieu.

( D .

J.)

MENE',

f.

f. (

Mythol. )

déelfe invoquée par les fem–

!JICS

&

par les tilles. Elle préfidoit

á

l'écoulement meo,

Tome X.

MEN

Oruel.

Me11e

ou

lmu ,

c'efl la m€me chofe. On tui.f•–

crifioic daos le dérangement des regles.

MENEA

U ,

f.

m. (

Archieeél

l

c'efl la [éparacion

des ouvercures des feoéues ou grandes croifées. Autre–

fois oo les défiguroit par des croilill•>ns , comme on en

voit encore au

Luxembnur.~

&

aurres Mcimen< . lis

avoienc quacre

i

cinq pouces d'épaiffeu r .

O

o

appelle

faux mmeaux,

ceux qui ne s'affemblen c pas avec le dor–

. mant de

la

croi[ée

&

qui s'ouvrenc avec le •uichet.

M

'E

N

E' E,

f.

f. {

Gram.)

pratique tecrec;:,

&

arciti–

cieufe, ou l'on fair concourir un grand nombre de moyens

foords ,

&

par eouféquenc honceux,

a

u Cocees d'une af–

fair~

daos laquelle

00

n'a pas le courage de re montrer

a découverc. Les gens

a

mmle [onc

ii redoucer: on efl:

ou leur inflrument ou leur vidi me.

.

MENÉE,

f.

f. (

Hrft . ecc/1{. )

livre

3

l'u fage des Grccs.

C'ell l'office de l'année divifé par moi;.

MENÉ!! , cerme dont les

Horlu,~erl

(e

fervent en p'C·

lant d·un engreoa'le; il

figuifi c le

chemin

que la dent

d'une roue p1rcourc dcpuis le point ou elle rencon[[e

l'aile du pignon,

ju[~u·a

celui ou elle la quiCle. 11

Ce

die encore do chcmin que faic la dent d'une

mue

de ren–

concre lorfqu'clle pouffe la paleue .

f7oyez

DENT,

Es–

GRENAGE, E!<GRENER

&

ECHAPPBIENT .

ME >JÉE, (

Vtmrt<. ) btlle

m,n/e,

c'eil-a-dire , qu'un

chien a l.t voie belle

&

chaffe de bonoe grJce.

Ment!e

cl'l

auffi la droire route du cerf fuyanc,

&

Ofl

dir Cuivre la

men'Íe ,

étre

tOilJOU rS

a

la

menée;

on dit

qu'une béce efl mal

menle,

quand elle ect laffe pour avoir

été

long·tems pourfui vie

&

chaffée,

&

lors

elle

fe laiffc

approcher.

M E

N E

G G E'R

E , (

Glog. a11c. )

ville de 1'1\frique

propre, que l'icinéraire d'Antonm mct entre

Thlvefle

&

Cdium . (D.

J.)

M

E"N

E'H O

U

L D, SAcNTE,

(Giog.) fané/

.e

M a·

nechildii fanurn,

anctenne ville

de

F rance en Champa-.

~ne,

la principale de 1'Argonne, avec cirre de comcé,

&

on chilceau fu r un

rocher . Elle a fourcnu pluGenrs

fil!,ge• en co38 , en 1089, en 1436, en If90 ;

&

elle

fervit de recraice au prince de Condé , aux ducs de Houil·

Ion

&

de N evers, en

t614. L e marqni

s de Pral

lin la

pric en 1616. les Efpagnols en 16p,

&

Louis.Xt

V. en

tÓrJ . S s fortificacino s onc été démolie

, & un i

ncen–

die arnvé en 17c9, a comblé Con défallre . El le efl daos

Ull

:n1rais , entre deUI rocherS,

[ur

1'1\ifne, a

JO

licues

N. E, de Chilons ,

9

S. O . de Verduu,

Jj"

S. E. de

Rheicns, 44 N. E. de París .

L ong.

2~ .

34·

lat.

49· 10.

.( D .

."f. )

MENELAIES,

(Lite/r.

grm¡.)

féne qui fe célé–

broit

a

Téraphné en l'honneur de Méné las, qui y avoít

un monumenl héro'ique. Les habitans de ceue ville de

Laconie prétendoient qu'Hélene

&

tui

y

étoient inhu–

més daos le méme tombeau, du-moins , dans les

troyen·

nes d'Eurypide , Ménélas fe réconcilie de bonue fol avec

fa belle iutidelle ,

&

la ramene a Lacédémone .

(D.}.)_

M E N E' L

AU

S, (

Glog.

anc, )

ancieone ville d'E·

gypce,

&

la capicale d'un nome appellé

Mlnllaitu

par

Pline,

l.

V.

c.

ix. ( D . } . )

MENER, REMEN ER , AMENER, RAME·

NER , EMMENER, REMMENER, (

Gram.) Mt–

ner,

fignifie

condrtire

d'un lieu ou on efl en un

1

ieu ou

on n'cfl pas;

remmer,

c'efl conduire une feconde fois

au mé me tieu: comme

mentz-moi

aux Tui!enes,

Yt–

mtnez-moi

encare ce foi r aux Tuileries,

&

·vous

m'o·

bligerez .

Amener'

c'ert

conduire

au lieu oU on

en;

Ya–

mener,

c'efl conduire une feconde fois au

lieu ou on

ell ; il m'a

amen!

aujourd'hui ron coufio'

&

il m'a-pro·

mis de me

le

rarnener

demain .

Emmmer,

fe dit quel–

quefois quaod on veuc fe défaire d'uu homme; comme

e

m

mene:¿

cec homme . 11

fi goi5e d'ordi naire

mencr

en

qu·etque lieu, rnais al.ors on ne nomme jamais l'endroic;

e~emple ,

voilii un homme que

les archers

tmmcncne .

R emmencr,

c'efl

emmen<r

une feconde fois; comme les

archers

rammen<nt

encore ce prifonoier. Lorfqu'on nom·

me le lieu, il fauc diro, vpib1 un homme que tes archc–

rs

menene

au fo rt·l'évéque; les archers

remenent

cec hom·

me en prilon pour la feconde fois . (

D . .

T.)

. ME!<ER, parmi les

Horlogn1 ,

figniGe

l'aélion

de

la

dent d'une roue ,

qui pouffe l'a?

Je d'un pignon .

f7oyez

MENÉE, DENT,

ENGRENf.GE

, ENGRENKR,

&c.

M ENE

R' (

iV

laréchal. ) e~ d

ic du pié de devaot du

chevAI qui part le premter au galop. Lorfqu'un chevat

galope fur le bon pié, c'efl le pié droit do

<lev~ot

qui

meBe.

Mener un che-val en

main

;c'efl le cooducrc fans

etre moncé delfus .

· MENER LES VERGES, (

Soinie . )

c'efl dé!(a¡¡er

les

fils dans l'en.-ergure pour reculer les verge¡ qui les fé·

parent .

ME-

Ll

:z.