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LUS

hl'!gard dc.s maifonJ par:ic:uliereJ

on les purifioit

a.•ec de

l'<a~

&

av~c

.dc;s parfoms,

~ompof!s

de lmu–

n cr, de gemevre, d,

ohv1er, .

de

fa.bine,

&

autres plan–

tes Cemb!ables. , o l. oo y

.1o~gnoit

le facri6ce de quel–

que

~fél 1me,

e c!ron

ordtni.Jremeo.t celui d'uo cochon

de laot .

~es

lrtflratians

que l'on emp1oyoit pour les perfon"es,

ttoJent

proprcment

appell¡fcs des

expiaeio•r

&

l:t

vi–

éltme fe

tlO!'flffiOit

boflia

pidc~Jiaris .

1/oyez

E~PIA.TJOS .

11

y

avott cncore une forte

de

luflraripn

ou de puri-

1icauon

po~r

les cnfans nouveauJ nés, qu'oo pratiquoit

u~

certafo JOUr

apr~s

tenr

nai(f2nce,

&

ce jour s'appei–

Jo1t

chez. les Romams

ltt{lricHs

dits,

jour

tuüral.

J7oyt~

,LuSTltA~,

]OUil.

(AMtit¡. grut¡.

&

r•m. )

. 11. paroot doo:oc qu_e

luftra•i~n

!igni6e proprement

•x–

put~Jtn

ou

/llrt/ittlttf111.

Loca;n a dit

purgare

ma-nit~

lu–

jlro;

ce qui fignitie

pt~rifier

la <hfmps

en marchaot

roul·au-tour en forme .de proceffioo

,..

On

p~ut

con.fulter tes _autcor$ des antiquitc!s grecques

& rom unes quo ont

rarfcmbl~

plufie<ors chofes curieufes

fu~

les

l•Jir•'"'"

des payens;

m~is

Jcan Lomeyer a

~pwf~ 1~ ~•toere

dans un gros ouvnge

expr~s

intitulé

J,

luftrat

1 tJ11t¡,ln

'V~ttrum

ge11tiliMm,ti

Utrecht

16~ 1,

in-4°.

(D·J ·>

.

-

.

L . ,'>T{?.E,

r.

m .

(Botaw. )

le

lt~}lr<,

ou 13 giran–

dote d e2u, en un ge9re de plante que [14. Vaillant

nomiJ)e ea Botaoique

<hara,

&

qu'il

C3raél~rife

ainü

dans les

A11

m. Je l'a

G•tL

J.,~

Sdnte.

"ti"·

1719.

. Ses

~eurs

o3irfc.nt

fur

les feuilles; chaque fleur

el}

mcomplette,

n!guhcr

e , monopc!rale

&

androgine : elles

portent fur }e

ÍOmrT)c~t

d'un ovaire dot;)t les qnartiers

~

~

urcnt

une couronne fntique. Par-13

cet ova;re devient

llO~

cap[ule

couroon~e,

laquel)e en 'm0nnfperme _ Les

feu: lles font

limpie~,

fans qucue,

&

dlfpofées en rayon•

quo 3ccollcnt

la toge d'cfp•ce .on efp•ce . Ce11es d'oñ

nmff"em

te .

ficur~;'

ront

d~coupdes;

de maniere que tes

fegmens d un c6o.é fe trouvent dire.9:emcnt oppo(!s

il

ccu~

:jc:

r autre,

pqUr f"ormer

enfemble comme des

mori

~e

poncet!e•, dans chacun

defquel~

un ovaire en

en~•g!.

J\11.

Lono~us

pré rend que le "car3élere de ce ¡:enrede

PL•me

COI)fl~c

en •• que le c•lice en

peti~

&

compo(é

• de dcux fcuolles. 11 en forr douteux que 11

fleur

foit

f7!0nqp6t>le ,

&

"!~':'le

qu'il

y en·,¡,

une .

11 n'y a point

P

appareoce d'ét.ommc•, ni de tllle .

Le

ge¡-me du pitl il

¡olt ovale, la graonc

en

umque, &

dl

d'une forme o voY-

de

&

aJong~e.

·

·

L e

(_.1r" "

~

fes ctpeces

~nt

!té mol rongés avant

M.

V

aillant parmi

les

•t¡•i(dN"'

ou

pr~les.

Ces plantes

ll'qnt

dlau¡re npport enfuonble, qu'en

~e

que

les feuilles

du pr!le

&

les brouches

de

eelu!-cl íbnt diCpofées de

ha ml!me mt.nirre·.

Le nom

C.:

ltiflre

~u

de

t.irt~ntlfJt~

J'

~tiiJ

dAnné

pn.r

M .

aillant tu

<h•<rlf,

etl fond! IUr

e~

que fes vorti–

~eil)e&

ou rmhgi"de leuilles charJléS dlov•lres courenn<ls

repr~fenoent

aCfe1. bien ces fqo¡es

de

ch<tndelieM bran–

ehus , qu'on

n01nmc

lu(Jrn

ou

tirañdelu.

(

D .

J . )

L u

TitE,

C.

m. (

Liulr.

rom. )

h!{lmm;

cfpmce que

!H

aaclcos

~

les rnodernes em eonnsmfllent

re~ardt

commc: un imerv nJie de cinq

~o._ .

En effer: , -=ommf! le

cens

dcv~it

n:uurelfement avoic Jieu

tous

les cinq

:\OS,

cet efpace de tems

prit

le nol'll de

lufl,·e,

i

canfe d'un

facri6ce expiaooire gue les cenreurs faifoient

a

la cl6ru–

rc du cens

1

pour pp.ritier le people.

Si nous ·approfoo1aiffions

ceaend~nt

le véritable !rat

de la chofe, nous ue trouverions 'point de

raifCln ruffi–

fante pour donner 311

lufrr<

la ftl(niticarion

pr~cife

de

cinq

an~;

nous •VCfrions aq a()ntr:lire que

le

cens

&

le..

fu

(Ir.

fur'en r

c~lé6r~s

le o"lus fouveót fans regle, dans

des

temS

incerraiJH

&.

différen< , fui vant l'exigence parri–

culiere

&

les bcfoins de la républ i\1"".

• Ce t3ir réfultc invincibkment & du

t~moignage

des

:mcjcn( auteurs,

&

des monqf'l'\ens antiques , tels que

Je5·

fa(1c:~ grav~s

fur

le marbre

&

cÓf1fcrvés :&,tl

CRpitole,

o

u

l'on· voit une fuire de

ma~itlr~ts

de

la

~épubli<flle,

:~inli

qu'un abregé

e leurs aélions, depui( les premlers

liecles

d~

R ome.

P>r

cxemplo , Servius Tullius qui é ts–

blit le cens, adopta le

IH{Ir<,

&

qul ne fit qu,e quatre

fais l'enim.urion d,cs biens

&

le

dt'nomD,reonent des

ci–

¡oyens ,.

c~mmcn'?

3

régner l'an

1

il" ,

&

Con

regne du–

ra trcnte4narre

••1~:

Tarquín le fuperbc Con

(uccérfeur

ue

·ti

m poim' de ceos.

· ' l,os aohfuls P. Valerius & T . Lucrerius r!rab)ireot

r iotlnution de Servius,

&

~inreor

le

cioqui~me

cens, l'an.

de R ome

2.4j" :

les marbres du cmpirole mmnquenr

3

q:t–

re époque,

&

l'oi>,

y"

·mi( une lscune qui comprend les

fept prerniers

luflro,

mai~

ils marquent que le

huirieme~

fut fmir l'on dc Rome.

2

79

1 ;

de IOrtc que les orois pre–

mi<rs

luflra

céiclb¡és par les coof11ls, forment un

in-,

te

<Valle

de

34

ans : '

·· •

·

·

LUS

6o

Ce fut

:l

la créo.;"on des ceoleurs l'•n

de

R ome 311

qo'oo

<:t!l~bra

le

onziem~

!*.Ore

qui

a

un

3u

pn:s ,

:l

1~

me

me IOh:rvalJco goc

JC:S

trOIS

dernien

tCUUS p.u

les

COU–

fuls .

~e

dom.'¡:me

lu(lre

fdoo le. m>rbres du capitole,

fe rapporre

"3

J':tn de Ro roo 390; ce qui

J!lomrc:

que

foas

les ceafcurs créé< a6n de l3ire le déoombremont

du peuple..,

&

d'c:n ellimc:r les biens, les: neuf premít:rs

/Mj/ru

l'on

daos

J':lUUC 1

embraaent

Ch3CUO d'cUX

:i

p~U

prcs l' cfpace de neof annécs.

Le

deroier

/u(lre

fur f;lit p•r les ceo[eurs Appios Clau–

dias &

_,L.

Pifon J';m de Romo

703,

&

ce

fut le

7

re

IN–

Jire.

1

done on compte les

luflru,

depuis

le: prcmier

c~lébré

par les

CC(lfeurs

jufqo'au dernier, on rrou\•e

en–

tre chacun des

6:::>

l•flra

iurernH~diaircs,

u.a

imervalle

d'environ

(¡x

ans & "demi: te! en le véritable

é•~·

des

chofcs.

11

eo réfuhe avec

~vidence,

que quoique le

,.tems

&

l'ufage aient atraché

l'id~c

d'un

iruer vaHe de

cinq ans au mor

lujlr<,

e;'

en íims fondemcm qu!' cor

ofa~e

S"'etl

~t~bli.

Au rctle , t'on n'a pas eu moins de -tort d'A'crirc que

Scrviu~

Tullius en l'auteur du

lu/lre

pris pour le facri–

fice expiatoire du peyplc. -5ervius Tullius n'invcQta que

Jc cens .ou le

d~uombrcment.

Le

l11/lr<,

la lutlra:ion,

le

facri}ifium

lt~Jl•al•

étoit d'nfage a vant

.c;q

p¡inc<:,i je

le prouve par ce paff.1ge de T itc· L ive qui dir que

1

ul–

lu$ H ofiilius

~nnr

g¡gu.é

la

bm.ille conrre

1~

habit11n•

d'

A

!be,

pr~para

UQ

(a<ri/i«

/u f/ra/,

ou

•xpiatoi•t

pour

)e

l<ndem~in

i

11

pofme

.du ¡our .

/),pr~s

qua tout fut

préporc!

felon la courumo , il 6t alfernbler les deux ar–

mé~

,

&e

Sa<rifiáu"1 luCralr

·;,

.¡;.,

pqfluum para¡,

11.bi

illu:c:it.

P qrllliJ

omnilun,

ul

pffilf, ,

tiP~ari

44

(011-

¡,ion

tm

utrMn~t¡ll~ rxrr~iiHYfl

iubrt

,.

&e.

.Servius "fullius adopta feu lcment pour la c i6rure du

ctns

lo memo

f~<rHice

lunral , pratigqc! a •ano lui

par

Tullo¡s Honilius' lOrs

~· e~

l¡at:¡illc

~ontre

les Albeios .

Si le mo l

lufl,.ttm,

luílro, ne

vi~ns

p\lli

de

luflr"re,

puritifj",

p~-errc

ol)-il d!lr'vé de ''"" qni figqifiui t

payer

la ta•e

~ l~qo¡ell~

chaquq cirove• éroio

i..-¡¡po(t

pa¡

J~$

!:'Cnfeqrs : c'etl du moins

le CeatimouE d9

Y

arroo .

(D .

J)

.

-

Lr.;STf!.~

1

(

Cha~<lier¡.}

O

o

dol}ne fo¡Jvcnt

te

lt~/lr•

~ux

chape1ux

1.vec

de

J'C!lu

d tmmnne,

i

qu ni on SJOO–

te quelquef1i'i un peu

e tciowrc nnira

~

1~

me

luflr,

ferc aux

peauffic::r<,

e!ct:pt~

"ltl'il oc (e

fl

rve.nt

jam~is

de

reimure

noir~

POlJf

le rs

fll!Jrnu es

blanc

he". '

""orfqu'ill

yculem donner le

luflre

:i

d~o:'\

fnu rrurrs

tres·noircs , ils

préparent quelq o¡efois pBUr

¡;al~

¡on

luflre

de

poi~

de

g~llc ,

de ceupcrofe , d'alun romain , de moelle

d~

bceuf,

4

d'•utre• oogrédiens. On dqnne le

luflr•

aux draps, -

a

u~

¡noeres, en lel palfant

~

la calandre, ou

l~s

pref–

fanr fous la calandre .

f/oyr~ CALANDR~.

Lq~

T RE,

en

terme

d4

Bo11r/i~r.t,

a'ell

une

efpece de

vernis · fuh

de

blancs

d1reufs,

de

gomme,

&

d'

encre ,

~ónt

les bourfiers fe fervenr pour rcndre leutS caloues

de maroquio luifanu:s .

L uSTRE, (

CorroyoMrJ.)

Lo!s

Corro~

rrs

s'y

preri–

ncnr de différemes

fa~onl

pour doooer lp

lu.flr<

a

l<urs

cuirs, felap le• différen\es co

uleurs qu

'il

ve•li~nt

lullrer.

Pour le oqir, ils domoenr le

premi.er

ll{flrr

ave~

le jos

Clu

frnit

de

J!~pine- vineltC,

& le feco

nd

3VC:C

!JO Com–

pof~

de gomme arabiq•1\' , de 1\ierro douce, de vinaigre,

&

de cnlle de Flandre qulil

font bo uillir enfernble. Pour

les

couleurs,

ils fe

~rVOO[

d'u11

blaoc d'ceuf b'lnu

dans:

de l'eau. On dOf\!)e le

/pftrr

au maroquip avec du jus

d.u fruit de

l'~pine-vinettc

&

d~

jus d'o"\nge ou de

ci-

tron .

·

-

' L usTRE, (

Prllnirrs. )

Les Pelletiors fe

.:"ervem d11

m~me

fp(lrr

que l<s Chapclicrs

~ l'~~ccption

qu'jls ne

meucnt poinr do

I~ÍQillr<

fur les fourn1res blancbe

&

fur celles 3ui fout dlune coule11r c(aire . Quelquefoi< ce–

pendanr

ils Cmupofent

U\1

ltJflr~

pour

l~s

fqurrurcs tres–

naires,

&

principalement pour celles

qu'(li

cmploieut

atu

manchons.

11

y

ent{'C

d:c

1p

noix

de

~alle ,

de ·1:1

couperofe ,

de \'11lu

n

d~ ~q,_n¡.e,

de la mocHe

QC

breuf,

&

quelques

autr.es

dro~u;s.

LUST R

ER, v

.

~a.

c'etl cj,onne( <ju

tunre,

Voyrz:.

l't~rtiel~

L USTRE .

L u

T R,ER ,

e,f

urm~

Je

1JoJ4rfier ,

c'e(\

l'aéUao de

donner

de.

l'éclsr aux_

calo~res_t.

en, les

veroiff"ant

d'unc:

ceroaine drogue fuite ..

¡;,p¡'

.

f/ oyn

L U!I.TRE .

L USTRE'

ad¡.

(Jardint~g< . )

fe dit d'une anemo–

ne, d'une renancule,

d~une

arcille d'ours, dan[ l:.t cou-

leur en luifante.

.

-

-

L USTRER

u,e

tlnc~,

(

Miroiei~r . )

c'd\

la

rccher–

chcr

!1\"CC

le

tufiratr,

apres qll'on l's c:micremc:nt pa lie.

On

dir apffi

mold!er·

1uu

¡J«c.~,

paree-

~ue

les ouvriers

donnent quelqucfoos an lufiroir le

ROII\

Qe

mof,trr . Voy.

GLACJ!!

f.:l

MoU:TTE .

LUST Rl-