6o6
LUS
Oo s'.•n fert
a
faite
de~ enfléch~re!
: on le fa1t
d~
trois ·ñls.
LU 5 lTANIE
1 LA,
Lt~fitania,
(Giof! . )
c'éroit une
des trois prOVinces q·ui Compofoieo t
l'
Ef.pa~ne
, mais
fes
limir~s
Íl,e furent 'pas
rolijonr~
le.s mdl'\lf!B,
&
d'3il–
lcurs on a fouvent confondu la provinee t,rCs-étendue
de la
'Lt~fieanie, avc~e
celte qn'habiteiCnt· tes LuHranieoc;
propreme.ntdits. Quoi qu'il eQ
(ojt ,
ce pnys produifoit
non lculctneQt
tonte~
' les denrées néceffaíres
:i
la vie
1
~ais
de plus ' il ª'bo11doit
ea
m~nes d~o.r.
·
'
La prOvincc de
L
u}itanie
joime 3
cene
de G alice
&
des
~fluries,
gay'oiJ aux 'Romaios vingt mille
livre~
·?~or
tous les:
:lÍls
On Jrquv.e ehcore des pailletes d1or
tiaos le Tage. PG1 yf?e remarqué qu7\m veau, qu!un
co:"'
Chon du
poid~
de cent livres, ne
val~it
en
Lt~_/itanie
tJne cinq
draclimes; c¡ui'on veuGoic'
eent·
brebis pmÍr
deuX
drachmes, un breuf
pour dix,
&
que;
les aa-in1aux
tuéS
dans les
for~tS
re
don_noíent . pour rien.
Comme
une
partie de t' ancicnne
Lu/itaH;,
r<!pond
a~
Portugal, on nomme
pr~fentement
en·
lacio
ce
royanme
:Lu/it4nia
~
r))ais
il
faut
~
rappeller 'que deft
trC~-ini
proprement, 'paree que leurs boroes fonr fort différeotes'.
( D.
J . )
.
.
.
LUSJTAN_lEN5,
LH/ita,i, (Gioz. anc. )
ancierys
peuples de l'Etpagne dans
ta
Lu litanie
;-ih
tiroient
pellt–
'<!trc kur nom de
LujuJ
préfet d.e .B•cchus; voici du
moios que! tioit le' génie de ces premíers peuples, 3u
rapport de Strabon,
liv.
/!l. lis
aimoient mieux fubli–
Jler de
brig~ndages, qu~
de labourer
h
terre fertile de
leur pays; ils
vivoi~nt
dlailleurs rres-llmplement
&
trh–
fobremem, n!ufoiem que
d1un
feul mets ;} .Jenr repas
~
fe baigooleot dans l'eau froida, fe chauffoient avec des
cailloux
rougis
3l1
feu
1
&
ne
~'habilloíent
que
de
AOÍr.
11~ co~meryqient
en éc_hange,
o~
fe
fervoient qnetqua–
fols de lames d a·rgent pour Je·urs achats, dont ils
cou–
poient des morceaux . l is cxpofoient leurs malades fhr
les chemins
pab!ic~,
afin que
tes
paffans qni fauroiont
des remedes :l"leur érot, purfent les lenr
indiqu~r.
Du
rene'
.tes
Lufitani~nJ
c!toic:nt
p1eii]S
de
valcmr.
&
fes
Roma¡ns les foumirent moins par la force, que par la
tufe
&
11artifice.
·
·
· LUSO.,
(Giog. )
perite riviere d'ltalie, dans la Ro–
magne; élle a fa fource vers le mont Felrre, pros du
duché d' U rbíu,
&
'fe jette dans le golfe de Venlfe, en–
tre
R i!PiC)i
~ :Cervi~ .
L e
L11[o
en
l'ancien
R uóictJ1J ,
d'<?nt
les •.'lteurs. onr tant pa:té,
&
fi.¡r
leqnel
V
illaoi
a
fa1t une dilferratton fort
éuneuf~ . Voy~~
Ruo•cos.
LUSO R 1A,
(
/l,ti7 . rom.
~
enJroirs po•ticul!ers
qqe
les etnpereltrs faifoiem connruire dans l'enccintt! de
lt;urs:
palais, ou tollt auprCs, p'our fe dlloner
le
di
vertiffe:nent
des ¡eux , des co mbats de gladiotetJrS ou de
b~res
fdro·
ces, hors de la foule,
& ,
pour aio(i díre, daos ·teurs
domdliq'ues.
'
Lampride, dans la
V
ie
d'EEo~abale'
fait mentlon des
L riforia
que les emperellrs avoienc 3 Ro me. IJo :n irien
en avoit un
~
Al be, dont
il
el!
parló dans Juvenal,
}at.
IY.
vuf.
99·
&
dans fon ancien fcholialle. Laéhnce
parle de celui de V•lcre Maximien , dar¡s lequel il fe
plaifoit
a
faire Mchirer des hommes par des ours
fu –
rieux.
A Con0:10tinople,
il
y
avoit"
dell( de ces
luforia,
l'un do"s la qttltorzieme
r~gion,
&
l!autre dans la pre-
m iere
aupr~s
d'u
~rand
paláls. ·
·
•
Ces
lujof'ia
6t01ent des dim\nutifs de vrais amphithéi–
fres. l is
étoi~.nt
bC1t)COup plqs petits
&
be~ucoup
moins
couteux, ·ma1s detlmés
·aux
mémc:s
ufages.
Pem<-~tre
ont·ils fervi de modeles
a11x
petices arenes, donf la mé–
moire s'ell doufervée en t¡'n
(j
grat¡d ''r¡ombre de villes .
(D . .'/.)
•
. .
' LOST¡tAGE,f.
tn·
(/VfanNf.
e>~foie . )
n¡achine
compqfée d'un chaffis fort'
a
la rraverfe duqt¡el
&
d'un
~óté
Cont c:jel1x orochers fixes
¡
d~une
écroue de deux
pouces de aiametre anacbée
~
t¡ne grande rque , dam
laquelle entré Úne vis de poreille grolfenr, dont la
t~te
traverfe une ' couli(fe wouvante,
-,¡
laquelle font 6tés
deult
autres
cróchets ViS-3-yis
'd~{
<teux autres',
&
de
deux poulons de
fer
P'!lis
'&
tournés qt¡'oh place dans
les deux crochets de 'eh>que c6té . Cet arremblage fert
~
luflret la fofe;
&
fur·IOllt la gro rre . Pour cet eff<t·,
en preod
Une
quantité d'echevaux de
foie
teinre,
qu~on
inet
autour
O
es
bdulons mi-e
tes·
deqx arochéts ; on
'a
l'auemion de
les bien
é~alifer.
Puis
on
tourne
Já iout!
qui,
au
moytn de l!écr'uue,
til"'llnt
la 'coulitle
'&
Ja vis,
C:tonne nnc;_
fi
forte
c:xcenfaon
i
la fqie,
qu'elle
en aug–
lnente de brillant.
On
lairfe la foie tendue pendant up
~~:~~~~ _¡em~
,
apr~s
quoi · on l:i kve pour en mettre
LUSTR}\.L, JouR, (
Anti<¡. grec.
&
rom.)
en
~~·~ ~l't"''!'~~~ ~ ~0 latÍ~
/ujlri&I(S
ajes
j
~pila
C,Omn¡e
0~
LUS
appolloit ohez ·les Grecs
&
les Romalns 'le jo\lr
.Q~ns
ICqucl les enfans nouveau·nés
recevoient leur
oom
&.
la
cér~monié
de leur-'
lurt:rárion.
"La plupart
d ¡;:s
ame\).rs
·atTurcnt
que c'étoir pour les
mi!e~
·le
neuvieme
jour a...
p<t:S
l~ur
}.laifF.incc,
&
le buitieme pour les
fe
melles
D•au~r~.S pr~tenden.t
CiJ,Ue
c'éroit le.
ci¡;¡quieQ"'If!
joui
apf-e;
la
na1Q'a11ce, fans aul!.llne
di(bna.ton
pour
le
fexe;
&
d' autres
ét~bliflent
que le jour
·1-ujlra/
était
le
dernier
JOur de la femaine od l'enfant étoit
n~ .
Quoi
qulit en foit, c:eue cérémo.l}ie fe
prariquoir
ainfi.
Le~
aecoucheufe$,
aP.ri:§
s'~tre
purifiées
élles·mecnes.,
en lavan
e
leurs mains , faif<ñent trois fois le
t'('lUr
du· fo·
fer
a¡vec
l!enfanr
dans lel1rs
biaS; ee
qui
déflg~oic
d'un
cóté fon entrée dans la famille & de l'antrc, qn'on le
tnC'l;!Oit
foqs
l.a proteajon
d~S
diCUX de la maifOI)
i
la•
quelle le
foyer
fervoit d'autel ;· enfuite
on 9ettoit p'1r
afperlion quelqu¡:s gnutte; d'eau f:'ur l'eQfaut.
·On c<!lébroit ce
m~mejour
un fe!lín, avec de grands
témoignages
de
joie
1
&
On reCevoít des préfens de· fes
amis
á
ceue
occation.
Si
Penf~qt
étoic un mtile, la.
po.rte
du .. todls ·
éro~t
CGuronnée
d'uñe
guirlaÓd~ d~olive;
li
c'étoit une
femelle, la porte
écoit
orn..de d'échc:yeaux
de
laine,
r,mbole de l'ouvrage a.uquel le beau fere dt:–
voit s' uccuper .
Voy~~
Porter,
Arch~ol.
zrd!c. lib.
11/".
cap. xiv.
tit,
l .
& Lomeier,
de
luflrati?nibnJ
v~t~rum
gmtilium.
( D . '}.)
LUSTRALE,
EAU
(Lite/r.)
eatl Cacróe qu
1
on met:–
toit dans un vofe
á
la porie des temples.
Yuy•z
EA u
LVSTRALE.
J'ajoute
feulement
que c'c!toit
parmi
les
Grecs
une'
forre d'excommunicatioo,
que
d't!trC
priv6
de cette
eau
lu.flral~.
C'ctl
pourquoi
daos Snphbcle,
a{l.
/1.
}cél.
j.
~dipe
défmd e>pre!Tém ent de faíre au–
cune part de cene eau faaréc: au' meurtrier de
La'lus,
(D.'} . }
.
.
.
~USTRATlON,
f.
f.
(/lntiq. xrec.
&
rom.)
en
latin
1Hjlrqlio,
cérémonies facrées accompagnées de fa–
ariflces; par lefquélles
cér€monies les anciens
p3yens
purifioient
les
ville¡, les
chatnps, les troopeau'i, tes
mai–
f.oos, les armées, les enfans, les perfonnes fouillées de
quelque crime, parl'infeélion d'un cadavre ou par quel–
qu'amre 'irripüreté.
· On
f3ifoit
les
luflralionJ
de trois
manieres
différemes;
ou par le fcu, le f<>ufre allurné
&
les parfums, ou paf ,
l'é:au
qu'on
répandoit, ou par l'air
qu'on
agitoit autouc
de
la
cho"fe
qulon
Vouloit
purifief.
Les
lu_flratio»s
éroient ou publiques ou
p.auiculieres ..
Les
premiercs
fe faifuienr
a
J!égard
d'un lieu poblic.,
comme d'une ville, d'un temple, d'une armée,
d 'uJl
carríp.
ÜrJ
aonduifoit erais fois
la
vi8ime
a.utour
de l:t
ville, du ternple, du camp, & l'on brüloit des
p~rfum~
dans le liet¡ du facritice.
- Les
J¡¿jlr:ationJ
particulicres fe
pratiquoient . pour
l'ex-,
piation d'un homm·c,
h
purifiaation
d'une
mai!On,
d!un
rroupeau .
A
cous
ces
égards
il
y
avoic
des
itiflratio;u
dont on ne pouvoir fe
difpc:nfcr
1
comtne
celle~
d'u11
camp, dlune
arméd,
des perfonncs dans ccrtaif}es
cou–
jonélures,
&
des
m:1:fons en
téms de perle,
&c.
11
y
en
avoit
d'3mfcs dqnt
s!~cqqiuoit
pap un limpie
efprit de dévotioo.
·
Dans les arinilullre< qui ttoient
les
plus ctlebres des
lr~flrationJ
publiques ,
011
alfcmbloir ·
ropr le peuple
e11
aime'i,
au charnp de M Jrs,
on
en faifoit la revfie,
&
on J!expiotr
par' un facrifice au dieu M :\rS;
cela
s'~p
pelloir
coniJttr~'
luflrum.,
& le facr:ifice fo nommoir
foli~
taurilia;
paree que les via:imes étoient
une
truie ,
un~
brebis,
O<
q1¡ taq reau. Cette cérdmooie du
ll¡flre
fe
fai–
foit
0\1
devoit fe f-airc:; tous
les
cinq ans le 19
oaobre;
mais on la reculoit forr fouvent, fur-rout lort<tu'il étoit
arrivé quelque malheur
a
la
R~pqblique ,
'comme nous
l'apprenons de Tite- Live .
Eo
m;_no,
dit~il
,
lufirum
pra-.
pt~r
capitolium captum
&
con_(ulem
uaifum,
~o.ttdi
rt:..–
Jigiofio!'
fuit;
'on fe
fit
fcrupule
cette
anh~e
de
termi–
ner le
/,fl~•
il
caufe de la prife du copitole
&
de: la mort
d'un des cqofuls .
Yoyn
LuST-RE.
Les anciens
Macédoniens purifioient
chaque année
le roi,
la
f-amille royale,
&
touce
l'armée, par
une
Corte
de
lufh·ation
qulils fa{fóient
daos
leur mois X:amhus :
Les troupe¡ s!a(fembloient dons une plaine,
&
fe parro–
geoient
en
deu):
corps,
qui
apr~s
quelques
évolutions
s'auaquoiént J!un gautre, en imit3tion d'un vrai
com–
bat.
Yoyn:.
en les' détails dans Por¡er
/lrcbd!ol.
gr.ec. L ib.
JI.
·c. xx.
t.
l .
.
.
Dans les
luflrationJ
des troupeaut cbez les R,omain<,
le
~erger
arrofoit une
par
ti
o ahoilie de fon
bécaiJ,
avee
de l'eaQ, brüloit de la fabine, du l3urier
&
du foufrc,
faifoit
trois
fois le tQur de fon
p~rc
ou de
fa berg-erie ,
&
offroit enCuite en lacrifice
a
la déer fe Pali:s, du la!t;
du
yj~
cuit,
un
~~~teau,
&
du
.t¡~ill_et,