6oS
LUS
LUSTRI
E ,
f.
f. (
Jl1aw:t{allur< m {oie .)
efpece
d'éto!fe doot on connoltr• luffi fommem 13 qualiré, d'a-
prc< ce que oous en allons d:re.
'
On dHlil)gue pltlfieurs forres de
IHflri>u .
11
y •
la
/:tflrine
a
poi!, la
/ujhiM
fanS po'l
1
13
Juflrine
COU~
rantc,
&
h
lujlrin,
rd¡urd~e
ou
lifer~e
& brnchée.
D <
1~
luflrine fans poi/.
Q uoique cene ét •ffe ne foit
r;uere de mode aujourd
1
hui , cependant cnmme elle peu'r
revenir,
&.
qu'íl sycn fabrique chc1.
1'érrangcr ,
il ne fe–
ra pas inurile d'en donner
une
idée; cl¡e fe · fabrique
a
douze
Ji
(
fes, huir de fati
o,
quatre d.e
liag~,
1!f
q'uatre
de rabat.
v.ynles nrthln
Lr s'sES
&
SATIN .
'Oo. enr
end par le rab:u quatre !irles dont
Id
fils
fo.nrpaCfés fous la maille, co'mmc' au liage, avec cette
difLférencc, qu'a
1~
premiere
&
~
la fecoñde
li(fe ,
les
ti l~
fonr paCfés fous la 'prem'ere li!fe de
rabar, & qu'l la
trnifieme
&
quarrieme
¡¡¡
fonr pafiés fous
1~
fecoode
Ji
!fe de rabat;
a
la cinquieme &
fjxi~me '
f ous
)a
troi–
lieme ;'
&
a
12
feprícme & huiricme, fous la qtlatrfeme;
de maniere que les quatre lilfes con¡icnnenr tous les
fil~
de huit li!fes de fatiTJ .
··
Par cette difl riburion on fe propofe
d'exé~urer
fur
eetto étoffe une figure qui imite exaaemenr le gros-de–
T ours. Pour cer tffer, la foie qni el\
iirée aux deux
<!OUpS de navette de Ja premiere &
fecoodc marches,
el\ abai!fée moitié ner par deux liftes de rabar qu!on
a
foin de faire bai!fer fur chacun des deux coups qui font
pa!fés fous la pr<míere
&
feconde marcl¡e , o
u
il n'y a
plus de liage par rapporr aq
rabar ; ·obfervant
d~ fair~
bai!fer les mémes liCfes fous la premiere·&
fe~onde
mar–
che, qui fom la premiere
&
la troifieme de rabar ; fous
la trGifieme
&
quarriémc marche , la fecoode ·& 'la qua:
trieme de rabat; foiJS la ciqquiemc &
lixi~me,
la pr..
m iere
&
la troífieme; enfin fous la feprieme & la hui·
tieme , la feconde
'&
la qoarrieme, en fe fervant d'on¡:
feu le naverte pour
~ller
&.
venir chaque coup
1
&
la tra-
me de la cooleur de la chainci.
·
De la lujlriHe t•tm•n« .
Si la
luf/rine
e!l
couranr~,
a
une feole naveue ;
il
ne faut q'ue huir marches: fi c'efl
~
deox na'vettés qoi falfent figures, · comme aux fatios
en
~n
1
il en
f~m
dou2c;
&
fl
elle el\ qrochée &
a
dcux
l!avtttcs,
il
co
faur
fei:~;¡¡
&
pa$ plus.
'
....
'·
1
!:!
3
~
4
¡;-
S
6
"'
"·
7
"
li
LUS
ArmHr~ Jlun~
lufirinc
co2rar.t~
..i
á~ux 11&1ult~J
ftufe:.
nunl,
c'~fl·J-á,rt r~barále
&
ltforlt.
l 2 JI r09
8 7
6
f
4
3
2 l
Marchu .
On voit par cene démonflration , que la prem!ere
/!e
feconde marche ne font bai!fer que deux litres de rabar;
la
troifieme, une feulemeot de lial{e, pnor
arr~rer
la
foie de coulenr qni doit faire la figure ;
la
rixiem , la
feconde de liage; la neuvieme, la troitieme
de
liagc;
l!c
la dou2íeme , la quarrieme de liage.
!1
fau r obfcrver
a
l'é ~ard
du robar, que
(j
l'on fai–
foit bailfer
aUJ
deox premie« coup$ de naverre la pre.
m iere
&
la feconde lilfe de rabar, on· fero't bailfer qn•–
tre
til~
de fu ir
e,
ce qui fcroir défeél teu• dons
la
figure
Juflrinée, par le vuide de ces quatre
ti l~ lniCfé~;
1•1
liea
qu'en faifnm bairfer la premiere
&
la troifiemc, il
ne
peor baiCfer que deux tils en une feule place ,
&
deux
Jevés par la tire;
&
qu'un fi l d,Joble ou deux
tils en–
femble, comme les fi ls pa!fés fous le rabat,
lev•m
&
baiflant
~lternativem~nt,
forment le g rain de gros-de–
Tours .
..