LUT
auteur-s; mais
1:t
bafe en ell toujours une terre •rgiltf-u·
ti:,
daus laquelle on
r~pand
unifor mément de la paillc
ba10bée, de la
fic~te
de cbevol, de la tilo(fe, de la bom–
rc, ou autres 1naueres anaJogul!s, pou,r donncr de la liai!.
fon au
lut,
l'empecber autant qu'1l ell poffible
d e fe
gerfcr e¡1 fe delfecbam . L'addition de cbaux
de' Cable
ae limaille
d~
fcr. de .litarge, de fang'
&c.
qu'on trou:
ve
demandés daos les
hvr~s,
cfl abfolument inutile. Une
argillc quelconque, bien
pétri~
avec une quantité de
bourrc qu'on apprend facilement
a
déterminer par l'ufa–
j!e,
4
qu'il fuffit .de déterminer fon vaguemem, four•
p tt
uo bon
lut,
bJ~n adh~rent,
&
foutt:nant trCs·bien le
feu .. On y
cmploy~
communémcnt
8
París une cfpcce
de luhon, conou fous le nom vulp,aire de
terr~
;,
four
&
qui ell une terre argilleufe mélée 'de fablon
&
de mar:
ne: Cette terr!'
~fl
.tres-propre
3
cct uf•g•; elle vaut
m1eu~ qu~
de 1
~rg1lle
ou terre de potier commuoe ·
.p1ais,
~neo
re uu coup, cette de-rniere eft tri::s-fuffifante
~
Ce
m~me
lt<t
fert
il
fair.e les
r,4rnú
des fourneaux
(voyn
GARNJ),
a
fermer les jomtures des fourneaux
a
plufreurs picces'
&
le voide qui fe troove entre les
cou~
des
vaifleau~
&
les bords des ouvertures par lef–
quelles ces coos fortent des fourneau•;
ii
batir des do–
tnes de plufieurs pieces, ou 3
ff)rtner
avec
des morceaux
de briques, des débris de vallfcaux, de; morceaux de
lut
fecs'
&c.
des fupplémens quelconques
a
des fourneaux
iocompler~,
dél".bré,s
&
~ont
on efl quelquefois ob!igé
de fe ferv1r; enbn a bim les fourneaux
d~
brique; car
comme dans la conflruéHon des foms de boulanacrs
des
~ournc;:aui,
de cuifine,
&<.
il ne faut y employer nl
mortltr
m
platee,
On
peut fe palfer pour ce dernier ufa–
ge de méler des matieres tilamenteufes
a
la terre.
Les
luts
3. fermer
les
joimures des vaitreaux doivent
~tre
ditféreos, felun
la nuture de vapeurs qui doivcnt
pa.rvenir :\
CCS
jointUFeS; car
Ce
n'efi jamais qu
1
3. des
vapeurs qu'elles foot expofées , Celui qu'on cmploye
a
lmrr
enfemble les diíférentes pieces d
1
un appareil deCliné
a
la di!lillarion des
vap~urs
faliues.
&
fur-tout acides
doit Ctre tel que ces vapeurs ne puifi'ent pas l'entamer:
Une argille pqre, telle que la terre
a
pipes de Rouen,
&
la tcrre q¡t'on employe a Mompellier
&
aux envi–
rons,
a
la préparatioo de la creme de
tartrc,
fournit la
bafe qonveoable d'un
pareil/ttt:
refle a la préparer avec
quelque liqueur vifqueu(a, ténace, qui puiCfe la réduire
en
une malfe
li~c ,
cominue, incapable de contraéter 1:1
moindre gerfurr;., qui foir d'ailleurs fouple ' duaile'
&
qui ne fe dqrcine point alfez en fe dclfccbant, pour qu'il
foit difficile de la détac]:lcr des vaiCfeau• apri:s l'opéra–
tion; car la liaifon groffiere
&
mécllanique du
IM
ii
cui–
ralfer feroit abfolument infuffifante ici, oii l'on fe pro–
pofe de fermer tout paCfage a la vapeur la plus fubtile,
&
ce
/ut
fe dclfcche
&
fe duroit au poiot qn'on rifque.
roir de caCfer les vaiCfcaux, en voulant enlever cclui qui
fe feroit gli(fé entre deux,
Le meilleur
IMt
de ce genre que je oonnoiCfe, efl ce•
lui-oi, que j'ai toujours .vd employer chez M. Rouel–
Je, fous le no!l1 de
lut
grnr,
&
que M. Baroo propofe
auffi daos fes
noter fur la
Chimie
de Lémery.
Lut
~rar.
Prenez de terre
3
pipes de R ouen, oii d'ar–
gille
tres-purc réduite
en
poudre trOs-fine, trois livres
&
demie; de vernis de fuccin (
voyez
VERNIS
&
Suc–
<;tN ), quinze
on~e;
d'buile de lin CUÍte, fept
a
bnit
OR–
ces:
incorporez ex:lékemcQt: ces macieres en les battant
Jon~·tcms
enfemble dans le grand mortier de fcr ou de
broine . Pour rendre oe mélange- auffi parfait
&
aufll
égnl qu'il efl poffible, oo décbire par petits
morceau~
la premiere Il'•ífe qu'oq a formée, en. faifant abf;>rber
peu-a-peu tout le verols & toute l'huile
il
l'argille; on
jette ces morceaut un
a
un dans
1~
mortier,
&
en ba.t–
tant toujours, on les réqnit
4
mefure qu'on les jette.
O
u
réi[ere
ceuc
manreuvre cinq
ou fix fois. On a.p–
prend faciiQment par l'ufage
ii
déterminer les proportions
des diíférens ingrédiens, que les artilles
exerc~s
o'ont
pas befoin de fixer
p~r
le poids. Si apres :1voir fait le
mélJnge par eflimation on ne le trouve
p~s
aCfez col–
lam,
on ajo
U
te du vernis;
(i
on veut fimplement le r:a–
mollir, oo ajo!lto de l'huile; s'il manque de ooufi(bn–
c::;:c:,
on
aogmemc la
proportion de la terre.
Ce
fue
doit
~tre
gardé exaélement eoveloppé d'une
veffie . Moyennant cctte précaution.,
il
fe conferve pen–
dant plufieurs années fans fe delfécher . M,ais s'il devient
en
fin trop fec, on le ramollit en le battan: dat\S le
mo~tier avec un peu d'hulle do lin cuite.
Tome IX.
LUT
6rr
Un
lut
qui efi éminemment agglutinatif, mais que
ll!s
acid~
auaquem,
&
que les vapeurs aqueufes ml:me
détrnif~nt,
qui ne peut par conféquent étre U?p!iqué que
fur llO Jieu fer.
&
:i.
i'abri de toute vapeur OU
liq ueur
c'efl celui qui réfalte du méhnge de
la chJUX en
pou~
dre, folt vive, foit éteinte
a
l'air'
&
du fromagt: mou,
ou du blanc· d'crof. Une bande de
línge bíen imbibée
de blanc d'cruf, faupoudrée de ch1ux, humetlée de oou–
veau avec le blauc d'cruf,
&
chargée d'ane nouvelle
coucbe de cbaux pérric prellement avec le doigt,
&
étendue fur ce linge des deux cótés; cette bande de tin–
ge
aiofi préparée, dis-je, appliquée far le champ
&
bien
tendue fur
les corps
mem~
les plus polis , commc le
vcrre,
y
ddhere fortement, s'y durcit bíentÓ[,
&
forme
un corps folide
&
prcfquc comino avec celui auquel on
l'applique.
Ces
qa>lités la rendent trcs-pr<>pre
ii
afferm!r
&
retenir daos une fituation conrtante les divers vatfTeaux
adaptés enlemble d•us les appareil• ordinaires de dtflil–
lation
1
0\i
J'on
VCUt
ferrner
leS JOÍOtUrCS
le
plus
exaétc...
ment qu'il efl po!Iible: c'e(l pour cela qu'apres avoir
bouché exaétemem le vuidc de ces jointures avec du
lut–
J!.rat,
on applique enfuite avec heaucoup d':n•antage
une
bande de linge chirgée de
lut
de blanc d'cruf, fur les
deux vaiffeaux
il
réuair, de maniere que chacun des bords
de la bandc porte immédiatement fur le corps de l'un
&
l'autre vai([e•u,
&
que la couche de
lut
foit embraf–
fée
&
dépa!fée des denx cótés. Si on ne faifoit que re–
couvrir le
lut,
comme le prefcrit
M . Baron dans la
note déja cltée, on ne rempliroit pas le véritable objet
de l'emploi de ce fecond
lut;
cor ce qui rend le pre–
mier infuffifant , c'e(l qu'étant naturellement mou,
&
pouvant fe ramollir davanta!;e par la chateur,
il
peot bien
rénnir tres-exaétement des vaiifcaui im:nobilcs, mais
non
pus les fiter, empecher qu'au plus léger
mou~ement
ils
ne Qhangent de fituation,
&
ne déran¿ent par•la la pofi-
tion du
lut,
qui
deviet~dra
alors inutile .
. .
Les jointures des va¡([.,ux daos
lefqu~ls
on d!fltllenu
on digere
a
une obaleur légere des matlcres qut ne ¡et–
tent que des vapeurs aqueufes
&
f~ir~tueuf"s,
peu dila–
té
es, faifam peu d'effort contre ces JOintu es, on fe con ...
teme de
les fermer avec des
bandeletces de
veffie de ca ...
cbon .mouillées, ou de papier cbargées de colle ordinaire
de farine.
Enfin les vaiti'eaux félés ou ca!Iés fe
recollent ou fe
ropiécem avec les bandes de linge. chargées de
lut
de
chaux
&
de blanc d'ceuf; fur quoi il faut obferver,
1°.
que des vaiCfeaux ainli
raiufllr
ne fauroient aller au feu
ni
a
l'eau,
&
qu'aiofi ce
raelo,.b
fe borne aux chapi–
teaux, aux récipiens, aux poudders,
&
aux bouteilles,
qu~encore
il
ne faut point rincer en dehors;
2.
0 .
que lorf–
qu~
ces vaiffeaux
a
recoller font dellinés
i
comenir
de:;
liqneurs, il efl bon
d'~tendre
d'abord le long de la fcnte
une couche mince
&
étrolre, un filer de
lue grar,
&
d'ap–
pliquer par-deCfus une
lar~ebJnde de linge,
&c.
(
G)
L
U
T H,
C
m. (
Ls.eh.)
inflrument de mufiqqe
i
cardes; comme il ditfere peu du théorbe, qui n'efl
a
propremem parler qu'un
/ueh
a
deux manches, nous ren–
voyons ce que nous avons
il
dire du
lttth
a
l'article
THtORBE.
LUTHE'RAN ISME,
(Thlol.)
fentimens du
doéteur Lmher
&
de fes feaateurs fur la Reiigion.
L~
luth/r.-mifme
eut
pour auteur, daos le xvj. liecle,
M1rti11 Luthcr, doot il a pris fon nom . C::er héréfiar–
que oaq"it :\ Eisleben, ville dn comté de Mans-feld en
Thuringe, l'an 14'!3. Apre• fes érudes
il emr:1
d~ns
l'ordre des Auguflins en
Ij'08:
il vint
a
Vittember~
&
y
enfei~na
la Philot:bph!c dans l'univerfité qui y avoit
été établie qnelques
~nnéo•
auparavaot. En
Ij'U
11
prit
le bonnet de dnéleur en thénlogie:
il
commen~a
en
t
fi6
a
s'él!!Ver
conrre
la
théolo~ic
fcholaOique,
qu'il
com–
banit cette annéo ladats des thefcs. En If17 Léon
X .
ayam fair
pr~cher d~~ indn~l]e~17~s
pour
c~ux
qui comri–
bueraieru aux dépcnle' de 1
ud<
nce de
S.
P1erre de Rome,
il
en dunna l1
onsnm:ffion
aux D minícains:
les Au–
guflios
préten<liret>~
qu'elle le
u
o app1rtenoit préfé rabie–
meo!
a
eut; & Jean Sttupltz, leur commiCfaire général
en Allemagne,
don
na ordre
il
Lutber de
pr~cbeo
contre
ces quereurs.
Voyez
INDlJLGENCI>:. ( 1)
Lutber, ho;nme violent
&
emporté,
&
d'ailleurs fort
vain
&
fort pleio de lui-méme, s'acqui11a de.cette comm1f..
"'>ll
d'nne
~utre
m'lniere que
ron
fupériellr üpparemmcnt
n'avoit v·1ulu. Dl!'s prédicatcurs des induh;enc:eo;,
il
palfa
au• indu'gences mem,e'
&.
décl~ma
égalemellt contre
Hbhh2
~
(l)
Jeao. Stauriu: entrctint
Lmher
dan.s Ces
it.léet,
lk
il
l.c
rctnclic
e:n quelqae
maniere
ndacieax
coouc
la
Saitue Eglifc
l\omaiQC ..
lo'll)t.t:.
ta
Note
(1)
fqr
l'<acticlc Jdcb.. (
fY)