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\.

LIV

On avoit anciennernent trois moyens df! .paycr ane

livre

d•argent

a

l'échiquier.

1°.

Le payemeot d'nne

li–

vre

de

1m>tur~

qui faifoit ju(lement le nombre de

20

chelings.

:z.

0 •

Ad .fcalum,

qui faifoit

6

d . plus

q~e

20

chelings.

3°.

Ad

pm.fam.

ce qui <loone j11fte le poids de

tt.

onces ,.

.

·

La

li'l're

de France ou la

livrt:

t-ournois

.contiene

2.0

fols ou chclings, & le'

Col

1

;z.

deniers :tuffi tournols; ce

qui étoit la valeur d'une at¡cienne monnoie de Fr;tnce

appellée

]ra>1c,

ter

me qui eft encore fynonyme. ou· qui

ligni.fie la m eme chofe que l.e mor

livre. Voyez

F

RANC .

La

livr~

ou

la

liv,-e tournois

conilent

pareillel'nent

2.0

j:bls ou chelings, le fol

t

:z.

deníers O'l fols pariGs. Cha–

que fol pari{js vaut

1

f

deniers tournoís

~

de forre qu'une

/ivre

parilis vaut

2;

[ols tournois .

Vo¡•<>:.

LrvR.E.

La

li<•re

ou

la li

vre de pos

d 'H ollande fe divife en

:r.o

chelic¡gs de

gr.os

, le cheling en r

>.

fols de gros. La

livre

de gros

vaut 6

florins' le florín é ..alué

a

24

fols

tourn.ois, fuppofant le cbange

fitr

le pié de

100

fols de

gro$. pour un écu de Fronce de

3

livres tournois; de

torre que la

livre

de

gro~

revieQt

il

~o

chellngs &

1

r

fols

&

1

liard llerling. La

livre

de gros de Flandre &

de

Dr~\>ant

a la

m~me

d.¡vt{jon que celle d'Hollande, &

comten~

comme elle

6

florins ; mais le florín vaut

;z.;

fols tourQols; de

for~e

qne la

/i.,re

de f'lanclre >"a

m

7

litJrn

10

fols tonrr¡ois, ou

1

r chelings 3 dcniers

fler–

ling; en Cuppofant ¡e change

a

96

deniers de gros pour

un ar¡ de

livru

tournois , ce quí eft le pair du change

<

ca,

lorfqn'il augmeme o u qu'il diminue, la

livre

de gros

hauífe ou ba!lfe fnívant l'augmentatfon ou la diminution

du change.

Dil1 iottn.

á~ comm~rc~. Voy~<.

CHAS'GE.

!-es rnarc)lands ,

les

f3éteurs,

les banquíers

1

&c.

fe

fervent de caraaercs ou de lenres initblcs

1

pour expri·

tner les différentes fortes de

livr~r

de Compre, comme

L

ou

L

S

t

livrcs jler/i,g.

L

G livr,s

de gros, &

L

o u

t t

livres tournois .

En Hollande une ronne d'or ell eflimée

100000

li–

vru.

Un mil!ion de

/iv ru

eflle tier< d'un miIlion d'écus .

On dit que des créanciers Cont payés au m are la

ltvr•.

!orfqu'lls Conr colloqués

il

proportíon de ce qui leur

crt

dll,

fur

des effet¡ mobiJiaires , ce qu'on nomme

par con–

tribution;

ou lorfqu'!'n matiere hypothécaire !ls fqnt en

concurrence o u égalí¡é de privilege, & qu'il

y

a

m~

n–

que

d~

foods, o u encore lorí\¡n'en mariere de banque–

route & de déconfiture,

p

faut qu'ils fupporrem

&

par·

ragent la pene rorale, chacun en parriculier auffi

:'i

pro·

porJion de fon dU

En termes de

comra~rc-~ d~

mer,

on

d ít

livre

.i

livre,

au lielj de dire

au .fol /a /i-pre . Di–

t!liq'lf'·

d~

C•mm.

!,..

1 V

R E ' E, f. f. (

Hijl.

mod.)

conleur pour laquelle

OD "3 eu du gollt, ·& qu'on

a

ch•>ifie par préférence pour

dttlinguer fes gens de ceux des aurres, & par-1:1 fe fai re

reconnoltre

[oí-m~m~

des autres.

V o\'<>:.

CquLEURS.

Les

livrt'a

[e prenpent ordinairement de

t~1 nraifie,

!<

conrinuent cnfu!te dans les familles par fucccffion . Les

anciens chevaliers fe d 'llingnoient les uns des autres ,

dans

teurs

tournois ,

en portant

les

livrlt!.t

de

leurs mai–

rreífes . Ce fut de-la que les perfo nncs de qnqlíté prirent

l'ufage de faire porter leur

lh•ré~

3

leurs dqmelliques;

il eft prol?able ªu

!Ji

que la d:fférence des éll)aux & des

mé~aux d~ns

le plafqn, a ínrroduír le diverfité des cou–

lc:urs,

&

méme

certafnes

fig:llros relative&

anx piece¡ des

~rmoiries

dans

les

/ivrlt!r,

comme on

peur

le

remarquer

dans les

livrles

de la ¡naifqn de R,onan , dont les galons

font Cemés de mac le• qui fonr une des pfeces de l'écuf.

fon de cette maífon. Le P. Menetlríer dans fon trªíté

des

~rou-z.els,

a beaucoup parlé dn mélange des cou–

le~rs

daps

les

·livrüs

. Dion rapporte que <»:nomaüs

fut le

pr~mier

qui imagina de faire portcr des couleurs

vertes

&

pl~ues

aux troupes qui devoienr repréfcnter daos

le cirque des combats de terre & de mer .

Poye>:.

PART

1

&

FACTIONS -

Les perfonncs impor1antes dans l'ét!lt donqoicnt au–

trefois des

livrles

a

gens qui n'étoient point leurs do–

meftiques' pour

les enga_gc;r. pendam une antlée

a

les

fetvir dans leurs querelles

1

Cet abus fut réformé en An–

gleterre p•r les prcmiers ltatus d'fienry

IV .

& il

n~

fu!

permis

a

per[onne' de quelque condttion

q~'elle

fllt'

de donner des

livrles

qu':l.

fes dotm;lliques ou

a

fon

co\}feil ,

~n

France,

a

l'exception du roi, des princes

&

des

'graods feigneurs qui on¡ leurs

livrles

p~rticulieres

&

llf–

feétées

a

leurs domd)iques' les

livrt'n

font arbitraires'

chacun peljt en compofer

~

f'a

f~maifie,

& les faire por–

ter

á

fes gens : a,qffi y voir-on des hommcs nou vcaux

donner

il

leurs do!l)clliques des

livrles

plus fuperbes que

«elles des grands;

LIX

JOI

LrvRÉ!!,

( Ruban.)

efr tout

~a

Ion uni

&

fo<;onné

OU

a

figures, qu! fert

a

border les habits de domeilique: .

La

ltvrt'e

dll rot paífe fans eontredit pour la plus belle

&

h

plus t,lOble de tontes les

livrlu;

celle de la reine

cll la

m

eme, ·excepré que tGllt ce qui eil cramoifi dans

celle du roi • eft bleu daos celle de la reine; il

y

a

un

nombre infiní de

lh•rées

dont la plilpart font affcétt!es

2

certa)nes famílles; ainfi

.011

dit

Jivrle d'OrUam,

livré~

dt!

C onti"'

&e;

LIVRER, DONNER, METTR.E entre les maíns

de quelqu'un' en ra poiTeffion' .en

fon pouvoir' une

chofe qu'.on lui a vendue, dont on lui fait préfe11t, ou

quí lnl apparrient.

Ce terme eft également ulité parmi

les

march•nds &

parmi les artifans. Les premiers difent qu'ils o m

livré

rant de pieces de drap pour l'habillement des rroupes ,

rant d'aulnes de damas pour un ameublement. Les au–

tres q

n'ils ont

lívré

leur bef<!Soe,

de~

chenets, uue fc:r–

ru.re

, use commode,

&e·

uiélionn.

d~C,mnJ,

LJ

VR,ER,

term~

de

~baff'•

on d it

Jivrer

le cerf' aulC

chíens, e'en mettre les

chi~ns

aprC:s.

.LI

V

R ET

,.¡

argenter,

eft u oe rnain de papier ordi–

nalre, dans . lequel les Batteurs ¡i'or tranfvuident les

li–

vrrts

d'argem ponr les Doreurs fur .cuir . Les feuilles

d'>rgent

y

fo~t

rangt!es lix

a

íix .

On voit le

livrcr

dan>

n tJ.t

PI.

d~

baltt!ur el'or

.

Ll V

R

ET ·'

e

m.

( Batteur

&

Tirrur d'or)

petft livre

ou les ouvriers renferm¡!nt leur .or apr<:s qu'il ell prl!–

paré .

Ll

V

RON, (

Glog.)

en latin

Lihero

ou

Liheronium;

petite ville de Fraile!!, en Dauphiné, fur une hauteur

dan'i un tieu

imporJant

i

caufe de fa .fituation,

tnais

entierement

dépe~tplé,

depuis que l<s murail lcs de l<1 villc

o nr éré détruítes. Elle el!

3

une petir" lieue du

Rhlln~,

& la DromC; cotoye la collluc fur

laqucllc elle e!t fi–

tul!e. Henri

III.

ec¡ ¡r.rrivant de Polo¡;ne en France •

voulut

:JVI!C

quelqucs rroupcs

qu'on IUI

avoit

am~nc!cs.,.

renverfer des villes, qu'il auroit p(l

gagn~r

&

s'auacher

par la d

ouc

eur:

il

dut s'¡r.ppercevoir quand

il

tema d'en–

trer

a

m

¡r.in

armé.: daos la perite ville de

Livron,

qu'tl

n'avoir

pu p

ris le bon pani; on cria du hout des murs

aux troupes qu'il conduifoit : ,

:!pproche¡. afTaffins, ve–

,,

nez ma(facreurs, vous ne nous Jrou verc:l- pas endor-

1,

mis cnmmc l'amiral , .

Lo"J:.·

22.. 4 0.

/at.

44· 47·

LIXA, (

Gt'og,

t>nc. )

& LIXOS, dans Pl íhe, /rv.

V .

ch.

;. vil!e de la Mauritanie Tingirane, qui deviot co–

lonie romaine fous Claudius. Elle étoit arroft!e par la

ríviere

Lix,

nol]lmée

L,inx

par Etic:nne le géographe ,

Lixus, L ixos

par Pline, par Strabon. La v ille

Lixa,

&

le

Lix

qui

y

couloit, [ont

:l

préfem la villl' &

la

rivi~re

de Larachc .

Voyn:.

LA RACH!i:.

(D. ].

)

LIXIVIATION,

C.

f.

(Chimie.)

on appelle ainfi en

Chimie l'cfpccc de féparation qu'on opere. en appliquant

de l'eau :\ un corps pulvérul:¡nt, compofé d'un melange

de: rerre

&

de fel,

&

rctirant et¡fuite cette

~au

chargéc

de ce dcrnicr

prfncip~.

ün qécu¡c: la

/ixiviation

di! diverfes

m~nieres:

l'on

verfe fur le corps

a

leffiver' une quamité d'eau fuffi–

fance pour le Curnagcr d'environ deux do!grs, on le re•

m"e enfuite en

rouc

fcns

pend;1ni un certaio tt!tns , on

le laíífe éclaircir par le repos, & en fin l'on ver(e la

k[–

five par incliparion: ou bien on pl¡¡ce le corps

il

leffivcr

fur un filtre.

(Voy<>:.

Fn:

..TRE)'

&

00

verfc deffus

a

diyerfes reprjfes, une quamíté tuffifante

d'e~u ,

C'ell de

cett¡: qern!ere fa.yon que fe fait

la

lixiviation

de platras

& de terro;s nt¡reufes dans la fabrique du falpetrc.

1/uy~z

SA LPETRI!, celle du fable

ímpré~né

de (el marin daos

les faJines des ctltes de Normandie .

Vqye:t:.

SALJNI!,

&c.

On

f~it

la

/ixi'Uiation

a

chaud o o

a

froid;

on

emploie

toujours de l'eao chaude

fi

le ·corps

i

leffiver ne con–

¡lenr qu'une efpece de fel,

OU

deljX fels

a

peu

pr~S

ég2-

(ement folubles; car les mettftrues fe chargeant, comme

on

fa ir

plus f'loilcmcnt des corps

a

diífoljdre'

lnrl'que

Jeur adion e(l

favorifée par

la cha,leur,

la

(;xiviatto,,

e(l plus promp¡e

&

plus parf>.ite

p~r

ce moyen : mais fi

le corps

a

leffi

ver

contlent des fels d'une folubiliré fpé –

citique fort diff6reme,

4

qo'on fe propofe de ne rettrer

que le moins Coh¡ble, c'eft un bon moyen d'y réuffir

qtte d'employer l'c:tu froide,

&

de ne

1:1

l~iífer

fé iour–

ner que pel\ de tems [ur les matieres . On pro.:edc de

Cette

dernicre maniere

i

la

fi~YÍ'lJÍIIti•n

de

)a_

pOta

{fe

OU

de

la foude, dont on veut retirer des allcalis delUné>

:'i

érre

purifi~s

pour les u(!¡¡;es de ls. Cl-lirnie. On applique a

u

comraire l'ealj houillame :rux cendres des

p\~ntcs,

dont

on

vcut retirer les Cels pour l'u('age de

1:¡,

Médecine -

Po)'<>:.

LrxrvrEL

[<l .

L'édulcoratioo chimique ell propremcnt

ano

efpece de

/ixiviation . Poyez.

EDULCORATION

Chim ..

(b)

LJXI·