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LIV

A N aumbourg , en richedales, gros

&

fenins. la

ti–

chedale de vingt-quatre gros, le gros de dou'l.e fen ins .

A

Geuevc , en livres ,

Cols

&

dcniers,

&

auffi en fio-

rins. En Sa,vorc comme ii Gene

ve.

A Raconis , en fiorins

&

en gros.

En

Suifi'i::, en fibrins, creutzers

&

pening~.

A Ancone, en écus, fols, deniers, l'écu valant vingt

fols

&

le fol· dou1.e deniers.

A Luques, en livres, fols

&

deniers: on les

y

tient

aum en écus de 7 livres

10

fols .

A N

ove, en écus, fols

l5l.

denicrs d'or df! marc, l'écu

d'or de marc valant vingt fols.

A Malre, en tarins, carlins

&

grains; fls s'y tiennent

encare en fequíns ou, comme parleot les Maltoii> , en

Jieli· tarini.

D .ms les échelles du Levant

&

dans tous les états du

l:'rand -feignem, en piaflres , abouquels

&

en a-fpres .

En

Hongric, en hongres

&

demi-hongres d'or.

A Strasbourg, cm llorins, crcut'l.ers

&

perrirrg~

ñlon–

noic

d' A

!Cace.

A Berlín

&

dans une partie des états du roi di! Prulfe

en riched3les, en grochs

&

auffi en florins.

'

En

Suede, en dalles

d'ar~enr

&

en dallds de cuivre.

En D anemark, en richedaks , en hors

&

en fch elings.

Enfin, en Mofco vie, en roubes,

co

altlns

&

en grifs

ou grivcs.

Voy'~

toutes

ces

différentes monnoics, lenr

v<~l eur

&

leur rapport avec les rrl'nres, ou fous leur ti–

tre particulier' ou

a

l'

areic/,

Mo-!'II!'K>IK .

Ltv RII DI!: noRD, c;e font les regiflres que les capi–

taincs ou les maitres des vaífTc:aux marchaods doivenr

tenir o

u

faire tenir par leur 6crivain , fcrr le!'quels ils font

oblh;és d'enrcgillrer le chargement de leurs vaiffeaux

c'el1-ii-dire la quantiré, la qualité, la de11inatioó

&

a

u~

t re> circonflances des marchandifes qui aompofent leur

cargaifo n.

Ces

livr<J,

avec les cot)noilfemen·s, chartes-parties

&

a

utres femblables papiers

&

expéditions, fom ce qu'o n

LIV

appelle

/u l ctiturn d'zm navir< marrha11d,

que les ca–

pitaines ou ma1cres des vailreaux font cenus, par l'ordo n–

nance de

Fé v ri~r

1687,

de communiquer aux coJXmis

du bureau le plm prochain do lieu o u ils oot reliché,

pour y ¡uflilicr de la dcl1ination de leurs marchandifes.

J7oyn:.

e O N N O 1 S S E M E N T ; eH A ll T

J!,-

P A ll T 1 E;

E'

e

R 1

Tu

R

"s.

L1v R!:

DE

SOUBORll,

t~rm~ á~ comm~r~~ á~

rlur

¡

c,efi un des

livres

que tient

t•écriv3ia

d'un nav ire mar...

chand, dans lequel il enregiflre rou tos les marchandifes

qui compolent

le

chargement du bStiment, foit pour le

fimple fret' foil pou r erre vendues ou troquées

a

me–

fu re que la veute s'en fa;t d1ns les lietlx de leur detli–

oation, o u qu'on les délivre

i

lcrur adreffe : le tout fui–

vant ce qu'il efl fpécifi€ dans le connoiffement· du ca–

pit:ilne ou du ma1tre de navire .

L' ordre de ce

livr.

el1 de mettre

a

part toures

Id

rmnctfand1íes qui áoivem

érre

v-endues, chacune fuivanr

le$ endroits ou Ja tráile s'en doir faire,

&

pareillemenf

a

pa'rt toutes celles qu'on ne prend qu':l fret' aoffi

cha~

cunes fuivant les perlonnes

&

les lieux

a

qui elles fonC

adreífées.

JI

y a ordinairement

a

chaque page de ce

livr~

denl!

colo nnes

a

r,auche

&

trois

a

droite . Dans la premierc'

a

gau.:he on' met la marque du l>allot ou de la cailfe'

&

dáns la fecgnde, fon numéro - vis- a-vis , on écnt le

lieu oií fe doit faire

la

traite , avec lés marchand ifes qili

y

font contenues, en obfervanr la m6me chofe po ur cd–

les qu'on a

a

fret : enCuite on porte daos les rrois co–

lonnes qoi font

a

droite

les

fommes qui

Oot

été re.¡:ues •

foit pour fa vente, foit pour le fret.

On obferve pour l'ordinaire de mettre les premieres

celles qui font pour la tra•te

~

&

en fu ice celles qui lont

pout le frrt. Un exernple de quelques artiCies d'un

li–

vrr

de foubord fera encere mieux connohre la maniere

de le tenir.

Modtl<

d'un

livre "'

foRbord.

L ivre

dt fouborll del tndrchandifeJ eharg/e¡

a

la

R•dullr 1<

6

Mar¡

1724.

da111

¡,.

frlgat< l'hirandelle, t11pit11i1t< 1< fi<ur Coral, pMr,

D i<

u

aida11t , la

mm<r

&

délivrer

t>HX

IJ•ux

&

per¡.,,,,

de Üur ddJinaticm

.

M

M archandifa

a

fre~

pour C11dix.

N".

lj'.

Pour dél ivrer au lienr Paul David

a

Cadir un

Q

ballet

no

&

n1arque comme

en

marge,

cante-

nan t

36

dou-¿aines de chapeaux de callor , rot-

t ons,

400

'

lf

M4r<hand/fr¡ tle tr,itr

pouf

I<J

OtJ11.iritJ .

No. 36.

Un boucault n°

&

ñlarque comme en marge,

*

eontenam 400 pieces de toile de Bretagne

en troc

'

de v in du pay;, bariques,

6o

Les

liv r'a d< fotibotd

ne íbm j!íro!Jrement regardés que

cofnrr'le des t!crltores particuliéres,

~

ne peuyeut avoir

la meme autorité que les connoilfemens, chartes-parties ,

faélures,

&

aurres femblables écritúres pour juflifier du

C?h:rrgement d'un vailfeau, ainfi qu'il a

e!:

té jugé par un

a rret du confeil d'état du roi du

21

F'évrier

1 69~ ·

Di–

élioflnair< d< C omm<rc<, t o>lf<

llf.

p .

167

&

fozv .

LtVR E NUMÉRAIRE,

(Jl1olm. C omm.)

moñnoie fi–

étive de compte

re~ue ~hez

plufieurs peuples de l'Eo–

ropc, pour la facilíré du ca)cul

&

du Commerce .

Les Juifs

&

ks Grec;s o nc eu, comrne nos nations

m odernes, des monnoics imaginaires, lefquelles ne fom,

~

propremem parler, que des noms cólleétifs qui eom–

prennent fous eux un

cerrain

nombre de mo onoies réel–

les: c'el1 ainfi qu'ils fe fo nt fervis de la mine

&

du ta–

lent . L es

Rom~ins

ont inventé le fe11 erce,

&

les Fran–

~ois

Ce

fer_vent de la

livr<,

et;~

quoi, ils ont étf imirés par

les AngloJS

&

les H ollandots. Notre

livrr

d~

compte

efl compaféc de vingt íbls, qui fe divifent chacun pat

douzc deniers, máls nous n'avbns point d'efpece qu i foit

précifémcnt de cette valeur-

]e n'ignorc pas qu'il

y

a eu des monnoies d'or

&

d':tr–

gent réélles , qui ont valu ju(jement uñe

li'vr1

ou ving t

(ols, ¡;¡¡mmé lH fr.tndl d'or des

rois

)Colo

J.

&·dt:

Char-

,

lés

V.

ainri que les francs d'argent de Henri

Jll.

mais

ce n'a été que par hafard que

ces

m onnoies aot éré de

la

v:~leur

d'un< livr< :

cor dans la fuite leur prix efi aug•

menté con(ldérablement, ce qui n'arrive point

a

la

li–

V r<

mmzlraire

o u tiétive : elle ne

ch~nge

jamtl's de va•

leur . D epui> le tems de Charlcmagne, c'ell-ii-dire de•

puis

780

ou enviran que nous nous en fervons, elle

a

toujours valu vingt fols

&

le fol douze deniers; le prix

au cootraire de tornes les autres monnoies réellas ne chan•

ge qUe rrop fouvent.

11

e(j

done vrai de dire que la

livn

d< ebmpt<

efl uno

monnoi~

imagina!re, puifque nous o' avons Jarnais eu

d'efpece qui ait toujours valu conllamment vingt fols ni

dou:r.e

deniers . eependanr

fi

notts remontons au rems

ou l'on a commencé en France

a

compter par

/ivra,

nous rrou"erons que cette monuoie iñlaginaire doi< fon

origine

a

une chofe réelle .

11 fant fsvoir

a

ce fitjet que pttldanr la premlere

&

1!1

-fecoode raee de nos t ois , on ne fe fervoit pofnr pour

pefer l'or

&

l'argent du poids de marc compofé de huit

onces , mais de la

livre

romaine qui en pefoir douze .

Pepih o rdonna qu'o n tailleroir v!ngt-deux fols d•ns cee–

re

livre

de poids d'1rgem' ce métal étañt devenú plus

abonqant

~ Franc~

par les cOJ\<luetts de C)jarlemagne

1

«l