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494

LIV

L;,,~

de

b~nque.

Ce

livre

en

n~celfaire

dans les vil·

les ou

il

y a banque, comme Venife , Amncrdam, Hnm–

bourg, & L o ndres. On y tiene un

ét~t

des fommes qui

Ont

~té

payées a la baoque, OU de celles qu'on en a

rec;;ucs.

Livre,

fans

y

ajou rer rien de plus,

lignifie ordinai–

rement

¡,

J!.'""d livrc,

quelquefois

/~

journal.

C'en en

c e feos qu'il faut le prendre, lorfqn'on dit:

'J'ai portl

eette fomtnl! fru mon

livre;

¡e

'VOhl

donnera;

11n

extraie

Je m rJn

livre,

&c.

Voye ~

Savary,

D itl. de comm.

til.

J.

p.

f6;7.

au

m ot

LIVRE.

On appelle en Ang lererre,

livre de tarif,

un

livr~

qui fe garde au parlement. dans lequel o n voit rur quel

pié les différentes marchandifes doivent erre taxées

a

la

douane. Cdui qui a force de loi, a été fait l'ao

12

de

Charles

11.

& etl foufcrir par mef!ire H:arboute Grim–

{lo ne, pour lors prélident eje

la

chambre des commu–

nes .

11

y en

a

cependant un fecond qu' on ne hiife

pas de fuivre

d~ns

l'ulill\e, quoiqu'il ne foit

pas

expref–

fément conrenu daos le premier foofcrit l'an

11

du re–

gne de Georg

es

l.

par le chevalier Spencer Compton,

pour lors préfident de

la

chambre des communes.

L 1

V

R E

S'

(e

•mmere<. )

au pluriel s'entend en ler–

me' de commerce, de tous les regillres fur lefquels les

négocians, m:uchands

&

bauquiers

écrivent par o rdrc,

foit en gros, foit en déraíl, tO!ltes les affilires de leur

fiégoce, & me! me Jeurs 3tfaires domeniques qui y ont

rapport .

Les mar<!hands ne peuvent abfolument f.: palfer de

ces

livr<~;

& en France ,, ils fo nt obligés par les or–

donnances d'cn avoir, mais• ils en oot befoin de plus

ou de m oins, felon la qualité du négoce & la quanti–

té des affaires

q~'ils

fo nt, ou frian la maniere dont ils

veu1ent ten ir

leurs

livr~.J.

O o

).es

tient ou en panies

do•1bles, ou en partíes íimples . Prefque tous les auteurs

couyienoent que ce font les Jtal iens,

&

particuliércrnent

les V éniriens, les Génois

&

les Floreotins qui ont eo–

feigné aux

autr~s

nations: la

1naniere

de tenir

les

li1;r·(.r

en

p~rties

doubles.

P our

tenir

les

livres

en parties limpies, ce qui ne

coovicnt guere qu'3 des merciers ou de perirs marchands

qui n'ont guere dlaffaires ;

il

fuffit d'un journol & d'un

gr~nd fivr~ ,

pnu r

écrirc les

articleS

de foite,

&

8.

JTIC·

tu

re q ue les affaires les fournilfent. Mais pour les groJ •

négocians qui rkn nent Jeurs

livre.I

a

parties doubles' il

leur en

faut plulieurs, do nt oOU$

alloos rapporter le

noml¡re, & expFquer l' ufoge .

L es trois principam:

livru

pour les parrics doubles,

font

le

mlmorial,

que l'on nomtne auffi

brouillon

&

qudquefois

brout/lard,

le ¡ournal , &

le grand

livre,

qu'on appelle aurremel}t

/ivrc

d'~xJrait

ou

livre de rai-

fon .

.

Outre ces trois

liv•·es,

dont un nét:ociant ne peut f.:

paffcr,

il

y ef).

3

eocore jufqu'3

trel'l.C

aurres, qu'on

nomme

Jivres

d'

aid~J

ou

/ivreJ auxiliaires

dont on ne

fe fert qu'a proportion des affaires qu'on fait, ou felo n

~e;

commerce dom on fe

mi:

le. Ces treize

liv rn

fom:

Le

livr~

de cailfe & de bordereaux .

Le

liv re

des échéances, qu'on nomme auffi

livrc

des mois ,

livr~

des notes ou d' annotatiom, ou des paye–

mens ou quelquefois

<anut .

LIV

Le

livr~

des numeras.

Le

livre

des fa.élu res.

Le

liv re

des compres courans .

Le

lrvre

des commíffions, ordres, ou avis.

Le

livr~

des acceputioru ou des traites,

Le

/ivre

des

r~mifes.

Le

liv,.

des

d~penfes.

Le

livre

des copies de leures.

Le

livr~

des ports-de-lettres.

Le

/iv re

des vailfeaux .

Le

liv re

dc::s ouvriers.

.'\ ces treizc qui poúrtant peuvent fuffire, on peut en

ajouter d'autres, fuivant

la nature du commerce o u la

multiplicrté des affaires .

LIVRE MÉMORIAL. Ce

livre

en ainli nommé,

a

caufe qJI'il fert de mémoire; on l'appelle auf!i

/ivr~

hTJu1illou

OJJ

livre brotti/14rá,

paree que toutes Jes atfai–

res du négocc s'y trou vent comme mElées confufément

& , pour ainfi dire, m elées enf.:mble. Le

livr~

mémo:

rial

en le premier de mus, & celui

dt~quel

fe

tire en–

Cuite tout ce qui compofe les aurres, auffi ne peut·on

le

tenir avec trap d'cxaélitude & de netteté, fur·tout

paree qu'on

Jf

a recours daos les contena<ions qui peu–

vcnt furvel)ir

pou~

caufe de comrnerce .

Le

/i-r,re mlmorial

peut

(e

teoir en

deux:

manieres: la

premiere' en écrivanr limplement les affaires

a

mefttr!'

qu'elles

re

font'

comme achetl

á'ull

te/' ventitl

a

""

"',

payl

a

Hn t<l' pritl te/le

fumm~'

&c. La fecondc

maniere de le tenir, en en débiraot & c:réditant tout–

d'un-coup chaque article : o n ellrme celle

ci

la meilleu–

re, paree que formant d'abord une efpece de journal

elle épargne la peine d'en faire no autre.

'

Quelques-uns, pour plus d'exaélitude, divifeot le

li–

vre mlmoria/

en quatre autres, qui font le

livre d'a–

chat,

le

livre de vente,

le

livre de caiffi

&.

le

livre

ti~

notes.

Des négocians qui fuivent cet ordre, les uns

portent d'abord les articles de ces quatre

livus

fur

le

graod

livr~,

fans faire de journal ; & les aotres, en met–

tant ces quatre

livreJ

au net, en font leur journal dont

ils portent enfuire les article fur le graod

livri .

'

LIVRE JOURNAL . Le nom de ce

livr1

fart alfez

entendre qu'oo y écrit jour par jour toutes les affaires,

a

mefur~

qu'elles fe font.

Chaque

a

n icle qu'on porte fur ce

livu,

doit étre

compofé de fept parrie$, qui font la date, le · débiteur

le cré•ncier, la fomme, la quantité & quditt! , l'aélio1;

ou commeot payable, & le prix.

Ordioairement ce

livr.

ell un

regi{lre

in-f•lio

de

cinq

a

lix mains de papier, numeroté & reglé d'une

li–

goe du cOté de la marge, & de trois de l'aqtre pour

y

rirer les fommes.

G

1

cn du

liv r. journal

dont l'ordonnance du mois de

Mars

1673

eotend parler, lorfqu'elle preferir au

ti

t.

JI!.

art.

t. •·

&

f . que les oégocians & marchaods, tant

en gros q11'en détail, ayent un

livre

qui comieone tout

leur négoce, leurs lertres de change, leurs dettes aéli–

ves & paf!ives'

&c.

& c'en aum faute de teoir ce

Ji–

vr~

& de le repréfenter, qne les négocl:tns,

lo rs des

faillit¡!S, peuven't

~tre

réputés banqueroutiers frauduleux,

& en cooféquence pourfuivis extraordin:airement, & con,

damnés aux peines portées

3U

tit.

XI.

~<rt.

1 1 .

&

u .

de la

m~

me ordoonance .

llfod~le

d'un

articl~

du

livre

jo~trnal .

19

Flvrier-

1

¡o8.

V in doit

a

caifTe -

f. r6oo .

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

. acheté de Duv•l comptant

IÓ muids de vio de Bourgogne,

a . . . •. • •• . .•.• ....• . .

f.

100

L 1v R E

G R

A N

D •

Ce

/iv u,

outre ce nom qui lni

vient de ce qu'il en le plus grand de

tous

les

/ivru

dont fe fervent les négocihos, en a enca re deux autres ,

fa voir

lrvre

d'

extrait

&

/ivr~

de

raijo11 .

O

o

l'appelle

liv re

J.'~xtrait,

3 cauCe

qu'on

y

pone to us

les articles

eitraits du

livre

journa\

&

livrlf

á~

raifon,

paree qu'it

rend uifon

a

celui qui le tient de to utes fes affaires .

S

a forme en d'un tres-gros volume

in-folio ,

compo–

fé de plulieurs mains plus ou n¡oins de pap•er tres·forr,

tres-large &

tres-~rand ;

chaque page fe

regle

ii

íix

li–

gue~ ,

deux du cbté d.e

la marge, & quatrc du

cOt~

des fomrnes.

C'ell fur ce

livu

qu'on forme tous les

compres en

¡lébit & crédit, doot o n rrouve les fu¡ets pour le

livre

¡o~rnal

. Po'lr former chaque

co~pte ,

11 faut fe

fcrvir

de

deu~

pages qui, au folio oii l'on veut le mettre, fe

trouvem oppofées !'une

a

l'autre. La page

a

gauche

fert pour le débir, & la page

a

droile pour

le crédit :

le débit fe marque par le mot

doit,

que l'o n met apres

le nom du débiteur, & le crédit par le mot

avoir .

Chaque anicle doit étre compQfé de c inq parties ou

membres, qni font :

1"

la

date:

2°.

celui

a

qui

00

dé–

bite le compre, ou par qui on le crédite:

3°.

le fu¡et c'ell–

~-dire

pourquoi on le débite, ou

cr~dite:

4°.

le folio

de renconrre; & enfin

f

0

la fomme on le mootant de

l'arr:cle.

Deux exemples, l'un d'un article de débit, l'autre

d'un article de crédit, feront m ieux connoirrc la fbrme

& l'ufage de ce

li••u .

Ex~mple